dimanche 31 janvier 2010

Le notaire Jean Taché est inhumé à Québec

Les registres de la paroisse Notre-Dame de Québec pour le 19 avril 1768 font état de l'acte de sépulture suivant :

« +

Le dixneuf avril mil sept cens soixante huit par nous curé d'office soussigné a été inhumé dans le cimetiere près de l'Eglise le corps du sieur Jean Taché, notaire, cy devant sindic des negocians, ex ancien marguiller, decedé le jour précédent, muni du sacrement de l'extrême onction seulement, agé de soixane ans, ou environ. Etoient presents Les S.s pierre Gibault, pretre, et Jean francois lefebre sousdiacre et plusieur autres de toute condition.
Dezery curé d'office
».


La mention que le défunt est notaire, syndic des négociants et ancien marguiller n'est pas fortuite; elle témoigne de la façon dont les registres de l'état civil reflète à l'occasion les relations de pouvoir dans une communauté locale.

L'officiant signe à titre de «curé d'office» puisqu'il remplace l'ancien curé Jean-Félix Récher, décédé le 16 mars 1768.


[Summary :
The church record for the burying of a notary in Québec, Québec.]

samedi 30 janvier 2010

Étant surprise de la mort

Les registres de la paroisse Saint-Augustin de Desmaures pour le 8 juillet 1732 font état de l'acte de sépulture suivant :


« X inhumation de la veufve Piché

Le huit de juillet mil sept centtrente deux a este inhumé avec les ceremonies ordinaires dans le cimetiere de cette paroisse par moy prestre chanoine de la Catredrale de quebec soussigné en labsence de Mr le curé absent pour maladie le cors de Marie anne Dolbec veufve de Jean Baptiste Piché décédée du jour d'hier agée d'environ quarante deux ans sans avoir eu le tems de recourir aux prestres pour recevoir les derniers sacremens etant surprise de la mort dans une legere maladie qui ne menacoït pas d'une mort si prochaine Les témoins ont estés ont etés françois Dolbec Jean Baptiste piché Jean B. Gingras Marguerite DuRouvray femme du Sr Pierre Constantin tous proches parens dela deffunte dont les uns ont signés et les autres déclarés ne scavoir écrire
francois dolbec jeanpichée margueritte durouvray Maufils ptre
».



Noter la tournure de phrase utilisée pour décrire les circonstances de ce décès.

[Summary :

The church record for the burying of a woman in Saint-Augustin de Desmaures, Québec.]

vendredi 29 janvier 2010

Auguste Alfred Caillouette

Les registres de la paroisse Saint-Georges de Cacouna pour le 7 juillet 1868 font état de son acte de baptême :

«B 35e A. Alfred Caouate S. Epiphane

Le sept juillet mil huit cent soixante et huit, nous prêtre soussigné, avons baptisé Auguste Alfred, né ce jour du légitime mariage de Olibé Caouate, cultivateur, et de Angèle Côté de S. Epiphane. Parrain Ignace St Pierre, marraine Eléonore Jalbert qui n'ont su signer.
J. C. Cloutier ptre
».


Noter la variante du patronyme, vraisemblablement générée par le fait que le baptême est célébré dans une paroisse autre que celle de résidence de ses parents et que ces derniers ne signent pas.

Selon les information connues jusqu'ici, il s'est marié aux États-Unis avec Delima Melina Genard. Il est décédé au Connecticut et a été inhumé à Willimantic (Windham County; St. Joseph Cemetery).


[Summary :

The information about Auguste Alfred Caillouette.]

jeudi 28 janvier 2010

Une erreur expliquée

Les registres de la paroisse Sainte-Marie-Madeleine du Cap-de-la-Madeleine pour le 24 avril 1799 font état des actes et informations suivants :

«Sépulture de Jean Baptiste Lacroix

Jean Baptiste Lacroix fils légitime de Jean Baptiste Lacroix et de Rose Bellerive ses pere et mere, est mort le vingt troisième jour d'avril de l'an mil sept cent quatre vingt dix et neuf et a été enterré le lendemain en présence de Francois Martin et de René Contant qui n'ont signé pour ne scavoir pour ce requis par nous.
St-Marc, pe curé
»

«N.B. En marge : «âgé de soixante et quatre ans». «approuvé l'errata» signé : «St Marc, pe».

«Remarque. Il y a eu évidemment erreur ici, et cet ajouté «agé de 64 ans» ne s'applique pas à l'acte de sépulture de ce jeune enfant J Bte Lacroix, mais à l'acte de sépulture de Jacques Lacroix, qu'on trouve dans le registre du Greffe et qui a été omis dans le Registre de la paroisse, comme on va le voir

«Sépulture de Jacques Lacroix

Jacques Lacroix habitant de la paroisse du Cap est mort, âgé d'environ soixante et quatre ans, le vingt deuxième jour d'avril de l'an mil sept cent quatre vingt dix et neuf, et a été inhumé le vingt quatrième jour du dit mois en presence de Francois Martin et de René Content qui n'ont signé pour ne scavoir de ce requis par nous.
St Marc, Pe curé
»

« N.B. Cet acte qui a été omis dans le Registre de la paroisse a été transcrit sur le Registre du Greffe


S'agissant ici d'un registre reconstitué, le prêtre qui a réalisé cette opération a pu rectifier le tir avec minutie et rigueur. À l'occasion, des exemples analogues se trouvent ici et là dans les registres, facilitant d'autant le travail des chercheurs.

Dans le présent cas, le fait que les personnes concernées portent le même patronyme a été à l'origine de cette erreur.

