vendredi 30 avril 2010

Donné au Séminaire de Québec

Les registres de l'Hôtel-Dieu de Québec pour le 27 décembre 1734 font état de l'acte de sépulture suivant :

«Joseph Houssart dit frere hubert natif de Loraine, donné au Seminaire de Quebec, est entré en cet hôtel Dieu le 23e. gbre 1734, et il y est decedé le 26e. decembre agé de 64 ans, muni des sacrements de l'église il fut inhumé le lendemain dans la paroisse
il etoit non seulement fort utile a sa maison, mais obligeant envers tout le monde, il avoit beaucoup d’affection pour notre Comté rendoit fort volontiers service a chacune des Rs et nous a fait plusieurs petits presents qui meritent notre reconnaissance
».

Cet homme ayant été «donné», doit-on conclure qu'il s'agissait d'un esclave ou d'une personne assimilée à un esclave? À tout le moins, il a eu droit à un témoignage personnalisé dans son acte de sépulture.


[Summary :
The church record for the burying of a man in Québec, Québec.]

jeudi 29 avril 2010

Frank Cayouette

Le 30 janvier 1864, il est né à Skowhegan (Maine; Somerset County). Son prénom est alors François-Xavier; dans certains documents, il est plus tard prénommé Godefroy ou même Godfrey. Il est le fils de Joseph-Onésime Cayouette et de Marie (Mary) (Dupuis dit) Gilbert.

Le 10 août 1891, il se marie pour la première fois à Skowhegan avec Marie Généreux.

Le 23 septembre 1901, il se marie pour la seconde fois à Orono (Maine; Penobscot County; St. Mary) avec Démerise Vaillancourt.

Son acte de sépulture n'a pas encore été retrouvé.


[Summary :

The information about Frank Cayouette.]

mercredi 28 avril 2010

Une hostie de seconde bouche !

Les registres de l'Hôtel-Dieu de Québec pour le 18 août 1724 font état de l'acte de sépulture suivant :

«18e

Jacques Guillaume Abenaquis de l’accadie…n’ayant pu avaler la Ste communion, il rejetta la sacré hostie, qui fut consommée par Mr. Priat curé de Montreal qui pour lors etoit icy, et qui fit cette action avec beaucoup de foy et de dévotion, ce sauvage fut enterré le lendemain dans le cimetière des pauvres
.».

Dans les rites liturgiques chrétiens, une hostie est un morceau de pain consacré qui devient alors pour les catholiques le vrai corps du Christ. Dans ce contexte, on comprend que l'on ne badine pas avec une hostie et ce, en dépit des circonstances, comme dans le présent acte. Comme le disent les sportifs en ce temps-ci, le prêtre était alors prêt à «payer le prix».


[Summary :
The church record for the burying of an indian in Québec, Québec.]

mardi 27 avril 2010

Marie Joseph surnommée tonton

Les registres de l'Hôtel-Dieu de Québec pour le 29 avril 1933 font état de l'acte de baptême suivant :

«29e.

Marie Joseph surnommée tonton sauvagesse renarde de Mr. delaCorne est entrée en cet hôtel Dieu le 20e d'avril 1733 et y est decedée le 29e. idem, agée de 23 ans, elle fut baptisée et reçu lextreme onction, elle fut inhumée dans le cimetiere des pauvres
».

Il est peu fréquent qu'un acte de l'état civil permette de connaître le surnom d'une personne; le fait qu'elle soit une indienne explique peut-être cette situation. À tout événement, il sera difficile d'en connaître davantage sur son identité avec le peu d'information contenues dans cet acte.


[Summary:

The church record for the burying of an indian woman in Québec, Québec.]

lundi 26 avril 2010

Michel Sarrazin meurt à Québec

Les registres de l'Hôtel-Dieu de Québec font état pour le 9 octobre 1734 de l'acte de sépulture suivant :

