vendredi 31 juillet 2009

Un acte d'ondoiement et de sépulture?

Les registres de la paroisse Sainte-Madeleine du Cap-de-la-Madeleine pour le 4 décembre 1735 font état de l'ace de sépulture suivant :

«Sépulture (du fils de ) J Bte Lacroix

Le quatrième decembre de l'année mil sept cent trente cinq par nous pretre Recollet faisant les fonctions curiales de la paroisse du Cap de la Magdelaine, certifie avoir ondoyé le fils de Jean Baptiste Lacroix, étant en danger de mort, et l'est enterré deux jours après; en foi de quoi j'ai signé le jour et an que dessus.
f. Bernardin Degannes R
.».

Le libellé de cet acte laisse à penser qu'il s'agit d'un acte unique de sépulture et d'ondoiement. Noter qu'il est difficile d'affirmer quand cet enfant est décédé.


[Summary :
The church record for the burying of a boy in Cap-de-la-Madeleine, Québec.]

jeudi 30 juillet 2009

Le curé Paul Vachon du Cap-de-la-Madeleine est inhumé

Les registres de la paroisse Sainte-Madeleine du Cap-de-la-Madeleine pour le 9 mars 1929 font état de l'acte de sépulture suivant :

«Sepulture de Messire Paul Vachon curé

L'an mil sept cent vingt neuf, le neufième jour du mois de mars, par moi prêtre soussigné, faisant les fonctions curiales dans la paroisse de Champlain a été inhumé dans l'Eglise paroissiale du Cap de la Magdeleine sous les marches du grand autel, Messire Paul Vachon, décédé le septième du d. mois muni des sacrements ordinaires, après avoir deservi la d. paroisse du Cap, l'espace de quarante quatre ans, avec l'édification et a l'avantage de tous ses paroissiens, qu'il a laissés ambaumés de l'odeur de ses vertus et dans la douleur d'avoir perdu un si digne pasteur qui les instruits égallement par ses parolles et par ses exemples. L'enterrement s'est fait présence du Sr. St Pierre Capne de milice et du sieur Joliet lesquels ont signé avec nous.
Jacques Delignery ptre
».

Ce curé est véritablement décédé en fonction puisque l'acte précédent, l'acte de baptême de Joseph Marie Barette, est signé de la main et daté du 15 février 1729.

Le libellé du texte est quelque peu pompeux. Noter l'emplacement du corps dans l'église.


[Summary :
The church record for the burying of the parish priest in Cap-de-la-Madeleine, Québec.]

mercredi 29 juillet 2009

Un enfant Doukhobor est inhumé à Lac Mégantic

Les registres de la paroisse Sainte-Agnès de Lac Mégantic pour le 21 juin 1902 font état de l'acte de sépulture suivant :


«S. 29 Galruck Maria (Doukobor) émigré

Le vingt un juin mil neuf cent deux, nous prête curé soussigné , avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps d'un enfant d'émigrant désignée sous le nom de Maria Galruck, de sexe féminin décédée sur le train de chemin de fer, à l'âge de un an. Témoins : Joseph Dion et Edouard Provost qui n'ont pu signer.
J.E. Choquette ptre. Curé
».

Plusieurs membres de cette secte originaire de Russie ont émigré au Canada vers la fin du XIXe siècle. Le décès de cet enfant est survenu lors du voyage en train [«...le train de chemin de fer»], le moyen de transport principal utilisé pour atteindre l'Ouest où se sont principalement établis ces membres.

Le nom des parents n'étant pas indiqué [ils ne parlaient peut-être que le russe], l'identification correcte de cet enfant sera malaisée.


[Summary :

The church record for the burying of a Doukhobor girl in Lac Mégantic, Québec.]

mardi 28 juillet 2009

Juste Cayouette

Portant le même prénom que son père [voir le message publié le 28 janvier 2009], la cueillette de l'information sur Juste Cayouette doit être faite avec précaution pour éviter les méprises.

Les registres de la paroisse Notre-Dame de Québec pour le 8 août 1826 font état de son baptême :


«Le huit Août mil-huit-cent-vingt-six, nous Prêtre Vicaire de Québec soussigné
avons baptisé Juste né ce matin du légitime mariage de Juste Caillouëtte charpentier et d'Angélique Challé de cette ville. Parrain François Falardeau soussigné avec le père. Marraine Marie Caillouëtte qui a déclaré ne savoir signer.
Francois Falardeau Juste Cayouette Tho. Pepin Ptre vic
».

Le 23 février 1852, Juste Cayouette se marie à Ste-Claire avec Élizabeth Turgeon, fille d'Étienne Turgeon et de Charlotte Fortier.

Les registres de la paroisse Sainte-Justine pour le 16 avril 1894 font état de son acte de sépulture :


«S. 12 Juste Cayouette.

Le seize avril mil huit cent quatre vingt quatorze, nous soussigné, curé de cette paroisse, avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse, le corps de Juste Cayouette, menuisier cultivateur, époux de Elizabeth Turgeon, décédé en cette paroisse le treize du courant, à l'âge de soixante et dix sept ans et huit mois. Etaient présents Evangéliste Cayouette, frère du défunt, Edouard Turgeon beau frère du défunt, Alfred Richard, Isa Cayouette, Emile Cayouette, Joseph Chabot neveux du défunt soussignés, avec nous. Lecture faite. Furent aussi présents une foule de parents et d'amis qui n'ont pas signer.
J.E. Cayouette Edouard Turgeon Alfred Richard Isa Cayouette J. Emile Cayouette Joseph Chabot M. Théop. Trudel ptre curé
».