[Summary :
An error explained in the church records of Cap-de-la-Madeleine, Québec.]

mercredi 27 janvier 2010

Ayant fait ses Pâques bien dévotement

Les registres de la paroisse St-Augustin de Desmaures pour le 15 mai 1747 font état de l'acte de sépulture suivant :

« X Int de Marguerite harnois veuve Duboc?

Le quinze mai mil sept cent quarante sept par moy Aurelien Desnoyer pretre curé de cette paroisse St Agustin soussigné a été enterré avec les ceremonies ordinaires dans le cimetiere le corps de Marguerite Harnois vivante epouse de deffunt Jean Duboc habitant du lieu, décédée le dix neuf du courant, étant agée d'environ soixant et quatorze ans, n'ayant reçu aucun sacrement pour estre morte presque subitement; mais ayant fait ses paque bien devotement les témoins ont eté Charles harnois son neveu Pierre Amios et Pierre Tessier qui ont tous declaré ne scavoir ecrire ou signer de ce enquis suivant l'ordce. Jay signé
Desnoyer pretre
».


Pour le curé officiant prêtre de l'église catholique, le registre est d'abord un document religieux; dans cette optique, faire mention qu'une personne a fait ses Pâques va de soi.

Pour mémoire, rappelons que, normalement, Pâques est le jour de l'année que choisissent les fidèles qui ne vont à la messe qu'une fois par an pour communier (d'où l'expression «faire ses Pâques»), ce qui leur impose d'aller se confesser au préalable. [Source : Wikipédia]


[Summary :

The church record for the burying of a lady in St-Augustin de Desmaures, Québec.]

mardi 26 janvier 2010

Deux enfants noyés en traversant le fleuve

Les registres de la paroisse Saint-Étienne de Beaumont pour le 29 juin 1743 font état de l'acte de sépulture suivant :

«Sépultr. deux enfants sauvages noyés

Le vingt neuf de juin de l'an mil sept cent quarante trois ont été inhumes dans le cimetiere de cette paroisse de St. Etienne de Beaumont par nous soussigné prêtre curé de lade paroisse, une fille sauvagesse agée a ce qu'il nous a parû de six à sept ans et un petit garçon de trois a quatre ans qui se sont noyés en traversans de quebec à la pointe de Levy ? les corps de les deux enfants ont été trouvés sur le rivage de cette paroisse dans un filet à poisson chez la veuve Labrecque les dte inhumations ont été faittes en présence d'ignace et de Louis Labrecque & de Louis Guéton? qui ne scavent signer.
J. masse ptre
».


Le texte de l'acte fournit des détails intéressants sur cette époque et ce coin de pays, notamment la traversée du fleuve (vraisemblablement en canot) et la pêche au filet sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent à Beaumont.


[Summary :

The church record for the burying of two childs in Beaumont, Québec.]

lundi 25 janvier 2010

Mort quelques moments après avoir reçu l'eau

Les registres de la paroisse Saint-Joseph de Deschambault pour le 28 mai 1736 font état de l'acte de sépulture suivant :

«Le vingt huitiesme jour du mois de mai de l'année mil sept cent trente six a été inhumé dans le cimetiere de saint joseph au cap Lauzon un enfant né du jour précedent ondoyé dans le danger de mort, fils de alexis hamelin et de josette Beslisle , ses pere et mere, lequel enfant est mort quelques momens après avoir reçu l’eau. lequel enterrement a été fait par moy pretre soussigné curé du dit lieu. En foi de quoy nous avons signé dans notre maison presbyteralle les jour et an que dessus.
menage ptre
».


Le rite de l'eau par l'enfant est un élément essentiel à la validité de l'ondoiement qui, comme on sait, est un baptême sans les prières et les cérémonies accoutumées. Sa mention dans un acte est rare.


[Summary :

The church record for the burying of a boy in Deschambault, Québec.]

dimanche 24 janvier 2010

Odina Caillouette

Les registres de la paroisse Saint-Arsène pour le 27 décembre 1882 font état de son acte de baptême :

«B 42 Joseph Edouard Odilon Caiouette

Le vingt sept décembre mil huit cent quatre vingt deux, nous prêtre, curé soussigné avons baptisé Joseph, Edouard, Odilon, né le vingt quatre du légitime mariage d'Octave Caillouette, cultivateur, et de Vitaline Côté de cette paroisse. Parrain, Elias Mailloux, marraine, Luména Caillouette, soussignée. Le père a déclaré ne savoir signer. Lecture faite.
Elias Mailloux Lumena Caillouette Jos. Magloire Moreau ptre
».


Selon les informations connues jusqu'ici, il s'est marié deux fois aux États-Unis, la première avec Mary Gwynn et la seconde, avec Ella Ehmann.

Le 10 janvier 1943, il est décédé à Tomahawk (Wisconsin; Lincoln County) à l'âge de 61 ans.

[Summary :

The information about Odina Caillouette.]

samedi 23 janvier 2010

L'inhumation est gratuite pour le premier chantre

Les registres de la paroisse Saint-Augustin de Desmaures pour le 12 septembre 1743 font état de l'acte de sépulture suivant :

« + Enterrement de Jean Duboct

Le douze septembre mil sept cent quarante trois par moy au Clair Desmoyer prestre curé de cette paroisse de St Augustin soussigné a esté enterré apres service solemnel chanté le corps de Jean Du Boct premier chantre de la paroisse dans le coeur de l'église place du premier chantre gratis pour le service qu'il lui a rendue pendant plus de quarante ans, vivant époux de Marguerite Arnois habitant de cette paroisse décédée le douze du courant agée de plus de soixante et quinze ans apres avoir recu tous les sacrements les témoins ont esté le sieur Nicholas Chrétien â signé avec nous curé et de Pierre Amiot et Charles petit Clair qui ont déclaré ne sçavoir signé de ce enquis suivant l'ordonnance jay signé
Nicolas Chrestien de Lisandrate Demoyer pretre
».