«Septembre 8e
Monsieur Michel Sarrazin Medecin du Roy natif de Nuit en Bourgogne est entré en cet hôtel Dieu le 6e sbre 1734 et il y est decedé le 8e idem, fête de la Nativité de la Ste. Vierge, à laquelle il étoit extrêmement devot, il avoit exercé son art en ce païs plus de 45 ans, avec une rare charité, un parfait desinteressement, un succès extraordinaire une adresse surprenante, une application sans égale pour toutes sorte de personnes, qui luy faisoit faire avec joye et avec grace, tout ce qui dependoit de ses soins pour le soulagement des malades, qu’il traitoit, il étoit aussy habile chirurgien que sçavant medecin, comme les belles cures qu’il a faites en sont les preuves, il faisoit part à Mrs de l’academie des sçiences des connaissances qu’il acqueroit en ce païs, et ses dissertations étoit fort estimées partout, il etoit agé de 73 ans, il fut inhumé le lendemain de son deces dans le cimetiere des pauvre qu'il avoit aimé et servi toute sa vie. il avoit reçu chez lui les sacrements
».

Il est intéressant de comparer le contenu de cet acte avec celui de l'article paru dans le Dictionnaire biographique du Canada (DBC) sur le même personnage. Il en ressort que l'hommage rendu peu de temps après un décès tient davantage de la louange et de l'évocation de ce que les anciens appelaient la «beauté du mort». L'article du DBC tient a davantage de recul et évalue surtout sa contribution à l'avancement de la science en Nouvelle-France.


[Summary :

The church record for the burying of Michel Sarrazin in Québec, Québec.]

dimanche 25 avril 2010

Né dans le bois vers la fin de février

Les registres de la paroisse Saint-Pierre et Saint-Paul de Baie-Saint-Paul font état pour le 24 mars 1739 de l'acte de baptême suivant :

«bapteme de Louis le sauvage fils naturel du 24 mars de 1739

L'an mil sept cent trente neuf le vingt quatre de mars ont été par moy pretre soussigné curé de St pierre de la Baye St paul supplées les ceremonies du bapteme a Louis le sauvage fils naturel de Louise mestregore? sauvagesse né dans le bois vers la fin de février jean peron m'ayant assuré l'avoir bien ondoyé le parrain a été pierre peron et la maraine angelique dufour qui ont déclaré ne scavoir signer de ce enquis suivant l'ordonnance
Chaumont ptre
».

L'information relative à cet enfant est sommaire; la date et le lieu de sa naissance de même que le nom de son père manquent. Le fait qu'il soit indien n'est peut-être pas étranger à cette situation.


[Summary :
The church record for the baptism of a indian boy in Baie-Saint-Paul, Québec.]

samedi 24 avril 2010

Joseph-Onésime Cayouette

Il set né à Skowhegan (Maine; Somerset County), le 8 mars 1856. Il est le premier garçon de Joseph-Onésime Cayouette et de Marie (Mary) (Dupuis dit) Gilbert.

Le 6 septembre 1880, il se marie à Waterville (Maine; Kennebec Conty; St. Francis de Sales) avec Émélie Veilleux, fille de Joseph Veilleux et de Nathalie Bizier.

Le 20 août 1885, il est décédé à Skowhegan à l'âge de 29 ans et 4 mois.

[Summary :

The information about Joseph-Onésime Cayouette.]

vendredi 23 avril 2010

Un aspect méconnu de BMS2000

Dans un message publié le 20 août 2007 nous avions formulé des commentaires sur la base de données BMS2000. Un aspect particulier nous était alors inconnu.

Par choix, BMS2000 ne contient aucune information postérieure au 1er janvier 1994, date de la création du Directeur de l'état civil! Cette information n'est pas diffusée et ne semble pas connue de grand monde; elle n'est pourtant pas sans importance.

À partir des données disponibles sur le site de l'Institut de la statistique du Québec, nous avons calculé que, pour la période comprise entre 1994 et 2009 (soit 16 ans), on dénombre 1 227 220 naissances, 365 231 mariages et 1 389 898 décès pour un total de 3 032 349 actes! Cela n'est pas rien et, à chaque année, ce total s'accroît d'environ 160 000.

Sur le site de BMS2000, on peut lire que «Plus tard, le groupe BMS2000 ambitionne d’inclure dans sa base de données TOUS les actes de baptême, de mariage et de sépulture du Québec et des environs immédiats».

D'ici à ce que ce «grand soir de la généalogie» arrive, il serait utile de pouvoir disposer d'un «état des lieux» [ce qui est couvert et pour quelle période...] de l'information actuellement disponible dans cette importante base de données.

