mercredi 30 mai 2007

Une valeur ajoutée pour l'histoire locale

Les monographies locales sont la plupart du temps produites pour souligner un événement marquant d’une communauté (par exemple, le centenaire de la fondation). Elles sont d’inégale valeur tout en renfermant de l’information utile, en particulier au plan généalogique.

Parmi les éléments de contenu qui présentent de l’intérêt pour un chercheur en généalogie : la partie historique, les éléments du site, l’évocation du contexte régional, les photographies anciennes, les photographies aériennes, les cartes et, surtout, l’information sur les familles et leur généalogie…

Quelques monographies se démarquent du lot par une approche particulière au
plan de la généalogie :


Paul-Eugène Cantin et Renaud Santerre. Saint-Jean-Chrysostome. Terres et
familles 1828-2003
. Sainte-Foy, 2004, 360 p.

Renaud Santerre. Pintendre 1900-2000. Un siècle d’histoire. Pintendre,
Corporation du centenaire. 2000, 652 p.

Saint-Cyprien de Rivière-du-Loup. Un siècle de labeur et de progrès. Les Amis de Hocquart, 1986, 698 p.

Squatec 1894-1994. Corporation du Centenaire de Squatec inc, 799 p.

Dans le cas de la monographie sur Pintendre, le chapitre VIII reproduit les données du recensement fédéral de 1901 (p. 215-237). De plus, le chapitre IX fait état de la Généalogie des principales familles de Pintendre (p. 239-280); les 72 généalogies retenues, i.e. dont on a dressé le titre d’ascendance directe, concernent 43 patronymes.

Le critère de base pour le choix des patronymes a été la présence d’un patronyme aux débuts de Pintendre, son maintien jusqu’à aujourd’hui et le nombre de ses porteurs. Les dispersés et les nouveaux arrivants passent au second rang.

Cette façon de traiter l’histoire locale est intéressante et devrait être imitée dans la rédaction de d’autres monographies locales.


[Summary :

Some local monographs contains specific chapters on the genealogy of the main families. An added value for local history.]

mardi 29 mai 2007

Une lettre d'amour

Cette lettre a été écrite le 12 novembre 1908 par Clara Veilleux à l’intention de Joseph Maheux; le papier utilisé est de qualité avec un motif embossé et une fleur imprimée sur la première page.

Le texte de cette lettre se lit comme suit :

[page 1]
«St Méthode d’Adstock
12 Nov. 1908

Ami Chéri
Avec
quelle
impatience j’attendais ce
jour qu’un pieux usage
a consacré à
l’échange
des sentiments d’affections

[page 2]
Vous me dites que
pas un seule moment
du jour se passe sans
que
vous pensiez à moi
et que vous voudriez bien
me parler de bouche.
Oui
je le com-
prends il est vrai que
la distance empêche cette
belle
jouissance qui permet-
terait à deux coeurs de
s’entretenir pendant
quel-
ques instants à cette
conversation si aima-
ble Celle de vive
voix.

[page 3]
Mais laissez moi vous dire que
si vous vouliez faire quelques efforts
votre
visite me ferait bien plaisir;
mais comme votre amour n’est
pas pour
moi cela est plus péni
ble pour vous de venir et vous trou
vez la distance
deux fois plus
longue. Mais j’espère que sous
peu de temps j’aurai
l’honneur
de recevoir votre aimable visite
qui fera le charme de
mon
cœur.
Daignez agréer les sincères
amitiés d’une amie qui ne vous
oublie pas
Clara Veilleux
»



[page 4]
«Un jour vous m’avez inspiré
de l’amour,
Et depuis ce moment vous
avez
mon homage,
Le sentiment ne fut que
l’ouvrage d’un jour
Mais les ans
ne pourront
détruire votre ouvrage
»


Commentaires :

- La future épouse est institutrice, ce qui explique le style et l’écriture particulièrement soignée.
- Certaines des formulations n’ont plus cours, elles témoignent de cette époque.
- L’envoi de cette lettre a produit l’effet escompté; leur mariage a été célébré le 11 janvier 1909 à St-Méthode.


Nos remerciements à Diane Maheux Jacques qui a porté cette lettre à notre attention.


[Summary :

The text of a nicely love letter written in 1908. Two months latter, the marriage occurred.]

lundi 28 mai 2007

Historique et survol des fortifications françaises en Amérique du Nord

Le Portail de Bibliothèques et Archives nationales (BAnQ) recèle divers instruments fort utiles mais méconnus en raison notamment de la difficulté de navigation sur ce site. L’on peut notamment y consulter une carte intitulée Localisation des lieux fortifiés sur le continent nord-américain jusqu'au dernier tiers du XVIIIe siècle.

Cette carte a été produite par Michel Dufresne pour les fins d’une présentation dans le cadre d’un séminaire de l’UNESCO. Sa consultation est recommandée pour tout chercheur qui s’intéresse à la Nouvelle-France.

Elle localise 331 lieux dont des villes et bourgs fortifiés, des forts, postes et redoutes. La légende donne pour chacun des éléments du dispositif, le nom et la date de création. Sa lecture donne une idée d’ensemble de la localisation du dispositif des puissances en cause, française, anglaise et espagnole. Deux cartons sont nécessaires pour la vallée du Saint-Laurent et l’axe Hudson-Richelieu.

Le texte de la conférence donne un éclairage sur le contexte du temps.


[Summary :

A map showing the location of the fortifications in North America at the period of New France. An useful tool for a better understanding of New France era.]

dimanche 27 mai 2007

Annulation et réhabilitation d'un mariage

Dans la copie religieuse des registres de la paroisse St-Éloi et au regard de l’acte de mariage daté du 14 juillet 1868 entre Prudent Cayouette et Cécile April, on peut lire l’annotation marginale suivante :

«Ce mariage trouvé nul à raison d’un empêchement de consanguinité du quatrième
degré a été réhabilité le trente août mil hit cent soixante neuf après obtention
préalable de la dispense du dit empêchement et de trois bans en présence Thédore
Aubut et de Charles Vaillancourt. C. Vaillancour
»

Commentaires :

- Selon l’Église catholique et les prescriptions du droit canon, l’absence d’obtention d’une dispense entraîne l’annulation d’un mariage;
- la réhabilitation d’un mariage annulé se fait par le renouvellement du consentement des deux époux, d’où la nécessité d’une mention dans les registres; sur un autre plan, l’obtention d’une dispense entraîne le paiement d’un montant, une des sources de revenus des membres du clergé qui ont intérêt à veiller au grain sur ce plan;
- il est à noter que pour l’état ou la société, ce mariage est légal;
- parfois, une telle situation donne lieu à la légitimation d’enfants nés durant la période où le mariage est nul, la note ou l’acte de réhabilitation en fait alors mention;
- de telles annotations se retrouvent uniquement dans la copie religieuse des registres;
- la mention d’une telle dispense de consanguinité entre les époux fournit une occasion au chercheur d’établir avec précision le lien de parenté entre eux.


