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samedi 15 mars 2014

Les avis de décès Internet sur le site Généalogie Québec

Le site Généalogie Québec permet l'accès en ligne gratuit à la base de données mentionnée en titre; elle contient 1 305 642 avis de décès provenant de plus de 250 sources Internet de 1999 à 2013.

Commentaires :
- il s'agit d'une des rares informations [avec celles sur les maires du Québec] qui est gratuite sur ce site
- ces avis de décès font partie de diverses informations relatives à la mort sur ce site; s'y ajoutent les avis de décès journaux, le cartes mortuaires, et les pierres tombales; les trois dernières sont payantes
- cette base de données est mal nommée; il s'agit plutôt de notices nécrologiques et non d'avis de décès
- la source des «avis de décès» est mentionnée de même que la période couverte pour chacune; une information rare et appréciée pour la recherche; d'autres sites ou bases de données devraient imiter cette façon de faire
- la recherche des personnes défuntes ou non peut être faite plein texte ou par le nom du défunt; dans ce dernier cas, la procédure est particulière et quelque peu fastidieuse : la suite des gestes à poser en cliquant sur les choix suggérés est la suivante :
sur la première lettre du nom de famille
sur un nom de famille dans la liste suggérée
sur la première lettre du prénom recherché
sur le prénom recherché
enfin, sur une année 

- une note à l'écran fait mention que certaines images ne sont pas accessibles pour l'instant
- la présentation des avis de décès a été uniformisée et, pour qui prend le temps de vérifier, diffère parfois grandement de la notice publiée dans le journal
- comme la base de données ne couvre que les cinq dernières années, la consultation d'autres sources en cette matière s'impose. 

Ce billet complète celui publié le 7 octobre 2013 et intitulé Le site Généalogie Québec.

 
[Summary :
Some comments about an online database pertaining to obituaries.]

lundi 7 octobre 2013

Le site Généalogie Québec

Depuis peu, la Société de généalogie de Québec (SGQ) a rendu disponible dans ses locaux pour ses membres des accès au site mentionné en titre. 

L'économie générale de l'information
Ce site comprend notamment les «outils» suivants :
- Le LAFRANCE [voir les commentaires plus bas]
- les Registres du Fonds Drouin [les images de la Collection Drouin, soit la plupart du temps celle de la copie civile des registres de l'état civil]
- les Grandes Collections [comprend 17 parties sont le Fichier Histor; les Fiches acadiennes, la Masculine et la Féminine....; la section la plus intéressante pour un chercheur averti qui connaît déjà ces instruments]
- le Nécrologue [la portée de cette source n'est pas connue et la recherche ne peut être faite que par le nom du défunt; intérêt limité]
- les Mariages et décès 1926-1996 [les index et les formulaires de mariage du Registre de référence à l'état civil]
- Le Petit NBMDS [informations hétéroclites provenant de quelques sociétés de généalogie; intérêt limité]
- le Fichier Connelly [source non identifiée et redondante pour qui a accès à BMS2000; peu utile]
- le Kardex [près d'un million de mariages qui constituent un complément à la Masculine et à la Féminine du Drouin; une source peu connue et mal publicisée]
- le Loiselle [les images d'un index méconnu ou oublié par les chercheurs]
- les Généalogies familiales [certaines confectionnées entre 1913 et 1957; intérêt limité]
- les Recensements [Québec 1881, Ontario 1881 et Québec 1901; peu utile en raison de la disponibilité de ces informations ailleurs en ligne]
- les Contrats notariés [45 000 contrats provenant de divers greffes; peu utile]
- les Cartes postales [38 000; peu utile]
- l'Annuaire des citoyens du Québec [l'accès n'est pas permis comme l'Institut généalogique Drouin va en appel d'une décision de la Cour supérieure dans ce dossier]
- les Maires du Québec [cette base de données est accessible en ligne directement. 

