dimanche 31 juillet 2011

De la mission de la Chaloupe

Les registres de la Mission de Rivière au Tonnerre et autres lieux pour le 10 avril 1901 font état de l'acte de baptême suivant :

«B. 4 Georgianna Esther Pibert

Le dix avril mil neuf cent un, nous, curé soussigné, avons baptisé Georgianna Esther née le dix sept mars du légitime mariage de Georges Pibert pêcheur et de Anny Bourne de la mission de la Chaloupe. La parrain a été Alfred Boudreau pêcheur de la mission de la Rivière au Tonnerre et la marraine Edwige Laberge institutrice de la Rivière aux Graines. Lesquels n'ont pu signer avec nous. Le père présent. Lecture faite.
Guillaume Tremblay ptre
.».

Noter la présence dans le texte de cet acte de toponymes surtout connus localement.

Malgré le délai de 24 jours entre la date de la naissance et celle du baptême, cette fille n'a pas été ondoyée.


[Summary :
The church record for the baptism of a girl in Rivière au Tonnerre, Québec.]

samedi 30 juillet 2011

Un pasteur enregistre la naissance de son fils à Roxton Pond

Les registres de l'Église évangéliste baptiste de Roxton Pond pour le 29 décembre 1902 font état de l'ace de naissance suivant :

«Naissance Charles M. Bullock Le 11 dec 1902

Aujourd'hui, ce vingt neuvième jour du mois de décembre mil neuf cent deux, nous a été présenté pour être enregistré Charles Monson, fils issu du légitime mariage du Rev. W. S. Bullock pasteur de L'Eglise Baptiste de Roxton Pond et d'Ellen Evangeline Therrien son épouse.
Charles Monson Bullock est né le onzième jour de décembre de la susdite année
Ellen Evangeline Bullock. W.S. Bullock pere et pasteur
».

Une situation analogue ne peut être envisagée pour un prêtre catholique.

Noter le délai de 18 jours entre la date de la naissance et celle de l'enregistrement, et que la mère signe de son nom de femme mariée même si son époux la mentionne sous son nom de fille dans le texte de l'acte.


[Summary :
The church record for the birth of the minister's son in Roxton Pond, Québec.]

vendredi 29 juillet 2011

Le corps d'un passant mort dans cette paroisse

Les registres de la paroisse Saint-Antoine de Rivière du Loup, maintenant Louiseville, pour le 4 avril 1758 font état de l'acte de sépulture suivant :

«Sepult Dre cote

Le quätrieme jour d'avril mil sept cent cinquante huit par nous prestre soussigné a eté inhumé dans le cimetiere de cette paroisse le corps du nommé cote passant dans cette paroisse deux ou trois jours après son arrivé agé d'environ quarante cinq a cinquante ans muni des sacrements que leglise accorde a ses enfants avant leur mort ont eté presents a lhinhumation gervais lambert et pierre gagnon qui ont declarés ne scavoir signer dece enquis suivant lord.
Petrimoulx ptre
».

Le territoire normalement couvert par un registre correspond à celui de la paroisse; dans ce contexte, les personnes qui n'y habitent pas se voient souvent attribuer le qualificatif d'«étranger», certains autres comme dans cet exemple de «passant». Le contexte explique l'identification sommaire du défunt.


[Summary :
The church record for the burying of a passer-by in Louiseville, Québec.]

jeudi 28 juillet 2011

Né depuis combien de jours ?

Les registres de la paroisse Saint-Bernard de Sienne de Rivière-à-Pierre pour le 31 décembre 1897 font état de l'acte de baptême suivant :

«B. 35 Jos. Léonidas Muir du Lac Edouard

Le trente-un de décembre mil huit cent quatre vingt dix-sept, nous prêtre missionnaire, soussigné, avons baptisé Joseph Léonidas né depuis jours, fils légitime de Léonidas Muir, journalier, et de Edwidge L'Hébreu du Lac Edouard. Parrain Arthur Fournier, journalier, marraine Adolie Tremblay? son épouse. Lesquels n'ont pu signer, faute de registre. Le père présent.
Ls Garant ptre
».

L'absence de date de naissance s'explique vraisemblablement par l'absence du registre, l'acte ayant été rédigé après le départ des personnes concernées dont le père. Sur un autre plan, l'absence de registre signifie peut-être que le baptême a eu lieu au Lac Édouard.

Vérification faite, le prénom de la marraine est «Adélaide».



[Summary :
The church record for the baptism of a boy in Rivière-à-Pierre, Québec.]

mercredi 27 juillet 2011

Joseph-Alfred Caillouette

Il est né à Saint-Arsène le 11 septembre 1892 et a été baptisé le 12 sous le patronyme «Cailouette»; il est le fils de Louis-Ernest Caillouette et de Marie-Juliana (Anne) Talbot.

Le 1er juillet 1919, il s'est marié à Saint-Arsène avec Marie-Yvonne Paradis, fille de Damase Paradis et d'Augustine Roy; les époux ont alors signé «Yvonne Paradis» et «Alfred Cayouette» au bas de l'acte.

Il est décédé à Saint-Arsène le 27 février 1931 et a été inhumé le 2 mars à l'âge de 38 ans et 5 mois. Noter qu'un de ses fils, Joseph-Alfred-Floran, avait été inhumé le 14 février précédent dans la même paroisse.