La mention de la gratuité d'une cérémonie de sépulture n'est pas fréquente dans les registres; le cas présent s'explique par les services rendus.


[Summary :

The church record for the burying of a man in Saint-Augustin, Québec.]

vendredi 22 janvier 2010

Marie Louise Marsin dit Lapierre ou Mary Stone

Les registres de l'Église évangélique baptiste de Roxton Pond en date du 21 mars 1903 font état de l'acte de sépulture suivant :

«Décès Marie Louise Marsin dit Lapierre le 18 mars 1903 Mary Stone

Aujourd'hui ce vingt et unième jour de mars mil neuf cents trois a été inhumé dans le cimetière protestant situé dans le village de Ste Pudentienne, comté de Shefford, le corps de Marie Louise Marsin dit Lapierre, épouse de J. W. Bousquet, décédée le dix huitième jour du susdit mois et de la susdite année à l'âge de vingt et un ans
La défunte est née, enregistré et a été connue aux Etats Unis sous le non de Mary Stone
Joseph W Bousquet. Cyril Bousquet J. C. B. Cabana Fred Cloutier W Bullock pasteur
».


Apprendre qu'une personne est connue sous une traduction de son surnom est important pour la recherche; une situation trop rare dans les registres.

Un examen attentif du texte de l'acte nous porte à penser que les indications relatives à Mary Stone ont été inscrites par l'officiant dans un deuxième temps; l'encre plus foncée et uniforme d'un mot l'autre renforce cette hypothèse.

[Summary :
The church record for the burying of a woman in Roxton Pond, Québec.]

jeudi 21 janvier 2010

Décédé à Berlin, New Hampshire

Les registres de la Paroisse Sainte-Germaine du Lac-Etchemin pour le 1er décembre 1900 font état de l'acte de sépulture suivant :

«S. 27 Gédéon Gagné

Le premier décembre mil neuf cent, nous prêtre curé soussigné avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps de Gédéon Gagné, époux de Emélie Grégoire, décédé le vingt huit novembre à Berlin New Hampshire, Etats Unis, à l'âge de vingt ans et six mois. Présents Alfred Gagné et Sifroi Gagné qui ont déclaré ne savoir signer. Lecture faite.
V. Phos. Lauzé ptre
».


Deux actes plus loin, on trouve un autre acte relatif à un homme âgé de vingt et un ans et décédé dans cette même ville des États-Unis. Une autre illustration que les registres de l'état civil peuvent témoigner à leur façon de l'émigration de Québécois vers les États-Unis à cette époque.


[Summary :
The church record for the burying of a man in Lac-Etchemin, Québec.]

mercredi 20 janvier 2010

Un matelot du vaisseau La Reine des Anges est inhumé à Kamouraska

Les registres de la paroisse Saint-Louis de Kamouraska pour le 17 août 1738 font état de l'acte de sépulture suivant :

«Sepulture de Pierre Leynard

L'an mil sept cent trente huict le dix sept du mois d'aoust par moy pretre curé de la paroisse de st loüis de Kamouraska a esté inhumé pierre Leynard de St Martin de Rey décédé le seize du dit mois sur le vaisseau nommé la Reine des Anges, dont il estoit matelot, commandé par Mr Naubeau? qui me la fait mettre a terre le meme jour qu'il est decedé et a donné un ecu pour payer les funerailles et m'a prié de luy dire une messe et ont assistés à son inhumation une partie de la paroisse assemblée pour la messe de tous les quels il n'y a eu que jean dionne qui a signé de ce interpelles suivant l'ordce .
Auclair pretre curé
».


Comme le navire était dans le fleuve Saint-Laurent, ce matelot a eu la chance d'être inhumé sur terre; en mer, son corps aurait été simplement jeté par dessus bord.


[Summary :

The church record for the burying of a sailor in Kamouraska, Québec.]

mardi 19 janvier 2010

Marie Eugénie Alice Caillouette

Les registres de Saint-Arsène pour le 27 novembre 1880 font état de son acte de baptême :

«B. 35 Marie Eugénie Alice Caillouette

Le vingt-sept novembre mil huit cent quatre-vingt, nous prêtre, curé soussigné avons baptisé Marie Eugénie, Alice, née le même jour du légitime mariage d'Octave Caillouette, cultivateur et de Vitaline Côté de cette paroisse. Parrain, Philippe Pelletier, marraineB Adèle Caillouette qui ont signé avec nous. Le père n'a su signer. Lecture faite.
Adèle Caillouette Philippe Pelletier F.M. Fournier, Ptre
».


Le 11 octobre 1926, elle se marie dans la paroisse Saint-Louis de Kamouraska avec Joseph-Michel Plourde, fils de Jacques Plourde et de Marie Gagné.

Le 16 février 1938, elle est décédée à Saint-Eusèbe (comté de Témiscouata) et a été inhumée le 19 à l'âge de 58 ans et 2 mois.


