Affichage des articles dont le libellé est Caskakias. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Caskakias. Afficher tous les articles

samedi 31 mai 2008

Ondoyée en raison des risques et des dangers du voyage

Les registres de la paroisse Notre-Dame de la Conception des Caskakias en Illinois pour le 7 mars 1721 font état de l’acte de baptême suivant :

« jeanne Burel

L’an mil sept cens vingt, le dix septième jour du mois de novembre, est née une fille du légitime mariage d’Antoine Burel et de Jeanne Charson ?, laquelle a été légitimement baptisée par le Sieur de Noyans Major de la Place à la Nouvelle Orléans à cause des risques et des dangers du voyage, ainsi que me l’ont affirmé plusieurs témoins dignes de foi, et le septième jour de mars mil sept vingt et un le dit enfant ayant esté apporté à l’église. Je N rg de Beaubois pretre religieux de la Compagnie de Jésus, et curé de cette paroisse lui ai donné le nom de Jeanne et fait les cérémonies accoutumées dans le bapteme. Son parrain a esté le Sieur Charles LeGardeur Delisle sous lieutenant dans la marine, et la marraine Demoiselle Marianne qui a signé avec nous.
Signé LeGardeur Delisle, Marianne Guerin
Signé N sg De Beaubois S.J



La vie en Nouvelle-France n’était pas de tout repos et les déplacements entre les points habités et fortifiés étaient source de périls et de danger tant pour les militaires que pour les membres de leur famille qui les accompagnaient. Le contenu de cet acte de baptême en fait foi.


[Summary :

The church record for a provisional baptism of a child because of a dangerous travel.]

samedi 10 mai 2008

Décédé trop rapidement pour recevoir les derniers sacrements

Les registres de la paroisse Notre-Dame de la Conception de Caskakias en Illinois pour le 8 juillet 1767 font état de l’acte de sépulture suivant :

«S Jean Baptiste Labourer ?

L’an mil sept cens soixante sept le huitième jour du mois de juillet mourut en cette paroisse Jean Labourer ? fils du Sieur Jean Labourer ? et de marie Francoise Rivard ses pere et mère, agé de vingt ans. La maladie qu’on ne croyait pas dangereuse fit qu’on ne se pressat pas de lui procurer les sacrements qu’il désirait et mourut à l’improviste. Son corps fut inhumé le jour meme au cimetiere de cette paroisse avec les ceremonies ordinaires. En foi de quoi j’ai signé.
Signé S.L. Meurin pretre missionnaire faisant les fonctions curialles au pays des Illinois
».

Un aveu gênant de la part d’un curé qui a mal lu la situation du malade. La mention de ce fait dans un acte de sépulture illustre bien qu’en Nouvelle-France et au Québec ancien, les registres de l’état civil sont d’abord des documents religieux auxquels les autorités civiles reconnaissent une valeur de document civil public.

[Summary :

The church record of the burying of a man who died too rapidly to receive the last sacraments in Caskakias, Illinois.]