Cette approche s’appuie sur le processus de formation continue du généalogiste. Ce nouveau processus met l'accent à la fois sur l'acquisition de connaissance et sur l'évaluation de celles-ci. Il exige la collaboration des sociétés de généalogie et des généalogistes tout en valorisant les publications, la communication ainsi que le développement du milieu généalogique.
Un dossier qui date d’avant la création du Bureau en 1990
- durant cette période, le Bureau a cherché et cherche encore à positionner correctement ce dossier; il y a là matière à s’interroger sur les raisons qui peuvent expliquer cette situation anormaleDans sa dernière facture mise en ligne, ce dossier reflète la plupart des points mentionnés plus haut :
- avec du recul, les éléments suivants peuvent être mis de l’avant :
- une incapacité du Bureau de se limiter à son rôle premier et de se doter d’une expertise et d’instruments pour l’assumer pleinement
- un besoin tout à fait légitime et viscéral du Bureau de voir ses membres reconnus
- au plan de la formation, une tendance à s’attribuer des responsabilités qui ne sont pas les siennes, ce qui a constamment été à l’origine de relations malaisées avec les sociétés de généalogie.
- d’emblée, ce qui étonne le plus et en même temps en constitue la plus grande faiblesse réside dans la partie congrue dévolue à la vérification des compétences; comme il s’agit de la mission première du Bureau et de la raison pour laquelle ce dernier a été mis sur pied, les chercheurs auraient été en droit de s’attendre à ce que le tout porte principalement sur cet aspect
- pour le reste et comme il est mal aiguillé au départ, son économie générale est à l’avenant
- entre autres choses, le partage des responsabilités évoqué entre le Bureau et les sociétés au plan de la formation ne tient pas la route; sur ce plan, ce projet présente plusieurs similitudes avec celui que nous avions commenté dans un message daté du 26 juillet 2007
- avoir recours à une méthode d’allocation de points dans un processus constitue une opération risquée et sujette avec raison à discussion [on aura compris que le titre du présent message origine de là] : sur quoi fonder la pondération, le poids relatif des blocs ou d’un élément au regard d’un autre… ?
- avec une telle façon de procéder une attention particulière s’impose dans le but d’éviter le danger d’additionner des pommes et des oranges; à titre d’exemple : le fait d’être membre d’une société, de signer le code de déontologie, d’assister à un atelier de formation, de faire du bénévolat… ou d’être nommé généalogiste émérite vaut 1 point! Des explications s’imposent…
- un autre exemple encore plus étonnant : un formateur qui aurait conçu un atelier de formation sur la paléographie se verrait attribuer 10 points alors que tout chercheur qui y assisterait en aurait 15 !!?? Cherchez l’erreur
- il est prévu d’effectuer la vérification des compétences par un examen disponible sur Internet et dont la correction serait automatisée! Pour les aspects pédagogiques, une telle façon de faire nécessite des expertises particulières pour en fonder la crédibilité et la confidentialité. De plus, y voir là une façon de réduire les coûts relève de la pensée magique
- la prise en compte des activités de bénévolat dans un tel dossier semblerait constituer une première mondiale à ce chapitre; au fait, s’agit-il là d’une bonne idée dans ce contexte? Rien n’est moins sûr
- un des effets secondaires de la mise en place de cette approche serait de classer les généalogistes selon une gradation de compétences; une telle distinction dans la quête de la «sagesse généalogique» [sont-ce les sept paliers de la sagesse ?] n’existait pas formellement avant; une des classes regrouperait des «généalogistes en herbe»! Doit-on comprendre par là que d’aucuns pourraient décrire ces derniers comme broutant au milieu du vert pré de la généalogie? ou encore ruminant leurs connaissances acquises?
- jusqu’ici, les généalogistes émérites ont été nommés ou acceptés tel quel par le Bureau; avec cette réforme, ils pourraient être reconnus par le Bureau après évaluation. Tantôt, devra-t-on faire une distinction parmi ces généalogistes émérites entre les nommés, les agréés et les reconnus? Sur ce même point et comme le Bureau a jusqu’ici nommé 61 généalogistes émérites, soit davantage que les 59 généalogistes agréés, le nom de ce dernier devrait peut-être être modifié pour refléter cette situation
- la mise en place de la réforme nécessiterait la tenue et la mise à jour de nombreux dossiers par un registraire; cela se entraînera notamment pour les sociétés la création de listes particulières et spécifiques; sur cet aspect, le fardeau devra être assumé par les sociétés qui s’en seraient sûrement passé. De plus, une question éthique se pose ici
- …
Bref, force est de constater que ce dossier du Bureau demeure toujours mal positionné et de nombreuses ficelles restent à être attachées. Dommage…
[Summary :
Some comments on the latest version of a document on skills accreditation by the BQACG in Québec.]
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