Commentaires généraux sur le site
- une quantité importante d'informations [on fait état de 39 millions d'images] qui ne doit pas faire illusion
- un assemblage d'éléments très diversifiés sinon disparates ou hétéroclites
- la description des bases de données ou des instruments est sommaire, de fait la plupart du temps beaucoup trop sommaire pour bien en appréhender la portée ou l'intérêt; une interrogation lancinante se pose trop fréquemment : on vient de fouiller dans quoi au juste ? Cette dernière situation est récurrente dans l'univers de la généalogie au Québec [à l'Institut généalogique Drouin et ailleurs] où l'absence d'un «état des lieux» des instruments et des sources est presque généralisée
- certaines bases de données renferment des images de la copie religieuse de certains registres de l'état civil et ce pour des années récentes. La diffusion de telles informations soulève diverses questions au plan éthique et on peut s'interroger si cela ne se fait pas au détriment de la communauté généalogique en général
- l'organisation des images en blocs vise à faciliter la gestion d'un abonnement dont le coût varie selon le nombre d'images accessibles par jour; comme par hasard et les blocs d'images n'étant pas datés, le compteur tourne à la consultation de chacun d'eux, une façon de faire qui est onéreuse et ennuyeuse dans le cas de recherches systématiques
- un site vraiment payant où même les informations qui ne sont pas prises en compte dans le calcul quotidien des images ne sont accessibles qu'aux seuls abonnés
- plusieurs informations sont redondantes dans les généalogies familiales, les instruments...; il incombe à un abonné de séparer [à ses frais] ce qui a de la valeur de ce qui n'en a pas
- certaines limites ne sont pas toujours visibles :
- l'indexation des registres de l'état civil ne couvre que les registres catholiques
- les noms des parrain et marraine ne sont pas indexés; une décision vraisemblablement dictée par les coûts mais qui est à déplorer
- le moteur de recherche ne permet pas l'utilisation de lettres accentuées, une situation déplorable et étonnante pour un site qui se décrit comme «Le site de généalogie sur l'Amérique française»
- une normalisation des noms semble avoir été effectuée mais on ignore sur quelle base
- le manuel d'instructions de 67 pages à télécharger ne contient pas de table des matières, n'est pas paginé et s'avère peu utile.

Commentaires spécifiques sur Le LAFRANCE
- il ne s'agit que d'un index en dépit du fait qu'il est décrit dans le manuel d'instructions comme : «...la base majeure (sic) de Généalogie Québec...»; une certaine confusion existe sur le site et dans la communauté des chercheurs relativement à la nature [index ou base de données] de cet instrument. Les tenants du LAFRANCE comme étant une base de données vont-ils militer pour qu'elle soit indexée ? [une interrogation similaire se pose à propos de BMS2000...]
- son intérêt tient notamment au fait d'indexer une partie du contenu des actes de l'état civil de près de la moitié du 19e siècle et d'établir le lien entre une occurrence et l'image de l'acte indexé
- ne couvre que les registres catholiques
- les images sont surtout celles de la copie civile du registre de l'état civil
- il est difficile d'évaluer la qualité de l'indexation effectuée en l'absence d'une comparaison fastidieuse à faire.
S'y abonner ?
La réponse à cette interrogation n'est pas simple et dépend notamment du type de recherche menée, du lieu de résidence d'un chercheur, et s'il est membre ou non de certaines sociétés de généalogie. Dans chaque cas, l'abonnement à un site demeure toujours un choix personnel qui répond aux besoins d'un chercheur et de ses finances. Il n'en demeure pas moins que ce site nous semble dispendieux à divers égards.
Au net
Un site qui augmente le nombre de bases de données et d'instruments disponibles pour la recherche en généalogie au Québec. Un chercheur peut choisir de l'ajouter à sa liste d'instruments à consulter en n'oubliant pas que cela ne fait en rien disparaître la nécessité et la pertinence de continuer à consulter les autres sources disponibles imprimées ou en ligne.
 

[Summary :
Some comments about a genealogical site in Québec.]

lundi 19 mai 2008

L’information sur les Patriotes

Deux sites peuvent être consultés avec profit pour de l’information et une meilleure compréhension des événements relatifs aux Patriotes :

Le Portail de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) comprend notamment une base de données intitulée Événements de 1837-1838 : sur les traces des Patriotes. Il est possible de consulter une liste des thèmes traités dans les documents.

Par ailleurs, l’historien Gilles Laporte a mis en ligne un site intitulé Les Patriotes de 1837@1838 Les Rébellions du Bas-Canada. L’information y est structurée en plusieurs rubriques et porte sur 42 867 personnes différentes.

Les informations contenues sur ces deux sites sont complémentaires; chaque site dispose d’un moteur de recherche performant permettant entre autres une recherche par patronyme. Ces sites sont bilingues.


[Summary :

Two websites with informations on rebellions in Lower Canada in 1837-1838.]

vendredi 7 mars 2008

Montrer patte blanche

Comme il est écrit sur leur site, le Regroupement des anciennes familles se propose d'étudier et de faire connaître le passé des anciennes familles nobles et/ou seigneuriales et de favoriser des échanges entre leurs descendants.