Prudent Cayouette fait partie des descendants de la quatrième génération des descendants de Gilles Caillouet.


[Summary :

A marriage was annulated by the lack of a dispensation for consanguinity. A marginal note in the church records states that the marriage was rehabilitated. Such situations may occur in church records for catholics.]

samedi 26 mai 2007

Un livre sur Québec en cartes postales

Le Club des cartophiles québécois a lancé récemment l’ouvrage suivant :

Nadine Girardville, Yves Beauregard, Jean-Marie Lebel, Jacques
Saint-Pierre
Québec. Un siècle de souvenirs en cartes postales
Québec, Anne Sigier, 2007, 155 pages.


La réalisation de volume se veut une actualisation d’une exposition de cartes postales fort populaire lors du tricentenaire de Québec en 1908.

Commentaires :

- Le contenu couvre toutes les fonctions de la ville.
- Dans l’ensemble, un volume d’une lecture agréable et assez bien illustré.
- Selon Michel Lessard, la carte postale est une véritable encyclopédie visuelle; dans ce cas-ci, cette expression est surfaite.
- La lecture de ce volume montre que la carte postale est un médium sélectif : un clivage existe entre les cartes «touristiques» et les autres, reflet plus fidèle de la vie quotidienne.
- Les points de vue demeurent souvent les mêmes au fil des ans et assez peu d’hommes, de femmes ou d’enfants sont représentés.
- Dans le cas de Québec, la carte postale est victime de la date de sa création alors que les principaux traits de l’organisation spatiale de la ville étaient alors fixés.
- De grandes parties de la ville ne sont pas illustrées.
- Trop peu de cartes postales prises d’un même point de vue illustrent une même scène à des dates différentes, une façon de faire particulièrement riche en enseignements.
- Les articles de Jean-Marie Lebel recèlent de multiples possibilités d’illustrations et seulement quelques unes d’entre elles sont effectivement exploitées.
- Faire rédiger des textes par une trentaine d’auteurs constitue une aventure risquée; le recours à quatre ou cinq d’entre eux aurait suffi pour donner à l’ouvrage une plus grande cohérence d’ensemble.
- Pour une compréhension globale de la ville de Québec, la consultation de d’autres ouvrages est nécessaire; celui-ci peut servir à titre de complément pour illustrer certains aspects de l’évolution de la ville.


Nos remerciement à France DesRoches pour le prêt de son exemplaire.


[Summary :

A new book on Quebec City illustrated by the way of postal cards. An uneven way to discover that city and its evolution during the last one hundred years.]

vendredi 25 mai 2007

Données sur la Nouvelle-Écosse

La province de Nouvelle-Écosse vient de rendre accessible en ligne une partie des données de l’état civil sous le titre Nova Scotia Historical Vital Statistics.

Les données disponibles sont :
naissances : 1864-1877
mariages : 1864-1930
décès : 1864-1877 et
1908-1955.

Des copies de ces actes peuvent être obtenues moyennant paiement.

Une source à consulter pour le chercheur avec des ancêtres qui ont des liens avec cette province.


[Summary :

A new link to Nova Scotia’s Vital Statistics.]

jeudi 24 mai 2007

Un ouvrage produit en collaboration

En généalogie, la collaboration entre chercheurs s’impose parfois pour mener à bien un chantier important. Dans ce cas-ci, huit chercheurs ont uni leurs efforts pour la mise à jour d’un dictionnaire de mariages antérieur publié en 2000 par un auteur unique :


Les descendants de Mathurin Dubé et Marie Campion

Québec, Association des Dubé d’Amérique, 2006, 756 p.


Un peu plus de deux ans de travail ont suffi pour compléter le tout et faire passer le nombre de mariages recensés de 9 566 à plus de 21 000 mariages ou unions. Un chercheur seul n’aurait pu réussir la même chose dans le même laps de temps.

Le résultat publié est intéressant :

- la présentation de l’information est bien faite et très lisible;
- la méthode de classement est peu fréquente : celle utilisée par le frère Éloi Talbot dans ses travaux; par ailleurs, la présence d’un index des conjoints permet de tirer profit de ce classement inhabituel;
- il y a lieu de souligner la présence de notes nombreuses sur la méthodologie utilisée, les difficultés rencontrées et les solutions retenues. Les aspects suivants sont notamment abordés : les orientations, la coordination du travail, la division des tâches, la présentation des données, la collecte et la validation de l’information, la division des territoires, la gestion du fichier maître, les célibataires, les conjoints de fait… Leur lecture est recommandée pour tous les groupes qui souhaitent se lancer dans un chantier analogue; ils y trouveront matière à réflexion et de l’information utile. Les choix effectués sont bien expliqués même si certains sont discutables; par exemple, la seule mention des célibataires membres de l’association, et la mention des parents des seuls conjoints qui ont des enfants;
- le traitement des conjoints de fait est fort particulier dont la date qui est celle de la naissance du premier enfant;
- la variation de la variation de la graphie du patronyme n’a pas été prise en compte.


[Summary :

A dictionnary of marriages for Dubé family. A good example to glance through for those who attempt to work in collaboration. Numerous methodological and useful notes are made.]

mercredi 23 mai 2007

Les Zouaves pontificaux

À la fin du XIXe siècle, un bataillon canadien a fait partie des Zouaves pontificaux. Cet épisode peu connu de l’histoire du Québec a pourtant touché des membres de plusieurs familles.

Élio Lodolini a élaboré une Liste des canadiens ayant appartenus aux zouaves pontificaux.

