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jeudi 10 décembre 2015

Michel, fils de Pierre et de Françoise

Les registres du Fort Saint-Frédéric pour le 2 octobre 1733 font état de l'acte de baptême suivant : 

«B

Ce aujourd'huy d'xbre de l'année 1733, j'ay soussigné prestre recolet certifie avoir baptisé, en danger de mort Michel fils de Pierre et de Françoise, ses père et mère habénakis. Le parrain a été Alexis aussi sauvage de même nation l'enfant était âgé d'environ trois mois. En foy de quoi je signe le même jour et an que dessus.
                       J. Pierre Baptiste Resche.». 

Les informations imprécises ne manquent pas dans cet acte : l'identification sommaire de l'enfant, des ses parents et de son parrain, sans compter la date de sa naissance.
 

[Summary :
The church record for the baptism of an indian boy in Fort Saint-Frédéric.]

vendredi 24 juillet 2015

Le baptême d'un esclave noir au Fort Saint-Frédéric

Les registres du Fort Saint-Frédéric pour le 5 septembre 1747 font état de l'acte de baptême suivant : 

«B   Jacques Nègre 

L'an mil sept cent cinquante sept, le cinquième de Septembre, à huit heures du soir, par nous, Récollé missionnaire au Fort St Frédéric, a été Baptisé avec les cérémonies ordinaires de l'Eglise, un nègre appartenant à monsieur Borsalou, garde magasin du Roÿ, dans le dit fort. Le parrain a été   ?   Lafon, chirurgien major, la marraine a été  Mademoiselle Marie Anne Lamotte, son épouse, lesquels lui ont donné le nom de Jacques et ont signé avec moÿ, de ce requis, souivant l'ordonnance
Lafon               Marie Anne Lamotte
                               femme de Lafon
F. Hippolite Cober, Miss.». 

Maintenant, il faut identifier  correctement cet esclave. Noter le fait que les parrain et marraine ont prénommé l'enfant et la présence d'un missionnaire dans le fort, une situation courante au temps de la Nouvelle-France. 


[Summary :
The church record for the baptism of a black slave boy in Fort Saint-Frédéric.]

jeudi 10 janvier 2013

Le baptême d'un esclave Panis

Les registres du Fort Saint-Frédéric pour le 9 août 1739 font état de l'acte de baptême suivant :
                      
          «B 

L'an mil sept cens trente neuf, le neuvième du mois d'aoust, je pretre Récolet, aumonier pour le Roÿ, dans ce Fort de St-Frédéric, soussigné, ay Baptisé un Panis appartenant à Mr Lemusy?, négociant demeurant à Montréal, agé de dix à douze ans, à qui on a donné le nom de Joseph Gaspard. Son parrain a été M. Joseph Lamnier, Seigneur de Longueuil, Soulanges et autres lieux, capitaine d'une compagnie du détachement de la marine et Commandant pour Sa Majesté au dit Fort de St-Frédéric, représenté par Mr Philippe de Longuespée fils de Mr Joachim de Longuespée, officier dans le dit fort de St-Frédéric et la marraine Me Marie Anne Saint Pierre, épouse de Mr Lomdgrey?, négotiant à Montréal, représentée par Mlle Marie Angelique Valot dit Chevigny, fille du Sr Chevigny, garde magasin du Roÿ dans le dit Fort. Le parrain représenté a signé, et le Père de la représentée a signé avec moÿ.
Chevigny       Longueil       F. Pierre Verquaillie R. Ind.». 
 

Il faut renoncer à identifier correctement ce jeune Panis. Par ailleurs, son propriétaire, les parrain et marraine de même que leurs représentants font partie de l'élite de la Nouvelle-France. Noter que le père de la représentante de la marraine a signé à la place de sa fille. Pour mémoire, le Fort Saint-Frédéric était situé sur la rive du Lac Champlain. 
 