Noter que ce couple n'a pas eu de descendants.

[Summary :
The information about Juste Cayouette.]

lundi 27 juillet 2009

L'enregistrement d'une naissance à Marieville

Les registres de l'Église baptiste évangélique française de Marieville pour le 18 octobre 1861 font état de l'acte de naissance suivant :


«Ce jourd'hui le dix huitième jour d'Octobre mil huit cent soixante et un, nous a été présenté pour être enregistré Frédéric, fils issu du légitime mariage de Paul Rinville cultivateur de la paroisse de Ste-Marie de Monnoir, et de Sophie Giroux son épouse, né le septième jour du mois de janvier de cette année. Le père et la mère ne sachant signer ont fait leur signe d'une croix.
Paul sa + marque Rinville Sophie sa + marque Giroux F. Riendeau Pasteur
».

Cet acte présente de l'intérêt à plusieurs égards. Tout d'abord, le libellé est explicite sur le fait que l'objectif est d'enregistrer l'enfant et non de le baptiser. De plus, il y a lieu de faire remarquer la marque de respect du pasteur pour les personnes présentes en leur faisant apposer leur marque au bas de l'acte. Noter également l'écart de plus de neuf mois entre la date de naissance et celle de l'enregistrement.


[Summary :

The church record for the birth of a boy in Marieville, Québec.]

dimanche 26 juillet 2009

Un noyé dans le Sault Saint-Louis

Les registres de la paroisse Saint-Antoine de Longueuil pour le 27 juin 1747 font état de l'acte de sépulture suivant :

«19 S. d'un noyé nommé des cheneaux dit sans regret

L'an de nôtre seigneur mil sept cent quarante et sept et le vingt sept de juin a eté inhumé dans le cimetierre de cette paroisse le corps d'un homme noyé dans le sault st louis trouvé vis a vis de l'habitation de andre lamarre d'environ cinq pieds et demi de hauteur et les cheveux longs chatins en une cadenette retenue contre la tete avec un chapelet une chemise de toile de commun les culottes de toile du pays un gilet blanc un autre brun et une veste qui boutonne des deux côter avec des boutons detain des mitasses bleuës en presence de charles varri et d'andre lamarre et de plusieurs autres qui ne signent
j. Ysambatrt p.c. de longueüil
».

Le Sault Saint-Louis a joué un rôle dans l'histoire du Québec et ce dès le Régime français. Champlain lui-même qui nomma ainsi ces rapides y a perdu un compagnon. D'autres détails intéressants sur l'habillement de cette époque. Noter que le port des cheveux longs permet de les rassembler en une cadenette ou une tresse retenue ici par un chapelet. Cet acte se trouve dans ce registre à la suite de celui publié hier.


[Summary :
The church record for the burying of a man drowned in Longueuil, Québec.]

samedi 25 juillet 2009

L'habillement d'un noyé

Les registres de la paroisse Saint-Antoine de Longueuil pour le 27 juin 1747 font état de l'acte de sépulture suivant :

«18 S d'un noyé nominé

L'an de nôtre seigneur mil sept cent quarante et sept et le vingt sept de juin a ete inhumé dans le cimetierre de cette paroisse le corps d'un homme noyé dans le sault St -louis trouvé vis à vis de l'habitation de la veuve trutaut vetu d'une chemise et culotte de toile du pays d'un gilet de carisee, d'un capot d'etofe grise du pays, on lui a trouve un sac a plomb et un couteau jeaune, sa chevelure noire et longue en presence de charles varri bedeau et de francois bouteiller et de plusieurs autres qui ne signent
j ysambart p.c.de longueuil
».


Il est intéressant de lire cet acte en parallèle avec celui publié hier. Dans ce cas-ci, les indications de l'acte sont intéressantes parce qu'elles nous renseignent sur l'habillement à cette époque.

[Summary :
The church record for the burying of a drowned man in Longueuil, Québec.]

vendredi 24 juillet 2009

La corruption du corps demandant célérité

Les registres de la paroisse Saint-Antoine de Longueuil pour le 8 juin 1747 font état de l'acte de sépulture suivant :

«15 S. d'une femme trouve noyee

L'an de nôtre seigneur mil sept cent quarante sept et le huitieme de juin a été inhumé dans le cimetierre de cette paroisse le corps d'une femme trouvée noyée au bas de lisle dufort sous un cajeu de bois de jean baron M. le lieutenant génl acccompagne du procureur du roy et de son greffier et le chirurgien major, si etant transporté et sur la requisition du procureur du roi ayant été ordonné que lad femme serait inhumé dans le cimetierre de longueuil, la corruption dud. corps demandant celerité. je soussigné lui ai donné la sepulture ecclesiastique en presence de charles varri bedeau et de Louis Bouteiller qui ne signent.
j ysambart p.c. de Longueüil
».

Outre l'inhumation rapide, l'état du corps de cette noyée explique vraisemblablement l'absence d'information [âge, taille, vêtements...] permettant de l'identifier.


