lundi 28 février 2011

Une erreur évitée de peu dans un acte de baptême

Les registres de Ville Marie pour le 27 décembre 1905 font état de l'acte de baptême suivant :

«B. 111. M. Jeanne Annette Pomerleau

Le vingt sept décembre mil neuf cent cinq, nous prêtre soussigné, de cette paroisse avons baptisé Marie Jeanne Annette fille legetime de Fortunat Pomerleau, journalier et de Olivine Pineault de cette paroisse. Le parrain a eté Zephirin Rouleau forgeron, et la marraine Eloise Leclerc épouse du parrain de cette paroisse. Lesquels n'ont pu signer avec nous.
[Ces sept mots sont barrés dans l'acte et sont remplacés par ceux qui suivent.] Le père de l'enfant n'a pu signer avec nous. Lecture faite
Heloïse Leclerc Zéphirain Rouleau O. Lambert ptre o.m.i.
».

Dans la marge au regard de l'acte, on peut lire l'annotation suivante :

«a épousé Ernest Bolduc à St Come de Beauce le 24 sept. 1923.».

La quasi mention erronée de la capacité de signer des parrain et marraine est-elle due à des informateurs qui ont induits le curé en erreur ? Noter les différences dans les prénoms de ces derniers dans la signature au bas de l'acte et dans l'acte.


[Summary :
The church record for the baptism of a girl in Ville Marie, Québec.]

dimanche 27 février 2011

Des registres détruits en partie à Montmagny en 1759

Les registres de la paroisse Saint-Thomas de Montmagny pour le mois de septembre 1759 font état de l'information suivante :

«Les registres depuis le vingt et un de janvier 1754 jusqu'au huit de septembre de la présente année ? sept cent cinquante neuf ont été emportés par les anglais ? ont pris dans le bois.
maisonbasse ptre
».

Ce registre est parfois difficile à lire et à déchiffrer en raison notamment de la détérioration partielle de certains feuillets par l'eau ou l'humidité.

Une estimation du nombre d'actes manquants pour cette période peut être faite. Sur le site du PRDH, on peut consulter la statistique annuelle du nombre d'actes par paroisse. Pour la paroisse Saint-Thomas de Montmagny, les chiffres des baptêmes (B), des mariages (M) et des sépultures (S) sont les suivants :

1758 : 49 B, 6 M, 26 S pour un total de 81
1759 : 18 B, 1 M , 17 S pour un total de 36
1760 : 50 B, 9 M , 44 S pour un total de 103.

Les chiffres de l'année 1759 détonnent au regard de ceux des années 1758 et 1760. On peut estimer qu'il manque entre 50 et 60 actes dans ce registre en prenant la moyenne du nombre total des années 1758 et 1760 [soit 92] soit et en soustrayant le nombre d'actes conservés [36] pour l'année 1759.

D'autres paroisses du Québec ont vu leurs registres endommagés ou détruits en totalité ou en partie à cette période ou depuis le début de la Colonie. Dans certains cas, des efforts particuliers ont été faits pour tenter de pallier à ces situations. À titre d'exemple, se référer à la paroisse de Saint-Eustache dont nous avons traité dans un billet publié le 1er décembre 2008 et intitulé Le rétablissement des registres de St-Eustache pour l'année 1837.

Dans ce contexte, on ne peut que déplorer et s'interroger pour quelle raison le curé de la paroisse Saint-Thomas de Montmagny n'a pas fait de même en imitant son confrère.


[Summary :
About some lost church records in Montmagny, Québec.]

samedi 26 février 2011

À l'endroit appelé "Le Petit Mai"

Les registres de la paroisse Saint-Patrice de Rivière Pentecôte pour le 19 octobre 1900 font état de l'acte de mariage suivant :

«M. 7 Pierre Miville & Caroline Boucher

Le dix neuf octobre mil neuf cent, après la publication d'un ban de mariage et la dispense des deux autres bans, accordée par nous le dix-huit du courant en vertu de nos pouvoirs de missionnaire, entre Pierre Miville, journalier, domicilié à Saint-Patrice de la Pentecôte, veuf majeur de défunte Elisabeth Leblanc, d'une part, et de Caroline Boucher, domiciliée à Sainte Anne des Islets Caribou, à l'endroit appelé "Le Petit Mai", fille majeure de Magloire Boucher, pêcheur, et de Flavie Côté, aussi du Petit Mai, d'autre part, ne s'étant découvert aucun empêchement, nous, prêtre missionnaire soussigné, avons reçu leur mutuel consentement de mariage et leur avons donné la bénédiction nuptiale en présence d'Ambroise Bilodeau, ami des époux et de Joseph Boucher, frère de l'épouse; lesquels, non plus que les époux n'ont pu signer, faute de registre.
P. Lemay ptre miss
».

La mention d'un toponyme local dans un acte de l'état civil présente toujours un intérêt certain. Des questions se posent alors : sa localisation précise, sa signification, son utilisation encore de nos jours... Dans le cas présent, une recherche dans la Banque de noms de lieu du Québec sur le site de la Commission de toponymie du Québec apporte des éléments de réponse à ces interrogations. Plus souvent qu'autrement, la situation est toute autre : il s'agit d'une expression locale qui n'est plus usitée et que l'on ne parvient pas à localiser.

Sur un autre plan, noter les pouvoirs de ce prêtre missionnaire pour accorder certaines dispenses; de ce point de vue, un missionnaire détient un pouvoir plus grand qu'un curé en poste dans une paroisse située à proximité de l'évêché.