Cette liste est particulièrement bien faite; elle comprend : le nom du zouave, le nom de ses parents, le lieu et la date de sa naissance, le lieu de résidence, les données sur son engagement, les blessures et décorations, la date d’enrôlement. On y retrouve 383 noms classés par la date d’enrôlement.

La consultation de l’ouvrage dans lequel elle est insérée (aux pages 99 à 140) permet de mieux connaître le contexte et les conditions particulières relatives à ces engagements.

René Hardy et Elio Lodolini. Les zouaves pontificaux canadiens [comprend
L’origine des zouaves pontificaux
(par Hardy) et Les Volontaires du Canada dans
l’armée pontificale (1868-1870)
par Lodolini]. Ottawa, Musées nationaux du
Canada, 1976, 156 p. (Musée national de l’homme. Collection Mercure. Division de
l’histoire. Dossier no 19).


[Summary :

A detailed list of Canadians who enrolled in the Zouaves pontificaux exists. That list is well made and instructive.]

mardi 22 mai 2007

Une complainte après un séisme

Le 28 février 1925, le Québec a été frappé par un des plus puissants séismes 20e siècle et dont la magnitude est estimée à 6,2 sur l’échelle de Richter. La secousse a été ressentie à plus de 1 000 kilomètres de l’épicentre.

Selon les journaux Le Soleil et Le Nouvelliste, le séisme a été vivement ressentie par la population et a engendré de la frayeur.

Ce tremblement de terre fut à l’origine d’une complainte composée peur après et qui atteste que ce séisme fut vivement ressenti par les gens. Une transcription manuscrite des paroles de cette complants a été retrouvée dans les papiers de mon père, Jean-Baptiste Cayouette.

Le texte de la complainte se lit comme suit :

«-I-

C’est le 28 février
Que notre bonn’viell’mer’la
terre
Se mit subitement à trembler
Sans plus d’façon ni plus
d’mystère.
Elle titubait si fortement
Qu’les buveurs d’eau la croyait
ivre
Ou qu’elle voulait tout simplement
Se suicider pour ne plus
vivre

-II-

Depuis le Saguenay jusqu'à Toronto
Ce
n’fut qu’un cri qu’une bousculade
Et l’on pensa que subitement
La terre
allait rester malade.
Heureusement qu’il n’en fut rien
Et que c’n’était
qu’une fausse alarme
Car autrement vous l’pensez bien
Nous serions encore
dans le vacarme

-III-

N’empêche que pendant
l’tremblement
Les esprits forts firent des promesses
Et qu’tous ceux du
gouvernement
Jurèrent de se rendre à confesse.
Les uns s’glissaient en
d’sous des lits
Les autres pleuraient, devenaient blêmes
Et pour
plusieurs, à ce qu’on dit
Ce sera leur premier
carême!

-IV-

On en a vu s’lencer
dehors
Comm’poursuivis par des panthères
Même il paraît qu’remplis de
remords
Des gendres embrassaient leurs belles-mères
Par suite d’un si
grand ébranlement
Et pour on ne sait trop quel caprice
Des horloges se
r’mettaient en mouvement
Des fentes s’vaudraient dans les
édifices.

-V-

Les amoureus dans maint
salonts
Furent si surpris qu’les plus timides
En un clin d’œil ,Œil
promirent leur jonc
À leur anges blonds et candides
Maintenant faudra sans
grimacer
S’rendr’jusqu’au jour du mariage
Car le tremblement va
r’commencer
Si l’on r’fuse de s’mette en
ménage.

-VI-

La morale de notre chanson
Nous aimons
mieux j’vous l’dit tout suite

C'est qu'à qu'qu'chose malheur est bon
Pourvu qu’on n’soient pas
hypocrites
Lorsqu’on promet il faut tenir
Si l’on veux vivre heureux
ensemble
Et des serments se souvenir
Non pas seulement quand la terre
tremble.»


Commentaires :

- le besoin de transcrire dans une complainte les sentiments du moment illustre l’importance du séisme qui a marqué les imaginations;
- Michel Simard a porté ce texte à l’attention des Archives de folklore et d’ethnologie de l’Université Laval qui en détenait déjà d’autres versions avec de légères variantes;
- un témoignage étonnant de tradition orale.


[Summary :

An important earthquake occurred on February, 28 1925 in Quebec. A «complainte» (lament) wan composed by people on that occasion, a lasting memory for a hard going moment.]

lundi 21 mai 2007

Combien sommes-nous?

Dans des documents de la Fédération québécoise des sociétés de généalogie (FQSG), le nombre de chercheurs membres de sociétés de généalogie au Québec varie de plus de 20 000 selon le Répertoire des sociétés membres à 35 000 dans un mémoire d’août 2005 présenté dans le cadre des consultations sur la Loi modifiant la Loi sur les organismes publics.

L’écart entre ces deux chiffres est important. De fait, combien de membres les sociétés de généalogie comptent-elles dans leur rang?

La consultation du Répertoire des sociétés membres de la FQSG permet de répondre à cette interrogation. Sa dernière mise à jour en ligne est datée du 1er décembre 2006 et fournit ces données pour une période comparable.

Selon ce répertoire, les 51 sociétés membres totalisent 14 856 membres.

Un examen attentif des informations de chacune de ces sociétés oblige à y faire des ajustements.

De ce nombre, il faut soustraire :
- 1 385, en raison des membres des sociétés d’histoire et de généalogie comptabilisés à 60 %;
- 1 229, en raison des membres des sociétés d’histoire comptabilisés à 40 %;
- 200 * (estimation) pour les chercheurs membres de plusieurs sociétés en même temps.

Par ailleurs, il faut y ajouter :
- 300 * (estimation) pour les membres des sociétés de généalogie non membres de la Fédération;
- 100 * (estimation) pour les chercheurs autonomes.

On obtient ainsi un nouveau total de 12 442 membres. Dans ce contexte, il est réaliste de penser que les sociétés de généalogie du Québec regroupent tout au plus entre 13 000 et 15 000 membres. Que l’on se le dise!



[Summary :

How many researchers are members of Quebec’ genealogical societies? More than 20 000 or 35 000 according to the FQSG. A close examination of the membership data gives only between 13 000 or 15 000.]

dimanche 20 mai 2007

Un tableau suffit

La consultation de l’article intitulé «Majorité matrimoniale et majorité civile» paru dans la revue Mémoires, volume 56, numéro 1, cahier 243, printemps 2005, p. 31 est rapide comme il ne s’agit que d’un tableau. Les auteurs sont Hélène Lamarche et Guy Desjardins.