[Summary :
The church record for the burying of a drowned woman in Longueuil, Québec.]

jeudi 23 juillet 2009

Bénonie Cayouette

Les registres de la paroisse Saint-Georges de Cacouna pour le 27 août 1838 font état de son acte de baptême :

«Le vingt sept août mil huit cent trente huit nous prêtre soussigné avons
baptisé Bénonie né hier du légitime mariage de Bénoni Cailhouëtte cultivateur en
cette paroisse et de Tarsille Sindon. parrain Célestin Sindon marraine Sophie
Mailloux qui n'ont su signer.
J.O. Leclerc ptre
».

Noter la variante «Caillouëtte» pour le patronyme.

Le 10 février 1862, il se marie dans la paroisse Notre-Dame des Neiges de Trois-Pistoles avec Marie-Georgine (Georgina) Rousseau, fille de Jean Rousseau et de Priscille Bélanger.

Il a été inhumé en 1919 à Windham (Connecticut; Windham County; St. Joseph Cemetery).


[Summary :

The information about Bénonie Cayouette.]

mercredi 22 juillet 2009

L'accès aux archives notariales du XXe siècle

Le 6 juillet 2009, Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) a signé avec la Chambre des notaires du Québec (CDN) une entente relative au sujet mentionné en titre.

Le communiqué émis à cette occasion est pour le moins laconique et ne renseigne guère sur les effets concrets de cette signature pour les chercheurs.

Heureusement, le 17 juillet dernier, BAnQ a diffusé un court avis aux chercheurs les informant des modalités qui présideront à la consultation de ces actes notariés.

Deux choses à retenir :
- les actes de plus de 80 ans [ou avant le 31 décembre 1929] seront accessibles
- durant une période de «transition» entre cette première date [1929] et 1940, l'accès aux actes, répertoires et index sera possible à l'exception des testaments et des contrats de mariage non publiés, le tout après la signature d'une entente de confidentialité.

Commentaires :

- le texte du communiqué du 6 juillet dernier traduit mal l'importante de cette entente pour l'avenir. Même si le nombre d'actes et de greffes couverts n'est pas connu, il s'agit là d'une masse considérable de documents qui deviendront progressivement accessibles, de quoi se réjouir
- la signature d'une telle entente est le fruit d'une démarche longue, ardue et qui se déroule loin des feux de la rampe. Cela explique peut-être que le site de la Chambre des notaires du Québec ne fasse pas curieusement mention de cette signature
- l'établissement de la limite de 80 ans est importante en ce qu'elle constitue un compromis intéressant entre les exigences de la confidentialité et celles relatives à l'accès à la consultation; de plus, il s'agit d'une balise simple qui facilitera sa gestion, et surtout mobile
- sur ce caractère mobile, un aspect étonne. En effet, l'application d'une année à l'autre de la limite de 80 ans fera en sorte que la durée de la période de «transition» fixée à 1940 sera réduite d'autant. Si tel est le cas, des explications seraient les bienvenues
- en dépit de la signature de cette entente et même avec toute la bonne volonté de BAnQ, l'accès à ces actes notariés n'est pas pour demain. Les palais de justice devront d'abord verser le contenu des greffes concernés et, par après, BAnQ devra mettre en état l'information. Bref, une opération en continu qui s'ajoute aux autres opérations de cet organisme.

Nos remerciements à Normand Charbonneau et Julie Fournier pour avoir porté le texte de cet avis à notre attention.


[Summary :
The access for notary's acts in Québec.]

mardi 21 juillet 2009

Inhumée le jour de la Pentecôte

Les registres de la paroisse Sant-Joseph de Chambly pour le 13 mai 1742 font état de l'acte de sépulture suivant :

«Lan mil sept cent quarante deux le je soussigné pretre Recollet faisant les fonctions de la paroisse de st joseph est décédé loüise texier agée de quarante quatre ans épouse de jacques guatier dit st-germain le treise may ayant fait ses paques son corps a été inhumé dans le cimetiere de la paroisse le jour de pentecôte en presence de tous les habitans qui ont assisté en foy de quoy jay signé
f Michel Le Vasseur pR aumonier pour le Roy
».


La référence au jour de la Pentecôte dans un acte oblige le lecteur à déterminer précisément la date. En effet, la date de cette fête est déterminée en fonction de celle de Pâques qui est une fête mobile i.e. dont la date varie d'une année à l'autre.


[Summary :
The church record for the burying of a woman in St-Joseph de Chambly, Québec.]

lundi 20 juillet 2009

Tués la veille par le tonnerre

Les registres de la paroisse de la Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie de La Prairie pour le 9 juin 1744 font état de l'acte de sépulture suivant :

«S. 16 Marie jeanne Rive et jacques Aupry

L'an mil sept cens quarante quatre le neuvième jour de juin je soussigné prêtre ai inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps de Marie Jeanne Rive agée de trente ans environ femme de François Aupry et celui de Jacques leur fils agé de neuf ans et quelques mois, tués l'un et l'autre la veille par le tonnerre. Ils ont été enterrés en presence d'Etienne Bariteau et Jean Marie Lefebvre avec les ceremonies ordinaires de l'Eglise. Les témoins ont déclaré ne scavoir signer de ce enquis.
Jacques Desligneris ptre
».