Ce Regroupement compte deux catégories de membres:
- les membres titulaires, c'est-à-dire ceux et celles qui ont établi leur filiation, par les femmes ou par les hommes, avec des familles nobles ou seigneuriales. Cette filiation doit être agréée par le comité des preuves;

- les membres associés, c'est-à-dire ceux et celles qui s'intéressent à ces familles mais sans en descendre. Ils peuvent participer aux débats mais sans droit de vote.
Le message est on ne peut plus clair, n’entre pas là qui veut… Heureusement, il est possible pour un chercheur de consulter sous la rubrique Seigneur, une liste des seigneurs, fiefs et seigneuries; de même, la rubrique Noblesse permet d’accéder à une liste des nobles avec leur date d’arrivée en Nouvelle-France et leur grade.


[Summary :

A website for the descendants of seigneurs and nobles in New France.]

samedi 26 janvier 2008

La Collection Blanche

La Société de généalogie de Québec (SGQ) a réuni dans une série de volumes un grand nombre de notices nécrologiques parues dans divers journaux dont notamment Le Soleil. Les coordonnées de cette collection sont :

Avis de décès. Collection Blanche
Société de généalogie de Québec, (s.d.), 62 volumes.

Ces volumes se répartissent ainsi :

- 1 à 52 Texte des notices nécrologiques
- 53-57 Index des défunts(es)
- 58-61 Index des conjoints(es)
- 62 Index des deuxièmes conjoints(es) et index des troisièmes conjoints(es).

Commentaires :

- au total, cette Collection compte 80 900 notices nécrologiques sur plus de 10 400 pages; elle couvre partiellement la période 1946 à 2004 ;
- les notices sont classées par patronyme;
- la présence des index permet de localiser rapidement le texte d’une notice;
- il s’agit là du fruit de la collaboration de dizaines de bénévoles au fil des ans pour colliger, monter l’information et l’indexer;
- le titre de la Collection origine de ce que les notices ont été placées, durant plusieurs années, dans des cahiers à anneaux de couleur blanche;
- la plus grande partie de son contenu est unique; aussi, un chercheur qui en a la possibilité se doit de la consulter pour ses recherches.

[Summary :

An unique collection of Québec’s obituaries.]

vendredi 25 janvier 2008

Faire de la recherche dans la Ville de Québec

Pour la recherche en généalogie et en histoire de famille, résider dans ou à proximité de la Ville de Québec présente des avantages certains.

Cette situation tient notamment aux éléments suivants :

- comme cette ville était la porte d’entrée du continent, la paroisse Notre-Dame de Québec a été l’unique paroisse hôte pendant deux siècles;
- la richesse et la proximité de centres de recherche et d’archives de premier plan, particulièrement le Centre d’archives de Québec de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) et la Société de généalogie de Québec (SGQ);
- la présence et la richesse de centres secondaires connexes et complémentaires : en particulier, la bibliothèque de l'Université Laval, les archives du Séminaire de Québec, le Service des archives historiques de la Ville de Québec et le Centre de généalogie et d’histoire familiale des Mormons.

[Summary :

Making research in Quebec City for genealogist and family historian presents many advantages.]

jeudi 17 janvier 2008

Généalogie et héraldique, un tandem bancal

D’aucuns établissent un parallèle entre la généalogie et l’héraldique. À première vue, cela semble aller de soi : l’héraldique s’intéresse à l’histoire des familles et s’appuie notamment sur les lignages familiaux, aussi un lien peut être établi avec la généalogie qui vise à établir les liens de parenté et son prolongement naturel, l’histoire de famille.

Un examen mené d’un peu plus près fait ressortir des éléments importants :

- une fracture au plan temporel : l’héraldique est apparue au 12e siècle dans le contexte guerrier du Moyen Âge; la généalogie peut être menée plus une période beaucoup plus longue, comme dans le cas de Confucius par exemple, et ce sans compter les développements récents de la science qui, avec l’analyse de l’ADN, font reculer de façon importante la limite temporelle;
- une fracture au plan social : l’héraldique s’intéresse principalement à un patriarche, un chef de lignée et cette version élitiste d’une famille se reflète dans le fait que seul ce dernier a le «droit» de porter l’armoirie complète, ses descendants devant y prévoir une brisure; une telle situation est de nature à nourrir une discrimination inhérente et son adoption par la noblesse grande et petite et les bourgeois a limité sa diffusion dans la population; en généalogie, une étude bien menée ne fait pas de distinction sociale et inclue tous les membres masculins et féminins d’une famille peu importe son statut ou son besoin d’être reconnu au plan social;
- une fracture au plan géographique : originaire de l’Europe de l’Ouest, l’héraldique s’est également propagée dans les pays avoisinants, mais sans jamais avoir une couverture mondiale; heureusement, la généalogie n’a jamais eu cette limite intrinsèque;
- l’héraldique a un net penchant pour le graphisme et le flamboyant favorisé par l’usage intensif da la couleur; elle fait surtout appel à la vue et son symbolisme se limite à quelques traits d’une famille; une bonne histoire de famille va nettement plus loin, couvre davantage d’aspects et place le tout dans un contexte plus large;
- l’héraldique a été présente en Nouvelle France, mais a surtout touché quelques rares familles ;
- en théorie, l’héraldique est accessible à tous et, au Canada, aussi bien aux femmes qu’aux hommes; en pratique, les conditions exigées et les coûts associés à une démarche pour l’obtention d’armoiries font en sorte de réserver le tout à quelques personnes ou organisations. Sur ce plan, on peut mettre en doute la portée sociale de l’héraldique;
- au Canada, l’héraldique baigne dans un univers de tradition quelque peu suranné : la prérogative royale pour la concession d’armoiries déteint encore sur le vocabulaire, les façons de procéder et l’administration de ce programme tel qu’illustré sur le site de l’Autorité héraldique du Canada.