Ce tableau fait état selon le sexe et pour le droit canon, le droit civil en France et le droit civil au Québec de l’âge de la puberté légale, de celui de la majorité matrimoniale et de la majorité civile ou civique.

Bien construit, instructif, utile et facile à consulter; la même information contenue dans un texte aurait été pénible et fastidieuse à lire. En somme, une illustration éloquente et convaincante; un exemple à s’inspirer dans le rédaction de nos travaux de recherche.

[Summary :

An article in a genealogical review is made up only with a table. Well constructed, useful and easy to consult, it is the proof that sometimes a table is enough; an idea to draw inspiration for research writing.]

samedi 19 mai 2007

Une discrimination inhérente

Le site de la Fédération québécoise des sociétés de généalogie fait état sous la rubrique «Programme» [!] du texte relatif au Remboursement des frais reliés au déplacement d’un conférencier ou d’un formateur en région qui date d’avril 2006.

Cette mesure ne s’adresse qu’aux sociétés situées en région, soit à plus de 200 kilomètres de Montréal ou de Québec, et pour lesquelles un conférencier ou un formateur aura une distance de 250 kilomètres aller-retour à faire pour se rendre dans une de ces sociétés.

Les objectifs de cette politique sont tout à fait louables :
- favoriser la tenue d’activités de formation, sous forme de conférence ou d’atelier;
- ce dans les sociétés de généalogie défavorisées par une localisation excentrique.

Les modalités prévues pour le remboursement tombent sous le sens commun, dont la présentation de factures.

Par ailleurs, la mise en application de cette mesure institue de fait deux types de sociétés basés sur le seul critère du territoire.

La lecture sous-jacente de la réalité des sociétés de généalogie, et particulièrement de leurs besoins de formation, est en partie erronée :

- personne ne met en doute le fait que les sociétés éloignées font face à un contexte plus difficile et à des difficultés additionnelles au plan de la formation;
- par ailleurs, l’état de la formation dans les sociétés du Québec exclues de cette mesure est pour le moins fort disparate au plan de l’offre et de la prestation des activités, et ce en dépit des besoins plus nombreux en raison de la présence d’un plus grand nombre de chercheurs;
- de fait, des sociétés situées près de Montréal et de Québec connaissent des situations qui se rapprochent de celles vécues par les sociétés des régions éloignées.

Les critères retenus par la Fédération auraient pu être modulés autrement pour atténuer cette discrimination intrinsèque et fort discutable. Ce faisant et avec le même budget alloué, davantage de sociétés et de chercheurs pourraient recevoir de la formation par le biais de cette mesure.

Suggestions :

- procéder en priorité à l’examen des demandes en provenance de sociétés éloignées;
- réserver une partie du budget alloué à ces demandes;
- par la suite, procéder à l’examen des autres demandes, notamment au regard de leur pertinence et de critères à définir;
- accorder la priorité aux demandes pour lesquelles des sociétés se sont regroupées à cet effet.


[Summary :

A FQSG’s rule dealing with the reimbursement of formation’s expenses is discriminatory and based on distance. Since the needs of formation are analog for many genealogical societies near Montreal and Quebec, suggestions are made to deal with and ease that attenuate that intrinsic discrimination.]

vendredi 18 mai 2007

Un projet d'acte de mariage nul

Dans la copie religieuse des registres de la paroisse St-Arsène en date du 26 février 1867, on peut lire le projet d’acte de mariage suivant :

«Le vingt six février mil huit cent soixante sept vu la dispense d’un ban de
mariage accordée par ??? Charles François Cazeau Vicaire général et la
publication de deux autres bans faites au prône de nos messes paroissiales et la
publication de trois bans faites aux prônes des messes paroissiales de St Éloi
comme il appert par le certificat du curé du lieu. Entre David Caillouët
cultivateur fils majeur de feu Ignace Caillouët et de Angèle St Pierre de St
Éloi d’une part et Virginie Dionne fille mineure de Saturnin Dionne et de feue
Scholastique Boucher de cette paroisse d’autre part; vu que la dite Virginie
Dionne avait le consentement de son père domicilié comme elle en la paroisse de
St Arsène, ne s’étant découvert aucun empêchement au dit mariage Nous soussigné,
curé de la paroisse de St Arsène avons reçu leur mutuel consentement de mariage
et leur avons donné la bénédiction en présence de
acte nul»


Commentaires :

- dans le but d’éviter toute méprise, le texte de l’acte a été également biffé par un X;
- les deux personnes concernées se sont mariées plus tard, mais pas ensemble;
- aucune trace de cet acte ne se trouve dans la copie civile des registres de l’état civil;
- comme il s’agit d’un projet d’acte qui fait état d’une situation qui n’a pas eu lieu, aucune mention n’est faite dans un répertoire de mariages, une base de données ou un index;
- la seule façon de repérer un tel acte et d’en prendre connaissance consiste à faire une lecture minutieuse de la copie religieuse des registres de l’état civil;
- une telle information est importante et intéressante pour la rédaction de l’histoire de famille d’un ancêtre.

David Caillouette fait partie de la quatrième génération des desscendants de Gilles Caillouet.


[Summary :

On February 26, 1867 in St-Arsène’s church records, a project of marriage record can be viewed. Since that marriage didn’t occurred, no mention can be found in any repertory, list or index. Only a reading of the church record permit to know that kind of information.]

jeudi 17 mai 2007

Pour des messages efficaces sur le Web

En raison de la multiplicité des messages sur le Web, il est impératif de s’assurer que celui que l’on y placera sera lu et répondu.

Après avoir identifié le site qui hébergera le message, il est conseillé de porter une attention particulière aux aspects suivants :

- titrer correctement la demande;
- être court, factuel; indiquer les noms, les dates et les lieux;
- faire brièvement état de l’information dont vous disposez (ex. base de données…);
- placer le message sur le babillard ou le «message board» le plus adéquat compte tenu de la nature de la demande;
- un atout additionnel efficace : la réciprocité; faire état de votre disponibilité pour effectuer, en échange, des recherches dans votre société ou un des centres régionaux d’archives de BAnQ, le Québec étant bien pourvu en ce qui a trait à l’information relative à la Nouvelle-France;
- éviter de traiter «en ligne» l’information relative à des personnes vivantes. Ou à des problématiques ou sensibles;
- dans le cas où votre message s’adresse à des Américains, rédiger votre message en anglais.


