Une brochure sur les migrations entre le Canada et les États-Unis

Ce billet est le premier d'une série de deux.
 

Une brochure faisant partie d'une série regroupée sous le titre Genealogy to Go! a été publiée par Buckingham Press :

Elizabeth Lapointe Migration : Canada and the United States. Buckingham Press, 2011, 4 pages.

Le format de ces brochures, soit quatre pages plastifiées, dicte à la fois le traitement, l'organisation et la façon de présenter le contenu. L'organisation de l'information d'une brochure est toujours la même : de courts textes de contenu suivis d'indications relatives aux ressources en ligne ou imprimées disponibles.

L'objectif visé est de fournir un outil résolument pratique et qui s'adresse au chercheur qui désire disposer d'une vue générale d'une problématique et de pistes à investiguer. 

Commentaires :

- rédiger un texte aussi court sur les migrations entre le Canada et les États-Unis; en effet, la problématique traitée est plurielle, complexe et diversifiée. Dans le cas présent, le choix du format ne facilite guère un traitement complet et correct du contenu

- l'intérêt principal de cette brochure tient au point de vue canadien adopté qui permet de placer les différents événements dans une perspective plus large et de faire état de mouvements forts différents d'une partie du Canada à l'autre

- les divers aspects sont traités de façon inégale et plusieurs autres ne sont pas mentionnés tels les retours saisonniers ou annuels, de même que les retours pour des mariages ou ceux des corps des personnes décédées aux États-Unis

- les sources mentionnées sont nombreuses mais incomplètes et non qualifiées; plusieurs de ces sources sont peu connues

- le traitement (en page 2) des migrations touchant en particulier le Québec fait l'objet d'un texte de moins de 20 lignes. Il n'a a pas lieu alors de se surprendre du traitement un peu superficiel et du manque de nuances pour une réalité aussi complexe. Parmi les oublis, mentionnons le livre d'Yves Roby Les Franco-Américains de la Nouvelle-Angleterre 1776-1930 de même que les registres de l'état civil [les travaux de Napoléon Goulet sur la Côte du Sud ont démontré la richesse de cette source à cet égard] et des actes notariés du Québec qui renferment plusieurs indications relatives aux personnes concernées

- il faut déplorer que l'on n'a pas mis davantage en valeur le fait que l'émigration aux États-Unis par les Québécois en particulier ne s'est pas limitée aux états mentionnés

- à la fin, la partie portant sur quelques Canadiens célèbres ayant migré aux États-Unis aurait pu être remplacée par du contenu plus approprié.

 

Au net, un instrument utile pour un chercheur qui veut en connaître davantage rapidement sur ces migrations. Par ailleurs, il s'agit là d'un chantier qui demeure largement en friche. 

 

[Summary :

Some comments about a booklet on migrations between Canada and the United States.]

Marie-Joseph-Charles-Jean-Baptiste-Alphonse-François Cayouette

Les registres de la paroisse Sainte-Justine pour le 5 novembre 1895 font état de son acte de baptême :

«B. 45  M. Jos. Cha. J. Bapt. Alph. Francois Cayouette.                                                                  

Le cinq novembre, mil huit cent quatre vingt quinze, nous soussigné, curé de cette paroisse, avis baptisé Marie Joseph Charles Jean-Baptiste Alphonse François, né la veille, fils légitime d'Isa Cayouette, cultivateur et de Délina Lachance, de cette paroisse. Le parrain a été Elie Cayouette, ouvrier entrepreneur aïeul de l'enfant, et la marraine Salomée Richard son épouse, soussignés de cette paroisse. Le père a signé avec nous. Lecture faite.

Isa Cayouette       M Salomée       Elie Cayouette       M. Théop. Trudel p^tre».

Noter que son prénom usuel est le second de ses six prénoms à la naissance.

Le 4 juillet 1921, il se marie à Sainte-Justine avec Alma Poulin, fille de Louis Poulin et de Marie-Anne Boucher. Les époux ont alors signé «Joseph Cayouette» et «Alma Poulin» au bas de l'acte. 

Le 2 mai 1983, il est décédé à Sainte-Justine et a été inhumé le 4 à l'âge de 87 ans et 5 mois. 

[Summary :

The information about Marie-Joseph-Charles-Jean-Baptiste-Alphonse-François Cayouette.]

Deux filles anonymes décédées au Cap-Blanc

Les registres de la paroisse Saint-Patrick de Québec pour le 15 avril 1856 font état de l'acte de sépulture suivant : 

«B. I.  62   Two Anonymous Downey 

On the fourteenth day of April, one thousand eight hundred and fifty-six, we the undersigned Priest, vicar of St. Patrick's church, Quebec, have interred in the cemetery of Said church, the bodies of two Anonymous children, daughters of John Downey and Bridget McLaughlin : deceased on this Same Morning in Cap Blanc. Present James Moore and Francois Nadeau, who have signed with us.