La diffusion de telles informations relève du gros bon sens et d'une transparence de bon aloi à moins que le groupe BMS2000 ne considère pas les internautes comme des clients qu'il vaut la peine d'informer correctement.


[Summary :
An unknown aspect of BMS2000.]

jeudi 22 avril 2010

Un faux-saunier qui a bien tourné

Les registres de l'Hôtel-Dieu pour le 9 septembre 1740 font état de l'acte de sépulture suivant :

«Benoit Royer natif du Dauphiné venu en l’année 1739 faussaunier vint en cet hotel Dieu en arrivant le 8e aout, il y devint infirmier et servit les malades toute cette année, avec beaucoup de charité de soin et de douceur. Il gagna par cet exercice la maladie contagieuse du Rubi en 1740, et en mourut le 9e de septembre de la dite année, il fut inhumé le meme jour dans le cimetiere des pauvres. nous l’avons regretté comme un bon domestique et des gages qui avoit amasser nous avons fait prier Dieu pour luy. il étoit agé de 32 ans, et reçu devotement les sacrements de l'eglise».

Noter que des informations importantes relatives à cet homme [année d'arrivée en Nouvelle-France, date d'entrée dans cet établissement, date de décès et d'inhumation] sont consignées dans l'acte. La contagion qui a sévi parmi l'équipage et les passagers du navire Le Rubis a marqué à ce point les esprits qu'on y fait référence dans cet acte comme dans plusieurs autres de cette époque.

Pour mémoire, un faux-saunier se dit d'une personne qui se livre à la contrebande du sel dans le but d'éviter la taxe sur le sel ou gabelle, un délit sévèrement puni dans l'Ancien régime par la condamnation aux galères, la déportation [ce fut le cas mentionné dans l'acte] ou même le peine de mort.


[Summary :
The church record for the burying of a man in Québec, Québec.]

mercredi 21 avril 2010

Enterrée le même jour à cause de la corruption causée par la grande chaleur

Les registres de l'Hôtel-Dieu de Québec pour le 2 juillet 1729 font état de l'acte de sépulture suivant :

«Juillet 2e.

Charlotte Barbe, panisse appartenante à Mr. le Marquis de Beauharnois Gouverneur General de Canada est entrée malade en cet hôtel Dieu le vingt huitieme de decembre mille sept cents vingt huit et elle y est decedé le 2e de juillet mille sept cent vingt neuf agée de neuf ans et demy, munie du sacrement de penitence et de l'extrême onction, elle fut enterrée le même jour, a cause de la corruption causée par la grande chaleur, et dans le cimetiere des pauvres
.».

Une des réalités trop souvent oubliée de la Novelle-France : les variations de température et surtout les extrêmes qui, comme dans ce cas, imposent de faire preuve de célérité.

Noter la durée de l'hospitalisation [un peu plus de six mois] et le fait que l'enfant est une esclave dont le maître occupe un poste de commande dans la Colonie; d'ailleurs, la mention du titre de ce dernier tient justement à cela et non du hasard.


[Summary :
The church record for the burying of a young girl in Québec, Québec.]

mardi 20 avril 2010

Venu dans le vaisseau du Roy cette année

Les registres de l''Hôtel-Dieu de Québec pour le 1er octobre 1733 font état de l'acte de sépulture suivant :

«30e.

M. henry Abraham Tsbeauchêne? garde de marine de Rochefort venu dans le vaisseau du Roy cette année, est entré en cet hôtel Dieu le 20e. 8bre 1733 et il y est decedé le 30e. idem, muni des sacrements de l'eglise, il fut inhumé le lendemain dans le cimetiere des pauvres
».

Rechercher le premier ancêtre arrivé en Nouvelle-France se bute souvent sur l'année de son arrivée par bateau. Le nombre réduit de listes de navires et encore davantage de listes de passagers créent une difficulté majeure à cet égard. Dans de trop rares cas, une telle indication est fournie par un registre de l'état civil comme dans le présent acte.

[Summary :

The church record for the burying of a man in Québec, Québec.]

lundi 19 avril 2010

Marie-Emma Cayouette

Elle est née à Skowhegan (Maine; Somerset County) le 29 juillet 1854. Elle est la fille de Joseph-Onésime Cayouette et de Marie (Mary) (Dupuis dit) Gilbert.

