mercredi 31 mars 2010

Une erreur de patronyme corrigée dans un acte de baptême

Les registres de la paroisse Notre-Dame de Québec pour le 4 août 1739 font état de l'acte de baptême suivant :

«Bate de Jean Marois Reaume

Le quatre aout mil sept cent trente neuf par moy vicaire de Quebec a eté baptisé Jean, né d'hier, fils de Charles Marois [Jean Reaume] et de Catherine Soucy sa femme, le parain a été Etienne Tetro la mareine Marie Joseph Tourangeau qui a declaré ne scavoir signer de ce requis le parain a signé avec nous.
E tetrau Chretien Le Chasseur ptre
».


Noter que le nom entre crochets est placé au dessus de celui de Charles Marois qui est barré dans le texte de l'acte.

Au bas de cet acte, on peut lire l'annotation suivante :

«Je soussigné apres avoir examiné sur les registres de l'hotel Dieu le decès de Jean Reaume et la naissance de cet enfant sur ce registre reconnait qu'il appartenoit aud. Reaume et non a Marois d'autant plus que nous avons appris que la mere avoit declaré avant sa mort qu'il etoit du dit Jean Reaume a Quebec ce 30 juin 1741 Plante curé».


Quelle raison explique cette vérification réalisée un peu plus de 22 mois après la rédaction de cet acte de baptême?

Cet enfant y gagne d'être nommé correctement, ce qui n'est pas rien au regard de ses droits à une éventuelle succession notamment. Le chercheur dispose d'un bel exemple de correction dans un acte avec les précisions sur les démarches effectuées, du bonbon quoi.


[Summary :
The church record for the baptism of a boy in Québec, Québec.]

mardi 30 mars 2010

Ernestine Caillouette

Les registres de Saint-Épiphane pour le 6 juillet 1874 font état de son acte de baptême :

«B. 35 Marie Onestine Caouette

Le six juillet mil huit cent soixante et quatorze, Nous Prêtre Curé soussigné avons baptisé Marie Onestine née hier du légitime mariage de Bénoni Caouette Négociant et de Georgiana Rousseau de cette paroisse. Parrain Prudent Caouette, oncle de l'enfant. Marraine Zoé Lemieux sa tante qui ont déclaré ne savoir signer. Le père a signé avec nous
L.O. Déligny ptre curé
».


En dépit de son prénom à la naissance, elle a toujours été connue sous le prénom d'Ernestine.

Noter que le patronyme est inscrit «Caouette», une erreur que plusieurs personnes répètent encore aujourd'hui de ne faire aucune distinction entre les Caouette, et les Caillouette ou Cayouette du Québec.

Le curé officiant erre lorsqu'il mentionne que le père a signé avec lui et que la signature de ce dernier n'apparaît au bas de cet acte. Par ailleurs, il aurait été vraisemblablement difficile au père de le faire puisque nos recherches n'ont pas permis de retracer sa signature dans les registres ou ailleurs.

Le 24 juin 1914, elle se marie à Hartford (Connecticut; Hartford County) avec Joseph-Wilfrid Mercier.

Le 19 février 1962, elle meurt à Shawinigan (Notre-Dame de la Visitation) et est inhumée le 22 à l'âge de 87 ans et 7 mois.


[Summary :
The information about Ernestine Caillouette.]

lundi 29 mars 2010

Un garçon de chambre de 12 ans sur un bateau en provenance de France

Les registres de la paroisse Saint-Laurent de l'Île d'Orléans pour le 20 août 1686 font état de l'acte de sépulture suivant :

«S. (garçon inconnu)

L'an mil six cent quatre-vingt-six, le vingt-cinquème jour du mois d'aoust, a esté inhumé dans le cimetière de cette paroisse, le corps d'un jeune garçon noyé d'environ douze ans, lequel s'estoit noyé environ quinze jours auparavant, au bord d'un navire dans lequel il estoit venu de France et où il servait de garçon de chambre. Il avoit fait huit mois auparavant abjuration de la religion prétendue réformée, et ont assisté à son inhumation Jacques Monceau et Nicola Godebout, qui ont déclaré ne scavoir escrire ny signer, de ce interpellez suivant l'ordonnance. Francheville, ptre
».


L'équipage de certains navires à cette époque comprenait parfois des enfants. Noter que le prêtre s'est informé de l'abjuration mais pas du nom de ce garçon.

[Summary :
The church record for the burial of a young boy in Saint-Laurent (Île d'Orléans), Québec.]

dimanche 28 mars 2010

Décédé sur un bateau allant de Québec en France

Les registres de la paroisse Saint-Pierre et Saint-Paul de Baie-Saint-Paul pour le 9 juin 1741 font état de l'acte de sépulture suivant :

«Lenterrement de Laurent Benie le 9 de juin de 1741

L'an mil sept cent quarante et un le neuf du mois juin a été par nous soussigné pretre missionnaire de la paroisse de st pierre de la baye st paul inhumé avec les ceremonies accoutumées de l'eglise en présence de tous les paroissiens dans le cimetiere de lile aux coudres le corps de Laurent benie mort la nuit du huit au neuf du meme mois et an que dessus agé de vingt six ans, etant sur le vaisseau nommé le st louis de la Compagnie de monsieur Dugas de Rouën en s'en allant de quebec en france en foy de quoy nous avons signé le present
Chaumont pt
».


Cet acte illustre à sa façon et de manière indirecte la pauvreté de l'information sur les mouvements de navires, les équipages, les passagers, les cargaisons transportées sur le fleuve Saint-Laurent, la seule voie de communication à cette époque pour venir et quitter la Nouvelle-France.