[Summary :

The information about Marie Eugénie Alice Caillouette.]

lundi 18 janvier 2010

Une vertueuse vierge est inhumée à Longueuil

Les registres de la paroisse Saint-Antoine de Pades de Longueuil pour le 3 janvier 1736 font état de l'acte de sépulture suivant :

« 2 s de Marie Benoist

L'an de notre seigneur mil sept cens trente six le treisieme de janvier, a été inhumé dans le cimetierre de cette paroisse le corps de defunte marie benoist, fille de Laurent Benoit et de Marie Francoise Tétreau decedée de hier vers l'heure de minuit apres avoir recu tous ses sacremens dans des sentiments tres pieux et tres edifians, agée d'environ quarante quatre ans, pendant lesquels il a plu au seigneur de leprouver par des maladies et des souffrances continuelles, qui ne lui ont rien fait perdre de l'esprit de charité de douceur et de patiance, qui l'ont fait admirer par tous ceux qui ont connu cette vertueuse vierge sans voeu qui est decedée comblée de merite et de grace, inhumée en presence de ses et soeurs de charles sauvé et pierre paten? fils qui ne signent
j isambart cure de longueuil
».


L'éloge de la défunte est sans réserve aucune.

[Summary :

The church record for the burying of a woman in Longueuil, Québec.]

dimanche 17 janvier 2010

Un mariage particulier à L'Ancienne Lorette

Les registres de la paroisse Notre-Dame de l'Annonciation de L'Ancienne Lorette pour le 2 mars 1765 font état du document suivant :

«Je soussigné curé de Québec permet à francois allart natif de la paroisse de charlebourg, demeurant en celle de Québec, fils de Charles allart et de Magdelaine Donais, de se marier à Laurette avec Agathe Dion, de la paroisse de Québec, fille de Joseph Dion et de Magdelaine Lessart; et je prie Monsieur Le Vasseur, curé de Laurette de célébrer leur mariage, pourvû qu'il soit assuré que l'un et l'autre se soient confessés auparavant, ce que je le prie de bien remarquer. Je déclare au reste que j'ai entre les mains une dispense de Monsieur Perrault vicaire général, qui les authorise à se marier en Carème, sans bans, et même le soir, en date du 28e février dernier. Et pour la légitimation d'un enfant qu'ils ont eu avant leur mariage, je prie Monsieur Le Vasseur d'ajouter ce qui suit à l'acte de leur mariage.
Le dit François Allart et la dite Agathe Dion, aussitôt après la celebration de leur mariage, ont déclaré avoir eu ensemble un garçon né le quatre de juin dernier et baptisé le même jour en l'Eglise de Laurette, nommé François par Louis genesse et Magdelaine Cloutier, ses parrain et marraine, lequel ils reconnaissent pour leur vrai et légitime enfant, veulent et entendent qu'il soit propre et habile à succéder à tous leur biens, tant présents qu'à venir, ainsi et de même que les autres enfants qui pourront naître de leur present mariage, auquel ont assisté de la part du dit Epoux tel et tel et de la part de l'Epouse tel et tel.
fait à Quebec le second jour de mars mil sept cent soixante et cinq.
J. Fél. Récher curé de québec
».


Cette lettre est insérée dans le registre de cette paroisse au regard de l'acte de mariage concerné. Elle présente de l'intérêt à plus d'un titres :

- elle illustre l'importance de la communication écrite de l'information entre les paroisses catholiques

- son contenu fait notamment référence à trois dispenses sans compter la permission du curé de célébrer ce mariage en dehors de sa paroisse; et que dire de l'insistance sur la confession préalable des deux conjoints
- l'acte de mariage y fait référence par la mention qu'elle est jointe au registre; on peut penser que le curé de L'Ancienne Lorette y a vu là une bonne façon de traiter ce cas; notons que la légitimation de l'enfant a été faite dans l'acte selon un libellé beaucoup plus simple que celui suggéré par le curé de Québec.


Sa lecture devrait inciter un chercheur à vérifier la présence de documents analogues et aussi riches dans les autres registres.


[Summary :

A letter about a marriage in the church records of L'Ancienne Lorette, Québec.]

samedi 16 janvier 2010

Noyés et inhumés ensemble

Les registres de la paroisse Saint-Joseph de Deschambault pour le 27 avril 1749 font état de l'acte de sépulture suivant :

«Enterrement des deux freres Raphaël et Stanislas Sauvageau

Le vingt septiesme jour du mois d'avril de l'année mil sept cent quarante neuf dans le cimetiere du ? paroisse st. Joseph, Seigneurie d'Eschambeau ont été inhumes dans la meme fosse Stanislas et Raphaël Sauvageau freres agés l'un de quatorze l'autre de seize ans noyes dans la riviere delachevrotiere, enfans de Alexis Sauvageau et de Marguerite beslisle, leur pere et mere de la paroisse de St Charles seigneurie de grondines ont assisté à leur enterrement pierre arcan et pierre grolo lesquels ont declarés ne scavoir ecrire ni signer de ce enquis suivant l'ordonnance lequel enterrement a été fait par nous pretre soussigné curé de la ditte paroisse de Saint-Joseph. En foi de quoy nous avons signé dans nos maisons curiales ? les jours et an que dessus
menage pre
».


Les circonstances du décès expliquent à la fois le caractère multiple de l'acte et celui unique de la fosse.

[Summary :
The church record for the burying of two drowned brothers in Deschambault, Québec.]

vendredi 15 janvier 2010

Une infirme inhumée à Beauport

Les registres de la paroisse de la Nativité de Notre-Dame de Beauport pour le 6 avril 1754 font état de l'acte de sépulture suivant :

«Le sixiesme jour d'avril de l'an mil sept cent cinquante quatre par nous soussigné prestre a été inhumé dans le cimetiere de cette paroisse le corps de marie charlotte fille de joseph huppe dit lagroix et de M. joseph jenevoie decedée en cette paroisse munie des sacremens de penitence et extreme onction, n'ayant pu recevoir le viatique acause de ses infirmités, agée d'environ vingt trois ans presens à ladt inhumation charles choret et louis parrent qui ont declaré ne scavoir signer de ce requis
Chardon ptre
».


