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vendredi 4 octobre 2024

La fille d’une irlandoise de la ville


Les registres de la paroisse Saint-François-de-Sales de Neuville pour le 6 mars 1826 font état de l’acte de baptême suivant :


«B   marie sophronie   illég


Le six mars mil huit cent vingt six, par moi curé soussigné, a été baptisée marie sophronie née ce matin d’une irlandoise de la ville qui est maintenant résidente au pont de jacques quartier parain pierre trépagnier maraine christine delisle sa femme qui n’ont point signé.

                    Poulin de Courval ptre».



[Summary :

The church record for the baptism of a girl in Neuville, Québec.]

samedi 28 septembre 2024

Décédée à 19 ans dans la prison de cette ville


Les registres de la paroisse Notre Dame de Québec pour le 27 septembre 1842 font état de l’acte de sépulture suivant :


«S. 455.   Maria Bell.


Le vingt Sept Septembre mi huit cent quarante-deux Nous prêtre vicaire de Québec SouSsigné, avons inhumé dans le cimetière St Louis Maria Bell, née de parens à nous inconnus, agée d’environ dix-neuf ans, décédée le vingt-quatre du courant dans la prison de cette ville, comme il appert par le certificat du coronaire. Présens Edouard Bonneau et SouSsginé et Pierre Alain qui a déclaré ne Savoir Signer. Un mot rayé nul.

  Ed Bonneau.          E.G. Plante P.V.».


Un bel exemple où l’église catholique se décharge sur le pouvoir judiciaire pour l’identification d’une personne décédée.

 


[Summary] :

The church record for the burying of a young lady in Québec, Québec.]

mardi 24 septembre 2024

Né de parents que l’on ne connait guère


Les registres de la paroisse Saint-François-de-Sales de Neuville pour le 26 septembre 1825 font état de l’acte de baptême suivant :


«B   michel  illég


Le vingt six septembre mil huit cent vingt cinq, par moi curé soussigné, a été baptisé Michel né ce matin de parens que l’on ne connoit guere, parain nicolas d’alaire maraine julie dubucq sa femme qui n’ont point signé

                              Poulin de Courval ptre».


Cet enfant est décédé le 16 octobre et a été inhumé le 18 octobre dans cette même paroisse. Une interrogation : que savait le curé au juste ?



[Summary :

The church record for the baptism of an unknown boy in Neuville, Québec.]

dimanche 22 septembre 2024

Née à Michilimakinac


Les registres de la paroisse Notre Dame de Montréal pour le 15 mai 1812 font état de l’acte de baptême suivant :


«B   M  Angeli.  i.


Le quinze Mai mil huit cent douZe par moi prêtre SouSsigné a été baptisée Marie Angélique née à St Joseph de Michilimachinack en mil huit cent cinq de parents inconnuS ; le parain a été Luc DufreSne et la maraine Euphrosinse Lamontagne SoussignéS

  Luc dufrene     Euphrosie pereault        Germain ptre».


Noter l’imprécision de la date de naissance de cette fille, ce qui complique l’identification de cette fille. Pour mémoire, le Fort Michilimakinac était un poste de traite établi à la pointe sud du détroit séparant le lac Michigan et le lac Huron.


 

[Summary :

The church record for the baptism of a girl in Montréal, Québec.]

dimanche 15 septembre 2024

Reconnu sur le tard


Les registres de la paroisse Saint-Georges de Cacouna pour le 20 mai 1866 font état de l’acte de sépulture suivant :


«10e   Raphaël Vaillancourt   49 ans


Le vingt Mai mil huit cent soixante six nous prêtre SouSsigné avons inhumé dans le cimetiere de cette paroiSse le corps de Raphaël Vaillancourt décédé noyé le seize du courant. Une enquête ayant été faite à l’Islet où il avait déjà été enterré, n’ayant point été connu. Il était âgé de quarante neuf ans environ époux de Adélaïde ChaSsé de cette paroiSse. Présents Pierre Mailloux et Elisée Mailloux qui n’ont su signer.

                               J. C. Cloutier ptre».

 

Vérification faite, un acte de sépulture d’un «…inconnu trouvé noyé en cette paroisse…» avait été inscrit dans le registre de la paroisse Notre-Dame de-Bon-Secours de L’Islet en date du 19 mai 1866.