J Moore       F Nadeau       J.V. Campbell P.V.».

Le Cap-Blanc est un lieu dit de la ville de Québec situé sur une mince bande de terre entre le fleuve Saint-Laurent et le Cap Diamant. Cet endroit a longtemps été habité par des ouvriers travaillant dans les activités maritimes et la construction de navires.

[Summary :

The church record for the burying of two unnamed girls in Québec, Québec.]

«...gérant de la banque Molson à Québec...»

Les registres de la paroisse Notre-Dame de Québec pour le 21 septembre 1902 font état de l'acte de baptême suivant : 

«B. 142   Marie Auguste Taschereau Jean Gaspard Dumoulin 

Le vingt-un septembre mil neuf cent deux, nous pretre soussigné, curé de cette paroisse, avons baptisé Marie Auguste Taschereau Jean Gaspard, né le dix-sept du présent mois, fils légitime de Philippe Benjamin Dumoulin, gérant de la Banque Molson à Québec, et de dame Marie Louise Taschereau, de cette paroisse. Le parrain a été Auguste Pacaud avocat, de St. Joseph de Beauce, et la marraine Dame Elisa Taschereau epouse de Tancrède Fortier médecin, de Sainte-Marie de Beauce, tante de l'enfant, lesquels ont signé avec le père et nous. Lecture faite.

Elisa Taschereau Fortier       Auguste Pacaud       P.B. Dûmoulin       Adine Dumoulin       C.A. Cannon        F. Faguy ptre».

Parfois et comme dans le présent exemple, des indications dans le texte d'un acte de l'état civil font référence à des événements d'une époque; en ce sens, les registres sont parfois des témoins de leur temps. Noter la présence du patronyme de la mère dans le prénom de l'enfant, une façon de faire peu commune au Québec mais que l'on rencontre aux États-Unis.

[Summary :

The church record for the baptism of a boy in Québec, Québec.]

Baptisé plus de trois ans plus tard

Les registres de la Chalmers Presbyterian Church de Richmond pour le 15 avril 1900 font état de l'acte de baptême suivant :                             

«Baptism 

Frank Argyle, adopted son of Frank Halligan and Elizabeth his wife, was born November seventh one thousand eight hundred and ninety six, and was baptised by me on April the fifteenth, one thousand nine hundred at Richmond. Que

Frank Halligan       Elzebeth Halligan X       J. Kellock Offi Min».

Noter que l'enfant a été adopté; de même, le nom de la mère de l'enfant n'est indiqué que par son seul prénom, une façon de faire qui se rencontre souvent dans les registres de l'état civil autres que catholiques. 

[Summary :

The church record for the baptism of an adopted boy in Richmond, Québec.]

Des différences dans la tenue de certains registres

Les registres de la Birchton Methodist Church pour le 24 juin 1902 font état de l'acte de baptême suivant :                           

«Baptism Labern    24/6/02        1890 - Aug 24 

Gertrudo May daughter of Henry Alfred Labern of the Township of Eton County of Compton and of his wife Jerush Louisa Coates; was born on the twenty fourth day of August in the year of our Lord one thousand eight hundred and ninety and was baptized by me on the twenty fourth day of June in the year of our Lord one thousand nine hundred and two in the presence of subscribing witnesses.

Harry Walberg Methodist Minister       Guerlia? Louisa Coates       Gordon Salomon Coates».

Dans certains registres de l'état civil autres que catholiques, les dates indiquées dans le texte des actes sont reprises dans la marge comme dans le cas présent.

[Summary :

The church record for the baptism of a girl in Birchton, Québec.]

Marie-Thérèse-Blanche-Rosa-Imelda-Justine Cayouette

Les registres de Sainte-Justine pour le 2 février 1894 font état de son acte de baptême :

«B.1  M. Thérèse Blanche Rosa Imelda Justine Cayouette 

Le deux février mil huit cent quatre vingt quatorze, nous soussigné, curé de cette paroisse, avons baptisé Marie Thérèse Blanche, Rosa Imelda Justine, née ce jour, fille légitime d'Isa Cayouette, cultivateur, et de Délima Lachance de cette paroisse. Parrain, Juste Cayouette, ouvrier entrepreneur, marraine Elizabeth Turgeon, son épouse, soussignés, de cette paroisse. Le père absent. Lecture faite.

Juste Cayouette       Elizabeth Turgeon       M. Theop. Trudel p^tre curé».