Le fait que l'officiant soit un prêtre fait en sorte que l'on connaît la condition physique de la défunte.


[Summary :

The church record for the burying of a crippled woman in Beauport, Québec.]

jeudi 14 janvier 2010

Louis Horace Cayouette

Les registres de la paroisse Saint-Arsène pour le 4 avril 1878 font état de son acte de baptême :

«B. 17 Louis Horace Caillouette

Le quatre avril mil huit cent soixante-dix huit, nous prêtre, curé soussigné avons baptisé Louis, Horace, né le même jour du légitime mariage d'Octave Caillouette, cultivateur de Vitaline Côté de cette paroisse. Parrain, Joseph Caillouette, marraine Anaïse Caillouette qui ont signé. Le père n'a pu signer. Lecture faite.
J.M. Fournier ptre
».


Le 2 juillet 1900, il se marie à West Warwick (Rhode Island; Kent County; St. John the Baptist) avec Della (ou Délia) Bouchard, fille de Moïse Bouchard et d'Élise Dupont.

Le 19 avril 1961, il décède à West Warwick (Rhode Island; Kent County) à l'âge de 83 ans.

[Summary :

The information about Louis Horace Cayouette.]

mercredi 13 janvier 2010

L'identifier sera malaisé

Les registres de la paroisse Notre-Dame de Québec pour le 29 septembre 1759 font état de l'acte de sépulture suivant :

« + In.
Le vingt neuf septembre mil sept cent cinquante neuf a été inhumé un soldat français dont je n'ai pu scavoir le nom ni le régiment. tout ce qu'une personne a pu m'en dire, c'est qu'avant la maladie il portait la perruque; et qu'ayant été blessé au combat du treize de ce mois il avait été embarqué sur un navire anglais où il est mort en rade. était present à son enterrement Jean Vallée et autres.
J.F. Récher curé
».


Savoir que le défunt portait la perruque n'est pas d'une grande utilité pour identifier ce soldat. Entre autres choses, son nom, le nom de son régiment, la date de son décès demeurent un mystère.


[Summary :

The church record for the burying of a soldier in Québec, Québec.]

mardi 12 janvier 2010

Donné à la Gabouri pour le nourrir

Les registres de la paroisse Notre-Dame de Foy de Sainte-Foy pour le 11 décembre 1732 font état de la date de sépulture suivant :

«Le dix sept decembre de lannée mil sept cents treize jay enterré dans le cimetiere de notre dame de foy un petit enfan illegitime qui avait été donné par monsieur le procureur du Roy a la gabouri pour le nourrir
Leosp v? pretre».


Noter :
- l'acte est daté du 1713 alors qu'il est placé entre deux actes de baptême datés l'un du 8 décembre 1732 et l'autre du 19 décembre 1732; un balayage rapide de ce registre montre que l'année a été modifiée à la main dans certains autres actes,
- le peu d'information sur l'enfant décédé,
- la façon pour le moins particulière de désigner la femme concernée,
- il s'agit là d'une belle illustration de la façon pour les autorités à cette époque de s'occuper de ce type de situation.



[Summary :

The church record for the burying of an illegitimate child in Sainte-Foy, Québec.]

lundi 11 janvier 2010

Une sage-femme envoyée de la France

Les registres de la paroisse Notre-Dame de Foy de Sainte-Foy pour le 30 juillet 1731 font état de l'acte de baptême suivant :

«30 juillet baptisé barbe le parein sr claude beri mareine demoiselle fouchet année 1730

Le trente juillet de la presente année par moy soussigné a eté baptisée barbe dont le pere et la mere me sont inconnus lequel enfan ma eté presenté par mademoiselle beri sage femme envoiée dans ce pais par sa majesté le parein a eté claude beri et la mareine damoiselle magdelaine fouchet Le parein et la mareine ont signé conjointement avec nous
»


À noter :

- l'année mentionnée dans la marge est erronée comme en fait foi une annotation marginale au regard du procès verbal de ce registre; l'utilisation de la formule «de la présente année» pour faire état de l'année dans un acte favorise les erreurs en chaine dans plusieurs actes;
- le prêtre officiant et les parrain et marraine n'ont pas signés;
- vérification faite sur la copie civile du registre, la mention relative à la sage-femme qui a été envoyée dans ce pays n'y figure pas.



[Summary :

The church record for the baptism of a girl in Sainte-Foy, Québec.]

dimanche 10 janvier 2010

Henri Bourassa naît à Monrtéal

Les registres de la paroisse Notre-Dame de Montréal pour le 2 septembre 1868 font état de son acte de baptême :

«2685 Joseph Henry Napoléon Bourassa

Le deux septembre mil huit cent soixante et huit je prêtre soussigné ai baptisé Joseph Henry Napoléon né la vieille du légitime mariage de Napoléon Bourassa, Artiste, soussigné, et de Marie Julie Azélie Papineau, de cette paroisse. Parrain Paul Ménard Galarneau, marraine Luce Perreault également soussignés.
Luce Perreault PM Galarneau N. Bourassa L A Aubain ptre
».


Le 10 janvier 1910, il y a cent ans aujourd'hui, il fondera le journal Le Devoir.

Noter la graphie de son prénom usuel [Henri], une variante d'un de ses prénoms à son baptême.