En dépit du libellé de cet acte, ces deux personnes ont plutôt été frappées par la foudre, le tonnerre n'étant que le bruit d'une décharge électrique.
Noter que le prêtre officiant a rédigé un acte unique pour ces deux sépultures.

[Summary :
The church record for the burying of a woman and his son killed by the thunder in La Prairie, Québec.]

dimanche 19 juillet 2009

Tuée par les Agniers

Les registres le la paroisse St-Joachim de Châteauguay pour le 20 mai 1747 font état de l'acte de sépulture suivant :

«Sepulte de La Brindamour tuéepar les Aniés

Ce jourd'huy vingtiême de may mil sept cens quarante sept, Je soussigné pretre Recollet faisans les fonctions curialles de cette paroisse, ay inhumé dans l e cimetière de cette paroisse le corps de Barbe Primot tuée par les aniés nos ennemis, & agée de cinquante ans ou environ, epouse de Jacques Duranceau dit Brindamour, en presence de Pierre Lebert et de Pominvile fils qui ont déclarés ne scavoir signer de ce requis suivant l'ordonnance.
fr Didace Cliche ptre rec
».


Au début du Régime français, certaines tribus indiennes dont les Agniers représentait un danger certain pour les habitants.

Noter que le patronyme de l'époux est écrit Brindamour dans la marge et Duranceau dit Brindamour dans l'acte.


[Summary :
The church record for the burying of a woman killed by the indians in St-Joachim de Châteauguay, Québec.]

samedi 18 juillet 2009

Élie Cayouette

Les registres de la paroisse St-Georges de Cacouna pour le 8 mai 1836 font état de son acte de baptême :

«Le huit mai mil huit cent trente six, nous avons baptisé Elie né de la veille du légitime mariage de Benjamin Cayaouet et de Tersil Saindon de cette paroisse. Le parrain Elie Saindon et la marraine Julie Thibau n'ont su signer.
E Berurtier
».

Noter que, dans cet acte, le père est prénommé erronément «Benjamin» et que le patronyme est «Cayaouet».

Le 1er juillet 1857, Élie se marie à Saint-Arsène avec Caroline Boucher, fille de Georges Boucher et de Françoise Hébert.

Comme il a émigré dans l'état du Maine (États-Unis) avec sa famille au milieu du dix-neuvième siècle, il est vraisemblablement décédé et inhumé dans ce pays.


[Summary :

The information about Élie Cayouette.]

vendredi 17 juillet 2009

Un mariage à la maison à Bécancour

Les registres de la paroisse la Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie de Bécancour pour le 12 janvier 1761 font état de l'acte de mariage suivant :

«L'an mil sept cent soixante & un le douzième janvier après avoir publié trois bans aux messe de paroisse entre Jean Baptiste Leduc fils de défunt Jean Baptiste Leduc et de Marie Marguerite Deshaies ses père et mère de cette paroisse d'une part, et entre Marie Marguerite Houle fille de François Houle et de défunte Marie Marguerite Fauché ses père et mère de cette paroisse d'autre part ai recu leur consentement de mariage l'après diner comme ils me l'ont demandé me promettant de venir recevoir la bénédiction incessamment en présence des parents de l'un et de l'autre. Ne savent signer.
S.P. Goumon Jésuite
».

La célébration d'un mariage à l'extérieur de l'église est plutôt rare dans les registres de l'état civil. Les modalités décrites font essentiellement référence aux exigences d'un mariage civil. On ignore si les personnes concernées se sont rendues plus tard à l'église pour compléter la cérémonie au plan religieux.


[Summary :
The church record for a marriage in Bécancour, Québec.]

jeudi 16 juillet 2009

L'épouse du chef de gare est inhumée à Rivière Ouelle

Les registres de la paroisse Notre-Dame de l'Assomption de Rivière Ouelle pour le 8 avril 1899 font état de l'acte de sépulture suivant :
«S-9- M. Louise Dubé
Le huit avril mil huit cent quatre vingt dix neuf nous soussigné, curé de cette paroisse, avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps de Marie Louise Dubé, épouse de Louis Deschênes, chef de gare de chemin de fer à Sainte Hélène, y décédée le cinq du présent mais à l'age de trente deux ans. Furent présents à l'inhumation Louis Philippe Martin, Martial Chénard, Ludger Thiboutot, Wenceslas LeBel, Jean Baptiste Bérubé, Elzéar Mameau, tous de Sainte Hélène, Cléophas Bérubé, François Gagnon, Nathanaël Dubé, Majorique Deschênes et autres dont plusieurs ont signé avec nous . Lecture faite.
L.P. Martin L Thiboutot M Chenard W Lebel Ad. Michaud ptre
».
La mention de la profession du mari de la défunte n'est vraisemblablement pas fortuite. Le chemin de fer a bouleversé la vie des localités qu'il traversait et celui qui occupait le poste de chef de gare jouissait d'un prestige certain, ce dont témoigne le libellé de cet acte.

[Summary :
The church record for the burying of the wife's station master in Rivière Ouelle, Québec.]

mercredi 15 juillet 2009

Deux soeurs sont inhumées à Rivière Ouelle

Les registres de la paroisse Notre-Dame de L'Assomption de Rivière-Ouelle font état pour les 26 janvier et 1er février 1894 des actes de sépulture suivants :
«S 4 Adéla Chamberland
Le vingt six janvier mil huit cent quatre vingt quatorze, nous soussigné, curé de cette paroisse avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps de Adéla fille légitime de Elisée Chamberland cultivateur, de cette paroisse, et de Marie Guignard, décédée l'avant veille à l'âge de six ans. Etaient présents Elisée Chamberland père de l'enfant, Noël Chamberland soussignés. Lecture faite.
elisée chamberland Noël Chamberland P. Y Ed Pagé ptre
».