Le 20 avril 1914, elle se marie à Sainte-Justine avec Joseph-Marius-Rosario-Isa Turgeon, fils d'Édouard Turgeon et de Vitaline Lagrange. Les époux ont alors signé «Rosario Turgeon» et «Imelda Cayouette» au bas de l'acte. 

Le 16 mai 1970, elle décède au Sanatorium Bégin de Lac-Etchemin et est inhumée à Saint-Luc le 18 à l'âge de 76 ans et 3 mois.

[Summary :

The information about Marie-Thérèse-Blanche-Rosa-Imelda-Justine Cayouette.]

Un enfant illégitime est inhumé à Québec

Les registres de la paroisse Notre-Dame de Québec pour le 2 mai 1765 font état de l'acte de sépulture suivant :                            

«Le deux may mil sept cent soixante cinq a été inhumé un enfant illegitime dont on ne sait ni le nom ni l’age et qui paroissoit n’avoir que quelques semaines. etoit present michel la  lime et autres

P menard vicaire».

Dans cet acte, les informations absentes sont nombreuses : la date du décès, le nom de l'enfant, son âge de même que le nom de ses parents; l'identification correcte de cet enfant sera malaisée sinon impossible. Par ailleurs, il faut noter que le vicaire sait qu'il s'agit d'un enfant illégitime.

[Summary :

The church record for the burying of an unnamed child in Québec, Québec.]

Mort subitement dans l'église pendant le service divin

Les registres  de la paroisse Saint-Gabriel de Berthier pour le 5 mai 1868 font état de l'acte de sépulture suivant :                             

«S 16   Joseph Laporte 

Le cinq mai mil huit cent soixante et huit nous prêtre curé soussigné avons inhumé dans le cimetière le corps de Joseph Laporte décédé avant hier âgé de soixante et dix neuf ans, mort subitement dans leglise pendant le service divin d'apoplexie pulmonaire tel quil appert d'après le témoignage du corps de juré. Epoux de Apolline Dupuis de cette paroisse. Presents Joseph Lapierre et Narcisse Lachance qui n'ont su signer

Jos. Alexis Belair p^tre».

Il est facile d'imaginer l'effet de ce décès sur les autres participants à cette messe. Sur un autre plan, on peut penser que le défunt a pu recevoir les derniers sacrements, le prêtre étant sur place.

                                         

[Summary :

The church record for the burying of a man in Saint-Gabriel, Québec.]

La naissance enregistrée dans ce double

Les registres de l'Église baptiste évangélique française de Marieville pour le 1^er novembre 1905 font état de l'acte de naissance suivant :

«Ce jour d'hui, le premier novembre mil neuf cent cinq, nous soussignés, pasteur suffragant, après avoir pris avis auprès de la cour du district de St-Hyacinthe, enregistrons dans ce double, au lieu de dans celui de mil neuf cent trois, Mildred, Payson Moury, née à Marieville le cinq septembre mil neuf cent trois, fille issue du légitime mariage de Daniel C Moury chapelier de la paroisse de Ste-Marie de Monnoir et de son épouse Elisa Payson.

Daniel. C. Moury.       Eliza P. Moury       Alcide C Brouillet pasteur-suffragant».

                               

La tenue des registres est pourtant claire : une copie du registre doit être déposée au palais de justice peu après la fin de chaque année. S'interroger sur un tel enregistrement témoigne du fait que le nombre d'actes est moins nettement moins nombreux dans les registres autres que catholiques et que l'on a affaire ici à un assistant pasteur. Noter que l'enfant est enregistré sous les patronymes de ses parents.

[Summary :

The church record for the birth of a girl in Marieville, Québec.]

«...deceased...in the Jesuit Barracks...»

Les registres de la paroisse Saint-Patrick de Québec pour le 8 février 1856 font état de l'acte de sépulture suivant : 

«B. 27   Mary Haverty 

On the eighteenth day of February, one thousand eight hundred and fifty six, we the undersigned Priest, Vicar of St. Patrick's Church, Quebec, have interred in the cemetery of said church, the body of Mary Haverty; deceased on the seventeenth of the present month, in the Jesuit Barracks; wife of John Cousin, Corp^l of the Sixteenth Reg^t of the line. Aged twenty one years and seven months. Present James Moore and Francois Nadeau, who have signed with us.

James Moore       F. Nadeau       J.N. Campbell P.V.».

Un acte illustrant une des facettes de l'importante fonction militaire de la ville de Québec à cette époque. Se rappeler que ce cimetière a disparu devant les développements immobiliers.

[Summary :

The church record for the burying of a lady in Québec, Québec.]

Marie-Anna-Joseph-Angèle-Gratia (Maria) Cayouette

Les registres de Sainte-Justine pour le 31 mai 1892 font état de son acte de baptême :                      

«B. 29   Marie Anna Joseph Angèle Gratia Cayouette.      