[Summary :

The church record for the baptism of Henri Bourassa, the founder of the newspaper Le Devoir in Montréal, Québec.]

samedi 9 janvier 2010

Jérôme Cayouette

Les registres de la paroisse de Saint-Arsène pour le 2 avril 1873 font état de son acte de baptême :

«B 21 Jérôme Caillouette

Le deux avril mil huit cent soixante-treize nous Prêtre Curé soussigné avons baptisé Jérôme né le même jour du légitime mariage de Octave Caillouette cultivateur et de Vitaline Côté de cette paroisse. Parrain Octave Caillouette qui a déclaré ne savoir signer, marraine Aurélie Caillouette soussignée avec nous tous deux de cette paroisse. Le père présent a déclaré ne savoir signer. Lecture faite.
Aurélie Cayouette. J.O. Normandin ptre curé
».


Selon les informations que nous possédons, Jérôme Cayouette s'est marié une première fois aux États-Unis avec Rosanna A. Lusignan. Il s'est marié une seconde fois avec Minnie Dean Sutton, fille de Francis Sutton et de May Sherman.

Le 6 septembre 1932, il est décédé dans le Barnstable County au Massachusetts à l'âge de 59 ans et 5 mois.


[Summary :

The information about Jérôme Cayouette.]

vendredi 8 janvier 2010

Toute une descendance pour cette dame de Longueuil

Les registres de la paroisse Saint-Antoine de Pades de Longueuil pour le 12 novembre 1746 font état de l'acte de sépulture suivant :

«S. 20 d'angelique chapacoup

L'an de nôtre seigneur mil sept cent quarante et six et le douzieme de novembre a eté inhumé dans leglise de cette paroisse le corps de defuncte angelique chapacoup epouse d'andre lamerre habitant de cette paroisse agée de soixante dix neuf ans oû environ decedee de hier au soir apres avoir recu tous ses sacremens avec beaucoup de religion en presence de charles savoie et de joseph dufaut et d'un nombre considerable de ses enfans et petis enfans et arrieres petits enfans dont le nombre de l'un et l'autre sexe est de quatre vingt huit.
j ysambart p. c. de Longueüil
».


Pour ceux qui aiment les défis peu communs, ils sont invités à dresser la liste de ces 88 descendants présents.


[Summary :

The church record for the burying of a woman in Longueuil, Québec.]

jeudi 7 janvier 2010

Une mère et ses deux jumeaux enterrés dans la même bière à Longueuil

Les registres de la paroisse Saint-Antoine de Pades de Longueuil pour le 19 décembre 1747 font état de l'acte de sépulture suivant :

«S. 42 - 43 - 44 S. de M. Charlotte Desnoyers de j. bapt viau et franc. viau ses enfans

L'an de nôtre seigneur mis sept cent quarante et sept et le neuf de decembre a eté inhumé dans le cimetiere de cette paroisse le corps de defunte marie Charlotte Desnoyers epouse de laurent viau dit lesperance habitant de chamblys decedée de hier chez jacques viau son beaufrere agée d'environ trente ans ses deux enfans jean baptiste viau et francois viau besons agés de neuf jours decedés presque en même temps ont été mis dans la meme biere et enterres avec elle en presence de charles savoi bedeau et Louis bouteiller et de plusieurs autres parens et amis qui ne signent
j ysambart p.c. de longl
».


Ces décès ayant eu lieu neuf jours après la naissance des jumeaux, il est vraisemblable de croire qu'ils sont liés à l'accouchement.


[Summary :

The church record for the death of a woman and her twin sons in Longueuil, Québec.]

mercredi 6 janvier 2010

Innommé après quinze jours

Les registres de la paroisse Saint-François de Sales (Île Jésus) pour le 17 avril 1733 font état de l'acte de sépulture suivant :

«Sep. + Roy p.

Le dix septieme d'avril de l'année mil sept cent trente trois a eté inhumé dans le cimetiere de cette paroisse un garçon de Loüis Roy et de Marie Renaud sa femme agé de quinze jours que j'ay baptisé a la maison sans ceremonie et sans avoir ete nommé acause de la picotte maladie les témoins de l'enterrement ont été Loüis Roy son pere et Pierre paradis qui ont declaré ne scavoir signer de ce enqui suivant l'ord.
Poulin ptre».

Un enfant baptisé à la maison et en présence vraisemblablement des parents qui n'est pas encore nommé après quinze jours..., certains peuvent s'en étonner
.

[Summary :

The church record for the burying of a boy in Île Jésus Québec.]

mardi 5 janvier 2010

Des jumelles baptisées sans avoir été nommées

Les registres de la paroisse Saint-François de Sales de l'Île Jésus pour le 12 décembre 1749 font état de l'acte de sépulture suivant :

«Sep. Anonÿmes Blondeau

Le douzieme de decembre de l'année mil sept cent quarante neuf ont été inhumées dans le cimetiere de cette paroisse deux filles jumelles mortes en naissant après avoir eté baptisées sans avoir eté nommées, filles de Germain Blondeau et de Magdeleine Beauchamp son epouse en presence de Loüis Laberge et de Charles Parisien qui ont declaré ne scavoir signer de ce enquis suivant l'ordonnance.
Poulin ptre
».


La mention que ces jumelles ont été baptisées sans être nommées est étonnante. Normalement, le prénom d'un enfant est attribué au baptême au contraire des cas d'ondoiement où il est rare qu'un enfant soit nommé. Dès lors, on peut s'interroger s'il s'agit ici d'un ondoiement ou d'un baptême.


[Summary :

The church record for the burying of twins girls in Île Jésus, Québec.]

lundi 4 janvier 2010

Les Caillouet à Gaspé en 1758 ?