[Summary :
The church record for the baptism of a slave indian boy in Fort Saint-Frédéric.] 

vendredi 16 juillet 2010

Mort et enterré le lendemain

Les registres du fort Saint-Frédéric pour les 23 et 24 avril 1756 font état de l'information suivante :

«Bapte Jean François Lafoy dit Lafontaine

L'an mil sept cent cinquante six, le vingt troisième d'avril, par moy, soussigné, aumonier du Roy au fort S Frédéric, a été baptisé sous condition avec les cérémonies ordinaires, Jean François, né de ce jour, fils de Jean Baptiste Lafoy dit Lafontaine et de Marie Charles Dubois, ses père et mère en légitime mariage, son parrain a été Amédée Basile dit Larose, soldat de cette garnison, et sa marraine Marie Joseph Varlet dit la Vertu qui ont déclaré ne scavoir signer, de ce requis, suivant l'ordonnance.
Jean Baptiste lafoy Fr. Didace Cliche Ptre Réc
.».

Au bas de cet acte , on peut lire l'annotation suivante :
«Mort et enterré le 24e avril 1756 par moy Fr. Dicace. P.R.».

Se servir d'une annotation pour faire état du décès d'une personne comporte sa part de risques. Comme il ne s'agit pas d'un acte spécifique, aucune indication dans la marge ne permet de le localiser sans compter que l'information est souvent, comme dans ce cas-ci, sommaire. Noter la présence de trois surnoms différents dans le texte de l'acte de baptême, une situation qui témoigne de cette époque.


[Summary :
The church records for the baptism and the burying of a young boy in fort Saint-Frédéric.]

mercredi 23 juin 2010

Seulement ondoyé ?

Les registres du Fort Saint-Frédéric pour le 6 mai 1749 font état de l'acte de baptême suivant :

«B Guillaume Casseneuve

L'an mil sept cent quarante neuf, le 6 de May, par nous, Récolé, soussigné, a été ondoyé le fils de Guillaume Cazeneuf, boulanger de ce fort.
F. Hippolite Cober aumonier
».

L'acte de sépulture qui suit se lit ainsi :

«E Guillaume Casseneuve
L'an mil sept cent quarante neuf, le 8 de juin, par nous, Récolé, missionnaire a été inhumé dans le cimetière de ce fort le fils de Guillaume Cazeneuf, boulanger de ce fort, agé d'un mois ou environ.
F Hipolite Cober, aumonier
».

Dans ces deux actes, on retrouve deux variations du patronyme, «Casseneuve» dans la marge et «Cazeneuf» dans le texte. De plus, noter l'absence de certaines informations dont la date de naissance, la date de décès [qui expliquent l'imprécision de l'âge mentionné] et le nom de la mère. Enfin, si l'enfant n'a été qu'ondoyé, pourquoi un prêtre catholique rédige-t-il un acte de l'état civil qu'il identifie comme un baptême dans la marge ?


[Summary :
The church records for the baptism and the burying of a boy in Fort Saint-Frédéric.]

mardi 22 juin 2010

Ayant été tué raide par son fusil

Les registres du Fort Saint-Frédéric pour le 4 janvier 1748 font état de l'acte de sépulture suivant :

«E Jean Baudin

L'an mil sept cent quarante huit, le quatrième de janvier, à onze heures du matin dans le cimetière de ce fort par nous, Récolé, aumonier du Roy, a été inhumé le corps de Jean Baudin, fils de Guillaume Baudin en légitime mariage natif de la paroisse de La Prairie, agé de vingt ans, mort d’hier, par accident, ayant été tué raide par son fusil, sur lequel il était appuyé etant en faction dans le bois, comme milicien dans le dit fort ? ? en foi de quoi nous avons signé.
f. Hippolite Cober, R
.».

Une illustration d'un trait méconnu de la Nouvelle-France : la mobilité des miliciens enrôlés pour la défense du territoire. Noter l'âge du défunt.


[Summary :

The church record for the burying of a militiaman in Fort Saint-Frédéric.]

lundi 21 juin 2010

Lesquels lui ont donné le nom de Jacques

Les registres du Fort Saint-Frédéric pour le 5 septembre 1747 font état du baptême suivant :

«B Jacques nègre

L'an mil sept cent quarante sept, le cinquième de septembre, à huit heures du soir, par nous, Récollé missionnaire au fort St Frédéric a été baptisé avec les cérémonies ordinaires de l'Eglise, un nègre appartenant à Monsieur Borsalou, garde magasin du Roÿ, dans le dit fort. Le parrain a été Monsieur Simon Lafon, chirurgien major, la marraine a été Mademoiselle Marie Anne Lamotte, son épouse, lesquels lui ont donné le nom de Jacques et ont signé avec moÿ, de ce requis, suivant l'ordonnance.
Lafon Marie Anne Lamotte, femme de Lafon f. Hippolite Cober, Miss
.».