Ces réflexions ont été formulées à la suite d’un exposé, le 16 janvier 2008, de Claire Boudreau, Héraut d’armes du Canada, devant les membres de la Société de généalogie de Québec. À cette occasion, cette dernière a fait mention des armoiries de la famille Lebel dont un des représentants était présent dans la salle, mais pas celles de la Société de généalogie de Québec. Il est à espérer qu’il s’agit là d’un oubli involontaire.

[Summary :

Some thoughts on genealogy and heraldic in the Québec’s context.]

dimanche 6 janvier 2008

Les noirs du Québec

Certaine problématiques de l’histoire du Québec ont été moins bien étudiées que d’autres. Celle concernant la présence des noirs est une de celles-là.

L’ouvrage suivant permet de placer cette question dans une meilleure perspective :

Daniel Gay
Les noirs du Québec 1629-1900
Sillery, Septentrion, 2004, 516 p. (Cahiers des Amériques 9)
Commentaires :

- la production de ce livre s’est butée à des difficultés particulières à cette petite minorité au plan démographique dont la rareté des sources, leur dénombrement, et l’établissement de leur lieu de résidence;
- l’ouvrage fournit davantage une vue d’ensemble qu’une étude détaillée mais qui permet notamment de constater que la réalité des noirs au Québec a été fort différente de celle des États-Unis;
- pour le chercheur en histoire de famille, la rencontre d’un mariage interracial (il y en a eu au Québec) posera des difficultés importantes pour établir les lignées ascendantes;
- un des historiens qui ont abordés cette problématique au Québec est Marcel Trudel;
- un livre à parcourir pour connaître un peu plus la diversité du Québec au plan démographique.

[Summary :

A book about blacks in Québec.]

lundi 31 décembre 2007

Plus de deux mois plus tard

Un communiqué de presse publié le vendredi 12 octobre 2007 par Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) faisait état du lancement du nouveau site Voici ma famille / That's my Family consacré à la recherche généalogique (voir également le message publié le 18 octobre sur ce blogue). Ce site comprend notamment un moteur de recherche fédérée qui permet d’effectuer simultanément et à partir d’un site unique des recherches dans des bases de données accessibles gratuitement sur Internet.

À la page quatre de son bulletin Info-Généalogie (volume 19, numéro 4, décembre 2007) disponible sur le Portail de la généalogie québécoise, la Fédération québécoise des sociétés de généalogie (FQSG) fait état brièvement de ce lancement. La manière : en publiant des extraits du communiqué de presse émis par BAnQ le 12 octobre dernier. Une courte nouvelle publiée sur la page d’accueil de ce Portail aurait eu nettement plus de visibilité.

Il s’agit là d’une façon tardive et frileuse de souligner ce lancement et de le porter à la connaissance des généalogistes du Québec et d’ailleurs. La qualité de cet instrument de recherche est remarquable en dépit de quelques limites et peut s’avérer d’une grande utilité pour plusieurs chercheurs. Pour la FQSG qui se veut un partenaire privilégié de BAnQ, une telle timidité dans le traitement de cette nouvelle a de quoi étonner, surtout qu’elle est hébergée gracieusement dans les locaux du centre d’archives de Québec de BAnQ. Du côté de BAnQ, il faut souhaiter qu’un tel agissement de la part d’un des ses partenaires ne remette pas en question son engagement essentiel pour le développement de la généalogie québécoise.

Il est à espérer que cette nouvelle sera reprise et diffusée aux chercheurs de façon plus adéquate par les diverses sociétés de généalogie. Dans le cas de la Société de généalogie de Québec, le défi reste encore à être relevé puisque le dernier numéro de la revue L’Ancêtre paru en décembre 2007 n’en fait nullement mention.