Enfin, noter également l'absence de registre qui n'a pu permettre aux personnes concernées de signer, le cas échéant. Sur ce point, il sera nécessaire de faire appel à d'autres sources pour établir la capacité de signer de chacune d'elles.


[Summary
The church record for a marriage in Rivière Pentecôte, Québec.]

vendredi 25 février 2011

Pas de dispense payée

Les registres de la paroisse Sainte-Anne de l'Île du Calumet dans le comté de Pontiac pour le 8 mai 1871 font état de l'acte de mariage suivant :

«M. 1 Francois Cadieux et Marie Anne Kearn

Le huit de mai mil huit cent soixante onze sans publication la dispense ayant été accordée en faveur d'une permission spéciale de Monseigneur l'Evêque d'Ottawa en faveur de Francois Cadieux fils majeur de Jérome Cadieux et de Jane Kelly de Chatham et Marie Anne Kearn fille majeure de James Kearn et de Rose Farmer du Portage ne s'étant rencontré aucun empêchement je prêtre soussigné ai béni solonellement leur mariage en présence de John Talan et de James McManus qui n'ont pu signer.
L C Arthur Ouellette
».

Dans la marge et au regard de cet acte, on peut lire l'annotation suivante :

«Pas de dispense payé».

D'aucuns peuvent s'étonner de la présence d'une telle annotation dans le registre et non dans les comptes de la fabrique de cette paroisse; de notre avis, l'explication tient à la discrétion dont jouit le curé au regard de la tenue des registres.


[Summary :
The church record for a marriage in Île du Calumet, Québec.]

jeudi 24 février 2011

Amede (Medford William) Caliouette

Il est né à Zurich (Kansas; Rooks County), le 24 août 1896. Il est le fils de Godefroi (Godfrey Wilfred) Caillouette et de Mary Angeline (Angelina) Levreau.

Il est décédé en Californie (Ventura County) le 5 février 1951 à l'âge de 54 ans et 5 mois.

Nous n'avons pas trouvé d'autre information sur lui et notamment relative à un éventuel mariage.


[Summary :
The information about Amede (Medford William) Caliouette.]

mercredi 23 février 2011

Le baptême du fils d'un voyageur

Les registres du Fort Saint-Joseph pour le 7 mars 1727 font état de l'acte de baptême suivant :

«Lan 1729 le 7e mars Je J. bap chardon preste et missionnaire de la compagnie de Jesus a la rivière St Joseph j'ai baptisé Joseph fils de Jean baptiste Baron voyageur de la paroisse de boucherville de present établi en ce poste et de Marie Catherine 8ekioukoué mariés ensemble en face d'Eglise, baptisé le 8e mars le lendemain de la naissance. le parrain a esté Mr Louis coulon de Villiers le fils et la Marraine Marie Rhéaume fille du Sieur Jean baptiste Rheaume interprete, et de Simphorose ouaouagoukoué mariés ensemble en face d'Eglise.
J.B. Chardon M. de la comp. de Jesus. Louis de villiers marie réaume
».

Il s'agit ici du Fort St-Joseph de la Rivière des Illinois, situé près de Windsor, comté de Lambton en Ontario.

Plusieurs éléments de cet acte peuvent être soulignés dont la façon d'indiquer la date, les patronymes indiens, la mention du métier d'interprète, et, enfin, la signature de la marraine au regard de la graphie dans l'acte.


[Summary :
The church record for the baptism of a boy in Fort St. Joseph.]


Note le 24 février 2011 :

les demandes adressées à l'auteur de ce blogue doivent être formulées en utilisant son addresse courriel et non la fonction commentaires.

mardi 22 février 2011

Son crachement n'ayant pu lui permettre de communier

Les registres de la paroisse de Sainte-Croix pour le 22 décembre 1760 font état de l'acte de sépulture suivant :

«S. Charlotte Hamel

L'an mil sept cent soixante le vingt deux decembre par nous pretre Recollet soussigné faisant les fonctions curialles en cette paroisse, a été inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps de charlotte hamel femme de francois Caron agée de quarante trois ans apres s'etre confessée et avoir reçue le sacrement de l'extreme onction son crachement n.ayant pu luy permettre de communier en foy de quoy jay signé les jour, mois et an que dessus.
f francois Carpentier R
».

Dans cet acte de sépulture, une bonne partie du texte porte sur trois sacrements : la confession, l'extrême-onction et la communion; pour une bonne compréhension et une exploitation correcte de cet acte, un angle de lecture particulier s'impose. En effet, nous avons ici un bel exemple de gestion des sacrements par un prêtre catholique, ce que le texte de cet acte rend bien.


[Summary :
The church record for the burying of a woman in Sainte-Croix, Québec.]

lundi 21 février 2011

Les parrain et marraine résident aux États-Unis

Les registres de la paroisse Saint-Jean l'Évangéliste de Nouvelle pour le 17 avril 1888 font état de l'acte de baptême suivant :

«B. 14 Joseph Alfred Philippe

Le dix sept avril mil huit cent quatre vingt-huit nous soussigné curé, avons baptisé Joseph Alfred né le même jour, fils légitime de Nicolas Philippe, cultivateur et de Marie Anne Godbout, de cette paroisse. Parrain par procuration Joseph Guillaume Philippe, journalier; marraine par procuration, Emilie Lavigne, son épouse, résidant aux Etats Unis, représentés par Mathias Philippe et Marcelline Ray de cette paroisse lesquels ainsi que le père ont su signer. Lecture faite.
D. LeBel ptre curé
».