 


[Summary :
The church record for a drowned man in Cacouna, Québec.]

jeudi 12 septembre 2024

Le corps d’un sauvage est inhumé sur l’Île d’Orléans


Les registres de la paroisse Saint-François-de-Sales de l’Île d’Orléans pour le 8 juin 1762 font état d’un acte de sépulture relatif à un sauvage.


La consultation de l’index imprimé du PRDH permet de connaître l’essentiel du contenu de cet acte qui se lit comme suit :


«a la requisition de m. aldermain…qui m’a dit quil avait trouve sur lile aux rats, le corps noye dun sauvage de lorette a lui connu, mais dont il na pu me dire le nom. Je me suis tranporte expres avec quatre hommes de ma paroisse sur ladite ile, ou jai trouve un cadavre vieux noye, infecte, endommage, long denviron cinq pieds, nu a la reserve dune espece de braguet qui ma paru etre une chemisette de mazamet blanc double de caribou et qui avait une petite poche dechiree, ou il ny avait rien et quelques boutons de poils de chevre. Ledit cadavre avait en outre une paire de bas vert et blanc mele, une dent de manquee dans la machoire den haut et une croix piquee sur le bras gauche en dessus vers la poignee de chemise. Nayant pu faire enlever ledit cadavre a cause de linfection, je lai inhume sur le bord de la greve au bord du bois…».

 

À la fin du texte de lacte, on peut lire que les quatre témoins et le prêtre officiant Leguerne «…ont Jugé comme moy que le cadavre était celui d’un Sauvage».


Un bel exemple d’un acte qui, en dépit de fournir divers éléments d’identification, ne permet pas de réaliser cette opération.



[Summary :

The church record for the burying of an indian man on Orléans Island, Québec.]

mercredi 11 septembre 2024

Elle s’est mariée sous Marie Céras


Les registres de la paroisse Notre Dame de Montréal pour le 21 avril 1812 font état de l’acte de sépulture suivant :


«S.   M. Céra.


       Aujourd’hui, vingt-un Avril, mil huit cent douze, je, prêtre, SouSsigné, ai inhumé Marie Céra, décédé hier, à L’hotel-Dieu, âgée de vingt huit ans, femme de èean Batiste  Dsemarais, laboureur. Témoins : Louis Lemai et Louis Guèrier, qui n’ont Su Signer

                          thavenet ptre».


Elle est identifiée Marie Céras à son mariage le 29 mai 1797 dans la paroisse Saint-Joachim de Pointe-Claire. Un bel exemple de modification d’un nom de famille dans les registres de l’état civil.



[Summary :
The church record for the burying of a woman in Montréal, Québec.]

vendredi 6 septembre 2024

Prénommé Jaques Adam


Les registres de la paroisse Notre Dame de Montréal pour le 19 mars 1812 font état de l’acte de baptême suivant :


«B   JaqueS Ad.  i


Le dix-neuf Mars mil huit cent douse par moi prêtre SouSsigné a été baptisé Jaques Adam né depuis Cinq Jours de parents inconnus de cette paroiSse ; le parain a été françois Degast et la maraine françoise Ladouceur qui n’ont Su Signer

                             Germain ptre».


Noter que le prêtre officiant sait que les parents sont de cette paroisse.



[Summary :
The church record for the baptism of an unknown boy in Montréal, Québec.]

jeudi 29 août 2024

Élevée chez Joseph Proux


Les registres de la paroisse de Neuville Saint-François-de-Sales pour le 5 janvier 1824 font état de l’acte de sépulture suivant :


«S   Louise   illég.


Le cinq janvier mil huit cent vingt quatre, par moi curé soussigné, a été inhumée dans le cimetière de cette paroisse louise décédée d’avant-hier âgée de sept ans de demi deux mois environ, née à québec de parens inconnus et élevée chez joseph proux de cette paroisse ont été présens joseph proux et augustin vézinat qui n’ont point signé.

                     Poulin de Courval ptre.».


La mention d’une telle information est malheureusement trop peu fréquente dans les registres.



[Summary :
The church record for the burying of a girl in Neuville, Québec.]

lundi 26 août 2024

Quatre enfants sont légitimés


Les registres de la paroisse Saint-Joseph de Deschambault pour le 26 août 1822 font état de l’acte de mariage entre Joseph Despitaud et Marie Louise  Groslos.