[Summary :

The poor diffusion of information about a free search tool for genealogy and family history in Quebec and Canada.]

mardi 25 décembre 2007

La fête de Noël et les prénoms

Les registres de la paroisse de Sainte-Hélène de Kamouraska pour le 25 décembre 1878 se lisent comme suit :

«B 76 Noël Dubé

Le vingt cinquième jour du mois de décembre mil huit cent soixante et dix huit, nous soussigné, curé de cette paroisse, avons baptisé Noël né aujourd’hui, du légitime mariage de Joseph Dubé, journalier, et de Salomée Ouellet de cette paroisse. Le parrain a été Louis Laplante et la marraine Anaïs Landry lesquels n’ont pu signer. Le père était absent. Lecture faite.
Chs H. Cloutier, ptre


Au Québec et encore tout récemment, plusieurs des garçons nés un 25 décembre sont prénommés Noël ou encore comptent ce dernier parmi leurs prénoms. Avec un tel prénom et en l’absence d’une date de naissance, cela fournit une piste de recherche à vérifier pour identifier correctement un homme.

Nos remerciements à Paul-André Dubé pour avoir porté cet acte à notre attention.


[Summary :

In Québec, many boys born on December 25 have Noel as first name.]

lundi 24 décembre 2007

Un outil pour la recherche dans les archives notariales

Les archives notariales du Québec sont remarquables à plusieurs point de vue. En plus de leur couverture assez complète depuis le début de la Nouvelle-France, la richesse de leur contenu est telle que ces archives constituent la deuxième source en importance pour la recherche en généalogie et en histoire de famille.

Un instrument utile pour la localisation des actes rédigés par un notaire est l’ouvrage suivant :

Jean-Marie Laliberté
Index des lieux de résidence et de pratique des commis, des garde-notes, des greffiers, des tabellions, autres et des notaires, 1621-1991 ainsi que les lieux de dépôt de leurs minutiers avec leurs cotes aux A.N.Q.
Montréal, J.-M. Laliberté, 1991, 741 p.

Commentaires :

- en dépit de son âge, cet ouvrage permet de localiser les actes notariés en permettant de connaître rapidement le nom des notaires qui ont pratiqué dans une localité donnée et à quelle époque;
- il est à conseiller d’utiliser cet instrument avec d’autres disponibles dont les suivants :
Tableau de l’ordre des Notaires de la province de Québec. Notaires en exercice. 1984, 236 p.
Tableau de l’ordre des Notaires de la province de Québec. Notaires qui ne sont pas au tableau de l’Ordre. 2 tomes, 1984, 333 p. ;
- de même, d’autres possibilités existent en exploitant des bases de données déjà accessibles, notamment sur le Portail de BAnQ.


[Summary :

An instrument to locate notarial acts in Québec.]

dimanche 23 décembre 2007

Un répertoire attendu

Les répertoires de baptêmes, mariages ou de sépultures constituent des instruments de travail importants en généalogie; généralement, ils sont d’abord et surtout produits pour les régions fortement habitées. En cette matière, les régions périphériques et peu peuplées doivent attendre parfois longtemps pour être traitées. En effet, la collecte de l’information y est plus difficile en raison notamment de la dispersion des sources sur un vaste territoire.

La parution du répertoire suivant en deux tomes est à souligner :

Réal Doyle
Répertoire des baptêmes, mariages et sépultures de la Minganie, de la Basse Côte-Nord et du Sud du Labrador 1847-2006
Tome -1 Baptêmes
, 540 p.
Tome 2 – Mariages et Sépultures, 706 p.
Québec, Société de généalogie de Québec, 2007 (Publication no 113-1 et 113-2).

Commentaires :

- cette région du Québec est peu connue et peu fréquentée; elle présente des traits spécifiques qui lui sont propres;
- cette région a connu un peuplement particulier alimenté par des francophones de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine et des anglophones; il en résulte une grande diversité dans les patronymes rencontrés;
- la tenue des registres de l’état civil a été particulière sinon «problématique » : la présence de différentes dénominations religieuses; l’absence d’in clergé résident explique que des actes de l’état civil ont été enregistrés hors région ou que la tenue des registres a été mal faite; des registres ont été égarés; des actes sont disparus dans l’incendie d’églises…;
- pour ce territoire, l’information se trouvait au Québec, à Terre-Neuve et au Labrador;
- la confection d’un semblable répertoire dans ces conditions constitue un chantier d’autant plus méritoire en raison des difficultés rencontrées.

[Summary :

A repertory of a peripheric and less known part of Québec.]

mercredi 19 décembre 2007

Les gens riches et célèbres

Le 3 décembre 2007, une publicité soulignait le lancement d’une nouvelle base de données sur le site Ancestry.com et portant sur les demandes de passeport américains. Le texte du communiqué de presse portait le titre U.S. Passport Applications Trace the Travels of the Rich and the Famous.