Un bel exemple d'information sur la résidence de personnes aux États-Unis qui fournit une avenue de recherche, même si la mention du nom de l'état américain concerné n'est pas mentionné. Contrairement à ce qui est indiqué, aucune signature autre que celle du curé apparait au bas de l'acte.

Noter que le nom de l'enfant est composé de trois prénoms, une situation qui rend difficile son repérage dans des bases de données même en ayant recours à des moteurs de recherche.


[Summary :

The church record for the baptism of a boy in Nouvelle, Québec.]

dimanche 20 février 2011

Décédé et inhumé le même jour

Les registres de la paroisse Saint-Jean l'Évangéliste de Nouvelle pour le 24 octobre 1886 font état de l'acte de baptême suivant :

«S. 26 Ernest Day

Le vingt quatre octobre, mil huit cent quatre vingt six, nous soussigné, curé, avons béni la fosse de Ernest, décédé le six du même mois, et inhumé le même jour, a cause de la diphtérie, a l'âge de six ans, fils légitime de Charles Day, cultivateur, et de Angéline Leblanc, de cette paroisse. Présents Romain Michaud et Xavier eyr?, qui n'ont su signer. Lecture faite.
D. LeBel ptre curé
».

Le caractère contagieux de la maladie explique la célérité des habitants pour inhumer le corps. Noter que le curé n'étant pas présent à l'inhumation n'a fait que bénir la fosse, et ce 18 jours plus tard.


[Summary :
The church record for the burying of a boy in Nouvelle, Québec.]

samedi 19 février 2011

Josephine L. Caliouette

Elle serait née au Kansas le 16 juin 1894. Elle est la fille de Godefroi (Godfrey Wilfred) Caillouette et de Mary Angeline (Angelina) Levreau

Elle s'est mariée en Californie en 1916 avec Delbert O. Shouse, fils de George Owen et de Laura Jane Smitth.

Le 23 juin 1985, elle est décédée à Los Angeles (Californie; Los Angeles County) le 23 juin 1985 à l'âge de 91 ans.


[Summary :
The information about Josephine L. Caliouette.]

vendredi 18 février 2011

Un certificat d'ondoiement

Les registres de la paroisse Saint-Jean l'Évangéliste de Nouvelle pour le 13 octobre 1885 font état de l'acte de baptême suivant :

«B. 45 Marie Agnès Lavoie

Le treize octobre mil huit cent quatre vingt cinq, nous soussigné curé avons suppléé les cérémonies du baptême à Marie Agnès ondoyée par le révérend L.A. Drouin, vicaire forain, curé de Carleton, comme il appert par son certificat en date du trente septembre dernier, fille légitime de Hyppolite Lavoie cultivateur et de Catherine Shearn?, de cette paroisse. Parrain Robert Lavoie, marraine Marie Lavoie, lesquels ainsi que le père ont déclaré ne savoir signer. Lecture faite.
D Bell, ptre curé
».

La référence à un certificat d'ondoiement est trop précise dans cet acte pour que ce dernier n'existe pas; par ailleurs, nous n'avons jamais pu voir un tel certificat inséré entre les feuillets d'un registre dans les quelques paroisses où des actes de baptême en font mention. Le recours à un tel document constitue une façon sûre de transmettre de l'information d'une paroisse catholique à une autre.


[Summary :
The church record for the baptism of a girl in Nouvelle, Québec.]

jeudi 17 février 2011

Les registres de l'état civil du Québec de 1900 à 1909 (bis)

Ce sujet a déjà traité dans un billet daté du 6 juillet 2009 sous le titre Les registres de l'état civil du Québec de 1900 à 1907.

Nous voulons ajouter d'autres commentaires à ceux formulés alors et ce à la suite de la consultation de plusieurs de ces registres :

- le titre sur le Portail de BAnQ a été modifié pour : Registres de l'état civil du Québec des origines à 1909 voulant ainsi refléter les ajouts faits à la suite du dépôt de certains registres par le Directeur de l'état civil. Par ailleurs, de quelle façon un internaute peut-il connaître les ajouts et les registres disponibles pour une paroisse sans être obligé de vérifier pour chacune des paroisses ? Un tableau faisant état des registres accessibles en ligne serait grandement apprécié
- le classement de certains registres est particulier et pas toujours très heureux; à titre d'exemple : un registre commençant par hôpital ou hospice pour nom de paroisse
- le nom retenu pour certaines paroisses est étonnant; de fait, quels sont les critères utilisés pour ce faire ? Parfois, il est difficile de s'y retrouver. À titre d'exemples, voici une liste de noms de paroisse et la description que l'on retrouve dans le certificat d'authentification du protonotaire :