Dans le texte de l’acte, il est fait mention de l’obtention d’une dispense de publication de deux bans de même qu’une dispense du troisième degré de consanguinité et de celle du troisième au quatrième degré de consanguinité. De plus, ce couple fait légitimer les enfants suivants : Olivier âgé de quatre ans environ, Marie Louise âgée de trois ans environ, Edouard âgé de deux ans et Dominique âgé de trois mois.


Comme cet acte sert en partie d’acte de naissance pour ces enfants, il faut noter le caractère sommaire des informations relatives l’identification de chacun d’eux.



[Summary :

Some comments pertaining to the church record of a marriage in Deschambault, Québec.]

dimanche 25 août 2024

Né à la rivière rouge dans le nord


Les registres de la paroisse Notre Dame de Montréal pour le 5 octobre 1811 font état de l’acte de baptême suivant :


«B.   Frs. Inconnu


Le cinq octobre mil huit cent onze je Prêtre soussigné ai baptisé François né le premier juillet mil huit cent Six à la rivière rouge dans le nord de parents inconnus. La Parrain a été Etienne Patenôtre et la Marraine Marie Brosseau qui n’ont Su Signer

                 Roussin

                 ptre».


Noter l’écart entre la date de naissance et celle du baptême de ce garçon.



[Summary :
The church record for the baptism of an unknown boy in Montréal, Québec.]

samedi 10 août 2024

N’ayant point fait mention de ses parents


Les registres de la paroisse Saint-Joseph de Deschambault pour le 30 janvier 1822 font état de l’acte de sépulture suivant :


«S.   Charles Pépin    


Le trente janvier mil huit cent vingt deux mous prêtre souSsigné avons inhumé dans le cimetière de cette paroiSse le corps d’un nommé Charles Pepin décédé avant hier au matin presque subitement chez Michel Naud navigateur du lieu à qui il était engagé depuis quelques mois agé d’environ dix huit ans natif de l’Assomption le susdit Papin n’ayant point fait mention de ses parents. Etaient présents à l’inhumation Augustin Saincennes qui a déclaré ne savoir signer et Michel Naud qui a signé avec nous.

Michel Naud           c : d : d-énéchaud ptre».



[Summary :
The church record for the burying of a young boy in Deschambault, Québec.]

mercredi 31 juillet 2024

La bénédiction de la cloche Charles Joseph


Les registres de la paroisse Saint-Joseph de Deschambault pour le 16 novembre 1820 font état de l’acte suivant :


«Bénit    cloche    545 livres


Le Seize Novembre mil huit cent vingt nouS prêtre SouSsigné Curé des Grondines avons bénit Selon les cérémonies du Rituel de ce diocèse une cloche du poids de cinq cent quarante cinq livres, haute d’un pied onze pouces et demi, et large de deux pieds cinq pouces et trois quarts à l’ouverture, poids et mesure anglaises. Le parrain et la marraine qui avaient été invités ne S’étant point présentés nous lui avons donné le nom de Charles Joseph. Étaient présentS à la dite bénédiction Monsieur Gatien Curé du Cap Santé, Monsieur Dénéchaud Curé de cette paroiSse, et plusieurs autres tant Ecclésiastiques que Laïques qui ont Signé avec nouS.

  c : d : dénéchaud ptre           F. Gatien ptre

  J. Courtaud Eccl                   Ch : Hot ptre

                       A. Lefrancois ptre».



[Summary :
The church record for the blessing of a bell in Deschambault, Québec.]

mercredi 24 juillet 2024

Jul. pour Julienne


Les registres de la paroisse Notre Dame de Montréal pour le 10 août1811 font état de l’acte de baptême suivant :


«B.   jul.   i.


      Aujourdhui, dix Août, mil-huit-cent-onze, je, prêtre, SouSsigné, ai baptisé julienne, inconnue, née hier. Maraine : Marie josète-féli, qui n’a Su Signer.

                               Thavenet ptre.».


Un bel exemple d’une abréviation inhabituelle.