[Summary:
The information about Joseph-Alfred Caillouette.]

mardi 26 juillet 2011

Conducteur sur les chars électriques

Les registres de l'Église baptiste française de Québec pour le 26 juillet 1909 font état de l'acte de sépulture suivant :

«le ving sixième jour de juillet dix neuf cent neuf, ont été inhumés les restes mortels de Edmond Leopold Sioui fils de Adjutor Sioui conducteur sur les chars électriques, et de Sidulie Aylwin son épouse, dans le cimetière Mont Hermon, décédé la veille, à l'âge de trois mois.
A.J. Lebeau pasteur
Temoins Adjutor Sioui père Sedulie Sioui mere
».

La mention de la profession du père fait référence à une période révolue de la ville de Québec où les tramways sillonnaient plusieurs artères. Noter l'absence de référence à des sacrements reçus contrairement à un acte de sépulture catholique.


[Summary :
The church record for the burying of a boy in Québec, Québec.]

lundi 25 juillet 2011

Des actes sur du papier volant

Les registres du Fort Beauharnois pour le 4 août 1737 font état de l'information suivante :

«Moy soussigné prestre recolet, aumonier pour le Roÿ de ce fort Beauharnois, à La pointe à la chevelure, certifie tous ces enregistrements etre véritables pour les avoir trouvé tels que sur du papier volant, en foÿ de quoÿ, j'ai signé ce 4e d'Août 1737.
F. Pierre Verquaillié, R. Ind
.».

La tenue de registres sur des feuilles volantes était fréquente en Nouvelle-France; dans ces conditions, il est remarquable que la plupart d'entre eux ont été conservés jusqu'à aujourd'hui.

Noter la cohabitation du religieux et du militaire dans ce fort, le missionnaire se décrivant comme un aumônier pour le Roi.

Pour mémoire, le Fort Beauharnois était situé aux États-Unis à la frontière du Wisconsin et du Minnesota.


[Summary :
A note about some church records in New France.]

dimanche 24 juillet 2011

Le curé de Rivière-Ouelle est enterré dans la chapelle du Séminaire de Québec

Les registres de la paroisse Notre-Dame de Québec pour le 6 février 1766 font état de l'acte de sépulture suivant :

«+ Jean Chevalier ptre

Le six fevrier mil sept cent soixante sis aété inhumé dans la chapelle du Seminaire Mr. jean Chevallier prêtre curé dela rivier ouële décédé le jour precedent à l'hotel dieu muni des sacrements, agé de soixante et huit ans, etoient presents mr. perrault pretre chanoine et Vicaire general dequebec, mr Boiret superrieur du Seminaire, mr Borel curé de Ste Foy et plusieurs autres de toute condition
J. Fél. Récher Curé de québec
».

Noter la différence de graphie du patronyme de défunt entre la marge et le texte de l'acte, la graphie du toponyme, et la mention de la présence d'autres prêtres «...de toute condition»; cette dernière mention fait référence au fait que tous les prêtres ne sont pas égaux, certains se distinguant par leur fonction et le prestige qui y est associé.


[Summary :
The church record for the burying of a priest in Québec, Québec.]

samedi 23 juillet 2011

Certaines annotations marginales du Directeur de l'état civil

Des éléments de contexte

Depuis le 1er janvier 1994, le Directeur de l'état civil (DEC) est responsable de la tenue et de la garde des registres de l'état civil au Québec. Il alors notamment récupéré la copie civile de chacun des registres qui avait été déposée dans les différents palais de justice du Québec.
Dans l'exercice de ce mandat, le personnel du DEC a inscrit des annotations marginales dans certains des registres sous leur garde. À notre connaissance, cette situation n'a pas été publicisée et n'est pas connue de la plupart des chercheurs en généalogie et en histoire de famille.
Le dépôt de certains de ces registres à Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) permet de lever le voile sur cet aspect de son travail. Ces copies de registres sont mises en ligne sur le Portail de BAnQ dans la Collection numérique au fur et à mesure de leur dépôt par le DEC.


Commentaires :