Deux actes plus loin, on peut lire :
«S 6 M Alma Chamberland
Le premier février mil huit cent quatre vingt quatorze, nous soussigné, curé de cette paroisse avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse, le corps de Marie Alma fille légitime de Elisée Chamberland cultivateur, et de Marie Guignard de cette paroisse, décédée la veille à l'âge de un an. Étaient présents Elisée Chamberland père de l'enfant, Noël Chamberland, soussignés. Lecture faite.
elisée chamberland Noël Chamberland P. Y Ed Pagé ptre
».
Il est facile d'imaginer la douleur de ce couple qui a perdu deux enfants à quelques jours d'intervalle. Sur un autre plan, de telles situations constituent une invitation à tout chercheur qui consulte un registre de regarder autour du texte de l'acte qui l'intéresse pour vérifier la présence d'autres informations pertinentes.

[Summary :
The church records for the burying of two sisters in Rivière Ouelle, Québec.]

mardi 14 juillet 2009

La notion d'âge dans les registres de l’état civil

Les registres de l’état civil font état de l'âge d'une personne dans les actes de mariage et dans les actes de décès ou de sépulture.

Lors d'un mariage, il y a lieu de noter que l’âge des conjoints n’est pris en compte que sous l’angle mineur ou majeur, une information clé pour l’obligation ou non d’obtenir le consentement des parents d’une ou des parties.

Dans un acte de décès ou de sépulture, la mention de l'âge ne fait généralement pas problème; par ailleurs, il y a à chaque fois lieu de vérifier au regard de la date de naissance s'il l'indication est juste.

Dans certains actes, l'indication de l'âge est imprécise et des interrogations surgissent pour le chercheur qui veut l'exploiter.

Des exemples tirés des registres de l’état civil :

«…âgé de quatre mois»
«…à l’âge de un jour»
«…âgée de vingt-trois mois moins cinq jours»
«…âgée de trente quatre ans et quelques mois»
«…âgé de deux ans et six mois» [idem à «…né à deux ans et demi»?]
«…une indienne très âgée»
«…âgé d’environ trois mois»
«…âgée de trente deux ans» [31 ans et ½ dans la marge]
«…âgé de cinquante huit ans et quatre mois» [58 ans dans la marge]
«…après avoir vécu 18 heures»
«…mort après quelques instants de vie» [30 minutes dans la marge]
«…mort après quelques instants de vie» [20 minutes dans la marge]
«…âgée d’environ une minute et même moins»
«…âgé de quatre semaines» [idem à 1 mois?]
«…âgée de 68 jours et 6 heures»
«…à l’âge d’environ vingt neuf ans et dix mois»
«…âgée d’environ deux ans et quelques mois»
«…décédé quelques heures après sa mort.»


Dans le cas de personnes noyées, l’estimation de l’âge est basée sur certaines caractéristiques physiques dont la taille

Des constats :

- le degré de précision varie d’une expression à l’autre
- la notion de temps varie d’une personne à l’autre
- l’emploi des expressions «environ» ou «quelques» témoigne de l’état d’incertitude de l’officiant
- l’âge est davantage précis lorsque le défunt est originaire de la paroisse
- des disparités existent parfois entre les indications dans l’acte et celles dans la marge.


[Summary :

The mention of age in Québec's church records.]

lundi 13 juillet 2009

Aulibée (Olibée) Caillouette

Les registres de la paroisse Saint-Georges de Cacouna pour le 10 février 1834 font état de son baptême :

«Le dix février mil huit cent trente quatre, par nous soussigné curé de Kakouna ont été supplées les cérémonies du baptême à Olibée née la veille du légitime mariage de Bénonie Cayouette et de Tarcile Sindon cultivateurs du cette paroisse. Le parrain Paschal Thibault, la marraine Emilie Tardif ont délaré ne savoir signer ainsi que le père présent.
P. Riou ptre
».


Le 13 janvier 1857, il se marie en premières noces à St-Fabien (Rimouski) avec Angèle Côté, fille de Boniface Côté et d'angélique Briand.

Le 29 janvier 1892, il se marie en secondes noces à Brunswick (Maine; Lincoln County; St. John the Baptist) avec Julie Chenelle, fille de Jean-Baptiste Chenelle et de Julie Gagné.

Le 3 décembre 1900, il décède au Connecticut à l'âge de 65 ans et 9 mois.


[Summary :

The information about Aulibée (Olibée) Caillouette.]

dimanche 12 juillet 2009

La date de décès dans les registres de l’état civil

Tel que requis par la réglementation qui s'applique, les registres de l’état civil renferment des indications relatives à la date de décès.

Dans la plupart des actes de décès ou de séppulture, ces indications sont claires et leur exploitation pour la recherche ne fait pas problème.

Dans certains cas, elles sont incomplètes, imprécises et des interrogations surgissent pour le chercheur qui veut les exploiter.