La proximité du chenal explique que l'inhumation a été effectuées sur l'Île aux Coudres.


[Summary :
The church record for the burying of a man in Baie-Saint-Paul, Québec.]

samedi 27 mars 2010

Le père était prisonnier de guerre à Boston

Les registres de la paroisse Notre-Dame de Québec pour le 24 septembre 1747 font état de l'acte de baptême suivant :

«B.

le vingt quatre septembre mil sept cent quarante sept par nous pretre soussigné a été baptise dans leglise paroissial de quebec et ce sous condition jean agé de huit mois du mariage de joseph caillabet navigateur et de madelaine Legrand son epouse lors de la naissance de lenfant prisonnier de guerre aboston et de present de retour à quebec le parain a ete jean durand la maraine madelaine demarest epouse de julien durand lesquels ont declaré ne savoir signé.
parent pretre
»


Au début de l'acte, on peut lire l'annotation suivante qui fait office d'acte de sépulture pour cet enfant :

« + Jean Caillabet decede le lendemain de son bapteme Ppte».


La situation du père illustre à sa manière des relations tendues à cette époque entre la Nouvelle-Angleterre et la Nouvelle-France.

[Summary :
The church record for the baptism of a boy in Québec, Québec.]

vendredi 26 mars 2010

Quatre filles baptisées en même temps à Québec

Les registres de la paroisse Notre-Dame de Québec pour le 30 octobre 1747 font état de l'acte de baptême suivant :

«Le trente octobre mil sept cent quarante-sept par nous Prêtre soussigné ont été suppléés les cérémonies du baptême à Marie Angélique âgée d'environ sept ans, à Marie Catherine âgée d'environ cinq ans, à Marie Jeanne âgée d'environ trois ans, et à Marie Charlotte âgée d'huit mois, suivant qu'il est exposé dans l'acte de mariage précédent, né du mariage naturel de Jean Marie Gersan? et de Jeanne Le Grand lesquelles ont été ondoyées pour et aussitôt après leur naissance par Pierre Le Prévôt, ainsi qu'il nous l'a affirmé. les parrain et marraine de Marie Angélique ont été Pierre Le Prévôt et Marie Josephe Langlois femme de Darmiens?, lesquels ont déclaré ne sçavoir signer. le parrain et la marraine de Marie Catherine ont été Michel LeVasseur et Marie Catherine LeMoine veuve Cachalidara?, lesquels ont signé. Le parrain et la marraine de Marie Jeanne ont été Jean Le Vitre qui a signé et Marie Josephe Langlois qui a déclaré ne scavoir signer. Le parrain et la marraine de Marie Charlotte ont été Mathurin Chéneau et Marie Charlotte Marié femme de francois Lefèvre, lesquels ont déclaré ne sçavoir signer
Jean masée Levasseur catherine Lemoine J Levitre Garneau ptre
».


Cet acte de baptême multiple est incomplet puisqu'il est nécessaire de référer au texte de l'acte de mariage précédent pour connaître la date de naissance de chacune de ces filles. Ce faisant, le prêtre officiant donne l'impression qu'il privilégie le fait que ces filles ont alors été «..solennellement reconnus» à leur baptême subséquent.

Pour information, les dates de naissance tirées de l'acte de mariage des parents de ces filles sont : Marie Angélique : 30 octobre 1740; Marie Catherine : 26 [? le mois est caché par la reliure] 1742; Marie Jeanne : 2 février 1745; et, enfin, Marie Charlotte : 18 février 1747.


[Summary :
The church record for the baptism of four girls in Québec, Québec.]

jeudi 25 mars 2010

Joseph E. Cayouette

Les registres de Saint-Épiphane pour le 3 juin 1872 font état de son acte de baptême :

«B. 34. Joseph Cayouette.

Le trois juin, mil huit cent soixante douze, nous prêtre soussigné avons baptisé Joseph né aujourd'hui du légitime mariage de Bénoni Cayouette cultivateur et de Georgiana Rousseau de cette paroisse. Parain Olibé Cayouette cultivateur; marraine Angèle côté qui n'ont su signer.
F.X. Guay ptre
».


Noter que le seul prénom au baptême est Joseph; dans ce contexte, il y a lieu de croire que l'ajout de la lettre «E.» s'est produit aux États-Unis.

En novembre 1902, il se marie au Massachusetts avec Amanda A. Bourgeois, fille de David Bourgeois et d'Esther Hébert.

Le 28 octobre 1952, il décède à Lowell (Massachusetts; Middlesex County; St.John Hospital) à l'âge de 80 ans et 4 mois.


[Summary :
The information about Joseph E. Cayouette.]

mercredi 24 mars 2010

Les registres de l'Île Royale ou Louisbourg

Le Centre des archives nationales d'outre-mer de la France ont mis en ligne les registres de l'Île Royale, mieux connue sous le nom de Louisbourg.