- quelques remarques préliminaires : nous ne traitons pas ici des annotations marginales qui sont rédigées à la suite d'un jugement de la Cour supérieure. De plus, comme les registres contenant des annotations marginales relatives à des mariages de personnes ne seront vraisemblablement accessibles sur ce Portail qu'en 1920 ou plus tard [compte tenu qu'un registre est déposé 100 ans après sa rédaction et que les mariages des personnes concernées n'interviennent qu'une vingtaine d'années plus tard], nos propos ne portent que sur les seules annotations relatives à la date du décès d'une personne
- noter que ces annotations encore peu nombreuses ne sont pas requises par la réglementation [au sens strict, elles sont même illégales puisqu'elles n'ont pas été autorisées par la Cour supérieure], mais s'expliquent dans le contexte d'une tenue responsable des registres
- dans le cas d'un baptême, les annotations marginales relatives à la date du décès prennent la forme d'une estampille de couleur bleue et de forme rectangulaire créée par un tampon encreur; on y retrouve trois éléments : un numéro d'inscription composé d'une série de treize chiffres, la signature de la personne qui a rédigé l'annotation, et la date de décès sous le format année (le plus souvent en abrégé), mois, jour [exemple : 95-09-24]; bref, une façon de faire qui présente un caractère «administratif» certain
- dans un registre, l'espace libre dans la marge au regard d'un acte est réduit, ce qui force le personnel du DEC à composer avec cette situation pour y placer l'estampille en tenant compte des éléments d'information déjà présents; aussi, l'estampille est parfois placée en haut ou en bas de ces éléments, à l'horizontale, à la verticale dans un sens ou l'autre. Avant le 1er janvier 1994, les curés devaient composer avec cette même réalité, ce qui a donné lieu à diverses situations à ce chapitre. Il sera intéressant de voir la solution qui a été adoptée par le DEC dans les cas d'annotations multiples relatives à une même personne [le cas de plusieurs mariages notamment]
- pour un chercheur, la date de décès constitue de loin l'information la plus intéressante; par ailleurs, la fiabilité de l'information est grande compte tenu que l'annotation est effectuée à partir du texte d'un acte de sépulture inscrit après le 1er janvier 1994 dans un registre de l'état civil
- un exemple parmi d'autres : le baptême de Marie-Françoise-Adèle Desmeules, le 16 septembre 1905, dans la paroisse L'Exaltation-de-la-Sainte-Croix de Tadousac. L'annotation marginale permet de connaître la date de son décès, soit le 21 septembre 1994 [sous le format 94-09-21]. On y lit également le terme «validé» écrit au plomb à la main sous cette annotation
- comparée à celles faites avant le 1er janvier 1994 par les curés, une telle annotation ne présente certes pas la même richesse de l'information, mais son caractère systématique sera apprécié
- ces annotations marginales ne sont pas publicisées, ni encore mentionnées dans les index, les répertoires ou les bases de données
- pour un chercheur, la présence des ces annotations marginales a une conséquence importante : elle rend impérieuse la nécessité de consulter la version civile des registres accessibles sur le Portail de BAnQ puisque cette version est la seule à comprendre ces annotations; de plus, d'autres annotations rédigées entre 1940 et la fin de 1993 peuvent également s'y retrouver, Il faut rappeler que les images de la Collection Drouin datent du début des années 1940. La qualité remarquable des images des registres sur ce Portail facilitera cette nouvelle façon de faire. Malheureusement, on ne peut faire le même constat au plan de l'identification de ces registres sur ce Portail où retrouver une paroisse constitue parfois un parcours semé d'embûches À titre d'exemple, la paroisse du baptême mentionné plus haut est identifiée sur le Portail de BAnQ comme «L'Exaltation-de-la-Sainte-Croix-de-Tadousac», une appellation peu commune comme le confirme le texte du certificat d'authentication du protonotaire dans le registre qui fait état de la paroisse «Sainte Croix de Tadousac», une appellation également utilisée sur le site Internet du diocèse de Baie Comeau. L'explication tient au fait que BAnQ et les organismes publics qui font des versements de documents d'archive utilisent le dictionnaire des paroisses rédigé par Hormidas Magnan pour identifier une paroisse. Avoir recours à ce dictionnaire pour identifier les paroisses, c'est bien; publiciser cette façon de faire, c'est mieux; indiquer d'autres façons de retrouver les paroisses comme il est possible dans ce dictionnaire, l'est encore davantage; BAnQ pourrait tirer là des leçons pour que le chercheur s'y retrouve facilement.

Maintenant que certains registres de l'état civil concernés par ces annotations marginales sont accessibles en ligne, il serait de mise et apprécié que le Directeur de l'état civil fasse connaître les modalités qui président à la rédaction de ces dernières.


[Summary :
Some remarks about marginal annotations in civil status records in Québec.]

Mise à jour le 2 mars 2021


La mention dans ce billet que l’on retrouve la date du décès dans ces annotations marginales est erronée. Il s’agit plutôt de la date de l’inscription de cette annotation marginale. Cette information est de peu d’intérêt pour la recherche si l’on excepte le fait que la date du décès est antérieure mais rapprochée. Aussi, dans l’exemple fourni relatif au baptême de Marie-Françoise-Adèle Desmeules, cette dernière est décédée le 10 septembre 1994 selon l’index des décès 1926-1997.


vendredi 22 juillet 2011

Marie-Cordélie-Ève Caillouette

Elle est née à Saint-Arsène le 3 janvier 1891 et a été baptisée le même jour; elle est la fille de Louis-Ernest Caillouette et de Marie-Juliana (Anna) Talbot.

Le 29 octobre 1945, elle s'est mariée dans la paroisse Saint-Patrice de Rivière du Loup avec Joseph-William Sénéchal, fils de Charles Sénéchal et d'Arthémise Labrie.

Le 20 avril 1981, elle est décédée à Pointe-Claire à l'âge 91 ans et 3 mois.


[The information about Marie-Cordélie-Ève Caillouette.]

jeudi 21 juillet 2011

N'ayant pu recevoir le Saint Viatique par la faiblesse de son esprit

Les registres de la paroisse Notre-Dame de Québec pour le 20 janvier 1779 font état de l'acte de sépulture suivant :

«Sep de Loüis Joseph Bossu dit Lyonais

La vingt janvier mil sept cent soixante dix neuf par nous curé de quebec soussigné a été inhumé dans le cimetiere des picottes le corps de Loüis Joseph bossu dit lionnais epoux de Marie Loüise gaffé decedé depouis deux jours agé de quarante six ans muni des sacremens de penitence et dextreme onction seulement n’ayant pu recevoir le St Viatique a cause de la faiblesse de son esprit etoient presents poiré ? et autres.
Aug D Hubert ptre
».

La gestion des sacrements par un curé catholique comporte une bonne dose de discrétion comme l'illustre cet exemple. Par ricochet, cela permet au chercheur d'en apprendre sur l'état de la personne à son décès.


