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mardi 20 mai 2008

Un soldat espagnol est inhumé au fort Presqu’île

Les registres du fort Presqu’île en date du 31 août 1753 font état de l’acte de sépulture suivant :

«Sépulture de Francois Antoine espagnol 1753

L’an mil sept cent cinquante trois le trente et un aoust est décédé dans ce fort antoine soldat, espagnol, près avoir recûs les sacrements de pénitence, le St. Viatique et l’extreme onction, son corps a été inhumé avec les ceremonies ordinaires dans le cimetière dudit fort, en foy de quoy j’ai signé
F Gabriel inheuser Ptre Rt Ms aumonier
».

La lecture de cet acte illustre que les troupes qui ont servi en Nouvelle-France n’étaient pas que françaises mais qu’elles comprenaient également des étrangers comme cet espagnol. Ce fort est situé sur la rive est du lac Érié [voir également le message du 29 avril 2008].


[Summary :

The church record for the burying of a Spanish soldier in New France.]

jeudi 12 juillet 2007

Un acte de baptême en espagnol

La consultation des registres de l’état civil crée parfois des surprises. Une d’entre elles concerne les actes qui sont rédigés dans une autre langue. Au Québec, les actes sont le plus souvent rédigés en français ; on y rencontre également des actes en latin et en anglais. Dans certaines paroisses desservant certaines communautés, il est également possible d’en rencontrer dans la langue des paroissiens.

Un acte de baptême en espagnol a été porté à notre attention par René Bureau qui en avait reçu une copie de Mme Dolores Sandoz.

Cet acte, daté du 9 mars 1788, se lit comme suit en espagnol :

«Gil Josef hijo
de Josef Cayo
y
de Isabel
Le
blanc ano 1788

En la iglesia parroquial de Santiago de
Caboannoce, en 9 de Marzo de 88 Yo Fr. Franco de Azuqueca Capucheno y Cura Parrocho de esta Parroquia baptice solemnemente y puse los santos oleos y crisma un Nino hijo de Josef Cayo Y de Isabel Leblanc Habitantes de nuestra Parroquia los quales declararon haven nacido el dia 25 de Febrero de 88 le puse por Nombre Gil Josef Cayo fue su Padrino Merio Merensie y Madrina Juana Trepanie Abitantes de la mencionada Parroquia advertiles el parentesco espiritual y obligacion de instruirle en la doctrina cristiana y lo firma sic supra.
FR Franco de
Azuqueca.+»


La traduction française de ce texte, effectuée par Yvon Cayouette le 11 septembre 1991, se lit comme suit:

«Gil Josef fils
de Josef Cayo
et
de Isabel Le
blanc
année 1788

En l'église paroissiale Saint-Jacques de Caboannoce, le 9 mars 88, je, Frère Franco de Azuqueca Capucin et curé paroissial de cette paroisse baptisai solennellement et imposai les saintes huiles et le [saint] Chrême à un enfant fils de Josef Cayo et de Isabel Leblanc, habitants de notre paroisse, lesquels déclarèrent qu'il était né le 25 février 88. Je lui imposai comme nom Gil Josef Cayo. Son parrain fut Merio Merensie et sa marraine Juana Trepanie, habitants de la dite paroisse. Je les avisai de la parenté spirituelle et de l'obligation de l'instruire dans la doctrine chrétienne. Et je confirme le tout tel que ci-haut décrit.
Frère Franco de Azuqueca+.»


Commentaires :

- l’usage de l’espagnol s’explique du fait que, pendant longtemps, la Louisiane a été une colonie de l'Espagne où l'espagnol était la langue de l'administration civile et religieuse;
- la traduction du patronyme en espagnol «Cayo» est particulière; il s’agit de la seule occurrence de cette variante du patronyme que nous connaissons;
- dans de tels actes, les patronymes facilitent l’identification des personnes en cause.

Gilles-Joseph Caillouet est un des petits fils de Gilles Caillouet.

[Summary :

In a church record from St. James Parish, Louisiana, the surname Caillouet was translated Cayo in Spanish.]