«Créé en 1776 par un édit royal, le Dépôt des papiers publics des colonies, plus communément appelé DPPC, était chargé de conserver au niveau de l’administration centrale sous forme de copies les actes les plus importants rédigés dans les colonies, pouvant garantir les droits des personnes et la sûreté de l’Etat.
C'est pourquoi les Archives nationales d'outre-mer conservent le troisième exemplaire des registres paroissiaux et d'état civil dressés dans les anciennes colonies.
L’île Royale (aujourd’hui île du Cap-Breton), sur la côte de l’Amérique du Nord. passe sous domination française par le traité d’Utrecht en 1713. La forteresse de Louisbourg est édifiée en 1714. Prise par les Anglais en 1745, elle est rendue à la France en 1748 par le traité d’Aix-la-Chapelle. Elle est reprise définitivement en 1758 par les Anglais.
La collection des registres paroissiaux de l’île royale conservée aux Archives nationales d’outre-mer commence en 1722
. »


Commentaires :
- la recherche n'est possible par commune, par date et par type d'acte
- la période de recherche couvre de 1722 à 1758
- dans le cas des archives de l'hôpital, l'information est particulière et d'une précision qui étonne : nom du soldat défunt, nom de la compagnie, date du décès, province d'origine, âge, taille, couleur des cheveux et des yeux, forme du visage, profession, nom et lieu de résidence des parents
- la qualité des images est remarquable.


[Summary :

The link for the civil archives of l'Île Royale (or Louisbourg) in Acadia.]

mardi 23 mars 2010

Prisonnière et engagée jusqu'à 18 ans

Les registres de la paroisse Notre-Dame de Québec pour le 28 avril 1748 font état de l'acte de baptême suivant :

«B Marie louise Dominique

Le vingt huit avril mil sept cent quarante huit par nous pretre soussigné a été baptisée dans l'Eglise paroissiale de québec et ce sous condition Marie louise agée denviron quatre ans prisonniere angloise fille de deft george dominique du lieu d'albanie et de Marie tamni son epouse le parrain a été pierre de cheveri la marraine Marie louise Gaignon lesquels ont declare ne scavoir signer. Cet enfant est engagé a Joseph Caillabet et Magdeleine legrand son epouse jusqua lage de dix huit ans
Jacvau? ptre
».


Le sort des enfants de prisonniers n'est guère enviable; sur un autre plan, il est étonnant de trouver la durée de l'engagement dans cet acte de baptême.


[Summary :

The church record for the baptism of a girl in Québec, Québec.]

lundi 22 mars 2010

Baptisée le cinq et née le neuf du même mois

Les registres de la paroisse L'Assomption de Les Éboulements pour le mois d'octobre 1735 font état de l'acte de baptême suivant :

«bapteme d'ursule pilote 1735

L'an mil sept cent trente cinq le cinquieme jour d’octobre je soussigné pretre missionnaire de notre dame de bon secours des Eboulements ai baptisé sur les huit heures du soir dans l’eglise de S louis de Lîle aux Coudres ursule pilote née le neuf du meme mois du légitime mariage de ? pilote et d'ursule tremblay ses pere et mere. le parain a été louis tremblay et la marraine marguerite tremblay qui ont declaré ne savoir signer
L. Chaumont ptre
».


Dans la foulée de la confusion des dates, l'index imprimé du Programme de recherche en démographie historique (PRDH) indique le 15 octobre pour la date de ce baptême; une façon de faire qui se défend compte tenu que l'acte de baptême qui suit est daté du 16 octobre.

Noter que ce baptême a eu lieu à huit heures du soir et sur l'Île aux Coudres.

[Summary

The church record for the baptism of a girl in Les Éboulements, Québec.]

dimanche 21 mars 2010

Dans le moment de la mort qui fut subite

Les registres de l'Hôtel-Dieu de Québec, pour le 10 juillet 1745 font état de l'acte de sépulture suivant :

«Sepult et bateme de Jean neigre anglois

Le dixieme de juillet mil sept cent quarante cinq a été inhumé par nous Prêtre dans le cimetiere de l'hotel Dieu de Québec le corps de Jean neigre Anglois decedé le jour precedent age de vingt et un an, apres avoir été ondoyé par les Rve. du dt hotel Dieu dans le moment de la mort qui fut subite, ont été presents Pierre Chabot dit lusignan et Thomas du hay lesquels ont declaré ne sçavoir signer de ce enquis suivant l'ordonnance.
Lollélinëz
?».


Une jolie expression pour décrire les derniers instants de cet homme. Noter la pauvreté de l'information concernant ce dernier dont on ne connait que le prénom, l'âge et le fait qu'il soit anglais. Enfin, comme le défunt n'a été qu'ondoyé, l'information dans la marge à l'effet qu'il s'agit d'un baptême est erronée.


[Summary :

The church record for the burying of a negro man in Québec, Québec.]

samedi 20 mars 2010

Joseph-Alphonse Cayouette

Les registres de Saint-Épiphane pour le 12 janvier 1869 font état de son acte de baptême :

«B.4. Jos. Alphonse Caillouette.

Le douze janvier mil huit cent soixante-neuf, nous prêtre soussigné, curé de cette paroisse, avons baptisé Joseph Alphonse né l'avant veille du légitime mariage de Bénoni Caillouette, cultivateur, et de Georgiana Rousseau de cette paroisse. Parrain Jean Rousseau, carrossier, de la paroisse des Trois Pistoles, marraine Prescille Bélanger son épouse qui ont déclaré ne savoir signer ainsi que le père.
P.N. Thivierge, ptre
».


Selon une information tirée d'un recensement américain, il se serait marié (avant 1897) avec Laura Perron.

Son acte de sépulture n'a pas été localisé.


[Summary:

The information about Joseph-Alphonse Cayouette.]

vendredi 19 mars 2010

Décédée assassinée à Saint-Roch

Deuxième message d'une série de deux.