La demande pour l’émission d’un passeport peut être faite par tous les citoyens, pas seulement ceux qui sont riches et célèbres. Il est vrai que les personnes disposant de ressources financières importantes sont peut-être mieux représentées parmi les demandeurs. Par ailleurs, tous les noms mentionnés ne sont pas ceux de personnes riches et célèbres, loin de là.

Ce genre de publicité dérange en raison notamment de ce qu’elle charrie comme perception soit que la recherche en généalogie et en histoire de famille n’est utile que pour certaines personnes. Un tel procédé laisse place à une discrimination dans la recherche basée sur la richesse et la notoriété.

Il y a lieu de s’étonner qu’une telle pratique soit parfois empruntée par des associations de famille ou des sociétés de généalogie. Des exemples récents sont fournis dans les derniers numéros de la revue L’Ancêtre qui présentent le titre d’ascendance directe de personnalités politiques de la région de Québec. Le message lancé et les valeurs qui sont promues vont à l’encontre de ce que la généalogie et l’histoire de famille doivent être, soit une démarche ouverte pour connaître tous les ancêtres et leurs descendants peu importe leur condition sociale ou financière ou leur notoriété. C’est ce qu’il faut transmettre comme valeur intergénérationnelle.

[Summary :

Some reflections on values in genealogy and family history.]

lundi 17 décembre 2007

Une série de volumes étonnants

La recherche des ancêtres est facilitée par la présence d’un index. Au Canada, on peut consulter une série d’ouvrages volumineux et utiles qui ont pour auteur Noël Montgomery Elliot et qui ont tous été publiés à Toronto par The Genealogical Research Library :

- Les Canadiens français 1600-1900. Répertoire alphabétique de personnes,
de localités et de dates importantes
. 1992, 3 volumes.

- The Central Canadians 1600-1900. 1994, 3 volumes.

- The Atlantic Canadians 1600-1900. 1994, 3 volumes.

- The Western Canadians 1600-1900. 1994, 3 volumes.

Chacun de ces ouvrages constitue de fait un index de patronymes provenant de plusieurs sources; parmi celles-ci, on retrouve des répertoires de villes et de municipalités, des documents relatifs aux terres, des registres de mariage, des cadastres abrégés des seigneuries, les patronymes du Dictionnaire Tanguay, des recensements… Plusieurs sociétés de généalogie possèdent des exemplaires de ces volumes.

Un site payant The Genealogical Research Library] donne accès en ligne à cette même information.

[Summary :

Indexes of persons who lived in Canada before 1900.]

dimanche 16 décembre 2007

Le cimetière St-Joseph de Manicouagan

Quelques cimetières au Québec ont des sites permettant une recherche en ligne des personnes qui y ont été inhumées.

Un de ces cimetières est le Cimetière St-Joseph de Manicouagan situé dans la ville de Baie-Comeau sur la Côte nord du Saint-Laurent.

Les sépultures sont listées par ordre alphabétique. L’information disponible dans la rubrique Répertoire des inhumés est sommaire : le nom, l’année de sépulture, le numéro de la section et de l’allée et, parfois, une photographie. Dans ce contexte, il est impératif de consulter d’autres sources pour identifier correctement une personne.

Un des inhumés est «Alex Caillouette» en 1969. Ce dernier est Lévi-Alexandre Caillouette époux de Marie-Carmen Arsenault; il fait partie de la sixième génération des descendants de Gilles Caillouet.


[Summary :

The website of a local cemetery in Québec.]

vendredi 14 décembre 2007

Le Fichier Origine ou les ancêtres «patentés»

Cette base de données est le répertoire informatisé des actes trouvés dans le cadre du projet franco-québécois de recherche sur les origines familiales des émigrants français et étrangers établis au Québec des origines jusqu’en 1865.

Depuis l’automne 2004, on y trouve également le nom des frères et sœurs d’un ancêtre et le nom des grands-parents paternels et maternels ainsi que le mariage de ceux-ci dans plusieurs cas. Une mise à jour est effectuée deux fois par année.

Les travaux relatifs à cette base de données s’inscrivent dans le cadre d’une entente de coopération entre la Fédération française de généalogie et la Fédération québécoise des sociétés de généalogie (FQSG). Des partenaires français et québécois apportent également leur collaboration à la réalisation de ce projet depuis 1998. La coordination du projet qui origine d’une idée de Robert Larin est assurée au Québec par Marcel Fournier.

La version 31 du 15 octobre 2007 du Fichier Origine comprend 4 825 entrées.