[Summary :
The church record for the burying of a man in Québec, Québec.]

mercredi 20 juillet 2011

Un mendiant se jette par dessus bord à Québec

Les registres de l'Anglican Cathedral Holy Trinity Church de Québec pour le 27 juillet 1841 font état de l'acte de sépulture suivant :

«Connelly buried

George Connelly, late of the City of Quebec, Peddlar, Coroner's Warrant "who on the twentieth day of July instant, at the Parish of Quebec, while labouring under mental dorangement, trew himself from a horse boat in the River Saint Lawrence, by which he was unfortunately drowned", was buried, on the twenty-seventh of the same month, in the year our Lord, one thousand eight hundred and forty one.
By me ? ? Minister of St. Pauls' Chapel
Present John Rickaly Joseph Adair
».

L'insertion dans le texte de l'acte de sépulture d'une partie de l'information tirée du permis du coroner permet de connaître les circonstances particulière de ce décès.

La mention d'un «horse boat» évoque une époque particulière de la circulation sur le fleuve Saint-Laurent; ce type de navire, mû par des roues à aubes que faisaient tourner des chevaux, permettait de traverser entre Québec et Lévis.


[Summary :
The church record for the burying of a drowned pedlar in Québec, Québec.]

mardi 19 juillet 2011

Un marin décédé mal identifié à Québec

Les registres de l'Hôpital de la Marine de Québec pour le 13 janvier 1886 font état de l'acte de sépulture suivant :

«S-1- George Elliot alias Jos. Brurnich? Mc Annally. 33 ans.

Le treize janvier mil huit cent quatre vingt six, nous prêtre soussigné, chapelain de l'hôpital de marine, avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse, dit cimetiere St Charles, le corps de Georges Elliott, alias Joseph Brurnich? ou Bernard Mc Anally, matelot, écossais d'origine, décédé à l'hôpital de la marine et des émigrés de Québec le dix du mois courant à l'âge de trente trois ans. Présents : Joseph Parent et Siméon Forgues qui n'ont pu signer. Lecture faite.
LJ Paradis ptre
».

De quelle façon expliquer ces deux alias ? Une vérification dans les archives judiciaires permettrait peut-être d'apporter des éléments de réponse.

Noter que le texte de l'acte assimile cet hôpital à une paroisse, ce qui est exact du point de vue de la tenue des registres.



[Summary :
The church record for the burying of a sailor in Québec, Québec.]

lundi 18 juillet 2011

Un ouvrage sur la saga de l'état civil du Québec

L'ouvrage suivant a été publié à la fin de 2010 :

Jean-Marc Fredette
La saga de l'état civil du Québec, 1924-1994.
De l'importance de l'informel dans l'administration publique
.
Lévis, Fondation littéraire Fleur de Lys, 2010, 408 p.

La lecture de cet ouvrage nous suggère quelques commentaires :

- l'auteur a un parcours professionnel atypique avec sa formation de médecin et une spécialité en hygiène publique; il a dirigé le Registre de la population durant près de 10 ans
- un livre bien écrit, qui se lit bien malgré des longueurs et la présence de quelques coquilles [«étables» au lieu d'«établies», p. 231; «sage» au lieu de «saga» p. 316...]
- un ouvrage mal titré : de fait, il s'agit de la «saga» des statistiques démographiques au Québec et particulièrement, par ricochet, de l'émission de certificat de naissance et de mariage; les principales étapes de l'évolution de ce dossier méconnu ou mal connu sont exposées. Dans ce contexte, l'emploi de l'expression «état civil» pose problème au lecteur non averti. L'auteur a beau souligner qu'«Il faut absolument retenir que traiter, ici, de la réforme de l'état civil ne signifie aucunement toucher à l'État civil spécifié au Code civil» (p. 119), une ambigüité persiste à cet égard et il y a lieu de craindre que, même après avoir lu cet ouvrage, peu de lecteurs sauront faire la distinction entre les registres de l'état civil et le registre de référence à l'état civil
- le sous-titre «De l'importance de l'informel dans l'administration publique» demeure une énigme pour le lecteur jusqu'à la page 194 où l'explication est fournie, soit les années 1950 au cours desquelles le Québec se dote d'un système gouvernemental informel d'émission de certificat de naissance
- avec le matériel présenté, le choix de faire un roman historique étonne; en pratique, l'ouvrage se présente sous la forme d'un dialogue banal et prévisible entre l'auteur et son épouse au cours de la période de préparation d'une conférence; on est loin des ingrédients habituels requis pour la rédaction d'un roman. Une des conséquences agaçantes de ce choix tient aux noms des personnes qui sont altérés dans la partie roman [exemples : Claude Parrot devient Paul Perreault, et l'auteur s'appelle Bruno Vincent...].
- de l'information intéressante mais dispersée dans le texte est fournie sur ce dossier périphérique aux intérêts des politiciens et des administrateurs publics : l'origine des statistiques démographiques liées intimement à des préoccupations d'hygiène publique; l'épisode des allocations familiales de 1945; la décision peu connue de Maurice Duplessis d'autoriser l'émission de certificats; la reproduction photographique des trois certificats émis au fil des années (p. 13-14), la désignation des formulaires et leur signification...
- des interrogations demeurent sans réponse sur divers aspects de ce dossier : les événements non déclarés; la qualité très variable des index; le taux d'exactitude de l'information des formulaires versus celle des actes des registres...
- l'auteur adopte une approche rigoriste sur certains aspects : selon lui, la date n'est pas indiquée dans un acte de l'état civil si il y est fait état que la personne est «...née la veille». Par ailleurs, l'auteur l'est moins avec les certificats émis qui, advenant une contestation devant les tribunaux, auraient été déclarés sans l'ombre d'un doute illégaux.