Les registres de la paroisse Saint-Roch de Québec pour le 24 décembre 1883 font état de l'acte de sépulture suivant :

«S. 573 Heloise Fournier 23 ans

Le vingt quatre décembre mil huit cent quatre vingt trois, nous, prêtre soussigné, avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse, le corps de Héloïse Fournier, fille légitime de feu Jacques Fournier, cordonnier, et de Wilhelmine Métivier, maintenant à Chicago, Etats-Unis, décédée assassinée en cette paroisse, le vingt du courant, comme il appert par le certificat du coroner du District de Québec, en date du vingt deuxième jour du courant, à l'âge de vingt trois ans. Présents : Joseph Parent, soussigné, et Siméon Forgues, qui n'a su signer. Lecture faite.
Jos. Parent D . Pampalon ptre
»


Cette fois-ci, la raison du décès est mentionnée et explicite en se référant vraisemblablement à une partie du texte du certificat du coroner. Sur un autre plan, l'information relative au fait que sa mère réside maintenant à Chicago est précieuse pour un historien de famille.

Noter que les deux témoins sont les mêmes que sur l'acte de sépulture traité dans le message publié hier; on peut penser qu'il s'agit là de personnes affectés à l'inhumation des cadavres.


À partir de l'information contenue dans la Liste des homicides identifiés à Québec, 1880-1930 parue aux pages 116-119 du mémoire de maîtrise de David Vachon, nous avons tenté de repérer les actes des sépultures des 52 personnes concernées.

Les résultats : 14 de ces actes n'ont pas été trouvés [ce nombre ne nous étonne guère compte tenu que nous avons uniquement utilisé l'index de la Collection Drouin dont la piètre qualité est connue], 25 actes ne font aucune allusion à la cause du décès, 9 font mention que le décès résulte d'un acte de violence et, enfin, 4 seulement, dont celui traité dans le message d'aujourd'hui, font état d'un acte criminel.

Nous en tirons comme conclusion que les registres de l'état civil, en dépit de la contemporanéité de rédaction avec la date des homicides et peut-être à cause de cela, ne constituent pas une source privilégiée d'information à cet égard. Par ailleurs, on y trouve de beaux exemples de la discrétion du curé au regard de la mention de ces homicides et de la façon de le faire.

[Summary :
The church record for the burying of a murdered woman in Québec, Québec.]

jeudi 18 mars 2010

Une famille décimée dans la paroisse Saint-Roch de Québec

Premier message d'une série de deux.

Le 17 mars 2010, l'historien David Vachon a prononcé une conférence devant les membres de la Société de généalogie de Québec et intitulée Homicides à Québec entre 1880 et 1930.

Dans ses propos, il a fait allusion à une dizaine de cas d'homicides perpétrés dans la ville de Québec durant cette période. Ayant noté la date de ces événements et le nom des victimes, nous avons vérifié dans les registres de l'état civil si la raison de leur décès avait été notée dans leur acte de sépulture et la façon dont elle a été libellée.

Une telle vérification nous semblait intéressante comme les cas d'homicides résultent d'actes de violence. Loin de nous l'idée que les registres de l'état civil constituent une source première à cet égard; par ailleurs, nous pouvons peut-être y trouver là un «regard» autre que celui des acteurs du secteur de la justice ou des journaux.

On se rappellera que la réglementation n'oblige nullement d'inscrire dans le registre de l'état civil la raison d'un décès. Et si cette dernière est indiquée, cette mention relève de la discrétion du curé de même que la façon de le faire.

Nos vérifications ont permis de repérer deux actes de sépulture intéressants à cet égard et qui feront l'objet de commentaires spécifiques dans des messages différents.


Les registres de la paroisse Saint-Roch de Québec pour le 18 juillet 1890 font état de l'acte de sépulture suivant :

«S - 363 - 364 - 365 - 366 - 367- Pierre L Maranda epoux - 40 ans. Euphrasie Duquet epouse - 42 ans. Ormida -15 ans. Alphonse - 8 ans. Zélia - 5 ans.

Le dix-huit juillet mil huit cent quatre vingt dix, nous prêtre soussigné avons inhumé dans le cimetière Saint Charles les corps de Pierre Louis Maranda, meublier, âgé de quarante ans, de son épouse Euphrasie Duquet, âgée de quarante-deux ans, et de leurs trois enfants, Ormida âgée de quinze ans, Alphonse âgé de huit ans, et Zélia âgée de cinq ans tous cinq victimes dune incendie, le dix-sept de ce mois, dans cette paroisse, comme il appert par le certificat du coroner. Présents : Joseph Parent, soussigné, et Siméon Forgues qui n'a su signer. Lecture faite.
Jos. Parent L. D. Guimont ptre
».


Faire mention de ces cinq sépultures dans un acte unique s'explique vraisemblablement par le fait qu'il s'agit là des membres d'une même famille et qu'une notion de drame humain y est associée.

Noter que le rédacteur précise qu'ils sont morts à la suite d'un incendie mais sans qualifier ce dernier de criminel; par ailleurs, cette dernière information n'était peut être pas connue du coroner au moment de la rédaction de son certificat.


[Summary :
The church record for the burying of five members of a same family in Québec, Québec.]

mercredi 17 mars 2010

Un membre du Tiers-Ordre est inhumé à Québec

Les registres de la paroisse Notre-Dame de Québec pour le 17 décembre 1749 font état de l'acte de sépulture suivant :

« +

Le dix-sept de décembre mil sept cent quarante neuf, par nous Curé de Québec soussigné, a été conduit et déposé dans l'Elise des RR. PP. Recollets de cette ville, pour y être inhumé, le corps d'Alexis Sauvageau négociant en cette ville, décédé d'hier, muni des sacrements de l'Eglise, âgé d'environ quarante ans; lequel étant du Tiers-Ordre de St. François, avoit demandé avant sa mort à être inhumé chés les dits Religieux Recollets. ont assisté au convoy les Sieurs Prenaut, foucher, Beriau, et autres parents et amis.
J. F. Récher ptre
».