Le 26 juillet 1874, elle se marie à Waterville (Maine; Kennebec County; St. Francis de Sales) avec Étienne Pomerleau.

Elles est décédée le 16 août 1889 à l'âge de 45 ans.

[Summary :

The information about Marie-Emma Cayouette.]

dimanche 18 avril 2010

Lequel de ces jumeaux est mort en premier ?

Les registres de la paroisse Saint-François de Sales de l'Île Jésus pour le 4 juin 1715 font état des actes suivants :

«Bapt. Francois & Marguerite Mulouin

Le douzième de juin de l'an mil sept cent quinze ont été baptisés deux enfants gummeaux de Jacques Mulouin & de Marie Goulet sa femme, un garcon nommé François & une fille nommée Marguerite. Le parrain et la marraine du garçon ont été Francois Charbono & Barbe Forget. Le parrain & la marraine de la fille ont été Louis & Jeanne Mulouin femme de Jean Beauchant lesquels n'ont point signer
Plante ptre
.».

À la suite de cet acte de baptême, on peut lire l'acte de sépulture suivant :

«Sept. Enfant Mulouin

Le dix-neuf juin mil sept cent quinze un des enfants ci-dessus.
Plante Ptre


Plus loin, on peut lire l'acte de sépulture suivant :

««Sept. Enfant Mulouin

Le vingt huitième juin mil huit cent quinze a été inhumé le corps de l'autre enfant Mulouin cy-dessus.
Plante ptre
».

Après la lecture de ces actes, l'interrogation formulée en titre prend tout son sens.


[Summary :
The church records for the burying of twins in Île Jésus, Québec.]

samedi 17 avril 2010

De la Côte de Lozon

Les registres de l'Hôtel-Dieu de Québec pour le 21 mai 1733 font état de l'acte de sépulture suivant :

«21e.

Mr. Philippe Lambert de la Côte de Lozon est entré en cet hôtel Dieu le 14e. de may 1733 et il y est decedé le 21e idem agé de 25 ans, muni des sacrements de léglise, il fut inhumé le lendemain dans le cimetiere des pauvres
».

L'écriture des toponymes varie selon l'époque, surtout s'ils sont écrits de façon phonétique.


[Summary :
The church record of the burying of a man in Québec, Québec.]

vendredi 16 avril 2010

Un sauvage est un esquimau?

Les registres de l'Hôtel-Dieu de Québec pour le 15 mai 1733 font état de l'acte de sépulture suivant :

«15e.

Charles Colit sauvage esquimo de Mr. Le Marquis de Beauharnois est entré en cet hôtel Dieu le 14e d'avril 1733, et il y est decedé le 14e. de may, agé de 13 ans, il avoit été batisé, il reçu lextrême onction et fut inhumé le 15e. dud. mois dans le cimetière des paruvres.».

De nos jours, la distinction entre un esquimau et un indien va de soi. Au temps de la Nouvelle-France, cette même distinction ne semble pas être faite si l'on en juge par le contenu de cet acte. Noter le jeune âge de l'enfant.

[Summary :

The church record for the burying of a young boy in Québec, Québec.]

jeudi 15 avril 2010

Une manière de faire singulière

Les registres de l'Hôtel-Dieu de Québec pour le 3 février 1732 font état de l'acte de sépulture suivant :

«février 3

Mr. Jacques le Lievre Prêtre curé de la pointe a la caille, natif est entré en cet hôtel Dieu le deuxieme de fevrier mille sept cent trente deux, et il y est decedé le cinquieme idem agé de an, il avoit heureusement été à confesse l’avant-veille de sa mort, car ne le croyant pas si mal, on fut surpris de la prompte augmentation de sa maladie, qui ne laissa que le temps de luy donner a la hâte et a plusieurs reprises le sacrement de l’extrême onction, il fut inhumé le lendemain le sixieme jour du dit mous mois a la Cathedrale


Donner l'extrême onction [maintenant l'onction des malades] à plusieurs reprises à un malade est plus que particulier. En effet, l'extrême onction était considéré par l'église catholique comme un sacrement unique, comme le mariage, et qui ne pouvait être répété que dans le cas où la personne, guérie, se trouvait de nouveau en danger de mort du fait d'une autre maladie, ce qui est manifestement pas le cas ici.