Pour mémoire, il faut rappeler que le registre de référence à l'état civil est surtout connu des chercheurs en généalogie et en histoire de famille par le biais de l'index des mariages et l'index des décès de même que, depuis quelques années, par les formulaires de mariage.

Nos remerciements à Roland Grenier pour sa collaboration à mettre un exemplaire de cet ouvrage à notre disposition.


[Summary :
Some comments on a book dealing with the civil status records in Québec.]

dimanche 17 juillet 2011

Joseph-Alexis-Omer Caillouette

Il est né à Saint-Arsène le 22 mai 1889 et a été baptisé le même jour; il est le fils de Louis-Ernest Caillouette et de Marie-Juliana (Anne) Talbot.

Le 24 juin 1913, il s'est marié avec Marie-Jeanne-Corinne Deschamps, fille de Joseph Dechamps et de Philomène Roy; les époux ont alors signé «Corine Deschamps» et «Joseph Caillouette» au bas de l'acte.

Il est décédé à Saint-Arsène le 18 février 1968 et a été inhumé le 22 à l'âge de 77 ans et 8 mois.


[Summary:
The information about Joseph-Alexis-Omer Caillouette.]

samedi 16 juillet 2011

Habitants laboureurs de cette paroisse

Les registres de la paroisse Saint-Étienne de La Malbaie pour le 18 septembre 1801 font état de l'acte de sépulture suivant :

«S. Monique Hervé

Le dix-huit septembre mil huit cent un par nous soussigné curé des Eboulemens et de la Malbaye a été benite la fosse de Monique Hervé fille de Louis Hervé et de Catherine Perron habitans laboureurs de cette paroisse décédée d'avant hier agée de neuf ans. Etait présent Louis Beulliane?.
Marchesseault ptre
».

L'emploi du terme «laboureur» se rencontre dans les registres de certaines paroisses où la colonisation n'en est qu'à ses débuts.

Dans les registres, la mention dans un texte de sépulture de la bénédiction d'une fosse est faite lorsque le prêtre n'était pas présent à l'inhumation.


[Summary :
The church record for the burying of a girl in La Malbaie, Québec.]

vendredi 15 juillet 2011

Un baptême à une date inconnue à Belle Rivière

Les registres de l'Église évangélique française de Belle Rivière pour l'année 1866 font état de l'ace de baptême suivant :

«B

Archibald Solandt, fils légitime d'André Solandt, missionnaire évangélique et propriétaire, et de Jane McKillop son épouse, demeurant ensemble, à Inverness, Bas-Canada, est né le trente octobre mil huit cent soixante cinq, et a été baptisé par le soussigné, pasteur de l'Eglise Evangélique française de Belle Rivière
J.A. Vernon, ministre de l'Evangile. André Solandt Père
».

Des imprécisions dans le texte de cet acte : le lieu de la naissance [vraisemblablement à Inverness] et, surtout, la date du baptême. Le pasteur n'indiquant jamais dans le registre la date de baptême, il est impossible d'estimer cette dernière date.


[Summary :
The church record for the baptism of a boy in Belle Rivière, Québec.]

jeudi 14 juillet 2011

Aussi habitant de la Côte de la tortue

Les registres de la paroisse Saint-François Xavier de La Prairie de la Madeleine pour le 8 avril 1700 font état de l'acte de baptême suivant :

«1700 B. Marguerite Rougier dit Lafrance

Lan de notre Seigneur mil sept cent le huitieme du mois d'avril je soussigne Louis delafaye pretre curé de la paroisse de st. françois xavier à la prairie de la magdeleine certifie avoir conferé le sacrement de baptesme à marguerite fille dantoine Rougier dit la france soldat de la compagnie de monsieur de Noyan, et aussi habitant de la coste de la tortue et de Catherine Le Roy ses pere et mere le parein a esté morice La chapelle dit le tourneur aussy soldat de ladite compagnie de Monsieur de noyan, et la mareine Marguerite Le febvre, qui ont déclaré ne scavoir signer de ce enquis suivant lordonnace en foy de quoy jai signé le susdit jour et an que dessus, huitième du mois d'avril de l'année mil sept cent.
Louis Delafaye
».

Noter la présence de noms dits, une situation très fréquente chez les soldats en Nouvelle-France, et la graphie particulière de certains prénoms.


[Summary :
The church record for the baptism of a girl in La Prairie de la Madeleine, Québec.]

mercredi 13 juillet 2011

Étant innocent de naissance

Les registres de la paroisse Sainte-Anne de la Pérade pour le 17 décembre 1755 font état de l'acte de sépulture suivant :

«Sepul René Clermont

L'an mil sept cens cinquante cinq dix sept décembre par nous pretre curé de ste Anne fut inhumé dans le cimetiere de la dite paroisse René Clermont âgé de vingt sept ans decedé de la veille. Le dit enterrement fut comme pour un enfant jugeant que le deffunt n’avait pas eu besoin de suffrages ordinaires des trépassés, etant innocent de naissance. A ste anne les an et jour que cy dessus.
Roüillard pretre
».

Les sacrements sont accessibles à certaines conditions même en cas de décès; un bel exemple de la discrétion dont joint un curé catholique dans la dispensation des sacrements.


[Summary :
The church record for the burying of a man in Sainte-Anne de la Pérade, Québec.]

mardi 12 juillet 2011

Marie-Anne-Édith Caillouette

Elle est née à Saint-Arsène le 5 juin 1887 et a été baptisée le même jour; elle est la fille de Louis-Ernest Caillouette et de Marie-Juliana (Anne) Talbot.

