Les registres de la paroisse Notre-Dame de Bon
Secours de L’Islet pour le 20 janvier 1846 font état de l’acte de mariage
suivant :
«Mariage de Charles Frs Fortin & Julie Gamache
Le
vingt janvier mil huit cent quarante Six après la publication d’un Seul ban de
mariage faite au prône de notre meSse paroiSsiale entre Charles Frédéric Fortin
navigateur fils majeur d’Anselme Fortin cultivateur & de Therese Caron Ses
père et mère de cette paroiSse d’une part & Julie Gamache fille majeure de
Pierre Gamache journalier & de défunte Marie Felicité TouSsaint ses père
& mère auSsi de cette paroiSse d’autre part, les parties ayant obtenu de
Monsieur le grand Vicaire Mailloux la dispense des deux autres bans & ne
s’étant découvert aucun empêchement au dit mariage, nous souSigné vicaire de
l’Islet avons reçu leur mutuel consentement en présence d’Onésime Bélanger
SouSigné et de Pierre Elie Fortin qui n’a su Snnger les parties ayant reconnu
Charles, né avant leur mariage le vingt cinq novembre & baptisé le vingt
six du même mois de l’année mil huit cent quarante cinq, pour leur enfant
légitime, & ont les dits époux déclaré ne Savoir Signer.
Onésime Bélanger
Frs. Ed. Moore
Ptre».
Vérification faite, leur enfant Charles est né le 25
novembre 1845 et a été baptisé dans cette même paroisse le lendemain. Il avait
alors été décrit comme un enfant illégitime né
«…de parents inconnus…».
Il est étonnant que, dans les registres catholiques, aucun lien entre les deux actes concernés ne soit fait systématiquement par la rédaction d’une annotation marginale au regard de l’acte de baptême d’un enfant illégitime. En étant reconnu par ses parents, un enfant illégitime reçoit alors un nom de famille et se voit attribuer des droits notamment en matière de succession. Il perd alors également son statut social d’enfant illégitime, ce qui n’est pas rien.
[Summary :
The church record for a marriage in L’islet. Québec.]
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