[Summary :

How to write more efficient messages on the Web. Some guidelines and hints adapted to Quebec’s genealogy context.]

mercredi 16 mai 2007

Le code de déontologie : une réécriture serait de mise

L’éthique prend une importance considérable dans la pratique de la généalogie en raison notamment du fait que le chercheur est concerné personnellement par la plupart de ses recherches. Le recours de plus en plus fréquent à l’informatique et à Internet n’ont fait que rendre cette problématique encore plus actuelle.

Comme dans toute autre discipline, un code de déontologie s’impose; celui de la Fédération québécoise des sociétés de généalogie accessible sur son site sous la rubrique Sociétés membres [!] est le plus utilisé.

Ce code de déontologie renferme diverses dispositions relatives aux aspects suivants :

- l’entraide mutuelle;
- la probité intellectuelle;
- le respect des lieux de recherche et des documents;
- le respect du droit à la vie privée;
- l’intégrité dans la recherche rémunérée.

En somme, ce code de déontologie renferme des dispositions qui relèvent du gros bon sens. Par ailleurs, il est incomplet et aurait besoin d’une une réécriture pour refléter plus correctement certains enjeux actuels.

Le texte débute par un constat d’entraide mutuelle : une une référence à certaines valeurs telles la vérité, la probité et le respect aurait été davantage de mise.

De plus, nulle mention n’est faite au regard de l’utilisation correcte de certains instruments, notamment informatiques; un tel silence a de quoi surprendre lorsque l’on connaît la prolifération de ces instruments et surtout leur capacité à modifier l’information (pensons par exemple aux logiciels de retouche de photos que beaucoup de chercheurs utilisent sans en faire mention).

Pour d’autres aspects qui nous semblent tout aussi importants, tels la publication en ligne, le partage de l’information et la formation, il serait approprié de s’inspirer de ce qui se fait ailleurs. À cet effet, consulter le site de la National Genealogical Society.


[Summary :

The Quebec’s deontology code is incomplete. Suggestions are mate to update the text and include some others standards and guidelines.]

mardi 15 mai 2007

Une date de naissance imprécise

À l’occasion d’une recherche, il arrive parfois de tomber sur un acte de l’état civil où la date de naissance est imprécise. Dans les registres de Bonaventure pour le 8 mai 1827, on apprend dans l’acte de baptême de Salomon Babin qu’il est né «…depuis six semaines».

Cette formulation tient au fait que cette localité était desservie, à cette période, par un missionnaire qui ne résidait pas sur place et qui rédigeait les actes au gré de ses visites espacées dans le temps.

L’exploitation de cette information dans l’acte de baptême doit prendre en compte les aspects suivants :

- la date de naissance de Salomon Babin ne sera jamais connue avec certitude; au mieux, on peut la situer au cours du mois de mai précédent;
- dans la fiche de famille concernée, une mention doit être faite sous forme de note et faisant état de cette information;
- une grande prudence est de mise pour les mentions ultérieures de l’âge de cette personne. Dans le recensement du Canada de 1901, il est âgé de 74 ans, ce qui est correct. Par ailleurs, son acte de sépulture dans la paroisse St-Charles de Caplan et daté du 6 juin 1903 fait état qu’il est âgé de 77 ans, soit une année de plus que son âge réel.


Salomon Babin est le mari de Geneviève-Javotte Caillouette, fille de Joseph-Louis et de Lucille Bernard, une descendante de la quatrième génération des descendants de Gilles Caillouet.


[Summary :

In Bonaventure, on May 8, 1827, a baptism church record states that a boy was born about six weeks ago. Some hints how to deal with that kind of situation in a genealogical database.]

lundi 14 mai 2007

Les licences de mariage

Depuis quelques semaines, une autre base de données est disponible auprès de la Société de généalogie de Québec.

Le fichier sur cédérom contient plus de 200 718 licences de mariage. La période couverte va de 1872 à 1969. Les patronymes sont surtout anglophones et le nombre de mentions de patronymes francophones est estimé à environ 20 000.

Ces licences concernent surtout les anciens comtés de Pontiac, Gatineau, Papineau, Argenteuil, Huntingdon, Beauharnois, Châteauguay, Missisquoi, Brome, Shefford, Drummond, Richmond, Stanstead, Compton, Frontenac, Lotbinière, Bonaventure et Gaspé-Est. Sans compter la ville et la banlieue de Montréal où l’on trouve plus de 55 % des licences.

Commentaires :

- Il est à noter qu’il s’agit de fait d’intentions de mariage qui, dans certains cas, n’ont pas eu de suite concrète. En ce sens, ces documents doivent être vus comme l’équivalent d’une publication de ban.
- Au Québec, les licences de mariage émises constituent à la fois un cautionnement de mariage [marriage bond] et une licence de mariage [marriage licence]. Aux États-Unis, il s’agit de deux documents distincts.
- Cet instrument de recherche sera particulièrement utile pour l’étude des mariages non catholiques à la fois par le volume d’informations et la période couverte.
- Il illustre de façon frappante la richesse plus grande des actes de l’état civil pour les catholiques où l’on retrouve notamment le nom des parents des deux époux.
- Les formules originales de ces licences de mariage, qui sont parfois accompagnées d’autres pièces, sont disponibles au Centre d’archives de Québec de BAnQ. Ce Centre possède également une copie sur microfilms de ces licences dont les originaux sont conservés à Bibliothèque et Archives Canada. En plus de ces licences, on y retrouve un index nominatif des licences de mariages du Bas-Canada (bobines 4M00-9216 à 4M00-9221). Ces licences se retrouvent dans le Fonds Bureaux des secrétaires civils et provinciaux, Québec, Bas-Canada et Canada-Est, dans la série Licences de mariages (ZC15,S7).
- Un aspect pas suffisamment souligné : l’immense somme de travail qu’une telle compilation nécessite. Près d’une quarantaine de chercheurs ont assuré, à titre bénévole et durant de longs mois, la saisie, la mise en état et la validation des données. Il est dommage que les noms de ces héros obscurs ne soient pas mieux publicisés; seule la version sur cédérom en fait état dans un fichier distincts.