Le 20 juillet 1915, elle s'est mariée à Saint-Arsène avec Joseph-Alphée Dubé, fils d'Eugène Dubé et d'Euphémie Jeannotte. Elle a alors signé «Edith Cayouette» au bas de l'acte.

Elle est décédée à Rivière du Loup le 26 avril 1968 à l'âge de 81 ans et 10 mois.


[Summary :
The information about Marie-Anne-Édith Caillouette.]

lundi 11 juillet 2011

Sauvages micmacs passant ici

Les registres de la paroisse Saint-Jean Baptiste de l'Isle-Verte pour le 29 septembre 1791 font état de l'acte de baptême suivant :

«B. 29 marie pelagie sylvain sauvagesse

L'a n mil sept cent quatre vingt onze le vingt neuf septembre par nous prêtre soussigné curé des paroisses isle verte, trois pistoles & a été baptisee sous condition après avoir été ondoyée, marie pelagie née le premier novembre de l'année dernière du legitime mariage de René Sylvain et de Anne Arguimon sauvages micmaques passant ici. Le parein a été paul hion qui a signé avec nous et la maraine pelagie asselain qui a declaré avec le père et la mere presents declaré declaré ne sçavoir signer de ce requis suivant l'ordonnance.
Paul Hion Jh Paquet ptre
».

Une des embûches rencontrées dans l'exploitation des actes relatifs à des indiens tient à la mobilité de ces derniers. Noter l'écart de plus de dix mois entre la date de la naissance et celle du baptême.



[Summary :
The church record for the baptism of an indian girl in l'Isle-Verte, Québec.]

dimanche 10 juillet 2011

Décédée des suites de brûlures

Les registres de la paroisse Saint-André d'Acton Vale pour le 27 avril 1865 font état de l'ace de sépulture suivant :

«S. 14. Parmélie Boisseau

Le vingt-sept d'avril, mil huit cent soixante-cinq, nous, prêtre soussigné, vicaire de cette paroisse, avons inhumé, dans le cimetière de cette paroisse, le corps de Parmélie, décédée la veille, des suite de brulures, comme il appert par le certificat du coronaire, en date de ce jour, âgée de huit ans et demi, fille légitime de Xavier Boisseau, journalier, et de Marie Gagnon, de cette paroisse. Furent présents Julien Cloutier et Xavier Lauzon lesquels ont déclaré ne savoir signer.
Ls. A. Masson, Ptre
».

Dans le cas d'un décès ayant fait l'objet d'une enquête du coroner, la consultation de ce rapport peut permettre d'obtenir de l'information additionnelle relative au contexte du décès.

Noter la graphie particulière du terme «coroner».


[Summary :
The church record for the burying of a young girl in Acton Vale, Québec.]

samedi 9 juillet 2011

Signer en mettant ses initiales ?

Les registres de la paroisse de Saint-Éleuthère pour le 18 novembre 1875 font état de l'acte de sépulture suivant :

«S.4 Aurélie Levasseur

Le six-huit novembre, mil huit cent soixante quinze, Nous prêtre soussigné avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps de Aurélie Levasseur, décédée l'avant-veille âgée de trois ans et dix mois, fille de Loetus Levasseur cultivateur et de Adèle Michaud de cette paroisse. Furent présents Archibule Levasseur et Antoni Desjardins parents de la défunte qui ont signé avec nous apres lecture faite.
A.L. Antoni Desjardins Ed. Roy ptre
».

Au sens strict, mettre ses initiales au bas d'un acte ne constitue pas une signature.

Noter la présence de prénoms peu fréquents.


[Summary :
The church record for the burying of a girl in Saint-Éleuthère, Québec.]

vendredi 8 juillet 2011

Impossible de nous procurer le nom des parents

Les registres de la paroisse Notre-Dame des Bois pour le 11 juin 1891 font état de l'acte de sépulture suivant :

«S 6 Abraham Lorrain

Le onze juin, mil huit cent quatre vingt-onze, nous soussigné curé de cette paroisse avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps de Abraham Lorrain mineur fils de _____ Lorrain et de ___________ décédé dans cette paroisse à l'âge de soixante et sept ans trouvé mort avant-hier et inhumé avec le permis du coroner Woodward en date de ce jour. Étaient présents : Joseph Vadnais soussigné Joseph Ferrier qui a déclaré ne savoir signer. Lecture faite.
Joseph Vadnais D. Bellemare ptre
».

Dans la marge, on peut lire l'annotation suivante :

«Impossible de nous procurer les noms du père + de la mère du defunt. DB ptre».

Il est assez fréquent que le nom d'un défunt qui a fait l'objet d'une enquête par le coroner ne soit pas fourni; il en résulte comme dans le cas présent un acte de sépulture incomplet, l'identification du défunt n'étant que partielle.


[Summary :
The church record for the burying of a man in Notre Dame des Bois, Québec.]

jeudi 7 juillet 2011

Delvina Caillouette

Selon le recensement américain de 1930, elle serait née au Connecticut en 1889. Elle est la fille de Joseph-Horace Cayouette et de Delvina Gingras.

Selon le New York Times du 18 novembre 1909, elle s'est mariée le 16 novembre 1909 à Willimantic (Connecticut; Windham County) avec Cyril A. Lamoureux.

Le lieu et la date de son décès nous sont inconnus.