Le Tiers-Ordre est une confrérie formée de laïcs s'appliquant à mener une vie évangélique tout en restant dans le monde. Avec une telle philosophie, il n'y a pas lieu de s'étonner que le désir formulé par le défunt a été respecté après sa mort et ce, sans compter qu'il s'agit d'un marchand, des gens très important en Nouvelle-France.


[Summary :

The church record for the burying of a man in Québec, Québec.]

mardi 16 mars 2010

L'enregistrement d'un mariage à Québec

Les registres de la paroisse Notre-Dame de Québec pour le 14 octobre 1741 font état de l'enregistrement du mariage suivant :

«Ce jour 14 8bre 1741 le R. P. ambroise Rouillard est comparu et nous et dit avoir marié a deux lieues de gaspé tourillon la nomée Marie arbours avec le nommé mairin basque de nation que plusieurs personnes digne de foy de la meme nation, entraut inr chevery et du verger lui ont assurés être orphelin de père et de mère mis dont la paroisse ne luy est pas connue mais seullment l'esvesché quy est bayonne; que ducoté de la fille, il avait le consentement du père et de la mère et des frères dont trois étaient présents lesquels sont tous a quebec actuellement ainsi que deux des témoins; et que lacte du mariage sera... faitte...le...demain, quau surplus il ne connu aucun empeschement au dt mariage sinon de difficulté de publication de bans et l'heure qui fut la releve inconventions sur lesquels il a cru devoir passer vû les inconvénients de laisser à lecart une fille ainsi recherchée éloignée de ses parents en foi de quoy a signé après lecture prise.
frère Ambroise Récollet
et le lendemain 15 8bre ont comparu les trois arbour frères prénomés lesquels ont certifié avoir été témoins du mariage de leur soeur Marie avec le d. mairin quils ont surnomé guynard en foy de quoy ont tous signés.
J Christophe Arbour antoine arbour ian arbour
».


Noter que certaines des expressions dans le texte de l'acte demandent à être lues à voix haute pour en comprendre le sens.

Au fait, à quelle date a eu lieu ce mariage et à quel endroit précisément?


[Summary :
The church record for a marriage in Québec, Québec.]

lundi 15 mars 2010

Marie Caillouette

Les registres de la paroisse de Saint-Épiphane pour le 20 janvier 1867 font état de son acte de baptême :

«B.5. M. Marie Mathilda Caillouette.

Le vingt janvier mil huit cent soixante-sept, Nous Prêtre soussigné, curé de cette paroisse, avons baptisé Marie Mathilda Edwidge Enédine fille née l'avant veille du légitime mariage de Bénoni Caillouette, cultivateur, et de Georgina Rousseau de cette paroisse. Parrain Jérôme Caillouette, fils de Bénoni Caillouette de St. Arsène, marraine Marie Lévesque, fille de Pierre Lévesque, meunier de St. Arsène. Le parrain, la marrane ainsi que le père n'ont su signer. Lecture faite.
P.N. Thivierge, ptre


Noter la différence entre les prénoms dans la marge et ceux dans l'acte et surtout que le curé a bien identifié le parrain et la marraine, une façon de faire peu fréquente dans la tenue des registres de l'état civil.

Le 15 janvier 1891, elle se marie à Brunswick (Maine; Lincoln County; St. John the Baptist) avec Charles Dubé, fils de John B. Dubé et de Françoise Hébert.

Son acte de sépulture n'a pas été localisé.


[Summary :

The information about Marie Caillouette.]

dimanche 14 mars 2010

Né sur mer

Les registres de la paroisse Notre-Dame de Québec pour le 3 septembre 1748 font état de l'acte de sépulture suivant :

« +

Le trois septembre mil sept cent quarante huit a été inhumé dans le cimetière de cette parroisse, Nicolas Martin , décédé d'hier, âgé de vingt jours, fils de Nicolas Martin Maître d'hôtel de Mr l'intendant, et de Marie Bormantier son epouse lequel enfant était né sur mer le treize d'aoust dernier, et avoit été ondoyé par Mr De La Lane Prêtre supérieur du séminaire de Québec. étoit présent à la dite inhumation Joseph Decarreaux et autres
J.F. Récher ptre
».


Dans une société comme la Nouvelle-France où les relations de pouvoir sont importantes, la mention de l'employeur du père de l'enfant n'est pas le fruit du hasard.

[Summary
The church record for the burying of a boy in Québec, Québec.]

samedi 13 mars 2010

Deux frères décèdent le même jour à Château-Richer

Les registres de la paroisse de la Visitation de Notre-Dame de Château-Richer pour le 9 mars 1744 font état de l'acte de sépulture suivant :

«Sept Jean Drouin et Joseph Drouin

Le neuf mars mil sept cent quarante quatre par nous pretre curé de St francois en lisle du consentement de Monsieur resche curé de la paroisse du chateau avons inhumé dans le cimetiere de la ditte paroisse jean drouin agé de cinquante cinq ans, et joseph drouin son frere agé d'environ quarante ans decedés le mesme jour, le dit jean drouin nayant recu que lextreme onction, et l’autre estant imbecile de naissance presences de louis cloutier, et de Messire francois resche qui ont signé de ce requis suivant l'ordonnance.
Louis Cloutier Resche al Cloutier ptre
».