[Summary :

The church record for the baptism of an unknown girl in Montréal, Québec.]

vendredi 12 juillet 2024

Un registre catholique fort particulier


Ce registre est identifié La desserte des Chinois, Montréal 1918[1]. Accessible[2] sur le site de BAnQ où il a été versé par le DEC ; il s’agit de la copie civile de ce registre, celle qui l’on doit consulter car elle a pu avoir été modifiée par le protonotaire du district de Montréal ou le DEC qui l’a indexée et en a déterminé les prénoms usuels. Noter que la copie religieuse de ce même registre n’est pas accessible en ligne.


Commentaires :


-       Ce registre compte quatre feuillets et un nombre réduit d’actes soit 22 numérotés de baptême [dont 2 «dangereusement malade» et un autre «in articulo mortis», 5 baptêmes faits sous condition d même que 5 ondoiements].

-       Le certificat d’authentication daté du 26 avril 1918 fait état que ce registre a été présenté par le Révérend Roméo Caillé de la desserte des Chinois de Montréal qui signe «desserv.».

-       Les deux premiers actes datés du 18 mars 1918 et les deux actes suivants sont antérieurs à la date du certificat d’authentication !

-       Contrairement à un registre d’une paroisse, d’un établissement ou d’un cimetière, la clientèle visée est dispersée.

-       Au verso de premier feuillet, on peut lire l’annotation manuscrite suivante :

«Naissance  Indexé par Mme N Bellavance» ; on ignore de quelle façon l’indexation a été effectuée et à quel endroit les résultats ont été placés.  

-       Des interrogations s’imposent : le Directeur de l’état civil (DEC) a-t-il indexé le contenu de ces actes, et dans l’affirmative, de quelle façon, lui qui met notamment l’accent à juste titre sur la date de naissance d’une personne ? Des démarches ont-elles été entreprises en vue de pallier à la pauvreté des informations de ces actes ? De la façon dont le DEC gère l’accès à son registre et garde pour lui sa façon de travailler, la réponse à ces interrogations sera connue dans 82 ans.

-       L’identification des personnes est fort incomplète ;  les éléments présents sont :  le nom de la personne, parfois son  adresse civique ou celui du lieu de l’événement, le lieu de la naissance est fort imprécis [«né en Chine»], et l’âge parfois approximatif [«âgé d’environ vingt-trois ans»].

-       Il y a lieu de noter l’absence d’informations généralement présentes dans de tels acte dans une copie civile ou religieuse, dont le nom des parents ou du conjoint, le cas échéant ; le lieu de naissance est imprécis, la plupart des actes de baptême ne font pas mention de parrain ou de marraine [seul le premier acte fait mention d’un parrain et d’une marraine et le second d’un parrain seulement] !

-       Notons également l’absence de mention de la présence d’un témoin autre à l’exception de «Sœur Sr. Pierre Claver, des Sœurs Missionnaires de l’Immaculée Conception.», et la mention de deux professions «barbier» et «buandier». En résulte des actes brefs, certains ne faisant que trois ou quatre lignes.

-       Outre le Révérend Roméo Caillé, un évêque auxiliaire de Montréal pour les deux premiers actes et un Sulpicien ont rédigé des actes.

-       Aucun examen de conformité n’a été effectué par le protonotaire.

-       Les registres des années 1919 et suivantes ne sont pas accessibles en ligne. Si l’on alloue une année à BAnQ pour assurer le traitement archivistique approprié après le dépôt de la copie civile, comment peut-on justifier le retard de plus de 4 ans à mettre en ligne les images de ces registres ? Noter que ce délai a augmenté ces dernières années. Gardienne de ces registres, il s’agit là d’une situation pour le moins incongrue et gênante pour cet organisme.

-       Le lieu des événements varie [«Académie Commerciale du Plateau» ; «Hôpital Chinois» ; l’adresse civique de baptisé ; «Hopital d’Urgence  Meurling», dans ce dernier cas, il s’agit plutôt d’un refuge].

-       Une comparaison de la tenue de ce registre avec celle du registre de la Mission chinoise de Québec pour les années 1930 fait ressortir l’énorme différence sur ce plan, ce dernier étant nettement plus conforme aux exigences de l’église catholique pour cet aspect.


Au net, un registre qui pose des défis importants et nouveaux pour son exploitation et la recherche. Et qui ajoute un brin de diversité à la réalité des registres catholiques trop souvent qualifiée d’uniforme. Pour qui s’intéresse à la notion de registre, à celles d’acte incomplet et d’indexation, le contenu de ce registre fournit de nombreuses pistes de réflexion intéressantes.