[Summary :
The information about Delvina Caillouette.]

mercredi 6 juillet 2011

Noyé accidentellement dans la chute de Shawinigan

Les registres de la paroisse Sainte-Madeleine du Cap-de-la-Madeleine pour le 21 mai 1901 font état de l'acte de sépulture suivant :

«S 12 Welley Backburn

Le vingt-un mai mil neuf cent-un, nous, curé, soussigné, avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps de Welly Blackburn, domicilié à Shawenegan Falls, fils de Charles Blackburn journalier et de Georgina Ouellet de Rimouski, noyé accidentellement dans la chute de Shawenegan le six du mois courant agé de dix-neuf ans environ. Présents : Elzear Blackburn, son frère et Joseph Bergeron, soussignés. Lecture faite.
Elzéar Blackburn Joseph Bergeron L.E. Duguay curé
».

Noter la graphie du toponyme «Shawinigan» dans le texte de l'acte, un rappel que les registres de l'état civil constituent une source secondaire en cette matière. Sur un autre plan, noter le délai de quinze jours entre la date du décès et celle de l'inhumation; une vérification dans les enquêtes du coroner permettrait peut-être d'apporter des éléments de réponse à cet effet.


[Summary :
The church record for the burying of a drowned man in Cap-de-la-Madeleine, Québec.]

mardi 5 juillet 2011

Un enfant anonyme dûment et bien ondoyé par la sage-femme

Les registres de la paroisse Saint-Antoine de la Rivière du Loup, maintenant Louiseville, pour le 1er décembre 1751 font état de l'acte de sépulture suivant :

«Enterrement dun enfant anonime fils de choret

Ce aujourdhuit premier de decembre mil sept cent cinquante et un par nous prestre soussigne missionnaire de la paroisse de Saint Antoine de la Riviere du Loup a ete inhumé dans le cimetierr de cette paroisse le corps dun enfant posthume et anonime qui avoit été dument et bien ondoye par la sage femme Comme il nous a apparu apres l’avoir interroge fils de bonnaventure choret et Damable Caillée ses pere et mere en legitime mariage, presant a linhumation ? paillé qui a declare ne scavoir signer de ce enquis suivant lordonnance
Guay prestre
».

Le prêtre menait souvent une enquête serrée dans le but de s'assurer que l'ondoiement avait été fait selon les règles de l'Église catholique; le tout se justifie compte tenu que l'ondoiement, qui équivaut à un baptême, confère un sacrement. De plus, il s'agit de savoir s'il faut enterrer le défunt dans la partie consacrée ou non du cimetière.

Noter la graphie particulière du nom de la mère.


[Summary :
The church record for the burying of a unnamed child in Louiseville, QUébec.]

lundi 4 juillet 2011

Dans cette paroisse où il était de passage

Les registres de la paroisse Saint-Pierre de Broughton pour le 9 septembre 1886 font état de l'acte de sépulture suivant :

«S. 35 Xavier Dion dit Desloriers (79 ans)

Le neuf septembre mil huit cent quatre vingt six, nous prêtre soussigné avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps de Xavier Dion dit Desloriers, époux de défunte Esther Demers, décédé l'avant veille dans cette paroisse, où il était de passage, son domicile ordinaire étant à St-Sylvestre, à l'âge de soixante et dis neuf ans. Présents Jean Vallière et Eugène Gilbert qui n'ont pu signer. Lecture faite.
P. Savoie ptre
».

La notion de territoire est étroitement liée à celle de paroisse, une donnée importante et pas assez souvent mise en relief dans l'exploitation des actes de l'état civil. Cela se reflète également dans l'utilisation de certaines expressions ou termes tels «de passage», «étranger»...sans compter les annotations marginales indiquant le nom de la paroisse de résidence de la personne concernée par l'acte.


[Summary :
The church record for the burying of a man in Saint-Pierre de Broughton, Québec.]

dimanche 3 juillet 2011

Les registres de l'état civil et la date des actes

Une date est une indication de temps visant à définir un jour unique; elle comprend trois éléments : le jour, le mois et l'année.

Comme les actes de l'état civil sont rédigés de façon chronologique, la date constitue en ce sens l'élément le plus structurant d'un registre. De même, une date constitue un élément important de l'identification d'une personne permettant notamment de différencier les enfants d'une même famille. Elle sert également au calcul de l'âge, une donnée utile pour discriminer entre des personnes notamment celles homonymes.

La réglementation relative à la tenue des registres de l'état civil prévoit l'inscription de la date dans chaque acte de baptême, de mariage ou de sépulture. De façon concrète, cela se traduit notamment, dans un acte de baptême, par la date de la naissance et la date du baptême, et, dans un acte de sépulture, par la date du décès et la date de l'inhumation. À cela s'ajoute la date d'enregistrement d'un acte, une information moins utile pour la recherche. Il semble souhaité que la date soit écrite au long en lettres plutôt qu'en chiffres [«...tout au long en écriture...»] et dans le format jour, mois, année [«Le cinq janvier mil neuf cent»].

La consultation des actes de l'état civil permet d'identifier quelques traits généraux :

- le plus souvent, la date est placée au début de l'acte plutôt que dans le corps de l'acte, ce qui facilite la consultation du registre et le repérage des actes
- au fil du temps, l'ordre des trois éléments de la date a varié à la discrétion du rédacteur; toutes les combinaisons possibles peuvent être rencontrées; cette situation n'est pas étrangère au grand nombre de rédacteurs différents. Sur cet aspect, il faut se rappeler que l'écriture de la date est particulière en anglais et se fait selon le format mois, jour, année
- elle est écrite en français, en anglais [«...September 23rd, 1905...»] ou même en latin [«...Die 17 Mensis Junii Anni 1908...»]
- le mois est parfois écrit en abréviation [«Le 17e nov de l'année 1711...»]
- la présence dans un registre d'un formulaire en partie pré imprimé force l'écriture et le format de la date. Il en est de même de certaines annotations marginales faites par le personnel du Directeur de l'état civil à l'intérieur d'un cadre créé à l'aide d'un tampon encreur; le format de la date est alors année, mois, jour [«94-09-21»].

