«Je soussigné curé de Québec permet à francois allart natif de la paroisse de charlebourg, demeurant en celle de Québec, fils de Charles allart et de Magdelaine Donais, de se marier à Laurette avec Agathe Dion, de la paroisse de Québec, fille de Joseph Dion et de Magdelaine Lessart; et je prie Monsieur Le Vasseur, curé de Laurette de célébrer leur mariage, pourvû qu'il soit assuré que l'un et l'autre se soient confessés auparavant, ce que je le prie de bien remarquer. Je déclare au reste que j'ai entre les mains une dispense de Monsieur Perrault vicaire général, qui les authorise à se marier en Carème, sans bans, et même le soir, en date du 28e février dernier. Et pour la légitimation d'un enfant qu'ils ont eu avant leur mariage, je prie Monsieur Le Vasseur d'ajouter ce qui suit à l'acte de leur mariage.
Le dit François Allart et la dite Agathe Dion, aussitôt après la celebration de leur mariage, ont déclaré avoir eu ensemble un garçon né le quatre de juin dernier et baptisé le même jour en l'Eglise de Laurette, nommé François par Louis genesse et Magdelaine Cloutier, ses parrain et marraine, lequel ils reconnaissent pour leur vrai et légitime enfant, veulent et entendent qu'il soit propre et habile à succéder à tous leur biens, tant présents qu'à venir, ainsi et de même que les autres enfants qui pourront naître de leur present mariage, auquel ont assisté de la part du dit Epoux tel et tel et de la part de l'Epouse tel et tel.
fait à Quebec le second jour de mars mil sept cent soixante et cinq.
J. Fél. Récher curé de québec».
Cette lettre est insérée dans le registre de cette paroisse au regard de l'acte de mariage concerné. Elle présente de l'intérêt à plus d'un titres :
- elle illustre l'importance de la communication écrite de l'information entre les paroisses catholiques
- son contenu fait notamment référence à trois dispenses sans compter la permission du curé de célébrer ce mariage en dehors de sa paroisse; et que dire de l'insistance sur la confession préalable des deux conjoints
- l'acte de mariage y fait référence par la mention qu'elle est jointe au registre; on peut penser que le curé de L'Ancienne Lorette y a vu là une bonne façon de traiter ce cas; notons que la légitimation de l'enfant a été faite dans l'acte selon un libellé beaucoup plus simple que celui suggéré par le curé de Québec.
Sa lecture devrait inciter un chercheur à vérifier la présence de documents analogues et aussi riches dans les autres registres.
[Summary :
A letter about a marriage in the church records of L'Ancienne Lorette, Québec.]
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