Le trente et un mai, mil huit cent quatre vingt douze, nous soussigné, curé de cette paroisse, avons baptisé Marie Anna Joseph Angèle Gratia née ce jour, fille légitime de Isa Cayouette cultivateur et de Délima Lachance, de cette paroisse. Parrain Joseph Lachance, cultivateur marraine Marie Lapointe soin épouse soussignée ainsi que le père. Le parrain a déclaré ne savoir signer. Lecture faite.

Isa Cayouette       Marie Lapointe       M Théop Trudel, p^tre curé».

Le 30 juillet 1912, elle se marie à Sainte-Justine avec Hervé Perreault, fils de François Perreault et de Marie-Lumina Labrecque. Les époux ont alors signé «Hervé Perreault» «Maria Cayouette» au bas de l'acte. 

Elle décède à Loretteville le 21 octobre 1981 et est inhumée le 24 à l'âge de 89 ans et 4 mois. 

[Summary :

The information about Marie-Anna-Joseph-Angèle-Gratia (Maria) Cayouette.]

Son cadavre a été remis à l'inspecteur d'anatomie

Les registres de l'Hôpital de la Marine de Québec pour le 19 novembre 1882 font état de l'acte de décès suivant :                               

«D. 12.    Georges Hannigham  70 ans. 

Décédé à l'Hopital de la Marine le dix neuf novembre mil huit cent quatre vingt deux, à l'âge de soixante dix ans George Hannigham; son cadavre, conformément à la loi, a été remis à l'Inspecteur d'Anatomie pour être transporté aux dalles de dissection de l'Université Laval

J.P. Paton p^tre        A. Dion mdl».

Un bel exemple où l'église catholique se plie à une demande du pouvoir judiciaire; dans de tels cas, la date de la sépulture n'est jamais inscrite dans le registre.

[Summary :

The church record for the death of a man in Québec, Québec.]

Des précisions rares dans un acte de baptême

Les registres de la paroisse Saint-Jean Baptiste de l'Île-d'Orléans pour le 19 octobre 1715 font état de l'acte de baptême suivant : 

«B. de Perpetue Grefar 1715. 

Le 19 d'octobre 1715 Je soussigné curé de la paroisse de S^t. Jean Bapt. En L'isle S^t. Laurent ay baptisé perpetue sur les huit heures et demie de matin née le meme jour environ deux heures après minuit, fille de Jacque grefar et Jeanne terrien sa femme. Le parrain a été pierre   ?   plante le fils et la marraine Angelique Rauest. Le seul parrain a scu signer.

Vic Bourgogne».

Les indications fournies permettent de savoir que le baptême a eu lieu un peu plus de six heures après la naissance de cette fille. En dépit de ce qui est écrit dans le texte de l'acte, le parrain n'a pas signé au bas de l'acte.

[Summary :

The church record for the baptism of a girl in l'Île-d'Orléans, Québec.]

Trois soeurs baptisées plus tard

Les registres de la paroisse Notre-Dame de Québec pour le 10 juillet 1763 font état de l'acte de baptême multiple suivant :

«B de marie Beaupré

B de marie Josette beaupré

B de Marie Therese Beaupré 

Le dix de  juillet mil sept cent soixante trois par nous prestre soussigne ont ete supplées les ceremonies de bapteme a trois filles nées du légitime mariage de Claude Beaupré et de Marie Genevieve Martin agées comme il pensait scavoir la plus grande qui a eté nommée Marie, née a terreneuve le trois mai mil sept cent cinquante huit et a eu pour parin Stanislas hins et pour maraine Marie Deguise. la seconde qui a eté nommée Marie Josette née a terre neuve le vingt six novembre mil sept cent soixante et a eu pour parain Stanislas hins et pour maraine genevieve poitra. la troisieme qui a eté nommée marie therese née a terre neuve le cinq juillet mis sept cent soixante deux et a eu pour parain Stanislas Hains et pour maraine Marie Joseph Ratée. qui a avec nous signé avec le parain et le pere, les autres ayant déclaré ne scavoir signer.

pressart ptre».

Noter que l'information sur l'âge et, par voie de conséquence, sur la date de naissance de chacune de ces filles semble quelque peu incertaine. En dépit de ce qui est mentionné dans l'acte, personne d'autre que le prêtre officiant n'a signé au bas de l'acte. 

[Summary :

The church record for the baptism of three girls in Québec, Québec.]