Quelques problématiques particulières

Parmi celles-ci, mentionnons :
- une date fait à l'occasion référence à des éléments du calendrier religieux dont certains sont fort connus [«Noël» pour le 25 décembre; la «Toussaint» pour le 1er novembre»...] et d'autres beaucoup moins [la «Chandeleur» pour le 2 février...]. Cet aspect fera ultérieurement l'objet d'un billet particulier. Rappelons qu'en anglais, il est courant de rencontrer avant l'indication de l'année l'expression [«...in the year of our Lord...»], une situation moins fréquente en français [«...l'an de notre Seigneur...»] ou en latin [«...anno domini...»]. Enfin, la référence à Pâques est problématique comme il s'agit d'une fête mobile
- lorsque le rédacteur ne connaît pas la date d'un acte d'un événement, la formulation utilisée est à l'avenant et laisse le chercheur dans le doute avec ses interrogations comme dans les exemples suivants : [«...au début du mois...»; «...vers le milieu de juillet dernier...»; «...l'automne dernier...»; «...née depuis des semaines...»...]
- la mention d'une deuxième date dans un même acte est parfois faite de façon moins précise en faisant appel à des expressions connues [«la veille»; «la surveille»...] ou en faisant référence à une autre date [«...jour, mois et ans susdit...»; «...le même jour...»; «...le dit jour...»]; dans ces deux derniers cas, le problème est plus sérieux lorsque la date dont il est fait mention est celle de l'acte précédent
- l'omission de la date génère à chaque fois un problème; de telles situations compliquent singulièrement l'exploitation du contenu de l'acte; Peuvent être concernés les trois éléments de la date, soit le jour, le mois [«...le sixième [janvier] 1771...»], l'année, ou toute combinaison de ces trois éléments [«Le.....1759...»]. Dans un acte de mariage, on a même pu constater que le jour diffère dans la copie religieuse et dans la copie civile du même registre!
- une date peut être erronée à sa face même [«Le trente et un de juin...»], par absence de cohérence avec une partie du texte de l'acte [exemple : une personne qui aurait été inhumée avant d'être décédée] ou encore en raison de l'emplacement de l'acte dans le registre. Dans certains registres, des jugements de la Cour supérieure visent à rectifier notamment la date d'un acte
- jumelée à l'emplacement de l'acte dans un registre, la date permet alors de formuler l'hypothèse qu'il s'agit vraisemblablement d'une erreur. La consultation du Programme de recherche en démographie historique (PRDH) où le format de la date est année, mois, jour fait état de plusieurs exemples à cet effet
- l'index imprimé du PRDH indique, pour certains actes, une date interpolée; en pratique, cette date interpolée correspond à la moyenne entre la date de l'acte qui précède et celle de l'acte qui suit. À l'évidence, le recours à cette technique est impossible lorsque les actes sont en désordre dans le registre
- l'usage de certaines expressions [«hier»; «la veille»...] dans des actes du premier jour d'un mois oblige à vérifier le nombre de jours du mois précédent; il en est de même avec les expressions [«l'avant veille»; «la surveille»...] pour des actes du second jour d'un mois. Dans le cas d'une année bissextile, une situation particulière se présente avec le 29 février.


[Summary :
Some indications about the mention of the date in the church records.]

samedi 2 juillet 2011

Marie Anne Albina Caillouette

Elle est née à Saint-Arsène le 2 avril 1897 et a été baptisé le même jour. Elle est la fille d'Octave Caillouette et de Marie-Cordélie Mailloux; elle a été connue surtout sous les prénoms de Marie Anne.

Le 15 février 1926, elle s'est mariée à Lewiston (Maine; Androscoggin County; St. Peter and Paul) avec Calixte Roy, fils de Joseph H. Roy et d'Anna Lutran.

Le 19 avril 1990, elle est décédée à Mexico-Rumford (Maine; Oxford County; St. Peter and Paul) à l'âge de 93 ans.


[Summary :
The information about Marie Anne Albina Caillouette.]

vendredi 1 juillet 2011

Mort accidentellement des suites de brûlures

Les registres de la paroisse Saint-André d'Acton Vale pour le 19 décembre 1862 font état de l'acte de sépulture suivant :

«S. 67 Joseph Lambert

Le dix neuf décembre mil huit cent soixante deux, nous prêtre soussigné vicaire de cette paroisse avons inhumé avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps de Joseph Lambert, mort accidentellement des suites de brûlures qu'il a reçues le dix sept décembre mil huit cent soixante et deux vers les quatre heures du soir, et mort le dix huit décembre à neuf heures du matin agé de trois ans comme il appert par le verdict du juré, fils légitime de Alexandre Lambert journalier et de Sophie Gervais de cette paroisse. Furent présents Julien Cloutier et Joseph Magnan qui n'ont su signer.
P. Quirion ptre
».

L'agonie ayant été de dix sept heures, il est facile d'imaginer les souffrances atroces de l'enfant et le désarroi de ses parents.


[Summary :
The church record for the burying of a burned boy in Acton Vale, Québec.]