Sainte Élisabeth-de-Hongrie [Sainte-Élizabeth de Warwick]
Saint-George Protestant Congregation [St George de Drummondville]
St-Georges Anglican Church [Église d'Angleterre pour le district de Rimouski]
Immaculée-Conception de Bellerive (Beauharnois) [Notre-Dame de Bellerive, Salaberry de Valleyfield]
Savages Mills Anglican Church, Savages Mills, North Shefford [North Shefford (Church of England)]
Soeurs Grises, Châteauguay [actes de Sépultures des Soeurs Religieuses de la charité de l'Hôpital Général de Montréal, qui se firent dans le nouveau cimetière situé dans l'Ile St Bernard dans la paroisse de Châteauguay communément appelée Ile des Soeurs]
...
- un cas particulier ; quelques registres [Drummondville, Trois-Rivières] ont été décrits comme des «Registres relatifs à l’enregistrement obligatoire des enfants non-baptisés»; l'appellation est pour le moins curieuse puisque, de fait, il s'agit de registres ouverts et tenus par des municipalités pour l'enregistrement des actes. Une illustration que ce titre est mal choisi : à Trois-Rivières, le seul acte de ce registre pour l'année 1903 fait notamment référence dans le texte que «Son baptême [de l'enfant ] a été administré environ quatre mois plus tard par un prêtre de la croyance religieuse orthodoxe» !
- il serait utile de pouvoir disposer à l'écran d'une adresse courriel spécifique pour signaler un problème avec les registres de cette collection
- l'espace à l'écran réservé pour le visionnement des images actes est toujours aussi restreint; cette importante lacune est à déplorer.

Par ailleurs, il faut rappeler la très belle qualité des images de ces registres. Cet aspect de ces registres est d'autant plus apprécié que les images des autres registres accessibles en ligne, soit celles sur le site des Mormons et celles de la Collection Drouin, ne se comparent nullement sur ce plan et n'ont de plus aucune chance d'être améliorées.


[Summary :
Some additional remarks on the digitization and on-lining of Québec’s civil records for 1900 to 1909.]

mercredi 16 février 2011

Une erreur soulignée par deux fois et dans deux langues

Les registres de la paroisse Saint-Jean l'Évangéliste de Nouvelle pour le 17 janvier 1884 font état de l'acte de baptême suivant :

«B. 1 Marguerite Louise Dugas

Le dix sept janvier mil huit cent quatre vingt quatre nous, Curé soussigné, avons baptisé Marguerite Louise née le treize courant fille légitime de Joseph Dugas cultivateur en la paroisse & de Marie Doucet. Parrain & marraine Francois Plourde & Charlotte Plourde cousins de l'enfant soussignés Lecture faite.
Francis Plourd Charlotte Plourde Pol . Moreau prêtre
».

Immédiatement avant cet acte, on peut lire l'annotation suivante :

«N.B. Le baptême suivant est le premier de l'année 1884».

À la suite de l'acte, on peut lire l'annotation suivante :

«Note This last registered baptism should be by right place the first of the year 188 four. P.M

Ces informations font référence au premier feuillet de l'année 1884 dont la rédaction s'est faite dans un contexte difficile. En effet, on y trouve un acte de mariage incomplet et nul de même qu'un acte de sépulture mal identifié. Dans la marge, on peut lire l'annotation suivante qui fait référence à l'acte de baptême traité plus haut :

«Pour le baptême de Marguerite Louise Dugas voir le dernier acte de cette année à la fin du livret. P.M.».

La façon toute particulière d'indiquer cette erreur étonne d'autant plus que le tout est fait en français et en anglais. Au fait, quelle raison explique l'usage de ces deux langues ? Sur ce point, il faut se rappeler que ce même curé a fait des siennes à ce chapitre quelques années auparavant à propos d'un acte du 12 décembre 1879 [voir le billet daté du 7 mars 2009 et intitulé Un acte de baptême rédigé en français et en anglais !].

Noter la façon particulière d'indiquer l'année dans les deux annotations de même que la signature du parrain au regard de sa mention dans le texte de l'acte.


[Summary :
The church record for the baptism of a girl in Nouvelle, Québec.]

mardi 15 février 2011

Baptisée de la manière requise

Les registres de la paroisse Saint-Jean l'Évangéliste de Nouvelle pour le 22 mai 1884 font état de l'acte de baptême suivant :

«B. 24 Marie Délima Philippe

Le vingt deux mai mil huit cent quatre vingt quatre nous, curé soussigné avons baptisé ou plutôt avons supplée les cérémonies du baptême sur l'enfant Marie Délima baptisée privément par son grand père Thomas Leclerc en présence d'André Philippe père de l'enfant qui m’a certifié que le baptême avait été donné de la manière requise. L'enfant est né le vingt avril dernier du légitime mariage de André Philippe cultivateur en la paroisse et de Marguerite Leclerc. Parain Lazare Philippe oncle de l'enfant, marraine Louise Parent. Personne n'a signé. Lecture faite.
Pol. Moreau ptre
».

Lorsque le prêtre n'est pas présent lors d'un ondoiement, il prend le soin de s'assurer de la validité du geste posé auprès d'informateurs crédibles. Une des facettes de la gestion serrée des sacrements effectuée par un curé. Ce qui est inhabituel dans cet acte est le fait que la mention de l'expression erronée [ici «baptisé»] n'a pas été biffée par le rédacteur.

Noter l'utilisation de l'expression «baptisée privément» à la place d'«ondoiement».



[Summay :
The church record for the baptism of a girl in Nouvelle, Québec.]

lundi 14 février 2011

Alice Rennie (Rena) Caliouette

Elle est née au Kansas, le 10 avril 1893. Elle est la fille de Godefroi (Godfrey Wilfred) Caillouette et de Mary Angeline (Angelina) Levreau.

Elle se serait mariée à une date et en un lieu inconnus avec un dénommé Reed.

Le 10 mars 1941, elle est décédée en Californie (Los Angeles County) à l'âge de 47 ans et 11 mois.