Un acte peu fréquent

Les registres de l'Église Baptiste Française Évangélique de Marieville pour le mois d'octobre 1896 font état de l'acte multiple suivant :                        

«Nous enregistrons la naissance et l'enterrement d'une fille mort-née à M. Philibert Auclair cultivateur de St Jean Baptiste de Rouville et de Eglantine Brouillet son épouse. Née le dix d'octobre mil huit cent quatre vingt seize et enterrée le [lendemain ? ce mot est difficile à déchiffrer avec certitude].

A. Lebeau pasteur       Philibert Auclair».

Un tel acte qui fait référence à un enfant mort-né est rare dans les registres de l'état civil autres que catholiques.

[Summary :

The church record for the birth and the death of a girl in Marieville, Québec.]

Marie-Jeanne-Aimée Cayouette

Les registres de la paroisse de Sainte-Justine pour le 4 décembre 1912 font état de son acte de baptême :                                       

«B. 94   Marie Jeanne Aimée Cayouette 

Le quatre décembre mil neuf cent douze nous soussigné curé avons baptisé Marie Jeanne Aimée née ce jour fille légitime de Alphonse Cayouette et de Arthémise Lapierre de cette paroisse. Parrain Joseph Fortin oncle de l'enfant, marraine Mina Lapierre son épouse lesquels ont signé. Lecture faite.

J.A. Cayouette       Joseph Fortin      Elmina Lapierre       J.A. Kirouad ptre».

Le 26 avril 2003, elle est décédée au Centre hospitalier Beauce-Etchemin de Saint-Georges et a été inhumée à Sainte-Justine le 3 mai 2003 à l'âge de 90 ans et 4 mois.

[Summary :

The information about Marie-Jeanne-Aimée Cayouette.]

Une inhumation enregistrée sur la base de témoignages

Les registres de la paroisse Saint-Marcellin de Les Escoumins pour le 31 mai 1848 font état de l'acte de sépulture suivant : 

«S. 2   Thomas Richard. 

Le trente-un de mai mil huit cent quarante huit, Nous, Soussigné, missionnaire à S^t Marcellin des Escoumins certifion d'après les témoignages de Messieurs A. Stacey & Pierre Poirier que le corps de Thomas Richard, de Beaumont, âgé d'environ vingt ans, noyé de deux de décembre, a été inhumé dans le cimetière de Saut au Cochon le vingt cinq de décembre de l'année mil huit cent quarante sept, en présence des dits Atrthur Stacey & Pierre Poirier soussignés.

Pierre Poirier       A.T. Stacey       J. Laz. Marceau p^vic».

Remarquer que cet acte a été rédigé plus de cinq mois après l'inhumation et sur la base de témoignages. Normalement, le décès d'une personne est enregistré dans le registre de la paroisse où l'inhumation a eu lieu. 

[Summary :

The church record for the burying of a man in Les Escoumins, Québec.]

«Registered only»

Les registres de la Clarenceville United Methodist Church pour l'année 1904 font état de l'acte de sépulture suivant : 

«Registered only 

Burial Sheldon Mabel C. 

Mabel Claudia daughter of Joseph Edmond Sheldon, farmer of the County of Whitman in the state of Washington in the United States of America, died on the first day of May in the year of our Lord one thousand nine hundred and four, and was buried in    ? , Idaho, in the United States of America on the second day of the said month in the said year, by the Rev Im Powell, Baptist minister of Pullman in the presence of the subscribing witnesses. Entered by

J E Sheldon       J.St. McConnell       C.S. Sheldon Methodist Minister».

Noter que les événements décrits dans le texte de cet acte se sont déroulés aux États-Unis. Cette situation s'explique peut-être par le fait que la tenue des registres dans les communautés religieuses autres que catholiques sont peu nombreuses et que certains pasteurs sont itinérants.

[Summary :

The church record for the registration of a burying in Clarenceville, Québec.]

Décédé à Diamond Harbor

Les registres de la paroisse Saint-Patrick Québec pour le 11 janvier 1856 font état de l'acte de sépulture suivant :                                         

«B. 73   Martin Murray 

On the eleventh day of January one thousand eight hundred and fifty six, we the undersigned Priest vicar of St. Patrick's Church have interred in the cemetery of said church, the body of Martin, son of deceased Patrick Murray and Bridget Connor; deceased on the ninth of the present month in Diamond Harbor; aged five years. Present James Moore and Francois Nadeau who have signed with us

James Moore       Frs. Nadeau       J.S. Campbell P.V.».

Pour mémoire, le «Diamond Harbor» à Québec est une autre appellation pour l'«Anse des Mères», et le cimetière dont il est fait mention dans l'acte n'existe plus pour laisser place à des développements immobiliers.

[Summary :

The church record for the burying of a boy in Québec, Québec.]

