vendredi 19 mars 2010

Décédée assassinée à Saint-Roch

Deuxième message d'une série de deux.

Les registres de la paroisse Saint-Roch de Québec pour le 24 décembre 1883 font état de l'acte de sépulture suivant :

«S. 573 Heloise Fournier 23 ans

Le vingt quatre décembre mil huit cent quatre vingt trois, nous, prêtre soussigné, avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse, le corps de Héloïse Fournier, fille légitime de feu Jacques Fournier, cordonnier, et de Wilhelmine Métivier, maintenant à Chicago, Etats-Unis, décédée assassinée en cette paroisse, le vingt du courant, comme il appert par le certificat du coroner du District de Québec, en date du vingt deuxième jour du courant, à l'âge de vingt trois ans. Présents : Joseph Parent, soussigné, et Siméon Forgues, qui n'a su signer. Lecture faite.
Jos. Parent D . Pampalon ptre
»


Cette fois-ci, la raison du décès est mentionnée et explicite en se référant vraisemblablement à une partie du texte du certificat du coroner. Sur un autre plan, l'information relative au fait que sa mère réside maintenant à Chicago est précieuse pour un historien de famille.

Noter que les deux témoins sont les mêmes que sur l'acte de sépulture traité dans le message publié hier; on peut penser qu'il s'agit là de personnes affectés à l'inhumation des cadavres.


À partir de l'information contenue dans la Liste des homicides identifiés à Québec, 1880-1930 parue aux pages 116-119 du mémoire de maîtrise de David Vachon, nous avons tenté de repérer les actes des sépultures des 52 personnes concernées.

Les résultats : 14 de ces actes n'ont pas été trouvés [ce nombre ne nous étonne guère compte tenu que nous avons uniquement utilisé l'index de la Collection Drouin dont la piètre qualité est connue], 25 actes ne font aucune allusion à la cause du décès, 9 font mention que le décès résulte d'un acte de violence et, enfin, 4 seulement, dont celui traité dans le message d'aujourd'hui, font état d'un acte criminel.

Nous en tirons comme conclusion que les registres de l'état civil, en dépit de la contemporanéité de rédaction avec la date des homicides et peut-être à cause de cela, ne constituent pas une source privilégiée d'information à cet égard. Par ailleurs, on y trouve de beaux exemples de la discrétion du curé au regard de la mention de ces homicides et de la façon de le faire.

[Summary :
The church record for the burying of a murdered woman in Québec, Québec.]

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