La pauvreté de l'information relative à cette personne constitue un bel exemple de la difficulté de faire des recherches généalogiques aux États-Unis et où la rareté des sources va souvent de pair avec la pauvreté de l'information, et le recours aux recensements ne permet de pallier qu'en partie.


[Summary :
The information about Alice Rennie (Rena) Caliouette.]

dimanche 13 février 2011

Décédé au Manitoba

Les registres de la paroisse Saint-Jean l'Évangéliste de Nouvelle pour le 4 décembre 1882 font état de l'acte de sépulture suivant :

«S. 87 Philippe Fallu

Le quatre décembre mil huit cent quatre vingt deux, nous, curé soussigné avons inhumé Philippe agé de vingt deux ans enfant légitime de Philippe Fallu cultivateur en la paroisse et de Sophie Berthelot décédé le quinze juin dernier à White ? au Manitoba. Le père non signé était présent avec la mère et beaucoup de parents et amis. Lecture faite,
Pol. Moreau ptre
».

Comment expliquer le lieu du décès [migration ? travail saisonner ?] et l'important délai de plus de cinq mois entre le décès et l'inhumation ? Noter que la présence de la mère est indiquée.


[Summary :
The church record for the burying of a man in Nouvelle, Québec.]

samedi 12 février 2011

Un acte d'abjuration nul

Les registres de la paroisse Saint-Jean l'Évangéliste de Nouvelle pour le 27 juin 1880 font état de l'acte d'abjuration nul suivant :

«Aujourd'hui vingt sept juin mil huit cent soixante et vingt, nous curé soussigné, avons reçu l'abjuration de Dame J. Parker née Marie Seward âgée de cinquante deux ans et née en Angleterre. Marraine Catherine McBrearty soussignée
Catherine McBrearty Pol. Moreau prêtre
».

Le texte de cet acte est biffé par trois traits placés en diagonale et est marqué «acte nul».

Comme il s'agit d'une personne adulte et que l'acte est signé, quelle raison explique cette situation? Noter la façon toute particulière d'indiquer la date.


[Summary :
The church record for the abjuration of a woman in Nouvelle, Québec.]

vendredi 11 février 2011

Un acte de baptême incomplet à Nouvelle

Les registres de la paroisse Saint-Jean l'Évangéliste de Nouvelle pour le 1er juin 1879 font état de l'acte de baptême suivant :

«B. 33 Marie Madeleine Allard

Le premier juin mil huit cent soixante et dix neuf, nous, Curé soussigné, avons suppléé les cérémonies du Baptême (après avoir personnellement ) sur Marie Madeleine enfant légitime de Joseph Allard & de Marie Lavoie née le vingt sept courant. Parrain Octave Normand Marie Landry soussignée. Père absent.
Polydore Moreau ptre
».

Comme le curé est son propre informateur, comment expliquer l'espace blanc laissé dans l'acte? On peut avancer qu'il voulait indiquer qu'il avait ondoyé l'enfant.

Autres incongruités à noter : la qualité de Marie Landry à titre de marraine n'est pas mentionnée et, contrairement à ce qui est écrit dans l'acte, la signature de cette dernière n'apparaît pas au bas de l'acte.


[Summary :

The church record for the baptism of a girl in Nouvelle, Québec.]

jeudi 10 février 2011

Baptisée privément

Les registres de la paroisse Saint-Jean l'Évangéliste de Nouvelle pour le 23 mars 1879 font état de l'acte de baptême suivant :

«B. 91 Mary Elisabeth Joliceur

Le vingt trois mars mil huit cent soixante et dix neuf nous, curé soussigné, avons suppléé les cérémonies du Baptême à Mary Elisabeth enfant légitime de Hypolite Jolicoeur et de Ellen Mac Gregor que nous avions baptisé privément le vingt sept février alors agé de un jour. Parrain John Parker et marraine Catherine Mac Briarty soussignée. Père présent. Lecture faite.
Catherine Mc Brearty Polydore Moreau ptre
».

L'expression «baptisé privément» est une traduction de l'anglais «baptized privately»; le terme français d'ondoiement est plus juste et porte moins à confusion.


[Summary :
The church record for the baptism of a girl in Nouvelle, Québec.]

mercredi 9 février 2011

Georgiana Caliouette

Elle est née en Californie le 11 décembre 1889. Elle est la fille de Godefroi (Godfrey Wilfred) Caillouette et de Mary Angeline (Angelina) Levreau.

Elle s'est mariée à une date et dans un endroit inconnus avec Carl Gustav Heisterman.

Elle est décédée en Californie (Los Angeles County) le 3 octobre 1957 à l'âge de 67 ans et 9 mois.

[Summary:
The information about Georgiana Caliouette.]

mardi 8 février 2011

Tombé accidentellement dans un puits ?

Les registres de la paroisse Saint-Eusèbe de Stanfold (maintenant Princeville) pour le 26 mars 1894 font état de l'acte de sépulture suivant :

«S. 23 Sylvestre Ludger

Le vingt six mars mil huit cent quatre-vingt quatorze, nous, soussigné, curé, avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps de Ludger Sylvestre cultivateur décédé le vingt deux courant accidentellement à l'âge de trente huit ans, époux légitime de Marie Pepin de cette paroisse. Présents, Joseph Levasseur, Honoré Langevin, Honoré Paré et François Biron amis, lesquels ont déclaré pas savoir signer. (Il appert par l'enquête du coronaire que le défunt est tombé accidentellement dans un puit ou plus probablement s'est suicidé en se jetant dans le dit puit etant depuis au delà de dix ans, sous l'influence d'une pénible aliénation mentale. ) Lecture faite.
F. T. Desaulniers ptre
».

