L’adoption en 2005, par le parlement fédéral de la Loi modifiant la Loi sur la statistique a notamment eu des effets importants sur l’accès aux dossiers historiques du recensement.
Lors du recensement du Canada de 2006, la question 53 demandait à chacun des participants d’indiquer, en cochant une case, s’ils consentent à ce que leurs réponses soient rendues publiques 92 ans plus tard, soit en 2098. C’est à ce moment que l’information recueillie en 2006 sera transférée de Statistique Canada à Bibliothèque et Archives Canada et que leur consultation sera possible.
Les résultats à cette question sont disponibles sur le site de Statistique Canada. À l’échelle du Canada, près de 56 % des personnes interrogées ont répondu « oui » tandis qu’un peu plus de 44 % a coché « non » ou n’a rien inscrit. Au Québec, les proportions sont respectivement d’un peu plus de 55 % et près de 45 %.
Lors de l’élaboration de ce projet de loi, des voix s’étaient fait entendre, surtout en provenance du Canada anglais, pour mettre en garde la population et les dirigeants au regard des conséquences au plan de la mémoire collective des habitants du Canada.
Sur la base des résultats obtenus, les données du recensement du Canada 2006 seront fortement tronqués et leur exploitation en sera affectée. Nos descendants ne seront pas fiers de nous et avec raison. Comme le disait une dame, une chance que nos ancêtres n’ont pas eu à répondre à une question semblable.
En généalogie où on se targe que la discipline loge à l’enseigne de l’entraide, tous les chercheurs auront failli à la tâche dans ce cas de transmission de valeurs intergénérationnelles.
[Summary :
The 2006 Canadian Census allowed every person the opportunity of choosing to have their census information made publicly in the year 2098. Over 44 % said no, an embarrassing legacy for all of us.]
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