Le parrain est éditeur du journal Le Canadien

Les registres de la paroisse Notre-Dame de Québec pour le 22 novembre 1865 font état de l'acte de baptême suivant : 

«B 205.   M L^se Georgiana Richard 

Le vingt deux novembre mil huit cent soixante cinq, nous prêtre soussigné, avons baptisé Marie Louise Georgiana, née la veille du légitime mariage de Jean Baptiste Richard, huissier, et de Dame Marie Marguerite Hamel de cette paroisse. Parrain Joseph Norbert Duquet imprimeur éditeur du Canadien et marraine  Marie Louise Lamothe qui ainsi que le père ont signé avec nous.

Louise Lamothe       J.N. Duquet       J. Richard       E. Richard       J. Richard       Ath Lepage? p^tre». 

Le journal Le Canadien étant un journal influent à cette époque, sa mention dans cet acte de baptême n'est pas fortuite. 

Il est regrettable que les informations relatives aux parrain et marraine ne sont généralement pas indexées à l'exception notable du Programme de recherche en démographie historique (PRDH). Ces informations contiennent parfois davantage qu'un éventuel lien de parenté avec l'enfant.

Noter la présence de deux signatures identiques; pour qui voudra identifier les signataires devra recourir à d'autres actes du registre dont les actes de leur mariage, le cas échéant. 

[Summary :

The church record for the baptism of a girl in Québec, Québec.]

Marie-Bernadette-Adrienne Cayouette

Les registres de la paroisse de Sainte-Justine pour le 12 février 1911 font état de son acte de baptême :               

«B. 13   Marie Bernadette Adrienne Cayouette 

Le douze février mil neuf cent onze, nous soussigné curé de cette paroisse avons baptisé Marie-Bernadette-Adrienne née la veille du légitime mariage de Alphonse Cayouette marchand et de Arthémise Lapierre de cette paroisse. Parrain Emile Lapierre, oncle de l'enfant, marraine Marie Louise Cayouette, tante de l'enfant lesquels ont signé avec nous. Lecture faite.

J.A. Cayouette       Emile Lapierre       M.L. Cayouette.       J.A. Kirouac p^tre».

Le 19 juin 1944, elle se marie à Saint-Justine avec Joseph-Émile-Arthur-René Bureau, fils de Joseph-Émile Bureau et de Marie-Ida-Graziella Breton. 

Le 19 avril 1994, elle décède à l'Hôpital Saint-Sacrement de Québec et est inhumée le 23 au cimetière Belmont à l'âge de 83 ans et 2 mois.

[Summary :

 The information about Marie-Bernadette-Adrienne Cayouette.]

Une annotation marginale utile

Les registres de la paroisse Notre-Dame de Québec pour le 8 mai 1761 font état de l'acte de baptême suivant :

«B. de thomas. 

Le huit may mil sept cens soixante-un par nous curé de Québec soussigné a été baptisé thomas né le jour precedent du légitime mariage de thomas de parents inconnus. Le parain a été Louis Marchand soussigné et la Maraine Marie-Joseph Lozé qui a déclaré ne sçavoir écrire. cinq mots rayés nuls.

Louis Marchand       J.F. Récher curé».

Dans la marge, on peut lire l'annotation suivante :

«L’Enfant cy à côté a été légitimé par le mariage célebré le 7 janvier 1764.  J. Félix Récher Curé».

La consultation du registre de cette paroisse pour le 7 janvier 1764 permet de connaître le nom des parents de ce garçon :  en effet, Thomas Handfield y a alors marié Marie-Anne Poulin. Dans un acte distinct qui suit celui de leur mariage et daté du même jour, ces époux ont de plus reconnu Thomas comme leur enfant légitime. Aucun doute ne subsiste maintenant sur l'identité de cet enfant en raison de la présence de cette annotation marginale qui témoigne d'une bonne tenue du registre.

À remarquer que, compte tenu que le mariage et la reconnaissance de l'enfant ont eu lieu plus de deux ans après sa naissance, un curé n'aurait pu inscrire une telle annotation marginale dans la copie civile du registre qui normalement doit être déposée au palais de justice peu après la fin de l'année concernée.

[Summary :

The church record for the baptism of an unnamed boy in Québec, Québec.]

La naissance et l'inhumation d'une fille mort-née à Marieville

Les registres de l'Église Baptiste française Évangélique de Marieville pour le 11 octobre 1896 font état de l'acte suivant : 

«Nous enregistrons la naissance et l'enterrement d'une fille mort-née à M. Philibert Auclair cultivateur de St Jean Baptiste de Rouville et de Églantine Brouillet son épouse. Née le dix d'octobre mil  huit cent quatre vingt seize et enterrée le lendemain.

A Lebeau pasteur       Philibert Auclair».