Quelques exemples tirés des registres de l’état civil :

«…décédée dans le mois de novembre»
«…décédé peu de temps après sa naissance»
«…mort il y a environ trois jours»
«…noyé depuis huit ou dix jours»
«…noyé le printemps dernier»
«…décédé depuis dix huit mois»
«…décédé vers le 15 ou le 20 octobre de l’année dernière»
«…mort quelque temps après avoir fait ses Pâques».

Des constats

- le degré de précision varie d’une expression à l’autre
- les expressions utilisées portent parfois à confusion et leur interprétation permet difficilement de fixer la date ou le moment
- l’emploi d'expression telle «environ» témoigne de l’état d’incertitude de l’officiant.

Dans le cas de morts violentes, la tenue d'une enquête du coroner permet souvent de pallier à l'imprécision d'un acte de décès ou de sépulture.


[Summary :

The mention of the date of death in Québec's church records.]

samedi 11 juillet 2009

La date de naissance dans les registres de l’état civil

La mention de la date de naissance dans un acte de naissance et de baptême est requise par la réglementation. Règle générale, la date est inscrite et son exploitation ne fait pas problème.

Dans certains cas, la mention est incomplète ou imprécise et des interrogations surgissent pour le chercheur qui veut l'exploiter.

Des exemples tirés des registres de l’état civil :

«…né il y a trois semaines»
«…née il y a environ trois mois»
«…né cette nuit »
«…née du matin vers minuit»
«…née vers minuit»
«…née hier au soir sur les deux heures»
«…née la veille après sa mort».

Les expressions utilisées portent à confusion et leur interprétation peut varier d'une personne à l'autre. Dans de tels cas, le recours à d'autres sources telles les recensements du Canada de 1901 et 1911 s'impose pour tenter d'établir précisément la date.

Noter que la notion de nuit est particulière puisque, en fonction de l'heure précise de la naissance, la journée concernée peut être la veille ou celle de la rédaction de l'acte.

Dans une fiche de famille, il est alors de bon aloi de faire état dans une note du libellé de l'acte du registre.


[Summary :

The mention of the date of birth in Québec's church records.]

vendredi 10 juillet 2009

Des informations utiles pour la recherche

Les registres de la paroisse Sainte-Madeleine du Cap-de-la-Madeleine pour les premiers registres font état de l'information suivante :
«Registres de l'état civil de la Paroisse du Cap de la Magdelaine 1673 à 1799

Reconstitution des Régistres faite au mayen des originaux conservés aux archives de la paroisse du Cap de la Magdelaine et de ceux trouvés aux Archives de la Cour supérieure dans les voutes du Palais de Justice, aux Trois-Rivières.

N.B. Il n'existe aucun régistre pour les années 1703 - 1720 - 1722. Il y a aussi une lacune dans les régistres de la paroisse et ceux du greffe du Palais de Justice aux Trois-Rivières depuis 1769 jusqu'au 3 avril 1786.
Dans le cahier on note pour 1720 et 1722 Neant
».
Une belle illustration du souci d'une tenue des registres de qualité. Un des avantages de consulter un registre reconstitué est sa meilleure lisibilité.

[Summary :
Some notes on church records keeping in Cap-de-la -Madeleine, Québec......]

jeudi 9 juillet 2009

Deux enfants mis sous le poêle

Les registres de la paroisse Sainte-Marie Madeleine du Cap-de-la-Madeleine pour le 8 septembre 1817 font état de l’acte de mariage suivant :

«Mariage de Amable Déris avec Thérèse Gendron ve A. Dupuis

Le huit septembre mil huit cent dix sept après la publication d’un ban de mariage faite au prône de la messe paroissiale de Ste-Anne de la Pérade, le dimanche trente et un du mois dernier, nous soussigné ayant accordé la dispense des deux autres bans entre Amable Deris domicilié en la susdite paroisse de Ste-Anne, fils majeur de feu Nicolas Déry et de Genevieve Brillard, ses pere et mere, d’une part; et Thérèse Gendron veuve de feu Armel Dupuis domiciliée aussi dans la même paroisse Ste Anne majeur, d’autre part; sans qu’il se soit trouvé aucune opposition ni empechement quelconque, nous soussigné, vicaire général et curé de cette paroisse après avoir reçu leur mutuel consentement de mariage, leur avons donné la bénédiction nuptiale dans l’Eglise des Trois-Rivières, en présence d’Antoine Lionnais, Francois Nau et Francois Gendron. Les dits époux ont amenée Emilie et Henriette deux filles que les dix époux reconnaissent leur appartenir avant le présent mariage. Emelie a six ans et l’autre cinq ans. Lesquels enfants ont été mis sous le poële pendant le présent mariage. Les témoins cy dessus écris on t déclaré ne scavoir signer de ce requis.
Fr. Noiseux, ptre
».

Une des significations du mot poêle est le voile qu l’on tient sur la tête des mariés durant une partie de la messe et durant la bénédiction nuptiale.

L’expression «mettre un enfant sous le poêle» se dit en parlant d’un enfant né avant le mariage et qu’on a reconnu et légitimé, et sur lequel on étend le poêle à la cérémonie du mariage.

Noter que ce mariage n’a pas été célébré dans la paroisse de résidence des époux.