Pour plus d’information, consulter l’article suivant :

Julien Burns. Les licences de mariage, L’Ancêtre, numéro 276, volume 33, automne 2006, p. 26-28.


[Summary :

A new database from Société de généalogie de Québec contains 200 718 licences of marriages issued in Quebec between 1872 and 1969. That new tool will make the research more easy for persons who married or intended to marry outside catholic church parishes.]

samedi 12 mai 2007

Le cadre législatif

Un certain nombre de lois ont des effets sur la recherche en généalogie et en histoire de famille au Québec.

Les plus importantes sont les suivantes :

- La Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et la protection des renseignements personnels (Lois refondues du Québec, chapitre A-2.1);

- le Code civil;

- la Loi sur la protection des renseignements personnels dans le secteur privé (Lois refondues du Québec, chapitre P-39.1);

- la Loi sur les archives (Lois refondues du Québec, chapitre A-21.1);

- la Loi modifiant la Loi sur la Bibliothèque nationale du Québec, la Loi sur les archives et d’autres dispositions législatives (Lois de 2004, chapitre 25).


[Summary :

The list of Quebec’s laws pertaining to genealogy.]

vendredi 11 mai 2007

La valeur de la monnaie

Un chercheur se bute parfois à cette problématique périphérique. Dans plusieurs documents et, en particulier, dans des actes notariés, il est fait mention de montants en monnaie d’époque.

La diversité des devises mentionnées témoigne des échanges commerciaux : l’écu, la pistole, la livre anglaise, la piastre d’Espagne, la livre française, la livre portugaise, la livre tournoi… Sous le régime français, la rareté du numéraire a même forcé les dirigeants de la Nouvelle-France à payer les effets de commerce par un système de monnaie appelée monnaie de carte. De son côté, l’intendant Bigot a émis des «billets d’ordonnance» dont la valeur n’a cessé de diminuer au fil des années et après la Conquête.

Quelle valeur représente la monnaie utilisée par rapport à la période en cause ou, si possible, à aujourd’hui? La réponse à cette question n’est pas évidente et les instruments disponibles en ligne sont surtout américains comme le Current Value of Old Money.

Rappelons que plusieurs échanges se faisaient sous forme de troc en raison de la rareté du numéraire; une telle pratique témoignait de l’accord des parties en cause sur la valeur des objets concernés. Il faut également tenir compte qu’une inflation importante s’est manifestée lors de certaines périodes, ce qui a eu pour effet d’augmenter de beaucoup le prix des denrées, des biens et des services. Encore là, l’instrument disponible en ligne est américain : The Inflation Calculator.

Dans ce contexte, la meilleure façon de déterminer la valeur d’une monnaie consiste à comparer la valeur d’un bien avec celle d’autres biens contemporains dont on connaît le prix; on obtient alors un ordre de grandeur instructif.

La lecture et l’exploitation de certains inventaires après décès sont particulièrement instructives à cet égard parce que ces documents présentent un bon éventail de biens matériels, surtout immobiliers, possédés par le défunt à l’exclusion évidemment des biens légués en vertu du contrat de mariage.

Sur cette problématique, il est conseillé de consulter l’ouvrage d’Yves Desloges. Une ville de locataires : Québec au XVIIIe siècle. Ottawa, Lieux historiques nationaux, Service des parcs, Environnement Canada, 1991, 313 p. (Études en archéologie, architecture et histoire), particulièrement le chapitre 6 L’insécurité dans la prospérité (p. 173-201) et l’appendice B Mouvements de prix et coût de la vie p. 227-254. Cet ouvrage est accessible sur le site Our roots / Nos racines. Une belle illustration de la complexité d’une démarche de création d’un indice composé des prix tenant compte notamment des prix saisonniers.

Un autre exemple intéressant : l’article de Guy Parent. La coût de la vie à Québec à la fin du XVIIe siècle. L’Ancêtre, numéro 274, volume 32, printemps 2006, p. 207-214.


[Summary :

In New France and Quebec, a large range of currency circulated and was used. What is the actual worth of these money? Some aspects to bear in mind in that matter.]

jeudi 10 mai 2007

Une dispense de mariage obtenue sous pression

Le 15 juin 1840 à Convent en Louisiane (St. James Parish; St-Michel), Jacques Theogene Caillouet, fils de Jacques et de Scolastique Thériot marie Marguerite Emilie Caillouet, fille de Jean Baptiste et de Joséphine Hébert. Ce mariage a été célébré après l’obtention d’une dispense du deuxième au deuxième degré de consanguinité.

Les autorités paroissiales ont reçu des pressions pour émettre cette dispense si l’on se fie à l’extrait ci-dessous qui décrit un échange de courrier contenu dans les archives de la University of Notre Dame tenue par les Jésuites :


«1840 Jun 13
Boué, Father L(ouis)St. Michael, (Louisiana)
To Father
A(uguste) JeanjeanNew Orleans, (Louisiana)
Théogène Caillouet and Marguerite
Caillouet, children of 2 brothers, ask for a dispensation in order to marry. The
girl's Father, Jean B(aptis)i Caillouet, famous for his "high" deed against the
convent, will likely take them to the judge to be married if the dispensation is
refused

Commentaires :

- il est rare de pouvoir avoir accès à un tel document qui précise le contexte d’une décision;
- ce trait de caractère du père de la mariée semble fréquent chez plusieurs descendants de Gilles Caillouet. Plusieurs d’entre savent ce qu’ils veulent.

Les mariés sont membres de la quatrième génération des descendants de Gilles Caillouet.


[Summary :

An extract of a correspondence pertaining to the dispensation of a marriage in Convent, Louisiana. The father’s groom made a case for the dispensation to be given.]

mercredi 9 mai 2007

Encore un instrument de recherche en moins

L’état du Colorado vient de restreindre l’accès à son site de recherche sur les mariages et les divorces. Désormais, une personne doit faire la preuve de son intérêt pour consulter ces documents et appuyer sa demande par des documents pertinents.

La démarche de cet état s’inscrit dans une préoccupation de protection des renseignements personnels et dans un souci d’éviter une usurpation possible d’identité parce que, notamment, le nom de fille de mère peut être connu.