Noter que, de nos jours, l'onction des malades n'est plus le sacrement des malades en danger de mort mais une prière pour le rétablissement des malades graves, avec l'aide du prêtre et des proches du malade.

Nous ne sommes pas le seul à s'être étonné de cette formulation. Sur le registre, cette expression est souligné et un point d'interrogation y réfère dans la marge de droite.


[Summary :
The church record for the burying of a priest in Québec, Québec.]

mercredi 14 avril 2010

Marie-Eulalie-Angéline Caillouette

Les registres de Saint-Épiphane pour le 2 janvier 1887 font état de son acte de baptême :
«B 1 M. Eulalie Angeline Caillouette

Le deux janvier mil huit cent quatre vingt sept, nous curé soussigné avons baptisé M. Eulalie Angéline née le même jour, fille légitime de Bénonie Caillouette, et de Georgina Rousseau de cette paroisse. Parrain Basile Beaulieu et marraine Anaise Cayouette cousin et cousine de l'enfant. La marraine et le père présent ont signé avec nous. Lecture faite.
Anaïs Cailloutte Belonnie Caillouiet L.W. Bernier Ptre
».


Son prénom usuel est Angéline et, d'un point de vue strictement légal, le premier de ses prénoms tel que consigné dans le texte de l'acte est «M.» et non Marie.

Noter que le patronyme de l'enfant et du père, écrit dans un premier temps «Cayouette» a été corrigé pour «Caillouette»; par ailleurs, celui de la marraine n'a pas été modifié bien qu'elle signe «Cailloutte».

Au recensement américain de 1930, elle est identifiée comme «Sister Carmela» au St. Marys Convent de Willimantic (Connecticut; Windham County).

Son acte de sépulture n'a pas été retrouvé.


[Summary :

The information about Marie-Eulalie-Angéline Caillouette.]

mardi 13 avril 2010

Inhumé honorablement dans le cimetière des pauvres

Les registres de l'Hôtel-Dieu de Québec pour le 12 janvier 1731 font état de l'acte de sépulture suivant :

«12e.

Jacques Daigle dit lalement natif de Charlebourg est entré en cet hôtel Dieu le douziême de décembre mille sept cent trente, et il y est decedé le douzieme de janvier mille sept cent trente et un, agé de trente six ans, muni des derniers sacrements de l'église, il fut inhumé le quatorziême dud. mois honorablement dans le cimetière des pauvres


L'expression de l'acte reprise en titre a de quoi surprendre à la première lecture. De fait, il y est alors fait référence au fait que l'inhumation a été faite en terre consacrée du cimetière, en accord avec la réception des derniers sacrements.

L'élément de surprise tient plutôt au fait de cette mention dans cet acte alors que ce registre regorge d'autre actes de sépulture analogue où cette mention est absente.

Noter le surnom particulier du défunt qui, dans ce cas, n'est pas liée à son pays d'origine.

Comme la plupart des actes des registres de cet Hôtel-Dieu, l'acte n'est pas signé.

[Summary :

The church record for the burying of a man in Québec, Québec.]

lundi 12 avril 2010

Un honneur que Dieu avait rendu à son innocence

Les registres de l'Hôtel-Dieu de Québec pour le 7 janvier 1731 font état de l'acte de sépulture suivant :

«1731 janvier 7e.

Mr Joseph Morin natif delaMartinique est entré en cet hôtel Dieu le septiême de decembre de lannée mille sept cent trente et il y est décédé le septiême de janvier de lannée mille sept cent trente et un agé de onze ans, muni des sacrements de penitence et de l'extrême onction, on ne le trouva pas assez instruit pour le faire communier, il fut inhumé lendemain de son deces dans le cimetierre des pauvres, et quoy qu'il fit du vent les cierges ne séteignirent point, ce qui fut remarqué comme un honneur que Dieu avoit rendu a son innocence
».


Le rédacteur d'un acte jouit d'une grande discrétion dans l'information qu'il y inclue et dans la formulation pour en faire état.

Noter le lieu de naissance de l'enfant.