Ces décès étant survenus le même jour, une vérification dans les archives judiciaires serait de mise pour connaître s'il ne s'agit que de l'effet du hasard.


[Summary :

The church record for the burying of two men died the same day in Château-Richer, Québec.]

vendredi 12 mars 2010

Décédée et inhumée dans le Maine

Les registres de la paroisse Sainte-Agnès de Lac-Mégantic pour le 24 février 1891 font état de l'acte de sépulture suivant :

«S. 5 Yree Mary Anne

Ce vingt quatre février mil huit cent quatre vingt onze nous prêtre curé soussigné avons inhumé dans le cimetière de Moose River, Maine le corps de Mary Anne Yree épouse légitime de Barthelomy McKeown cultivateur, décédée depuis trois jours à Jackman, Maine, à l'âge de quarante trois ans. Etaient présents Henry Clair et Joseph Gilbert qui n'ont su signer.
J.B. Cousineau ptre curé
».


Le patronyme de la défunte peut également être Eree; cette sépulture est classée dans les E dans l'index.

Le décès et l'inhumation ayant eu lieu aux États-Unis, le seule explication de trouver cet acte dans un registre du Québec tient au fait que ce curé dessert également quelques communautés locales frontalières. Une autre des facettes que prend la problématique des «frontaliers» à proximité des États-Unis. De semblables situations peuvent être observées dans des registres près des autres frontières du Québec, soit l'Ontario, le Nouveau-Brunswick et Terre-Neuve.


[Summary :

The church record in Lac-Mégantic, Québec, for the burying of a woman died and buried in Maine, USA.]

jeudi 11 mars 2010

Ayant perdu l'esprit depuis plusieurs années

Les registres de la paroisse de la Visitation de Notre-Dame de Château-Richer pour le 25 juin 1744 fait état de l'acte de sépulture suivant :

«Sept Pierre Gagnon

Aujourdhuy vingt cinq juin mil sept cent quarante quatre, a été inhumé dans le cimetiere de cette paroisse Pierre Gagnon agé de ans ayant perdu lesprit depuis plusieurs années. En presence de Jean cochon et Jean Cloutier qui ont déclarés ne scavoir signer de ce requis suivant l'ordonnance.
?
p».


Noter que l'âge au décès n'est pas indiqué rendant encore plus difficile l'indentification correcte du défunt dont on ne connait pas le nom des parents ou celui du conjoint, le cas échéant. Et fournir des précisions sur sa condition relève de la discrétion du prêtre officiant.


[Summary :

The church record for the burying of a man in Château-Richer, Québec.]

mercredi 10 mars 2010

Cléophe Caillouette

Les registres de Saint-Épiphane pour le 13 avril 1865 font état de son acte de baptême :

«B. 21 Cléophe Caillouette

Le treize avril mil huit cent soixante cinq, nous prêtre soussigné, curé de cette paroisse, avons baptisé Cléophe né la veille du légitime mariage de Bénoni Caillouette, cultivateur, et de Georgiana Rousseau de cette paroisse. Parrain Dominique Caillouette, marraine Hermine Sirois qui n'ont su signer, non plus que le père.
P.N. Thivierge ptre
».


Le 12 avril 1893, il se marie au Michigan (Menominee County) avec Elizabeth Deschaine.

Aux États-Unis, il est parfois mentionné comme Clifford Cayouette ou Cliff Cayouette. Après avoir été chercheur d'or, Cléophe Caillouette est décédé à Cordova (Alaska; Valdez-Cordova County) à l'âge de 80 ans et 9 mois.

[Summary :
The information about Cléophe Caillouette.]

mardi 9 mars 2010

Un jeune homme de cinq pieds et quelque chose de haut

Les registres de la paroisse Saint-Laurent de l'Île d'Orléans pour le 26 juin 1740 font état de l'acte de sépulture suivant :

« + noyé.

Le vingt six du mois de juin de l'année mil sept cens quarante a été inhumé dans le cimetiere de cette paroisse un jeune homme reconnu chretien de lage d’environ vingt deux ans, de cinq pieds et quelque chose de haut, de poil noir, lequel a été reconnu être un des matelots du St. François, qui s’est noyé il y a environ quinze jours. La dte inhumation faite en presence de pierre chabot Julien Gendreau? lesquels ont déclaré ne scavoir signer de ce requis
P Martel ptre
».


Dans les registres de l'état civil, l'information sur les personnes noyées n'est pas constante à l'exception peut-être de la présence de marques de catholicité. On peut y retrouver des informations sur le sexe, la taille, la couleur des cheveux et l'âge estimé comme dans le cas présent. D'autres détails sur l'habillement, la profession ou encore relatifs aux circonstances du décès peuvent s'y ajouter. Au net, la personne inconnue noyée reste toujours plus ou moins floue.


[Summary :
The church record for the burying of a drowned sailor in Saint-Laurent (Île d'Orléans), Québec.]

lundi 8 mars 2010

Un acte de sépulture équivoque

Les registres de la paroisse Saint-François Xavier de la Petite Rivière Saint-François pour le 5 octobre 1812 font état de l'acte de sépulture suivant :

«Sépulture Etienne Dumond trouvé noyé le 30 ybre

Le cinq d'octobre, mil huit cent douze, par nous curé soussigné et en vertu du procès verbal cy annexé ont été supplées les cérémonies de la sépulture au corps d'une personne inconnue, trouvée noyée sur le rivage, le vingt neuf de septembre dernier, inhumée le lendemain dans le cimetière de cette paroisse. Ayant des marques certaine de catholique Romain et ce en présence du soussigné, et de plusieurs autres.
H. B. Bouchard C tremblez H L. Lelievre ptre
».