L'aspect le plus étonnant de cet acte tient au fait que le curé remet en cause le verdict du coroner. Connaissant vraisemblablement la victime de longue date, il disposait peut-être d'information inédite à cet effet en provenance du défunt ou de ses proches.

L'attitude du curé est à l'opposé de celle dont nous avons fait état dans le billet publié le 10 septembre 2010 et intitulé Décédé par cas fortuit et non autrement.

Nos remerciements à Gisèle Bouffard pour avoir porté cet acte à notre attention.


[Summary :

The church record for the burying of a man in Princeville, Québec.]

lundi 7 février 2011

Baptisé immédiatement avant les Vêpres

Les registres de la paroisse Saint-Jean l'Évangéliste de Nouvelle pour le 26 novembre 1873 font état de l'acte de baptême suivant :

«B. 5 Joseph John Edward McNight

Le cinq mars, mil huit cent soixante seize, nous soussigné, curé de cette paroisse, en vertu d'une autorisation de Messire Edmond Langevin Vicaire Général de monseigneur l'Evêque de Rimouski, avons baptisé, sous condition, dans la chapelle de cette paroisse, immédiatement avant les Vêpres, vers deux heures de l’après midi, en présence d’une foule considérable de paroissiens, Joseph John Edward McNight demeurant en cette paroisse, âgé de vingt cinq ans, fils de Haight McKnight et de Mary Ane McCallum de Will-Stream, avons reçu sa profession de foi et l'avons absous de l'hérésie. Henry Heays? et Catherine Heays? agissaient respectivement comme parrain et marraine, lesquels ainsi que le jeune converti n'ont su signer.
J.K. Audet ptre
».

De fait, il s'agit ici à la fois d'un acte d'abjuration et d'un acte de baptême.

Noter la mention de la célébration des Vêpres, un indice qui témoigne que la vie de la communauté paroissiale est marquée par autre chose que la célébration de la messe dominicale.


[Summary :
The church record for the baptism of an adult in Nouvelle, Québec.]

dimanche 6 février 2011

En vertu d'une autorisation spéciale

Les registres de la paroisse Saint-Jean l'Évangéliste de Nouvelle pour le 9 novembre 1873 font état de l'acte d'abjuration suivant :

«I Abjuration de Sara Pike

Le neuf novembre, mil huit cent soixante treize, nous soussigné avons reçu en vertu d'une autorisation spéciale de Messire Edmond Lemegroin?, vicaire général de Rimouski, l'abjuration du protestantisme de dame Sara Pike, épouse de John Day, cultivateur de cette paroisse et l'avons admise catholique en présence de Joseph Rousseau et de Marie Anne Matte, qui n'ont su signer : la dame convertie soussignée et lecture faite.
Sara Ann Pike F. Auger ptre curé
».

Noter que, pour l'église catholique, un acte d'abjuration tient lieu d'acte de baptême [dans certains registre, l'acte d'abjuration est suivi par un acte de baptême distinct]; par ailleurs, l'information que l'on y trouve est trop sommaire pour servir comme acte de naissance pour le pouvoir civil.

Un tel geste dépasse les pouvoirs d'un curé qui doit, avant de procéder dans un tel cas, en référer au diocèse pour une autorisation de l'évêque; dans la plupart d'autres actes analogues, on note la présence de deux prêtres qui signent alors au bas de l'acte.


[Summary :
The church record for the abjuration of a woman in Nouvelle, Québec.]

samedi 5 février 2011

Un acte de baptême multiple

Les registres de la paroisse Saint-Jean l'Évangéliste de Nouvelle pour le 3 août 1873 font état de l'ace de baptême suivant :

«B 31 B 32 B 33 Elizabeth Camoron Joseph Camoron et Jacques Nazaire Camoron

Le trois août mil huit cent soixante treize, nous prêtre curé soussigné avons baptisé sous condition, la validité d'un premier baptême donné par des ministres protestants quelconques étant pour le moins très douteuse, les enfants ci dessous nommés, issus du mariage de défunt Archibald Camoron, cultivateur et de defunte Julie Ferlatte de cette paroisse : premièrement Elizabeth Camoron, agée d'environ dix-huit ans, fille dont le parrain a été André Landry et la marraine Marie Leblanc; secondement Joseph Camoron, fils agé d'environ seize ans et dont le parrain a été Raymond Leblanc et la marraine Hélène Mcdouga; en troisième lieu Jacques Nazaire Camoron agé d'environ treize ans et dont le parrain a été Nazaire Esquiambre et la marraine Marie Hart; André Landry et Hélène Mcdouga seuls ont su signer : les autres ont déclaré ne savoir signer : lecture faite.
André Landry Hélène McGregor F Auger ptre curé
».

Traiter de trois baptême dans un même acte ne constitue pas une tâche facile. Noter l'organisation particulière de l'information où celle commune aux trois baptêmes est présentée en premier suivie de celle particulière à chacun de ceux-ci.

Il en résulte une information incomplète ou imprécise sur des points importants, tels la date et le lieu de naissance de ces enfants; sur un autre plan, l'âge ne fournit une indication qu'approximative qui peut être mise à profit pour en savoir davantage sur eux.


[Summary :
The church record for the baptism of three children in Nouvelle, Québec.]

vendredi 4 février 2011

Joseph-Louis-Alfred Cayouette

Les registres de la paroisse Sainte-Cunégonde de Montréal pour le 13 mai 1878 font état de son acte de baptême :

«B. 91 Joseph Louis Alfred Cayouette (ondoyé.)