Note :

Ce billet sert de documentation à une présentation Powerpoint comprenant douze diapositives.

 

[Summary :

Some comments pertaining to the keeping of a catholic church record for the Chinese in Montréal, Québec.]


[1] Il ne faut pas se fier à la liste des fichiers de BAnQ qui annonce • 1918 (Pas de registre) !

[2] Curieusement, ce registre n’est pas accessible sur les sites Généalogie Québec et Ancestry.ca.

jeudi 4 juillet 2024

Le baptême de f. i.


Les registres de la paroisse Notre Dame de Montréal pour le 21 juin 1811 font état de l’acte de baptême suivant :


«B. f. i.


      Aujourdhui, vingt-un juin, mil-huit-cent-onze, je, prêtre, SouSsigné, ai baptisé françois, inconu, né, hier. Parain : josef Berlinguet, qui n’a pu Signer. Maraine : Véronique Arel, SouSsignée.

  Veronique arelle               thavenet ptre.».


La présence d’abréviations dans les éléments de référence complique davantage l’identification de ce garçon inconnu.



[Summary :

The church record for the baptism of an unknown boy in Montréal, Québec.]

mercredi 22 mai 2024

Née à Québec de parents inconnus


Les registres de la paroisse Saint-François-de-Sales de Neuville pour le 5 octobre 1818 font état de l’acte de sépulture suivant :


«S   rose de lima    inconnue


Le cinq octobre mil huit cent dix huit par moi curé de neuville soussigné a été inhumé dans le cimetiere de cette paroisse le corps de rose de lima décédée d’avant-hier âge de quinze jours née à québec de parents inconnus : ont été présens damas gendron et augustin vésinat qui ont déclaré ne savoir signer.

                                       Poulin de Courval ptre».



[Summary :

The church record for the burying of an unknown girl in Neuville, Québec.]

lundi 20 mai 2024

Le maire de la ville est parrain !


Les registres de la paroisse Notre Dame de Québec pour le 28 décembre 1841 font état de l’acte de baptême suivant :


«B 999   Jacques Moyse  illégitime


   Le vingt huit décembre mil-huit-cent-quarante-un nous prêtre Curé de Québec SouSsigné avons baptisé Jacques Moyse, agé d’environ Six jours, né de parens inconnus. parrain l’Honorable René Edouard Caron, Maire de cette ville, et l’un des conseillers Législatifs de cette province : Marraine Dame Marie Josephine Deblois Son épouse SouSsignés avec nouS.

   R.e. Caron         M. J. D. Caron

                                        Chs F Baillargeon ptre».


La présence du maire de Québec et de son épouse ne relève sûrement pas du hasard. Noter la signature de la marraine et le fait que le curé de Québec officie.



[Summary :
The church record for the baptism of a boy in Québec, Québec.]

dimanche 19 mai 2024

Vous connaissez la mère ?


Les registres de la paroisse Notre Dame de Montréal pour le 30 mai 1811 font état de l’acte de baptême suivant :


«B.   jo jaq Porlier


Aujourdhui, trente May, mil-huit-cent onze, je, prêtre, SouSsigné, ai batisé, Joseph Jacques, SouSsigné, âgé, de onze ans et demi, fils, Naturel de Jacques Porlier, négocian, de cete vile, parain Monsieur Guillaume Josef Mechtler Maraine : Demoiselle Louise Lacroix, SouSsignés,

Gme J Mechtler         J. J. Porlier

Louise Lacroix              thavenet ptre.».


Noter l’âge et la signature de ce garçon.



[Summary :
The church record for the baptism of boy in Montréal, Québec.]

mardi 14 mai 2024

À propos de François-Xavier (Guillaume) Cayouette


Depuis des années, l’identité des parents de François-Xavier (Guillaume)[1] Cayouette est source d’interrogations pour plusieurs personnes. La consultation de sa fiche de famille permet d’en identifier certaines dont la principale liée à son baptême à titre d’enfant né de parents inconnus. D’autres interrogations ont porté sur son prénom, la graphie de son nom de famille, et le lien entre lui et les Cayouette de Bonaventure. Voyons ce qu’il en est de ces problématiques.