[The church record for the burying of a young boy in Québec, Québec.]

dimanche 11 avril 2010

Un prénom évocateur du nom de la paroisse

Les registres de la paroisse Sant-Agricole de Val-des-Lacs pour le 13 octobre 1907 font état de l'acte de baptême suivant :

«B. 1 Agricole Rosaire Marie Lafontaine

Le treize octobre mil neuf cent sept, nous, prêtre, curé de cette paroisse, avons baptisé Agricole Rosaire Marie, né le deux septembre dernier, fils legitime d'Adelard Lafontaine cultivateur, et d'Eliza Servain de cette paroisse. Le parrain et la marraine ont été Joseph Lafontaine et Marie Rose Lafontaine frère et soeur de l'enfant qui ainsi que le père n'ont su signer.
W.F.M. Cousineau Ptre Curé
».


Il s'agit du premier acte rédigé dans le registre de cette paroisse.


[Summary :
The church record for the baptism of a boy in Val-des-Lacs, Québec.]

samedi 10 avril 2010

Trouvé mort dans le chant

Les registres de la paroisse Notre-Dame des Anges de Québec pour le 30 avril 1740 font état de l'acte de sépulture suivant :

«Le trente avril mil sept cent quarante est decedé subitement francois Bouvet qui a eté trouvé mort dans le chant son corps a eté inhumé dans le cimetière de Lhopital General par nous missionnaire faisant les fonctions curialles de la paroisse de Notre Dame des Anges en foy de quoy jay signé le jour et an que dessus
f Maurice Imbault ptre
».


On peut penser que l'officiant a voulu faire mentionner que le corps a été trouvé dans le champ et de façon moins lyrique que le suggère la formulation dans l'acte.

[Summary :
The church record for the burying of a man in Québec, Québec.]

vendredi 9 avril 2010

Marie-Hélène Caillouette

Les registres de la paroisse de Saint-Épiphane pour le 1er septembre 1883 font état de son acte de baptême :

«B 46 Marie Hélène Caillouette

Le premier septembre mil huit cent quatre vingt trois, nous prêtre curé soussigné avons baptisé Marie Hélène né hier du légitime mariage de Bénonie Caillouette maître de poste et de Georgina Rousseau de cette paroisse. Parrain Camille Caillouette et marraine Marie Caillouette frère et soeur de l'enfant qui ont signé avec nous ainsi que le père présent, Lecture faite.
Camille Callouette Marie Caillouette Belonnie Callouit L.N. Bernier ptre
».


Noter les variantes du patronyme dans les signatures.

Comme l'acte mentionne que le père était «maître de poste», une vérification dans la base de données «Bureaux et maîtres de poste» de Bibliothèque et Archives Canada nous apprend que «Belloni Cailloiuet» a occupé cette fonction du 1er juillet 1879 au 29 avril 1888 alors qu'il a remis sa démission.

Le 12 octobre 1911, elle se marie à Sprignfield (Massachusetts; Hampden County) avec Theodore E. Camerlin, fils de James Camerlin et de Louise Courtemanche.

Son acte de sépulture n'a pas été retrouvé.


[Summary :

The information about Marie-Hélène Caillouette.]

jeudi 8 avril 2010

L'évêque de Québec meurt et est inhumé la journée même

Les registres de la paroisse Notre-Dame de Québec pour le 20 août 1740 font état de l'acte de sépulture suivant :

« + S.12 Mgr de loberivière louis evèque de Québec
Le vingt aoust mil sept cent quarante a été inhumé dans le sanctuaire de La Cathédral du côté de l'Epitre proche la tombe de Mongr. de L'Aval premier Eveque de ce pays le corps de Monseigneur françois Loüis Pourvoy de Loberivière Evesque de Quebec, agé de vingt neuf ans decedé le même jour au matin après avoir reçû les Sacrements de l'Eglise, et avoir donné de grandes preuves de vertus et de Sainteté, ayant gagné sa maladie à soigner les malades du Vaisseau du Roy au Service desquels il s'était sacriffié avec un grand zele, furent present Mrs les doyens, dignités, chanoines et autres. Plante curé
Maufils prtre chan
.».


Dans la marge, on peut lire l'annotation suivante :
«Messieurs les Gouverneur et intendant ont demandé qu’il fut enterré promptement a cause que la maladie étoit contagieuse


Le caractère contagieux de cette maladie explique l'empressement à disposer du corps et le caractère sobre de cette inhumation.