Le treize mai mil huit cent soixante dix huit, nous prêtre vicaire soussigné avons baptisé Joseph Louis Alfred né le même jour du légitime mariage de Louis Cayouette soussigné boulanger et de Almina David de cette paroisse. La parrain a été Joseph Leveillé et la marraine a été Sophie Cayouette soussignée le parrain a déclaré ne savoir signer
Sophie Cayouette Louis Cayouette H Bessette ptre vic
».

Noter que son ondoiement n'est indiqué que dans la marge et non dans le texte de l'acte.

Le 27 juin 1904, il se marie dans la paroisse Saint-Charles de Montréal avec Délima St-Laurent, fille de François-Xavier St-Laurent et d'Émilie Couture. Il est décrit comme pressier; les époux ont alors signé «Delina St Laurent» et «Louis Cayouette» au bas de l'acte de mariage.

Il décède dans la paroisse Saint-Irénée de Montréal le 6 novembre 1943 et est inhumé le 9 dans le cimetière Côte des Neiges à l'âge de 65 ans et 5 mois.


[Summary :
The information about Joseph-Louis-Alfred Cayouette]

jeudi 3 février 2011

Diverses avenues possibles pour l'exploitation des registres de l'état civil

Source première de l'information généalogique au Québec, les chercheurs ont toujours considéré avec raison les registres de l'état civil comme la source indispensable à consulter pour établir les liens de parenté entre les personnes.

Si l'on excepte quelques traits généraux, on trouve curieusement dans la littérature assez peu d'information générale ou détaillée sur cette source. De notre point de vue, les registres constituent une source mal ou pas assez connue en dépit du fait de leur fréquente consultation; par voie de conséquence, leur exploitation par les chercheurs n'est pas assez poussée.

Parmi quelques unes des caractéristiques particulières de ces registres, mentionnons :
- la référence à des événements importants pour chacune des personnes (leur naissance, leur décès et, pour certains, leur mariage)
- la couverture intégrale de toute la période du début de la Colonie jusqu'à nos jours
- la contemporanéité de leur rédaction au regard des événements évoqués
- ...

L'objectif visé ici est d'identifier certaines des avenues possibles pour une exploitation plus approfondie de cette source. Certaines d'entre elles sont connues, d'autres inédites. Les thèmes déjà prêts pour un atelier-conférence sont indiqués en gras et, pour certains d'entre eux, des titres possibles sont placés entre crochets [] et en italique. Cet exercice résulte d'une lecture d'ensemble de nombreux exemples [de fait, actuellement plus de 3 000] tirés de la consultation ou d'un balayage visuel de nombreux registres.

Noter que certains de ces thèmes ont déjà été abordés en partie dans des billets publiés sur ce blogue; les liens sont alors fournis. De même, de nombreux exemples épars y ont également été traités.

D'entrée de jeu et sans surprise, une présentation générale des registres s'impose [Les registres de l'état civil : un regard différent] pour faire état de leurs traits principaux et de leurs caractéristiques. Brosser une telle toile de fond permettra d'illustrer la diversité et la richesse du contenu des registres, et de mettre en relief des aspects peu souvent évoqués dont nous ferons écho plus bas.

Une telle toile de fond doit être ventilée selon les registres catholiques et les registres non-catholiques tellement les différences entre les deux sont grandes. Dans le cas des premiers, un billet paru le 6 février 2009 sous le titre Le registre de l'état civil comme outil de gérance d'un cimetière traite d'un aspect méconnu des premiers.

Par ailleurs, le contenu des registres catholiques est à ce point riche que des lectures particulières sont également possibles et qui portent notamment sur :
- la discrétion du curé [User de beaucoup de discrétion]
- une gestion serrée des sacrements [Gérer les sacrements d'abord...]
- les excès de certains curés [Trop d'encens et d'eau bénite ?]
- les références au calendrier religieux.

D'autres thèmes sont liés à un examen des éléments présents dans les actes; mentionnons :
- le nom des personnes concernées qu'il y a lieu encore là de ventiler pour le prénom et le patronyme
- la mention de la date; cet aspect a été abordé en partie dans un billet publié le 11 juillet 2009 sous le titre La date de naissance dans les registres de l'état civil et dans un autre billet publié le 12 juillet 2009 sous le titre La date de décès dans les registres de l'état civil
- les signatures [Une signature avec votre acte ?] ont déjà été traitées dans un billet publié le 15 septembre 2009 sous le titre L'exploitation des signatures dans les registres de l'état civil]
- l'âge, voir le billet paru le 14 juillet 2009 sous le titre La notion d'âge dans les registres de l'état civil
- les annotations marginales [En prendre bonne note]
- les documents autres [En prime, une flopée d'autres documents]
- le procès verbal
- la toponymie.

Des thèmes sont spécifiques à des types d'actes; pour les actes de baptême, on peut mentionner
- l'ondoiement [Un peu d'eau pour l'enfant]
- les parrain et marraine [Des alliés pour la recherche : les parrain et marraine]
pour les actes de mariage,
- les dispenses
pour les actes de sépulture [Et une sépulture à la fin de vos jours], des lectures spécifiques peuvent également être faites portant sur :
- les morts violentes [Ne pas mourir de sa belle mort]
- les morts non violentes
- les drames humains [Place à des drames humains]
- les cimetières [Des havres de paix dans l'ombre des actes].