 

Son prénom

-       Il est prénommé François Xavier à son baptême, Guillaume à son premier mariage et «…François-Xavier (Guillaume…)» à son second mariage. Ce dernier prénom de Guillaume semble avoir prévalu pour les dernières années de sa vie. On ignore à quelle date et pour quelle raison ce prénom Guillaume est apparu.

-       Comme il ne savait pas signer, on peut être assuré de son prénom usuel.


La graphie de son nom de famille

-       Le texte de son acte de baptême ne fait état d’aucun nom de famille.

-       Par ailleurs, il est mentionné sous «Caillouette» à ses deux mariages et au baptême de ses enfants ; au premier baptême, il est mentionné sous «dit Caillouette».

-       Pour les années récentes, le nom de famille de ses descendants est «Cayouette» de même que les références le concernant. La lecture du billet publié le 28 août 2014 et intitulé À Bonaventure, les Caillouette sont devenus des Cayouette est suggérée pour en connaître davantage sur cette question.

-       La mention «Caillouette» comme nom de famille de Guillaume est présente dans l’acte de donation qui sera examiné plus loin mais a été biffée. Il serait intéressant de connaître la raison, et le nom de la personne qui a demandé au notaire Joseph-Guillaume LeBel de faire ce changement.


Son identification correcte

-       Cette problématique débute avec son acte de baptême[2] daté du 19 mai 1859 dans la paroisse Notre Dame de Pasbébiac qui fait état de sa naissance «…il y a dix jours [soit le 19 mai 1859] de parents inconnus.». Le nom de son parrain est Jules Loisel et celui de sa marraine Élizabeth Grenier. Selon une coutume fréquente, le choix de ces derniers est souvent fait parmi les membres de la parenté proche de l’enfant. Dans ce cas-ci, leurs noms ne semblent pas une piste qui porte fruit de ce point de vue.

-       La consultation de sa fiche de famille permet d’en connaître davantage sur Guillaume. Lui et sa première épouse Marie-Delphine Cavanagh ont eu 13 enfants dont les trois filles mentionnées à l’acte de donation qui sera étudié plus loin.

-       Dans le texte de l’acte de son premier mariage le 31 août 1880, la mention de la présence de «…Silvestre Caillouette, ami de l’époux…»[3] a toujours intrigué les chercheurs et pour cause comme il est peu fréquent de voir une telle mention dans un acte de mariage.

-       La consultation de la fiche de famille de Sylvestre Caillouette permet de noter que lui et son épouse Marie-Olive Bujold ont eu quatre garçons, tous décédés en bas âge ; celui qui a vécu le plus longtemps est décédé à l’âge de six ans et quatre mois. Une situation dramatique pour un couple en milieu rural à cette époque et qui n’est pas étrangère à la situation traitée dans ce billet.


Le lien avec les Caillouette (Cayouette) de Bonaventure

-       La première mention sur cet aspect présente dans les registres de l’état civil est celle de Sylvestre Caillouette à titre d’«…ami de l’époux…» au premier mariage de Guillaume le 31 août 1880.

-       La consultation de la fiche de famille de ce dernier apporte des éléments nouveaux intéressants dans le contexte évoqué ici. Une telle mention peu fréquente dans un acte de mariage soulève des interrogations et particulièrement, comme dans le cas présent, lorsqu’il s’agit d’un enfant né de parents inconnus.

-       Vérification faite, peu de Caillouette ont agi à titre de parrain ou de marraine pour l’un des 13 enfants de Guillaume et de Delphine Cavanagh. Il s’agit de Marie Caillouette pour Bonaventure, Antoine Caillouette pour Joseph Ernest, et, enfin, Honoré Caillouette qui a alors signé «Honoiré Caylouette» [!] pour Joseph Sylva Oscar.


Diverses autres interrogations dont celle de sa filiation

-       Depuis sa naissance et son baptême, l’identité des parents biologiques de Guillaume n’est pas connue.

-       Au fil du temps, de nombreuses hypothèses ont été formulées sur sa filiation et notamment sur son père, mais, chaque fois, aucune preuve n’a été fournie pour les étayer.  

-        Le nom de sa mère biologique constitue un défi encore plus difficile et qui est loin d’être résolu.