Commentaires :

- une base de données utile pour les chercheurs qui veulent connaître davantage l’origine de leur ancêtre;
- les notices sont toutes présentées dans la même forme et les données qu’elles contiennent sont également présentées dans le même ordre;
- il est conseillé de compléter l’information en ligne sur un pionnier par celle contenue dans l’ouvrage de Michel Langlois, Dictionnaire biographique des ancêtres québécois;
- cette base de données a deux limites étonnantes : la première tient à la nécessité de localiser l’acte de naissance pour l’insertion d’une notice sur un ancêtre; une telle exigence fait en sorte que de nombreux ancêtres n’y figurent pas d’où le titre de ce message;
- cette exigence aurait pu être minimisée par la production d’un «état des lieux» sur les informations disponibles sur les autres ancêtres; un appel à la collaboration des chercheurs, particulièrement ceux des familles concernées, pourrait permettre de faire avancer ces dossiers et même possiblement de les résoudre;
- la seconde limite tient à l’année 1865 comme limite d’inclusion des ancêtres; cette dernière limite n’est pas expliquée mais origine vraisemblablement du projet de recherche original; encore là, d’autres ancêtres sont ignorés même si leurs descendants font partie de la population actuelle du Québec au même tire que les autres et, dans certains cas, ont contribué à sa diversité;
- il est regrettable que les seuls noms des chercheurs ayant collaboré à cette banque de données au cours des six derniers mois soient mentionnés;
- certains des immigrants en provenance de l’Europe mais hors de France sont considérés comme des étrangers;
- dans le cas de l’ancêtre Gilles Caillouet, ce dernier est listé sous «Cahouet/Caouette»; cette situation étonne compte tenu que, dans son acte de naissance, son père signe Caillouet et que lui-même a signé de même sa vie durant; de plus, une telle façon de faire entretient la confusion entre les descendants de Pierre Cahouet et Marie-Anne Godreau, deux familles complètement différentes en
Nouvelle-France et au Québec; enfin , dans la rubrique Remarques, la mention de la source de l’affirmation suivante n’est pas indiquée : «Ses grands-parents paternels sont Daniel Caillouhet et Marie Matte».


[Summary :

An online database on some early pionner settlers in Québec.]

mercredi 12 décembre 2007

Les archives judiciaires

Pour une histoire de famille, les archives judiciaires constituent une source intéressante et souvent inédite d’information qui comporte une dimension humaine. L’information est alors rapportée, détaillée, consignée. Il y a là des éléments clés permettant de situer une personne au regard de son cadre de vie, de recréer un contexte et les gestes posés à une époque donnée.

Le Québec possède des archives judiciaires particulièrement riches et, dans un objectif de transparence de la justice, aucune restriction n’est appliquée pour leur consultation.

Parmi les caractéristiques de cette source, il faut noter que les tribunaux siègent dans les villes et que la justice accueille plus de citadins que de campagnards, ce depuis le début de la Colonie. De même, les femmes qui ne jouissent pas durant longtemps d’une personnalité juridique et les enfants sont moins présents. Certains groupes sociaux, dont les marchands et les professionnels, sont plus actifs devant les cours alors que les gens moins fortunés s’y retrouvent plus fréquemment comme défendeurs.

Plusieurs des archives judiciaires du Québec contiennent des documents écrits en langue anglaise; la présence de personnes non-francophones y est très élevée. Leur exploitation demande une bonne compréhension des termes juridiques utilisés et de certaines modalités de la législation ou des procédures.

Pour une meilleure compréhension de l’organisation des cours, de leur historique et des instruments de recherche disponibles, il est très fortement recommandé de consulter l’excellent ouvrage suivant accessible sur le Portail de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) :

Evelyn Kolish
Guide des archives judiciaires
Montréal, Archives nationales du Québec, décembre 2000, 102 pages.

Enfin, une saine prudence est de mise dans l’exploitation de cette source, particulièrement pour les causes qui concernent des personnes encore vivantes.

[Summary :

A guide on judicial archives in Québec.]

samedi 1 décembre 2007

Les références à des conjoints dans les notices nécrologiques

Les notices nécrologiques constituent une source d’information importante pour un chercheur en généalogie et en histoire de famille. Leur intérêt tient notamment dans le fait que l’ensemble du contenu de la notice a un lien avec la personne défunte.

Ces notices font souvent état de personnes qui sont des conjoints. Cette situation peut concerner la personne décédée ou son conjoint ou encore toute autre personne reliée au défunt. De fait, ces notices constituent une des sources les plus importantes en dehors des conjoints eux-mêmes pour connaître l’existence de conjoints de fait.