Noter qu'un tel acte relatif à la naissance et à la sépulture d'un enfant mort-né est rare dans les registres de l'état civil autres que catholiques.

[Summary :

The church record for the birth and the burying of a child in Marieville, Québec.]

Un homme noyé de poil noir et de moyenne taille

Les registres de la paroisse Saint-Étienne de Beaumont pour le 13 août 1745 font état de l'acte de sépulture suivant :                                               

«Sepult d'un noyé.  

Le treizieme daout de l'an mil sept cent quarante cinq a été inhumé dans le cimetiere de cette paroisse de Ste Étienne, pour nous soussigné curé dud^t lieu un homme noyé sur les battures de lad^e paroisse dont le corps a eté trouvé quatre jours après son naufrage apres sur le rivage. Led^t homme paroissait avoir trente a trente cinq ans de poil noir et de moyenne taille, ayant sû quil etoie bon catolique Lad^t inhumation a eté faitte  en presence des s^rs pierre? gomme?  negotiant de montreal, de piere Coillat? de Sieur Molin? Le s^r pere goran a signé avec nous. Les autres ayant dit ne scavoir signer.

L pour?   ?           J Matte ptre».

Noter les quelques éléments d'identification : les estimations de l'âge et de la taille auxquelles s'ajoute la couleur des cheveux. Remarquer que l'inhumation a été faite dans le cimetière sur la base d'un témoignage de la catholicité du défunt. 

[Summary :

The church record for the burying of a drowned man in Beaumont, Québec.]

La défunte s'est suicidée

Les registres de la paroisse Notre-Dame des Bois pour le 4 mars 1878 font état de l'acte de sépulture suivant : 

«S. 2   Julie Belanger 76 ans 

Le quatorze mars, mil huit cent soixante dix huit, nous soussigné, curé de cette paroisse avons inhumé dans le cimetiere de cette paroisse le corps de Julie Belanger, epouse de feu Michel Morin, decedée l'avant veille. Le defunte s’est suicidée étant ateinte d’alienation mentale, agée de soixante seize ans de cette paroisse. Présents Théophile Lachanse quiet Louis Bilodeau qui n'ont pu signer.

Geo Talbot p^tre».

Dans plusieurs actes de sépulture et comme dans le présent exemple, il est souvent fait mention que la personne qui s'est suicidée était atteinte d'aliénation mentale. Nous formulons l'hypothèse que cette façon de faire permet à un prêtre catholique de permettre l'inhumation du corps du défunt dans le cimetière et non dans la fosse commune qui est un lieu non consacré. 

 

[Summary :

The church record for the burying of a woman in Notre-Dame des Bois, Québec.] 

Joseph-Léon-Georges-Gaétan Cayouette

Les registres de la paroisse Sainte-Justine pour le 19 février 1909 font état de son acte de baptême : 

«B. 12   Jos. Léon Georges Gaëtan Cayouette. 

Le dix neuf février, mil neuf cet neuf, nous soussigné curé de cette paroisse, avons baptisé Joseph Léon Georges Gaëtan, né ce jour, fils légitime d'Alphonse Cayouette  marchand, et d'Arthémise Lapierre, de cette paroisse. Le parrain a été Léon Lapierre, marchand, et la marraine Léonie Gagnon son épouse, soussignés, de la paroisse de S^te Germaine, avec le père et nous. Lecture faite.

Léon Lapierre       Leonie Gagnon     J.A. Cayouette       M. Théof. Trudel ptre».

                                                                                             

Le 25 avril 1937, il se marie à New York (Église des Pères du Saint-Sacrement) avec Juliette Chabot, fille d'Achille Chabot et de Palména (Paméla) Racine. 

Il est décédé à l'Hôpital Saint-Sacrement de Québec le 7 septembre 1950 et a été inhumé à Sainte-Justine le 11 à l'âge de 40 ans et 7 mois.

[Summary :

The information about Joseph-Léon-Georges-Gaétan Cayouette.]

Un voyageur étranger est inhumé à Sainte-Madeleine-de-la-Rivière-Madeleine

Les registres de la paroisse Sainte-Madeleine-de-la-Rivière-Madeleine pour le 14 juin 1881 font état de l'acte de sépulture suivant : 

«S.3. civile   Charles Raymond (voyageur) 25 ans? 

Le quatorze juin, mil huit cent quatre vingt un, nous soussigné, curé de Saint-Maxime de Mont-Louis, avons dressé l’acte de sépulture civile du corps de Charles Raymond, voyageur étranger, décédé subitement, en cette mission, comme il appert par le certificat ci-joint du coroner, le neuf mai dernier, et inhumé, dans la partie non bénite (coin sud est) du cimetière de cette mission, le onze du même mois, âgé d'environ vingt cinq ans. Présents : Daniel Ouellet, soussigné, et Joseph Bérubé, lequel a déclaré ne savoir signer. Lecture faite.