-     Dans le recensement de 1861, le recenseur a inscrit tous les Caillouette de Bonaventure sous le nom de famille «Cailliouette» [!], une des nombreuses variantes de ce nom de famille qui a été et est encore souvent déformé. Un balayage de ce recensement soulève une autre interrogation : où est François-Xavier (Guillaume) à la date de ce recensement ? La même interrogation se pose pour les recensements de 1871 et 1881. Noter que, dans un recensement, la notion de ménage n’est pas toujours synonyme de famille et se rappeler que les informations de ce recensement sont réputées valables pour le 14 janvier 1861.


L’acte de donation d’une terre du troisième rang du township d’Hamilton

Cet acte[4] notarié daté du 18 octobre 1884  est intitulé «Donation par Sr. Sylvestre Cailouet et Son épouse a Marie Elizabeth, Marthe, Philomène Caillouette leur fils & al». Il compte quatre pages manuscrites placées immédiatement à la suite des testaments[5] des deux donateurs. Il a été «…fait et passé au dit lieu de Hamilton, demeure des donateurs…» et sa lecture ne présente aucune difficulté particulière. Il peut être consulté dans le greffe  [images 2438 à 2440/2838] du notaire Joseph-Guillaume LeBel de New Carlisle. Le texte de cette donation se trouve à la suite du testament de son épouse Marie-Olive Bujold [image 2432/2838] et celui du testament de Sylvestre Caillouette [image 2435/2838]. Dans le testament de son épouse, Sylvestre est décrit comme un «…ancien cultivateur et pêcheur…».


L’exploitation du contenu du texte de cette donation

-    Les personnes concernées et présentes sont : Sylvestre Caillouette et son épouse Marie Bujold à titre de donateurs ; leurs trois filles : Marie Elizabeth et son époux Joseph Forest,  Marthe et Philomène, et «…Guillaume Caillouette, leur fils adoptif[1],…». Sylvestre, son épouse et Guillaume n’ont pas signé au bas de l’acte, chacun ayant plutôt fait sa marque. Les trois filles et Joseph Forest ont signé.

-    La donation concerne le lot No 25 situé dans le troisième rang du township d’Hamilton. Cette terre est divisée en deux parties dont une pour les trois filles prénommées et l’autre pour Guillaume ; noter que, sur ce plan, il y a disparité entre Guillaume et les trois autres récipiendaires.

-       À la date de la rédaction de cet acte, Sylvestre né le 5 décembre 1831 a un peu plus de 55 ans, son épouse Marie Bujold née le 25 décembre 1830 a un peu plus de 56 ans, Marie Élizabeth née le 14 septembre 1856 a 28 ans, Marthe née le 27 septembre 1864 a 20 ans, Philomène née le 8 août 1870 a 14 ans et, enfin, Guillaume né le 19 mai 1859 et marié en premières noces le 31 août 1880 est âgé d’un peu plus de 20 ans et est déjà père de deux enfants.

-       Dans le texte de l’acte, il est fait mention à la page deux que «Cette donation faite comme susdit au dit Guillaume en considération des services par lui rendus aux dits donateurs avant les présentes.».

-       Une absence doit être soulignée, celle de Marie Caillouette, une des filles de ce couple et qui se mariera à Bonaventure le 21 octobre 1884 avec Alfred-Bonaventure Henry. Quelle raison explique que cette fille ne soit pas partie prenante à cette donation ?

-       Il s’agit donc d’un geste réfléchi de la part de Sylvestre Caillouette et de son épouse qui ont voulu consigner et officialiser le tout dans un acte notarié. À leurs âges, il est temps de se préoccuper de ce qui adviendra de cette terre.

-    Il s’agit également d’un geste important si l’on tient compte de la valeur d’une terre à cette époque et, pour le donateur, des efforts qu’il lui a consacrés.

-     Par ailleurs, donner la moitié d’une telle terre à un enfant adoptif qui, par surcroit, est né de parents inconnus a de quoi étonner. Ce document et certaines de ses modalités ont sûrement fait parler dans la famille et les proches de ce couple et pour cause.


De quelle façon expliquer ce document ?

-       Reste à expliquer pour quelle raison Sylvestre Caillouette a fait une partie de ce don à François-Xavier (Guillaume) ? Certaines circonstances sont pour le moins particulières sinon étonnantes : un enfant né de parents inconnus, qui aurait été leur fils adoptif et, selon le texte de l’acte, le don aurait été fait pour des services rendus antérieurement. La présence de Sylvestre au mariage de Guillaume le 31 août 1880 où il est qualifié d’«…ami de l’époux…».  Sur un autre plan, il faut expliquer le nom de famille Cayouette porté plus tard par lui, ses enfants et leurs descendants.