[Summary :

The church record for a marriage in Cap-de-la-Madeleine, Québec.]

mercredi 8 juillet 2009

Dominique Caillouette

Les registres de la paroisse Saint-Georges de Cacouna pour le 29 mai 1831 font état de son acte de baptême :

«Le vingt neuf mai mil huit cent trente un par nous prêtre soussigné a été baptisé Dominique né depuis six jours du mariage legitime de Beloni Cayouette cultivateur du lieu et de Tarsille Sindon parrain Etienne Dionne marraine Martine Sindon qui n'ont pu signer. Le pere absent.
J.M. Madran ptre
».

Le 6 février 1866, il se marie dans la paroisse Saint-Jean Baptiste de L'Isle-Verte avec Adélaïde Zoé (Adèle) Phocas dit Raymond, fille de Jean-Baptiste Phocas dit Raymond et d’Isabelle Dion.

Il est décédé au Minnesota le 30 octobre 1913 et a été inhumé à Annendale (Wrigt County; St. Ignatius Cemetery) sous le patronyme Coujouette et à l’âge de 82 ans et 6 mois.


[Summary :

The information about Dominique Caillouette.]

lundi 6 juillet 2009

Les meilleurs messages publiés sur ce blogue

Cette compilation a été effectuée dans le but de marquer la publication hier du huit centième message.

Le choix des messages est strictement personnel.


Le silence de BAnQ, 24 avril 2007 et Elle a quitté sans mot dire, 21 juin 2009

Le piano d'Éliza, 26 avril 2007

Combien sommes-nous?, 21 mai 2007

La reconnaissance du bénévolat, 2 juillet 2007 et La difficile reconnaissance du travail des bénévoles, 8 septembre 2008

Le site Voici ma famille / That's my Family, 18 octobre 2007

Le Fichier Origine ou les ancêtres «patentés», 14 décembre 2007

Généalogie et héraldique, un tandem bancal, 17 janvier 2008

L'index de la Collection Drouin, 4 mai 2008

Les signataires au contrat de mariage Hazeur - de Lino, 30 mai 2008

Des points «Air Miles» avec votre formation?, 8 décembre 2008

Le registre de l'état civil comme outil de gérance d'un cimetière, 6 février 2009

Le ti-journal de ROYO, 10 mars 2009

Ce blogue loge à telle enseigne, 26 mai 2009

Un guide décevant, incomplet et peu pratique, 8 juin 2009

Une dernière occasion pour le saluer, 9 juin 2009.


[Summary :

The best messages published on this blog.]

Les registres de l’état civil du Québec de 1900 à 1907

Depuis peu, Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) a mis en ligne les Registres de l'état civil du Québec des origines à 1907.

En dépit du titre de cette collection, il s’agit de la numérisation et de la diffusion des registres pour la période 1900 à 1907. Pour l’instant, la numérisation est encore en cours [il aurait été intéressant de connaître le pourcentage des registres couverts] et leur diffusion se fera selon un calendrier non précisé.

Commentaires :

- ces registres doublent ceux déjà disponibles dans la Collection Drouin pour la même période. Une telle situation permettra peut-être de remédier à certaines faiblesses de cette dernière Collection prenant la forme notamment de pages non numérisées ou d’images de moins bonne qualité
- même si cela n’est pas indiqué, il s’agit de la copie civile des registres pour cette période
- il faut souligner la qualité des images numérisées et le fait que les images des index sont bien identifiées, une information fort appréciée lors de la consultation
- la recherche est possible par paroisse, par district judicaire ou par région
- avec les images des registres déjà disponibles sur le site Ancestry.ca et celui des Mormons, le chercheur devra se familiariser avec une troisième façon de naviguer dans les images des registres; dans l’univers de l’Internet, peu de normes prévalent et la diversité a bien meilleur goût même si cela agace l’internaute
- la place occupée par les indications de navigation est importante, réduisant d’autant la partie de l’écran réservée au visionnement d’une image; cet aspect est irritant en raison de l’impossibilité d’afficher une image plein écran comme sur le site des Mormons
- d’une certaine façon, cette initiative de BAnQ met en relief la pauvreté de l’apport du Directeur de l’état civil au plan de l’exploitation et de la diffusion des archives, une situation à déplorer au regard de ce qui se fait ailleurs dans d’autres provinces du Canada
- à notre connaissance, cette initiative de BAnQ n’a pas été publicisée. Comme trouver cette collection sur le Portail de BAnQ relève de l’exploit, une publicité s’impose en raison du l’importance de cette collection même encore incomplète.


[Summary :

The digitization and on-lining of Québec’s civil records for 1900 to 1907.]

dimanche 5 juillet 2009

Un pêcheur est inhumé à Cloridorme

Les registres de la paroisse Sainte-Cécile de Cloridorme pour le 8 juin 1878 font état de l’acte de sépulture suivant :

«S. 3 Pierre Pruneau

Le huit juin mil huit cent soixante dix huit, nous, missionnaire soussigné, avons inhumé dans le cimetière de cette mission le corps de Pierre Pruneau, pêcheur, décédé l’avant veille à l’âge de soixante dix sept ans. Présents Pierre Célestin Bélanger et Jean Baptiste Bernatchez qui ont signé avec nous. Llecture faite.
P. Célestin Bélanger J. Bt. Bernatcher Jos. St.Laurent ptre
».