Le numéro de l'été 2009 [volume 46, numéro 1, 56 p.] du Magazine Gaspésie porte sur un dossier intitulé Gaspé, 475 ans d'histoire.

Un des articles intitulé 1758 : le grand dérangement de Gaspé [p. 27-29] est signé Raymond Laflamme, généalogiste, Montréal. Ce court article présente rapidement le passage de Wolfe à Gaspé et ses effets sur quelques membres de familles du coin.

Deux extraits portent sur Joseph Caillouet et se lisent comme suit :

«Joseph Caillouet, fils de Gilles et Marie-Anne Méthot et cousin de François-Jérôme Arbour, n'avait que 6 ans lorsqu'il fut capturé par les soldats de Wolfe. Ses parents, présents à Gaspé en septembre 1758, eurent la chance de s'enfuir au Cap Saint-Ignace avec leur deux autres enfants et s'établirent plus tard à Bonaventure. Joseph Caillouet, charpentier, vécut à Chantenay, Nantes. Il se marie le 9 novembre 1784 à Chantenay avec Élisabeth Leblanc, elle aussi déporté acadienne. Un enfant naitra de leur union en France et les autres dans leur nouvelle terre d'accueil.».


...

«Son cousin, Joseph Caillouet, vécut à Saint-James en Louisiane où il fut marguiller à l'église Saint-James en 1791. Il s'éteignit le 14 octobre 1815 à Convent à l'âge de 63 ans. Il aura lui aussi une nombreuse descendance par ses cinq enfants. Tout comme le patronyme Arbour, celui de Caillouet se propagera en Louisiane grâce à ce déporté de Gaspé.».


Qui est Joseph Caillouet ?

Les registres de la paroisse Notre-Dame de Québec pour le 7 août 1752 font état du baptême de «Gilles-Joseph», né la veille et premier enfant de Gilles Caillouet et Marie Anne Méthot. Il est l'ancêtre des Caillouet et Caillouette de la Louisiane et de quelques états américains.

Une remarque préliminaire

Il est important de noter qu'aucune source spécifique n'est citée pour les extraits reproduits plus haut si l'on fait abstraction d'une brève mention du journal de Thomas Bell, un des aides de Wolfe et d'un document de l'auteur intitulé Pionniers gaspésiens présents au passage de Wolfe [2008, 14 p.].

Des extraits cités plus haut quelques affirmations doivent être examinées de près et faire l'objet de commentaires.

Joseph Caillouet est le cousin de François-Jérôme Arbour

Les liens entre ces deux personnes s'établissent comme suit :
Joseph Méthot, un des frères de Marie-Anne Méthot la mère de Joseph Caillouet, a marié [Québec (Notre-Dame), 7 janvier 1743] Marie Josephte Picoron. Une soeur de cette dernière, Thérèse Picoron Decoteaux, a marié [Ste-Anne de la Pocatière, 9 octobre 1740] François Arbour, le père de François-Jérôme Arbour.

Le Petit Robert définit le terme cousin comme suit : se dit des enfants et des descendants de personnes qui sont frères et soeurs; dans le présent cas, il ne s'agit pas à proprement perler de cousins et les traiter comme tels est inexact.

Joseph Caillouet n'avait que 6 ans lorsqu'il a été capturé par les soldats de Wolfe

Le journal de voyage de Thomas Bell constitue de loin la meilleure source pour vérifier ou conforter une telle information. Vérification faite sur le microfilm de Bibliothèque et Archive Canada, il n'est fait nulle part mention dans ce journal d'un Caillouet capturé ou non. D'autres vérifications effectuées dans les articles de Mario Mimeault, le volume Histoire de la Gaspésie, et le livre [de même que dans l'importante documentation accessible en ligne] de Jean-François Mouhot Les réfugiés acadiens en France 1758-1785. L'impossible réintégration? donnent également des résultats négatifs.

Ses parents, présents à Gaspé en septembre 1758, eurent la chance de s'enfuir au Cap Saint-Ignace avec leur deux autres enfants

Les mêmes sources que citées plus haut ne permettent aucunement de conforter ces affirmations.

Par ailleurs en prenant en compte l'information déjà connue et disponible sur Gilles Caillouet et Marie Anne Méthot, nous sommes d'avis qu'il est peu vraisemblable sinon impossible que ce dernier ait été présent à Gaspé à cette époque. Ainsi, le 10 décembre 1756, Joseph Boutron dit Major vend une maison à Montréal à Gilles Caillouet et son épouse qui signent au bas de l'acte de vente [greffe Louis-Claude Danré de Blanzy]. De même, le 15 octobre 1757, ce couple baptise un enfant prénommé Jean Baptiste dans la paroisse Notre-Dame de Montréal.

Joseph Caillouet, un déporté acadien comme son épouse

Comme Joseph Caillouet est né à Québec en Nouvelle-France, il ne peut être qualifié d'acadien, et ce malgré le fait que son épouse soit elle une acadienne.


À l'évidence, plusieurs des affirmations de Raymond Laflamme sur les Caillouet à Gaspé ne peuvent être confirmées par les sources disponibles et, de notre avis, sont peu vraisemblables ou même erronées.

Mener des recherches en généalogie et en histoire de famille exigent notamment de la minutie et de la rigueur. Et, dans un contexte où des Acadiens sont concernés, de telles démarches sont rendues davantage difficiles en raison de la rareté, de la dispersion et du caractère lacunaire des sources disponibles. Dès lors, identifier correctement une personne mentionnée dans un document demande d'user beaucoup de prudence, ce qui ne semble pas avoir été le cas dans cet article.