De quelle façon expliquer la différence entre le contenu du texte de l'acte et l'inscription dans la marge?

Une hypothèse pourrait être que l'inscription dans la marge a été insérée postérieurement à la date de la rédaction de l'acte. Par ailleurs, l'examen minutieux de l'écriture de cette inscription confirme qu'elle a été bel et bien rédigée par le prêtre officiant mais rien ne permet de croire qu'elle a été rédigée en deux temps.

Ce cas n'est pas facile : tout d'abord et contrairement à ce qui est affirmé dans l'acte, le procès verbal n'a pas été inséré dans le registre. L'acte fait état qu'il s'agit d'une personne inconnue et la référence aux marques de catholicité laisse croire qu'il ne s'agit pas d'un enfant puisqu'on n'aurait pas fait une telle remarque pour une personne aussi jeune. Et la seule mention d'Étienne Dumond n'aide pas vraiment pour son identification.

Bref, une saine prudence s'impose pour l'exploitation de cette information.

[Summary :
The church record for the burying of a drowned man in Petite Rivière Saint-François, Québec.]

dimanche 7 mars 2010

Inhumé sur la grève

Les registres de la paroisse Saint-Pierre de l'Île d'Orléans pour le 24 juin 1744 font état de l'acte de sépulture suivant :

«S 8 jaque auger

Le vint quatre juin mil sept cens quarante quatre le nommé augustin dupil habitant de cette paroisse nous ayant déclarés qu'il avait trouvé sur le bord du rivage du bout de l'isle le corps d'un nommé jaque auger pilote du navire du roy le caribous qui s'etait noyé quelques jours auparavant. A la requisition du sieur francois auger son frère nous nous somme transporté sur le bord du rivage ou ayant trouvé le corpt du dit jaque auger entierement corrompu et hort d'etat de pouvoir estre transporté a l'église et cimetiere de cette paroisse nous l'avon inhumé aux meme lieu en presence de augustin dupil et d'antoine bergeron qui ont declares ne scavoir signer de ce requis suivant lordonnance.
Desgly curé
».


Le libellé de l'acte suggère que l'officier de l'état civil a pris le dessus sur la fonction de curé du rédacteur. Étonnant tout de même que les restes mortels n'ont pas été bénis et qu'aucune prière ne semble avoir été récitée.

[Summary :

The church record for the burying of a drowned man in Saint-Pierre (Île d'Orléans), Québec.]

samedi 6 mars 2010

Un acte de sépulture suivi d'une annotation marginale

Les registres de la paroisse Sainte-Famille de l'Île d'Orléans pour le 2 décembre 1749 font état de l'acte de sépulture suivant :

« + joseph Marie drouin est decedé quatre jours apres sa naissance et inhumé le lendemain dans le cimetiere de cette paroisse et je n’ai pensé à l’ecrire dans le registre qu’après avoir inscrit le deces de pierre dorval. Dufrost pre».


Plusieurs aspects de cet acte se doivent d'être soulignés :
- sa localisation à la suite de l'acte de baptême de l'enfant et qui empiète en bonne partie dans la marge
- son libellé comporte autant de mots pour faire du décès et de l'inhumation de l'enfant que pour expliquer l'oubli du curé d'insérer cet acte à sa place normale dans le registre, soit deux actes plus loin
- la façon particulière d'indiquer les dates du décès et de sépulture; pour connaître le jour exact, il faut se référer à la date de l'acte de baptême de l'enfant, soit le 27 novembre 1749.


[Summary :

An unusual church record for the burying of a boy in Sainte-Famille (Île d'Orléans), Québec.]

vendredi 5 mars 2010

Marie-Georgiana Caillouette

Les registres de la paroisse de Saint-Épiphane pour le 16 octobre 1863 font état de son acte de baptême :

«B.1. M. Georgiana Cayouette

Le seize octobre mil huit cent soixante trois, nous prêtre soussigné, curé de cette paroisse, avons baptisé Marie Georgiana née l'avant veille du légitime mariage de Bénoni Cayouette, cultivateur, et de Georgiana Rousseau de cette paroisse. Parrain Bénoni Cayouette, soussigné, marraine Thersile Sainson qui n'a su signer. Le père absent.
Bénoni Caillouette P.N. Thivierge, ptre
».


Noter que cet acte est le premier des registres de cette paroisse.

Le 12 août 1882, elle est entrée en religion chez les Soeurs de la Charité de Québec et a prononcé ses voeux le 12 mai 1885 sous le nom de Soeur Ste-Claire. Elle a été institutrice durant 50 ans dont 34 au Couvent de St-Joseph de Beauce.

Elle est décédée à Québec (Soeurs de la Charité), le 8 septembre 1956 et a été inhumée le 11 à l'âge de 92 ans et 10 mois.

Une interrogation : doit-on écrire son patronyme Cayouette comme dans l'acte ou Caillouette ?

Notre choix porte dans ce cas sur Caillouette et ce sans hésitation. Le curé officiant met le chercheur sur une fausse piste en indiquant que le patronyme de son grand père est Cayouette alors qu'il signe Caillouette au bas de l'acte. De plus, tout au long de la vie elle a signé Caillouette et a été inhumée sous ce patronyme.