D'autres lectures particulières des registres peuvent être effectuées :
- la problématique du pouvoir doit distinguer la situation au regard du pouvoir religieux, le billet 15 mai 2008 intitulé Les relations entre l'autorité civile et l'autorité religieuse au Fort Frontenac traite d'un cas particulier fort révélateur et du pouvoir judiciaire en filigrane des registres [Et du côté du pouvoir judiciaire]
- une problématique en demi teinte et nuancée, celle des femmes [Place à la femme]
- la tenue des registres [Une bonne tenue est de mise] où il y a lieu d'isoler notamment :
- les actes nuls [Nuls et non avenus ?]
- les actes incomplets
- les actes comme source d'information de mouvements migratoires [Toutes ces personnes qui viennent d'ailleurs]; un regard peut être porté sur la mention des États-Unis dans les actes [Des registres américains ?], sans compter une attention particulière à la migration de Québécois vers ce pays et la question des frontaliers
- les actes comme marqueurs de temps et reflets partiels de leur époque [Appréhender la Nouvelle France par les registres]
- la mention du fleuve Saint-Laurent [Le fleuve coule dans ces actes]
- le chemin de fer [Les registres prennent le train]
- les militaires
- les indiens
- l'apport du contenu de certains actes à l'élaboration d'une histoire de famille [Toute une histoire de famille]
- la difficile question de l'adoption
- les erreurs [Et si le registre était en erreur ?]
- des embûches [Des embûches à profusion]
- des aides à la recherche [Ils ont facilité notre recherche]
- les professions
- la notion de temps
- la rigueur et la précision difficiles
- des termes dont le sens se modifie au fil du temps
- des actes insolites [Venez voir des actes étonnants ou insolites] et [La généalogie, c'est sérieux ?]
- ...


La plupart des thèmes mentionnés plus haut n'ont pas été abordés ailleurs par d'autres chercheurs. Certains peuvent surprendre ou étonner; cela tient à ce que peu de gens ont fait une lecture «transversale» des registres, s'étant contentés d'une consultation ad hoc et ciblée en fonction de leurs seuls intérêts de recherche du moment.

D'autres thèmes ont également été identifiés; mais, nous attendons de pouvoir disposer de plus d'exemples permettant d'étayer le propos. Dans des billets publiés ultérieurement, nous préciserons la plupart des thèmes évoqués ici trop brièvement.

Tout au long de cet exercice qui se poursuit encore, trois éléments à propos des registres du Québec ressortent constamment avec force : leur diversité, leur richesse et, par voie de conséquence, les nuances qui doivent être apportées dans leur traitement.


[Summary :
Some personnal thoughts about different aspects of the church records in Québec.]

mercredi 2 février 2011

Des bloggeurs à vendre ?

Du 10 au 12 février 2011 se tiendra le RootsTech 2011 dans la ville de Salt Lake City aux États-Unis.

Les responsables de la tenue de cette activité regroupent des associations de généalogistes, des «majors» en généalogie, dont et surtout FamilySearch, et des entreprises privées. L'information détailléerelative à cet événement peut être consultée sur le site Internet.

Une particularité à noter : la reconnaissance d'«Official bloggers». Pour en connaître la liste et les coordonnées, voir au bas de la page d'accueil la rubrique «Before the conference» et «Comunity Blogs».

Dans la rubrique FAQ, on précise la façon dont ces bloggeurs ont été sélectionnés : «Bloggers with significant followings who post up-to-date information about technology and genealogy news and events...».

Commentaires :
- c'est là un signe des temps : les gens s'informent de plus en plus en ligne et de moins en moins à partir d'un support imprimé comme les revues publiées par les associations; d'où le recours à des bloggeurs qui génèrent du trafic «significatif»
- la liste de ces bloggeurs qui ne comptait que quelques noms en fin d'année 2010 se chiffre maintenant à 16 qui, pour plusieurs, offraient déjà leurs services moyennant rémunération
- pour ces bloggeurs, l'intérêt d'avoir été choisi est, outre d'augmenter leur notoriété [certains affichent le logo de l'événement sur la page d'accueil de leur blogue] et de doper leur égo, d'avoir possiblement avoir un accès privilégié à de l'information
- il serait intéressant d'entendre chacun d'eux expliquer cette situation au regard de l'éthique et de quelle façon leur indépendance et leur jugement critique n'en seront pas affectés; ce pourrait même faire le sujet d'un atelier spécifique lors de cette activité.


[Summary :
Some interrogations about official bloggers for RootsTech 2011.]

mardi 1 février 2011

La mère de l'enfant est morte

Les registres de la paroisse Saint-Jean l'Évangéliste de Nouvelle pour le 25 février 1871 font état d l'acte de baptême suivant :

«B. 9 Joseph (inconnu)

Le vingt-cinq février, mil huit cent soixante et onze, nous prêtre soussigné avons baptisé Joseph, né fils le douze dernier de parents inconnus. Le parrain a été Joseph Paquet et la marraine Nathalie Thibaudeau, qui ont déclaré ne savoir signer : lecture a été faite. La mère de l'enfant est morte.
F Auger ptre curé
».

Les parents étant inconnus, comment peut-on expliquer que le curé mentionne que la mère est morte ? Un bel exemple de notre avis, d'un cas où le curé a usé de discrétion dans la rédaction du texte de l'acte.


[Summary :
The church record for the baptism of an unnamed boy in Nouvelle, Québec.]