En ce qui a trait à Joseph Caillouet, plusieurs questions légitimes se posent dont, notamment, quand et dans quelles circonstances s'est-il rendu en France et s'y marier en 1784? La réponse à ces questions n'est toujours pas connue et l'article de Raymond Laflamme publié dans le Magazine Gaspésie n'est d'aucune utilité à cet effet; au contraire, le lecteur est aiguillé sur de fausses pistes.


Nos remerciements à Philip Caillouet de Lafayette en Louisiane pour avoir porté une partie de ces informations à notre attention.

dimanche 3 janvier 2010

La légitimation de Marie Joseph à l'Île Jésus

Les registres de la paroisse Saint-François de Sales de l'Île Jésus pour le 13 mars 1740 font état de l'acte de mariage suivant :

«Mar. Jos Lehoux Agathe Richard

Le deuxieme dimanche de carême treisieme de mars de l'année mil sept cent quarante après la publication de deux bans de mariage et après avoir obtenu de Messire Loüis Normant vicaire general la dispense du troisieme ban comme aussi la dispense du troisieme au quatrieme degré de parantée ensemble la dispense de temps prohibé entre Joseph Le houx fils de Nicolas Le houx et de Marguerite Dandeneur ses pere et mere dela paroisse de St. Joseph dela Riviere des Prairies d'une part et Agathe Richard fille de Pierre Richard et de Catherine Larrivez ses pere et mere dela meme paroisse d'autre part et ne s'estant decouvert aucun autre empechement ny opposition entre lesd, contractans nous soussigné de L'Isle Jesus en vertu dela permission par ecrit de monsieur Saladin cure desd. parties avons recu leur mutuel consentement par paroles de present et les avons mariez selon la forme ordinaire et les ceremonies prescrites par l'Eglise et en même tems lesd. parties contractantes ont presenté à l'eglise et mis sous le voile Marie Joseph leur fille agée d'un mois de demi qu'ils ont eû avant leur mariage et qui a été baptisée en cette paroisse le trente et un de janvier de la présente année sous le nom de pere et mere inconnus Laquelle ditte fille a été reconnue et légitimée par leds. contractans la rendant capable de leur succession comme leurs autres enfants qu'ils pourront avoir dans la suitte. Fait et passé alad. Isle Jesus les jour et an susdits en presence de Monsieur Mercier Vicaire de cette paroisse Jean Maguet Antoine Rivard Nicolas Lehoux Sire Pierre Richard Jean Larrivée Joseph Robert urbin Richard tous lesquels ainsi les époux ont declaré ne scavoir signer à lexception du Monsieur qui a signé avec nous dece enquis suivant l'ord.
Mercier ptre. v. Poulin ptre
».


Le libellé de l'acte décrit bien les effets juridiques de la légitimation de cette fille en ayant été «mise sous le voile» lors de la cérémonie. Par ailleurs, il faut noter que cet acte de mariage complète également l'acte de baptême de cette fille qui voit là son prénom confirmé et ses parents légitimes identifiés et non plus inconnus.


[Summary :

The church record for a marriage in Île Jésus, Québec.]

samedi 2 janvier 2010

Indécis sur l'âge du défunt?

Les registres de la paroisse Saint-Marcellin de Les Escoumins pour le 8 août 1903 font état de l'acte de sépulture suivant :

«S. 11 Joseph St. Gelais

Le huit août mil neuf cent trois, nous soussigné curé de cette paroisse, avons inhumé dans ce cimetière, le corps de Joseph St Gelais, fils du légitime mariage de Eugène St. Gelais navigateur et de Claudia Tremblay de cette paroisse. Étaient présent à l'inhumation Eugène St. Gelais père Alexandre Bouche et Jahnny Boulianne qui ont signé avec nous. Il est décédé l'avant veille à l'âge de vingt deux ans. Lecture faite.
Alex Boucher Johnny Bouliane Ed Boily ptre
».


La phrase relative à l'âge du défunt a été biffée dans le texte et reprise sous forme de note dans la marge, et l'âge n'a pas été modifié ou corrigé.


[Summary :

The church record for the burying of a man in Les Escoumins, Québec.]

vendredi 1 janvier 2010

Avoir Montcalm pour parrain

Les registres de la paroisse Notre-Dame de Québec pour le 30 septembre 1757 font état de l'acte de baptême suivant :

«B. de Louis-Joseph Arnoux

Le trente septembre mil sept cens cinquante-sept par nous Curé de Québec soussigné a été baptisé Louis-Joseph Arnoux, né le jour precedent du legitime mariage de Mr André Arnoux, Chirurgien-Major des troupes de terre et de la Marine, et de Dame Suzanne Levret son epouse. Le parrain a été haut et puissant Seigneur Louis-Joseph de Montcalm Gozon Marquis de Montcalm, Baron de Gabriac et des états de Gevaudan, Maréchal des camps et armées, Commandant de l'ordre Royal et militaire de St Louis, Commandant en Chef les troupes de terre dans l'Amérique Septentrionale, et la Marraine a été Dame Genevieve Boishébert, Epouse de Mr de la Naudière, Capitaine d'une Compagnie du détachement de la Marine, lesquels ont signé, le pere absent. Le mot precedent entre lignes approuvé
Montcalm Boishébert Delanaudière Beaucrin Trecesson soreil De Bougainville Madeleine arnoux J. F. Récher ptre
».


La façon dont le curé de Québec décrit Montcalm témoigne de sa bonne connaissance des rapports d'autorité ayant préséance en Nouvelle-France. Noter la présence de Bougainville parmi les signataires.


[Summary :

The church record for the baptism of a boy in Québec, Québec.]