N'étant arrivé dans la ville de Québec que le huit août précédent, son passage comme évêque fut particulièrement bref.

À noter que cet acte est précédé d'une grosse croix dans la marge, une façon de mieux le distinguer et le localiser.


[Summary :

The church record for the burying of a bishop in Québec, Québec.]

mercredi 7 avril 2010

Grand pénitencier au chapitre de Québec

Les registres de la paroisse Notre-Dame de Québec pour le 4 avril 1740 font état de l'acte de baptême suivant :

«B. 72 Charlotte Deleste d. Beaujour

Aujourd'hui quatrième jour de avril mil sept cent quarante a esté baptisé par nous soussigné prestre chanoine Grand Pénitencier du Chapitre de Québec Charlotte née ce jourd'huy sur les quatre heures du matin du légitime mariage fille de Pierre DeLestre d. Beaujour et de Marie anne Sylvestre son épouse demeurant en cette ville. Le parin a esté Messire Thierry hazeur Grand Pénitencier au Chapitre de la Cathédrale de Québec et la mareine Damoiselle Charlotte Louise de Sarazin lesquels ont signé avec nous.
charlote louise sarrazin marie josette deroche B. Cartier Sarrazin desroches hazeur gr-pent Ch . Silvestre Maufils ptre-chan
».


Celui qui portait ce titre devait notamment absoudre les cas réservés à l'évêque. Généralement doté d'une solide culture théologique, sa proximité de l'évêque devait lui conférer un pouvoir certain.


[Summary :

The church record for the baptism of a girl in Québec, Québec.]

mardi 6 avril 2010

Né de parents non mariés ensemble

Les registres de la paroisse Notre-Dame de Québec pour le 17 février 1741 font état de l'acte de baptême suivant :

«B. 23 de Louis Joseph

Le dix septième février mil sept cent quarante et un, par nous soussigné a été baptizé Louis Joseph né d'hier de parens non mariés ensemble le parrein a été Joseph Pinguet et la marreine Marie Jeanne Pinguet lesquels ont signé.
Joseph Pinguet M. J. Pinguet Plante ptre
».


La formulation utilisée pour décrire les parents est particulière. Le prêtre officiant s'est basé sur quelle source pour cette formulation? Sa propre connaissance des parents ou de l'information fournie par le parrain et la marraine?

[Summary :
The church record for the baptism of an unknown boy in Québec, Québec.]

lundi 5 avril 2010

Mort égaré dans le bois

Les registres de la paroisse Sainte-Justine pour le 8 juin 1869 font état de l'acte de sépulture suivant :

«S. Octave Moripet

Le huit juin mil huit cent soixante neuf nous soussigné missionnaire de Ste Justine avons inhumé dans le cimetière de cette mission, le corps d'Octave Moripet fils de Charles Moripet cultivateur & de et Théotiste Roy (défunte) de St Raphaël égaré dans le bois y étant pour passer dans une autre paroisse pour faire ses affaires et mort dans ce même bois depuis le cinq novembre mil huit cent soixante huit, et retrouvé hier sept juin agé de vingt ans et six mois. Etaient présent Louis Moripet, Onésime Moripet et Louis Vermette les deux premiers n'ont su signer le troisième a signée avec nous. Il a été enterré d'après un certificat du corps de jury.
Louis Vermette fr. François Xavier ptre
».


En dépit de la graphie dans l'acte, le patronyme du défunt est vraisemblablement «Morisset». Les débuts de la colonisation dans plusieurs paroisses furent pénibles et les communications difficiles comme ici à Sainte-Justine.


[Summary :

The church record for the burying of a man in Sainte-Justine, Québec.]

dimanche 4 avril 2010

Marie-Alice Caillouette

Les registres de Saint-Épiphane pour le 11 juin 1879 font état de son acte de baptême :

«B 34 M Alice Caillouette
Le onze juin mil huit cent soixante et dix neuf, nous prêtre soussigné avons baptisé Marie Alice née hier du légitime mariage de Bénonie Caillouette et de Georgina Rousseau de cette paroisse. Parrain Octave Caillouette cultivateur et marraine Victorine Côté son épouse de St Arsène qui n'ont su signer. Le père présent a signe avec nous lecture faite
Bélonnie Caillouiette L.W. Bernier ptre
».