Ces dernières années, des gestes analogues ont été posés par d’autres états américains et qui ont eu pour conséquence de restreindre fortement l’accès aux données de l’état civil. Il faut replacer cela dans le contexte de l’après 11 septembre 2001.

La recherche dans ce pays était déjà difficile en raison du fait qu’une femme en se mariant prend le nom de son mari et, curieusement, le conserve même après un divorce. Désormais, elle sera encore plus difficile.

Cette information a été portée à notre attention par une parution dans le blogue The Genealogue du 9 mai 2007.


[Summary :

The issue of identity theft explains that the access to marriages and dissolutions of marriages is now treated confidential in Colorado. Making genealogical research in the United States was difficult; in the future, it will be more difficult.]

mardi 8 mai 2007

Les épigraphes de la Ville de Québec

Le 14 septembre 2006, la Ville de Québec a dévoilé une série de 18 épigraphes à la mémoire de femmes et d’hommes qui se sont illustrés dans divers champs d’activités. On en compte maintenant 92 un peu partout dans la ville.

Ces plaques commémoratives sont installées sur les façades des maisons où les diverses personnalités ont vécu. Ces épigraphes marquent désormais le lieu où ils ont vécu et rappellent, à toutes les générations, le rôle qu’ils ont joué.

Des personnalités de toutes les sphères d’activités, notamment les affaires, la littérature, les arts, l’histoire et les sciences, ont ainsi été honorées depuis quelques années.

L’une de ces épigraphes se lit comme suit :

«DESJARDINS, Georges-Arthur - 572, boulevard Louis-XIV
(Charlesbourg)

Ici vécut Georges-Arthur Desjardins (1892-1953).
Passionné d’histoire et de généalogie, il publia plusieurs articles sur
l’histoire de Charlesbourg et sur la paroisse Saint-Charles
Borromée


Commentaires :

- Une façon originale et appropriée de découvrir la Ville de Québec.
- Établir un lien entre une personne, ses activités et un territoire : une opération que les chercheurs souhaitent faire avec chacun de leurs ancêtres.
- Il est à souhaiter que de plus en plus de villes au Québec s’inspirent de cette pratique.


Note : Ce texte reprend de larges extraits d’un communiqué de presse émis par la Service des communications de la Ville de Québec.

[Summary :

Quebec City has a program to place commemorative plaques on some buildings. Each of these 92 plaques reminds about men and women who took part in the development of the city. An example to be followed by others cities.]

lundi 7 mai 2007

30 frères et soeurs!?

Une notice nécrologique parue dans le journal Le Soleil du 3 mai 2007 fait état que Marie Brissette est décédée; le texte de la notice précise notamment qu’elle a 30 frères et soeurs morts ou vivants.

Comme seul le nom de sa mère, Louise Brissette, est mentionné, un lecteur non averti serait tenté de conclure qu’il s’agit là d’un cas de famille nombreuse.

La réalité est toute autre. Mme Louise Brissette est physiothérapeute de formation et a adopté, depuis 1978, ces enfants qui ont tous un déficit moyen ou sévère. Il s’agit donc d’une grande famille adoptive.

L’un de ces enfants vient de mourir à la suite de problèmes de santé.

[Summary :

An obituary dated May 3, 2007 states a dead girl leaves 30 brothers and sisters! The explanation lies in the fact that it is a family composed of adopted children.]

dimanche 6 mai 2007

Un héritage gênant

L’adoption en 2005, par le parlement fédéral de la Loi modifiant la Loi sur la statistique a notamment eu des effets importants sur l’accès aux dossiers historiques du recensement.

Lors du recensement du Canada de 2006, la question 53 demandait à chacun des participants d’indiquer, en cochant une case, s’ils consentent à ce que leurs réponses soient rendues publiques 92 ans plus tard, soit en 2098. C’est à ce moment que l’information recueillie en 2006 sera transférée de Statistique Canada à Bibliothèque et Archives Canada et que leur consultation sera possible.

Les résultats à cette question sont disponibles sur le site de Statistique Canada. À l’échelle du Canada, près de 56 % des personnes interrogées ont répondu « oui » tandis qu’un peu plus de 44 % a coché « non » ou n’a rien inscrit. Au Québec, les proportions sont respectivement d’un peu plus de 55 % et près de 45 %.

Lors de l’élaboration de ce projet de loi, des voix s’étaient fait entendre, surtout en provenance du Canada anglais, pour mettre en garde la population et les dirigeants au regard des conséquences au plan de la mémoire collective des habitants du Canada.

Sur la base des résultats obtenus, les données du recensement du Canada 2006 seront fortement tronqués et leur exploitation en sera affectée. Nos descendants ne seront pas fiers de nous et avec raison. Comme le disait une dame, une chance que nos ancêtres n’ont pas eu à répondre à une question semblable.

En généalogie où on se targe que la discipline loge à l’enseigne de l’entraide, tous les chercheurs auront failli à la tâche dans ce cas de transmission de valeurs intergénérationnelles.


[Summary :

The 2006 Canadian Census allowed every person the opportunity of choosing to have their census information made publicly in the year 2098. Over 44 % said no, an embarrassing legacy for all of us.]

samedi 5 mai 2007

Qui est inhumé là?

Avoir accès au texte de l’acte de sépulture d’une personne ne signifie pas nécessairement pour autant que cela soit utile. Dans les registres de la paroisse Notre-Dame de Québec pour le 13 juin 1832, un acte de sépulture se lit comme suit :


«S 261 à 314 Anonymes

Le treize juin, mil huit cent trente
deux, Nous Diacre de ce Diocèse, soussigné, par l’autorisation spéciale de
l’Évêque de Québec, avons inhumé dans le cimetière Saint-Louis, cinquante quatre
individus, dont nous n’avons pu nous procurer les noms tous décédés du Choléra
Asiatique à l’Hôpital des Émigrés, et de professions et d’âges à nous inconnus.
Présents Joseph Laurin et Edouard Plante soussignés.

Ant. Proulx
Diacre

E. G. Plante Jos. Laurin
»


Plusieurs actes analogues peuvent également être consultés dans ces mêmes registres au cours des semaines suivantes.