Comme de nombreux autres actes, un bel exemple qui peut faire l'objet de lectures multiples dont la façon de donner un nom à un enfant, l'esclavage, la façon de qualifier l'épouse dans l'acte et celle de signer pour cette dernière...


[Summary :
The church record for the baptism of a negro in Fort Saint-Frédéric.]

dimanche 20 juin 2010

Sous le nom de guerre St Victor

Les registres du Fort Saint-Frédéric pour le 14 août 1747 font état de l'acte de sépulture suivant :

«E. Louis Augustin St Victor soldat

L'an mil sept cent quarante sept, le quatorze du mois d'aoust, à neuf heures du matin, dans le cimetière de ce fort, par nous Récollé, prêtre, aumonier, soussigné, a été inhumé le corps de François Augustin, agé de quarante deux ans, natif de Metz, en Lorraine, soldat de la compagnie de Monsieur de la Véranderie, sous le nom de guerre St Victor, mort d'hier, à neuf heures du soir, muni des sacrements de l'Extreme onction et de pénitence.
F. Hippolite Cober, Récollé, missionnaire
».

Les ancêtres qui ont fait partie de l'armée française au temps de la Nouvelle-France se sont faits attribuer un surnom ou nom de guerre. Cette pratique explique l'origine de nombreux patronymes au Québec.


[Summary :
The church record for the burying of a soldier in Fort Saint-Frédéric.]

vendredi 18 juin 2010

La chevelure levée par les ennemis

Les registres du Fort Saint-Frédéric pour le 24 juillet 1746 font état de l'acte de sépulture suivant :

«E

L'an mil sept cent quarante six, le 24me du mois de juillet, est décédé au Fort St-Frédéric, le nommé Jean Gabriel Jean dit Bosoleille soldat de la compagne de agé de 16 ans et demy qui a eu la chevelure levée par les ennemis, son corps a été inhumé avec les cérémonies accoutumées de notre mère la Ste Eglise, dans le cimetière de ce fort St Frédéric, le même jour et an que dessus, en foÿ de quoÿ j'aÿ signé.
Jr. Alexis du Buron R.L.C. E Pse
»

Le fait qu'un mort soit scalpé devait avoir un effet psychologique important sur le moral de la population du fort.
Noter l'âge de ce soldat.


[Summary :
The church record for the burying of a scalped soldier in Fort Saint-Frédéric.]

jeudi 17 juin 2010

Une esclave de la nation du Brochet

Les registres du fort Saint-Frédéric pour le 16 octobre 1742 font état de l'acte de baptême suivant :

«B

L'an mil sept cent quarante deux, le 16 7bre a été Baptisé par moÿ. Prêtre Récollect, Marguerite Charlotte esclave de la nation du Brochet, agée d'environ quatorze appartenant à SansCartier, sergent de la Compagne de Mr de Lafresnière et à Marie Anne Tessier, son épouse. Le parrain a été Mr Chaussegros de Léry, Ingénieur principal de la Nouvelle France et Chevalier de St Louis et la marraine Demoiselle Marguerite Ursule Chevigny. Lesquels ont tous signé avec moÿ, après lecture faite, suivant L'Ordonnance. Fait au Fort de St Frédéric. Ce 16 7bre 1742.
Chaussegros de Léry Marguerite Chevigny Marianne Tessié f. Daniel Mss RcLect
».

L'âge n'étant pas indiqué au long dans l'acte crée un doute; dans le contexte, il s'agit vraisemblablement de quatorze ans. La pratique de l'esclavage était courante chez les militaires de la Nouvelle-France et «cautionnée» par l'église. Noter enfin la graphie du patronyme Tessier dans une des signatures.


[Summary :
The church record for the baptism of an indian slave girl in Fort Saint-Frédéric.]