Dans la marge, on peut lire l’annotation marginale suivante écrite d’une autre main : «(epoux de Christine Lagacé)?». L’auteur de cette note fait alors référence à un mariage célébré le 23 novembre 1830 à Saint-Jean-Port-Joli entre un Pierre Pruneau et Marie Christine Minier dit Lagassé.

Une telle annotation témoigne que des personnes ayant accès aux registres de l’état civil avaient le souci de bien établir les relations de parenté entre les personnes concernées par les actes. De telles indications sont toujours fort appréciées par les chercheurs en raison de leur rareté et de leur pertince.


[Summary :

The church record for the burying of a fisherman in Cloridorme, Québec.]

samedi 4 juillet 2009

Noyé aux Escoumins et retrouvé aux Anses aux Basques

Les registres de la paroisse Saint-Marcellin de Les Escoumins pour le 25 août 1871 font état de l’acte de sépulture suivant :

«S. 7 Théophile Martel

Le vingt cinq août mil huit cent soixante onze nous prêtre missionnaire soussigné avons inhumé dans le cimetière des Escoumins le corps de Theophile Martel journalier époux, de defunte Emelie Croteau, noyé accidentellement aux Escoumins le dix sept août et retrouvé aux Anses aux Basques le vingt trois août. Il était âgé de trente neuf ans. Le corps des jurys présidé par John E Barry Ecr, député coroner, rendit le verdict "noyé accidentellement". Etaient présents Alexis Bacon et Louis Boissonnault qui ont déclaré ne savoir signer
P. Boily ptre Miss
».

Cette référence à la toponymie locale nous rappelle la présence éphémère des Basques au Québec au 17e et 18e siècles.


[Summary :

The church record for the burying of a drowned man in Les Escoumins, Québec.]

vendredi 3 juillet 2009

Cléophas Caillouette

Les registres de la paroisse Saint-Georges de Cacouna pour le 28 février 1830 font état de son acte de baptême :

«Le vingt-huit février mil huit cent trente par nous prêtre soussigné a été baptisé Cléophas né hier du mariage légitime de Beloni Cayouette cultivateur du lieu et de Tarsille Sindon parein David Sindon mareine Marie Caron qui avec le pere n'ont su signer.
J.M. Madran ptre
».

Aucune autre information dont son acte de sépulture n'a été retrouvée. Compte tenu de l’accessibilité des registres de l’état civil pour le XIXe siècle et des nombreux instruments de recherche disponibles, ce genre de situation a de quoi surprendre. Toutes les hypothèses doivent alors être examinées dont celle d’une possible émigration vers les États-Unis. Un chantier qui, comme tant d’autres, doit demeurer ouvert.


[Summary :

The information about Cléophas Caillouette.]

jeudi 2 juillet 2009

Deux hommes noyés inhumés

Les registres de la paroisse Saint-Louis de Lotbinière pour les 13 et 14 juin 1757 font état des actes de sépulture suivants :

«S-4 Sepult. d’un noyé

L’an mil sept cent cinquante sept le treizième du mois de juin a été inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps d’un homme noyé que les témoins du procès verbal dressé à cette occasion ont déclarés estre un nommé Toupin, habitant bon chrétien au Cap de la Magdeleine, présents Jospeph Augé Jaques Tousignan, Joseph Augé autres déclarés ne scavoir escrire
Joseph ogé
».

Noter que cet acte est incomplet et non signé; deux Joseph Augé étaient présents à titre de témoins?

À la suite, on trouve l’acte suivant :

«S-5 D. Sepult. d’un noyé

L’an mil sept cent cinquante sept le quatorzieme du mois de juin a été inhumé dans le cimetière de cette paroisse un noyé que l’on m’a assuré estre un Catholique noyé avec un nommé Toupin habitant du Cap La Magdeleine présens les srs Joseph Lemay capn Pierre Poudrier Joseph Rognon Jean Leclair qu m’ont déclarés ne savoir signer à l’exception de Jean Leclair qui a signé avec nous les jour et an susd.
Jean Baptiste Leclair. Petit ptre
».

Comme ces deux décès ont fait l’objet d’une enquête du coroner, la lecture des éléments du dossier permettrait d’en apprendre davantage sur les circonstances de ces deux noyades.


[Summary :

The church records for the burying of two drowned men in Saint-Louis de Lotbinière, Québec.]

mercredi 1 juillet 2009

Un réel souci de bien faire

Les registres de la paroisse Saint-Louis de Lotbinière pour le 10 février 1755 font état de l’information suivante :

«L’an mil sept cent cinquante cinq le dixieme du mois de fevrier je soussigné pretre fesant les fonctions curiales a Lotbiniere certifie a qui il appartiendra avoir tourné deux feuilles pour une a ce present registre ce qui deplace les dattes des actes y posés je certifie en outre que les d. actes sont conformes au duplicata, l’acte de mariage de Etienne Houd et Marie Josepf Amel cy contre commancé est au dos de la page premiere commancé et mis tout au long conformement a l’autre registre de la presente année en foy deequoy jay signé ce vingt six juin.
Petit ptre
».

Avec une telle explication et ces détails, il est facile d’accepter les excuses du prêtre officiant. Il n’en est pas toujours de même pour la tenue de tous les registres de l’état civil.

Noter les graphies particulières des patronymes Houde et Hamel.


[Summary :

An explication for an error in the keeping of the church records in Lotbinière, Québec.]