-       À première vue, aucune raison ne s’impose d’emblée. Dans le contexte particulier de Sylvestre Caillouette à cette époque et dans la foulée de la donation d’une partie d’une terre, il y a lieu d’évoquer une hypothèse qui permette d’apporter des éléments de réponse à ces diverses interrogations. Pour notre part, nous formulons l’hypothèse que ce dernier est le père biologique de François-Xavier (Guillaume).

-        La seule façon de conforter ou d’infirmer cette hypothèse exige d’avoir recours à la confection de tests d’ADN. Cela permettrait notamment de statuer sur le nom du père biologique de François-Xavier (Guillaume) et, par surcroît, de connaître le profil génétique de sa mère biologique dont on ignore toujours le nom. De façon concrète, le recours à des tests d’ADN-Y et d’ADNmt s’imposerait. S’il s’avérait que cette hypothèse se confirme, une difficulté surgirait : en effet, à cette époque, une telle donation à un enfant adultérin aurait été nulle et de nul effet. Enfin, il est évident que des personnes savaient des choses à Bonaventure et n'ont pas parlé.


Par ailleurs, cette avenue soulève des interrogations fort importantes sur divers plans dont certaines en matière de vie privée et de protection des renseignements personnels sans compter au plan de l’éthique :

-       au plan de la technique elle-même, un acte de foi doit être fait sur la façon dont les résultats ont été obtenus et sur leur exploitation effectuée selon des protocoles reconnus ;

-       de plus, la perte de contrôle sur les données génétiques personnelles est possible compte tenu qu’il s’agit d’entreprises privées. De même, les mesures de sécurité peuvent être inadéquates ou ces données peuvent être vendues ou partagées avec d’autres entreprises. Enfin, ces données pourraient être utilisées à d’autres fins qui ne conviendraient pas.

-       Comme l’ADN d’une personne est en grande partie partagée avec les membres de la famille, les résultats de tels tests s’appliquent à chacun des descendants des personnes testées. Dans ce contexte, obtenir à l’avance leur consentement est de mise avant de procéder à de tels tests. Dans le cas présent, les personnes concernées sont beaucoup plus nombreuses que les seules proches : tous les descendants de François-Xavier (Guillaume) et de Sylvestre Caillouette le sont, ce qui totalise un grand nombre de personnes et constitue en pratique une opération difficile à mener correctement.

-       Pour notre part, nous ne participons pas à de tels exercices et nous ne demandons pas à d’autres personnes de se prêter à de tels tests puisqu’il s’agit là d’une décision importante que chaque personne doit prendre de façon libre et éclairée et  disposant des informations sur tous les aspects d’une telle opération.

 

Nos remerciements à Réal Forest et à Émilien Cayouette pour avoir formulé des commentaires ou avoir porté certaine de ces informations à notre attention.



[Summary :
Some comments pertaining to the donation of a farm in Bonaventure, Québec.]

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[1] Né et baptisé sous les prénoms François Xavier, il a été souvent identifié comme Guillaume notamment à l’occasion de ses deux mariages.

[2] Le contenu et le libellé de cet acte sont identiques dans les copies religieuse et civile de ce registre.

[3] Pour ajouter aux interrogations, sur le site Généalogie Québec, Sylvestre Caillouette y est alors indexé dans Le Lafrance comme le père de l’époux ! Aucune information n’est fournie pour expliquer ce choix.

[4] Vérification faite dans l’index de ce greffe, aucun autre document ne fait référence à François-Xavier (Guillaume) Cayouette.

[5] Reflet de cette époque où les femmes n’avaient pas de capacité juridique, Sylvestre Caillouette autorisera son épouse à cet  effet ; Joseph Forest fera de même pour son épouse Marie Élizabeth Caillouette.

[6] À notre connaissance, il s’agit de la première (sinon la seule) fois où Guillaume est décrit dans un document comme leur «…fils adoptif…». Il y a lieu de se rappeler que l’adoption à cette époque prend rarement la voie officielle d’un acte notarié ou judiciaire.