Commentaires :

- Des circonstances exceptionnelles comme la peur des maladies infectieuses et l'objectif d’éviter leur propagation expliquent l’inhumation en masse de personnes dans des fosses communes.
- Comme dans le cas présent, l’identification positive des corps était souvent impossible.
- Le présent acte de sépulture concerne 54 personnes, mais il n’est pas très explicite ce qui le rend plus ou moins utile pour la recherche.
- Pour le chercheur, une telle situation se traduit souvent par une quête vaine d’un acte de sépulture qui n’existe peut être pas.
- Rappelons nous que, au cours de l’histoire, plusieurs décès n’ont pas été consignés dans les registres; pensons notamment aux personnes décédées en haute mer au cours de la traversée de l’Atlantique.
- C’est dommage, mais il faut se faire à l’idée que certaines fiches de famille ne seront jamais complètes et pour cause.

[Summary :

On June 13, 1834 in Quebec City , 54 unknown corpses are buried in a local cemetery. A good example that the access to a death record does not mean that all the problems are solved. That situation occurs during an Asiatic flu epidemic.]

vendredi 4 mai 2007

La base de données idéale

La question m’a été posée récemment de la façon suivante : quelle est la meilleure base de données? Ma réponse a été Cela dépend de vos besoins.

De fait, il n’existe pas de «meilleure» base de données pour la simple raison que la base unique et universelle n’existe pas et que les besoins des chercheurs diffèrent énormément.

La base de données idéale devrait présenter les caractéristiques suivantes :

- être complète tant pour les personnes que les informations relatives à ces dernières;
- les informations sont structurées en fiches de famille;
- un lien est établi avec les actes de l’état civil;
- un lien est établi avec les diverses bases de données administratives, dont les recensements;
- la mention des sources est systématique;
- elle est accessible par Internet;
- elle est gratuite (tant qu’il est permis de rêver).

La seule lecture de ces critères prouve à l’évidence que nous sommes loin du compte à ce chapitre avec les bases de données disponibles actuellement au Québec. Certaines de ces banques présentent des caractéristiques répondant en partie à certains de ces critères. À titre d’exemples, les données du Programme de recherche en démographie historique (PRDH) lorsqu’elles sont jumelées à celles du Dictionnaire généalogique du Québec ancien des origines à 1765 de Bertrand Desjardins s’approchent quelque peu de cet idéal; et encore, seule la transcription abrégée des actes de l’état civil des catholiques est visée et pour une courte période. De même, les registres de l’état civil accessibles dans les Drouin numérisés couvrent une période plus longue, mais leur indexation et leur exploitation en fiches de famille restent à faire.


[Summary :

A researcher’s dream : what are the ideal database’s features? Complete, family datasheets based, linked with all administrative lists and censuses, systematic mention of all sources, Internet based and free. We have a long way to go to fulfill that dream.]

jeudi 3 mai 2007

Les coordonnées des sociétés de généalogie

La connaissance de cette information constitue un outil intéressant pour un chercheur. Elle facilite notamment la consultation de leur site et l’établissement de contacts avec certains de leurs membres internautes.

Une recherche de type avancée effectuée avec un moteur de recherche de type Google permet d’accéder rapidement au site d’une société donnée. Par ailleurs, si l’on veut faire une démarche analogue avec plusieurs sociétés au Québec, il faut consulter la liste des sociétés membres de la Fédération québécoise des sociétés de généalogie.

Cette dernière liste est classée d’une façon inhabituelle, soit par ordre alphabétique de municipalité où est située la société! Ce classement pour le moins déroutant oblige en pratique l’internaute à balayer l’entièreté de la liste pour trouver l’information désirée. Une chance qu’elle n’en compte que 51!

Des suggestions :

- pour la liste actuelle, placer le nom de la municipalité entre crochets avant celui de la société;
- rendre disponible cette liste par ordre alphabétique de société;
- rendre disponible cette liste par région administrative du Québec.

[Summary :

The name and address of Quebec genealogical societies are listed in an unusual way : by the name of the town where they are located. Suggestions are made to give these informations in more practical ways for the researcher.]

mercredi 2 mai 2007

Vous connaissez Z.?

Durant quatre ans et plus précisément entre le 29 janvier 1887 et le 23 mars 1891, mon grand père J. Léo Cayouette a tenu un journal personnel intitulé Mon seul confident.

Certaines des entrées concernent une jeune fille identifiée seulement comme étant Z. Elle est décrite comme une brunette qui demeure dans un autre village que le sien, soit Ste-Justine et non Ste-Claire de Dorchester. Le caractère un peu inhabituel de ces entrées tient au fait que, entre le 3 septembre 1886 et le 30 août 1888, il est étudiant au Séminaire de Rimouski pour y entreprendre des études classiques en vue de devenir prêtre.

Une indication dans ce journal datée du 11 octobre 1887 fait état qu’il apprend par une lettre de sa mère que Z. s’est mariée.

En se basant sur cette date, une consultation des registres de la paroisse de Ste-Justine a permis de vérifier que, le 10 octobre 1887, Théodore Morin, fils de Charles et de Judith Pépin, a marié Zélia Labrecque, fille de Magloire de Marie-Rosalie Lemieux.

L’identité de l’amie de J. Léo Cayouette est maintenant connue et bien établie.


[Summary :

A brief mention in a personal diary refers to «Z.» a young girl from a neighbouring village. With the information provided that she married on October 10, 1887, the name of the sweetheart of my grandfather is now known.]

mardi 1 mai 2007

La chanson Dégénérations

Le groupe Mes Aieüx est l’auteur de cette chanson qui a curieusement connu un grand succès deux ans environ après son lancement sur le marché.

Les paroles s’articulent essentiellement autour du titre d’ascendance directe sur quatre générations du jeune adulte à qui elle fait référence. Il s’agit de fait d’une façon originale et agréable de miser sur le capital de sympathie que la généalogie et l’histoire de famille ont toujours eu dans la population du Québec.

Ces paroles faciles à retenir, qui font référence à des situations réalistes vécues par les familles ne sont sûrement pas étrangères au grand succès de cette chanson. Ajoutez-y un groupe de talent qui chante a cappella et une batterie qui marque le rythme, vous avez là tous les ingrédients d’un succès mérité.


[Summary :

The text of a popular song by the group Mes Aieüx refers to the direct ancestors both paternal and maternal of a young adult. Mix it with good voices, a drum for the rhythm bass and you have there a merited success.]