Noter le prénom et le patronyme dans la signature.

Elle se serait mariée aux États-Unis et le prénom de son époux serait possiblement Donald.

Le 13 septembre 1969, elle meurt à Windham (Connecticut; Windham County) à l'âge de 90 ans et 3 mois.

[Summary :

The information about Marie-Alice Caillouette.]

samedi 3 avril 2010

Un enfant trouvé mort dans le cimetière de l'Hôtel-Dieu

Les registres de la paroisse Notre-Dame de Québec pour le 28 février 1757 font état de l'acte de sépulture suivant :

« +

Le vingt huit février mil sept cent cinquante sept a été inhumé un enfant trouvé mort dans le cimetière de l’hôtel Dieu le vingt deux decembre dernier. Etoient presens Jean Vallée et autres.
f. Vivien p vicaire
».


La réalité des enfants abandonnés ne date pas d'hier. Dans ce cas-ci, il est ironique de noter que l'emplacement où le corps a été découvert est possiblement celui de son dernier repos.

Sans surprise, l'information contenue dans l'acte de sépulture est incomplète; y manquent la date du décès, le sexe de l'enfant, son prénom, son âge [en raison des circonstances, il s'agit vraisemblablement d'un très jeune enfant] et le nom des parents.


[Summary :
The church record for the burying of an unknown child in Québec, Québec.]

vendredi 2 avril 2010

Toujours innocente et incapable des sacrements

Les registres de la paroisse Saint-Laurent de l'Île d'Orléans pour le 3 août 1687 font état de l'acte de sépulture suivant :

«S. marie Dufresne

L'an mil six cent quatre-vingt-sept, le troisième jour du mois d'aoust, a esté inhumée dans le cimetière de cette paroisse marie Dufresne, aagée de douze ans, decédée le jour précédent, fille de Pierre Dufresne et d'Anne Patin?, sa femme. La dite fille a toujours été innocente et incapable des sacremens, et ont assisté à son inhumation Adrien et Anthoine Pouilliot qui ont déclaré ne scavoir escrire ny signer, de ce interpellez suivant l'ordonnance.
Francheville, ptre
».


Doit-on se surprendre de lire un tel jugement porté sur cet enfant? Compte tenu de l'importance accordée aux sacrements dans l'église catholique, un curé est justifié de s'assurer de les administrer aux personnes concernées et selon des modalités prévues par le Rituel; dans ce contexte, la capacité d'une personne de donner son accord à la réception d'un sacrement constitue un élément clé. Certains diront qu'il y a la manière de le dire...

La lecture du texte de cet acte nous rappelle «Ti-Coune», un personnage particulièrement sympathique et attachant dans la série télévisée Le temps d'une paix mise en ondes dans les années 1980.


[Summary :
The church record for the burying of a young girl in Saint-Laurent (Île d'Orléans), Québec.]

jeudi 1 avril 2010

Inhumée le dimanche des Rameaux

Les registres de la paroisse Notre-Dame des Anges de Québec pour le 18 mars 1731 font état de l'acte de sépulture suivant :

«Je soussigné prestre curé de la paroisse de St Jean Baptiste en L'isle et compté St Laurent faisant les fonctions de chaplain en L'hopital general de Quebec ay fait la sepulture du corps de Marie Therese Vaucour religieuse hospitaliere de coeur du dit lieu, nommée Ste Agathe de son nom de religion, âgée de 32 ans, dans le choeur des religieuses, decedée le jour precedent un samedy, munie de tous les sacrements - le 18 mars 1831 auquel quantiesme arrivoit dans cette année le dimanche des rameaux en presence de toutes les religieuses et de plusieurs seculiers entr'autres de jacques chenu et Jacques Sansoucy lequel seul n'a sçu signer.
Chenu
[présence d'un fion] Vic Bouilye? ptre».


La référence dans les registres de l'état civil à certaines dates en lien avec une fête du calendrier religieux se rencontre à l'occasion. Il faut y voir là un témoignage indirect de l'influence de la religion dans la vie de la Colonie, notamment en Nouvelle-France. Pour mémoire, le dimanche des Rameaux est le dimanche qui précède Pâques et correspond à l'entrée solennelle de Jésus à Jérusalem.


[Summary :

The church record for the burying of a nun in Québec, Québec.]