Daniel Ouellette       J.A Jobin p^tre».

Noter l'insistance du curé pour faire état de façon explicite qu'il s'agit d'une sépulture civile faite sans cérémonie religieuse; le défunt étant un étranger à la paroisse, cette situation a pu l'influencer. De même, le fait que le prêtre n'est pas résident de la paroisse peut expliquer le fait que la rédaction de cet acte intervient plus d'un mois après l'inhumation du corps.

[Summary :

The church record for the burying of a man in Sainte-Madeleine-de-la-Rivière-Madeleine, Québec.]

«...habitants de Quinchien.»

Les registres de la paroisse de Sainte-Anne de Bellevue pour le 14 septembre 1768 font état de l'acte de baptême suivant :                           

«B.    JOSEPH PILON 

L'an mil sept cent soixante et huit et le quatorze septembre je soussigné ay baptisé JOSEPH né hier fils légitime de Jacques Pilon et de Françoise Charlebois mariés ensembe habitants de Quinchien. Parrain a été François Roy, et marraine Marguerite-Birgitte Lalonde femme de Joseph Leduc lesquels avec le père présent n'ont signer de ce enquis.

Sartelon, ptre».

La consultation de la Banque de noms de lieux du Québec de la Commission de toponymie permet à la fois de localiser ce toponyme et de connaître son origine. Certaines erreurs dans le texte s'expliquent possiblement par le fait qu'il s'agit d'un registre recopié.

[Summary :

The church record for the baptism of a boy in Sainte-Anne de Bellevue, Québec.]

Désormais, un double du registre sera tenu

Les registres de l'Hôtel-Dieu de Québec pour le 20 janvier 1741 font état de l'information suivante :                       

«Jusqu’a ce jour nous avions tenu ce Registre Mortuaire ainsy que nos reglements le prescrivent, mais en 1741 pendant la vacance du siege de Quebec, M^rs de lofficialité nous proposerent d’abord de faire deux Registres chaque année, qui fussent paraphes de M^r le Lieutenant General et que nous remettrions un au Grefe pour la sureté des actes publics qu’on peut en tirer, selon le besoin des familles qui y sont interpellées. Cela nous parut juste, mais comme nos usages sont differents, nous demandâmes que pour faire ce changement, on attendit l’arrivée du nouvel Evêque qui ne pouvoit tarder que quelques mois. Ces M^rs n’eurent aucun égard a nôtre reponce, et le vingtieme de janvier de cette même année, ils nous firent notifier par un Ecclesiastique l’ordonnance qu’ils avoient renduës a ce sujet le treizieme du dit mois, a laquelle nous sous sommes conformées, pour l’avenir».

Un épisode de la rivalité entre l'Église et l'état qui se traduit dans divers domaines dont, au Québec, la tenue des registres de l'état civil. Pour mémoire, cet acte intervient avant l'arrivée de monseigneur Henri-Marie Dubreil de Pontbriand qui succédera à monseigneur  François-Louis de Pourroy de Lauberivière décédé le 20 août 1740.

[Summary :

A note pertaining to the records of the Hôtel-Dieu in Québec, Québec.]

Des mots biffés qui fournissent une piste

Les registres de la paroisse Notre-Dame de Québec pour le 19 janvier 1761 font état de l'acte de baptême suivant : 

«B.  de Marie-Françoise     

L'an mil sept cent soixante et un le dix neuf janvier a eté baptisé par moy pretre Chanoine de Léglise Cathedrale en labsence du curé marie françoise née du jour precedent du légitime mariage de Siméon  ?   Capitaine au deusieme Régiment  ? Bataillon de Regiment Royal amerique et marie Voyer de parents inconnus. Pe parain a été Josep Alymier?, la mareine   ?    Jourdain lesquels, ont déclarés ne scavoir signer dece requis suivant l'ordonnance. deux lignes et deux mots rayés de nulle valeur.

? ptre curé».

La problématique des enfants «nés de parents inconnus» constitue le plus souvent un défi important. Parfois comme dans le présent exemple, le texte d'un acte fournit bien involontairement des avenues de recherche à investiguer. On peut exclure ici que le prêtre officiant a rédigé de sa propre initiative la partie du texte de l'acte relatif aux parents de l'enfant. Par ailleurs, le repérage de telles informations nécessite de faire un balayage visuel d'un registre compte tenu que les index n'en font pas référence à l'exception notable de celui du PRDH.

[Summary :

The church record for the baptism of a girl in Québec, Québec.]