[Summary :

The information about Marie-Georgiana Caillouette.]

jeudi 4 mars 2010

Une date de sépulture équivoque

Les registres de la paroisse Saint-Joachim de Montmorency pour le 9 novembre 1744 font état de l'acte de sépulture suivant :

«S2 M Anne Quirion

Lan mil sept cent quarante quatre Le neuf novembre a été inhumé par nous dans le cimetiere de la paroisse marie anne quirion agée denviron quatorze ans morte dans la communion de leglise catholique Apostolique et romaine apres avoir reçu les sacremens de penitence d'eucharistie, et d'extreme onction. La sepulture sest faite en presence de la plus grande partie de la paroisse ce huit gbre 1744
René Port neuf ptre
».


Localiser une telle information dans un acte requiert ou de consulter l'index imprimé réalisé par le PRDH (ce fut notre cas) ou de faire une lecture attentive de tous les actes d'un registre.


[Summary :

The church record for the burying of a girl in Saint-Joachim de Montmorency, Québec.]

mercredi 3 mars 2010

Une date interpolée pour une sépulture

Les registres de la paroisse Saint-Jean de l'Île d'Orléans pour le mois de juillet 1737 font état de l'information suivante :

«S. Boissonneau.

"La même année" ...(pas d'indication de mois ni de quantième ) sép. à l'Hotel-Dieu de Québec de Nicolas Boissonneau dit Saintonge, âgé d'environ cinquante ans, muni des sacrements: il était né, avait été baptisé et avait demeuré à St-Jean jusqu'à sa dernière maladie. C'est sans doute lui qui a été baptisé à St. Jean le 2 Novembre 1685.
Mazurier
.».


La copie religieuse du registre est fort abimé et la consultation de la copie civile s'impose. Pour cette paroisse, un registre a été confectionné par le chanoine Cyrille Labrecque qui est de fait un résumé fidèle et complet pour la période 1679-1766 sans compter que, comme dans le présent exemple, il comprend des annotations fort utiles.

Dans l'index imprimé du Programme de recherche en démographie historique (PRDH), la date interpolée est le 8 juillet compte tenu que cet acte est situé entre un acte de mariage daté du 1er juillet et un acte de sépulture daté du 14 juillet. Par ailleurs et curieusement, le registre de Cyrille Labrecque fait état d'un acte de mariage qui suit et daté du 8 juillet!

Interpoler une date signifie, pour un acte de l'état civil, de définir une date intermédiaire entre des dates connues, soit la date de l'acte qui précède dans le registre et celle de l'acte qui suit.

Il y a donc lieu de retenir qu'une date interpolée ne constitue pas une date exacte [ou, si elle l'est, ce n'est que par hasard] et l'indication des variables qui ont été prises en compte pour la déterminer est importante pour une exploitation correcte.


[Summary :

Some thoughts about an interpolated date for the church record for the burying of a man in St-Jean (Île d'Orléans), Québec.]

mardi 2 mars 2010

Tatoué sur son sein à la manière des sauvages

Les registres de la paroisse Saint-Laurent de l'Île d'Orléans pour le 19 juillet 1730 font état de l'acte de sépulture suivant :

« + Noyé

Le dix neufiesme jour de juillet de lan mil sept cent trente par nous soussigné a été inhumé dans le cimetière de cette paroisse de St Laurent un homme trouvé sur la greve devant l'habitation de jean Le Roy de la grandeur de cinq pieds et demy environ, avec une chemise de toille du pays, une culotte de draguet barré, et des mitasses bleues et des cheveux chatains auquel nous n'avons trouvé aucune playe ny marque de coup, avons cependant reconnu une espece de croix sur son seing a la maniere des sauvages ce qui fait que nous lui avons donné la sepulture ecclesiastique en presence de jean Gaultier dit La Rose soussigné joseph Labreq? pierre ? fortier, paul Baillargeon louis Colombe habitants de cette paroisse lesquels ont jugé qu'il etoit noyé depuis huit a neuf jours fait par nous pretre faisant les fonctions curialles en la paroisse de St Laurent les jour et an que dessus et qui ont déclaré ne scavoir signer
jean gautier Chardon pre
».


Cette pratique des «sauvages» de se tatouer une croix sur le corps date-t-elle de la rencontre de ces derniers avec les premiers colons ou d'avant ?

Le libellé de cet acte n'est pas très religieux et se rapproche davantage de celui d'un acte judiciaire, un bel exemple qui, sur ce plan, illustre la dualité des registres de l'état civil au Québec.

Noter que la signature du seul témoin signataire ne fait pas référence à son surnom.


[Summary :

The church record for the burying of a drowned man in Saint-Laurent (Île d'Orléans), Québec.]

lundi 1 mars 2010

Quelques interrogations à propos du Blogger Day 2010

Le 8 janvier dernier et pour la deuxième année, Ancestry.com a tenu un Blogger Day. L'objectif était de pouvoir visiter les installations, rencontrer les membres de la direction et échanger sur leur vision corporative. Neuf blogueurs ont été invités à y assister toutes dépenses de transport, de restauration et d'hébergement payées.

Parmi les interrogations qui peuvent être formulées à la suite de la tenue cette activité mentionnons :

- L'information transmise à cette occasion par Ancestry.com aurait-elle pu être transmise d'une autre façon ?

- Qu'en est-il de la plus value apportée dans les messages publiés ultérieurement par les blogueurs participants ?

- Quel est le statut d'un blogueur qui accepte de participer à une telle activité ?

- Existe-t-il un niveau de «gratuités» qu'un blogueur peut accepter et au delà duquel sa réputation risque d'être entachée ?



[Summary :

Some interrogations about Blogger Day 2010 at Ancestry.com.]