Les expressions utilisées pour faire état de conjoints varient :
- son compagnon de vie
- une amie particulière
- son conjoint
- son amie de cœur
- sa grande amie
- son amie très proche
- sa compagne
- sa compagne de vie
- sa conjointe bien aimée
- une amie très précieuse
- une amie particulière
- …

Une situation analogue se rencontre également en anglais aux États-Unis comme en témoignent les exemples suivants :
- her compagnion
- her loving compagnion
- his loving soul mate
- a devoted friend
- …

À l’évidence, plusieurs de ces mentions posent des difficultés pour une interprétation correcte en raison notamment du vocabulaire utilisé. Dans tous les cas, s’agit-il vraiment de conjoints ou de conjoints de fait? Les expressions précédentes ont-elle la même signification d’une famille à l’autre? Leur présence dans une notice nécrologique est-elle suffisante pour qu’un chercheur inclue cette information dans une base de données? Dans de tels cas, la meilleure source demeure les conjoints eux-mêmes; par ailleurs, il est souvent difficile sinon impossible de les contacter.

[Summary :

Mentions of de facto spouses are frequent in obituaries. The problem lies with the correct interpretation of the information.]

jeudi 29 novembre 2007

Le mariage et l’union de fait

Le chercheur en généalogie et en histoire de famille se bute rapidement à la problématique de l’union de fait qui diffère fondamentalement de celle du mariage. Comme, au Québec, la généalogie est basée sur les mariages, le traitement à assurer à une union de fait se pose avec acuité notamment en raison de sa grande popularité actuelle.

Un acte de mariage religieux ou civil comprend normalement et notamment les informations suivantes :

- le lieu du mariage [nom de la localité et/ou de la paroisse]
- la date du mariage
- le nom des conjoints
- le nom des parents des conjoints [certains actes ne les indiquent pas]
- le nom de l’officier de l’état civil qui a rédigé l’acte [et qui assure la garde du registre, un document officiel qui peut être consulté ultérieurement] et par le fait même confère un caractère légal au mariage.
Il faut rappeler que l’union civile est ici considérée comme un mariage.

Par ailleurs et dans le cas d’une union de fait, aucun acte n’en fait état nommément [même si des documents peuvent y faire référence]. Par voie de conséquence et à l’exception du nom des conjoints, il n’existe pas d’informations sur les autres éléments que l’on retrouve dans un registre de l’état civil au regard d’un acte de mariage et en particulier :

- le lieu
- la date [sur ce point, les conjoints eux-mêmes ne fêtent pas toujours pour la même raison [i.e. la date de la première rencontre, la date du début de la cohabitation, la date de l’échange de leurs photos sur Internet…]
- le nom des parents
- le nom de l’officier de l’état civil.

À l’évidence, l’absence de «registre» pour les unions de fait et de «standardisation» de l’information à leur endroit pose des défis importants pour le chercheur. Dans certains cas, une fiche de famille ou un dictionnaire ne peut être complété faute d’avoir accès à l’information et surtout de pouvoir la vérifier.

[Summary :

Cohabitation of two persons cause problems for a genealogy and family history’s researcher.]

vendredi 23 novembre 2007

Une approche surtout statistique

L’outil statistique est un instrument de recherche particulièrement bien adapté à la connaissance des grands ensembles. Son utilisation permet alors de dégager des caractéristiques générales et d’autres éléments qui facilitent la compréhension d’une situation.

L’utilisation de cet outil est bien illustrée sur le site de Louis Duchesne intitulé Prénoms et noms d’aujourd’hui et d’hier. Ce site porte notamment sur la fréquence des prénoms au Québec; d’autres aspects sont également abordés. Une version anglaise de site est accessible.

Commentaires :

- l’évolution dans le temps et la répartition des prénoms et des noms sont fort diversifiées;
- les quelques comparaisons avec d’autres pays placent les données du Québec dans un contexte plus réaliste en particulier pour la fréquence de certains patronymes;
- la représentation graphique de certains des résultats est parfois faussée. À titre d’exemple, la carte de l’importance en pourcentage d’un patronyme au Québec sur la base des municipalités régionales de comté; la superficie très grande de certaines d’entre elles génère une distorsion visuelle importante au regard de leur poids dans la répartition par patronyme. Pour un tel exercice, la cartographie des occurrences d’un patronyme dans un recensement présente davantage d’intérêt;
- la lecture de certaines des lettres reçues est instructive pour le choix des prénoms; en cette matière, la décision des parents présente un caractère vraiment personnel;
- pour le chercheur qui s’intéresse à un prénom ou à un patronyme en particulier et à leur évolution, le recours à la statistique ne présente guère d’intérêt; l’exploitation de sources familiales est de loin plus riche.

[Summary :

A website dealing with statistical data on first names and surnames mainly in Quebec.]