«Idelphonse Dubois et Emilie Germain.
Le dix sept février mil huit cent soixante treize,vu la dispense de deux bans de mariage, accordée le quinze par Messire Paré, Secrétaire de Monseigneur l’Evêque de Montréal, et député à cette fin, vu aussi la publication de l’autre ban faite au prône de la messe paroissiale de cette paroisse entre Idelphonse Dubois, journalier, de cette paroisse, fils majeur de Jean Baptiste Dubois, cultivateur, et de Julie
Poirieaul Bellefeuille, de cette paroisse, d’une part, et Emilie Germain, aussi de cette paroisse, fille majeure de défunt Augustin Germain, menuisier, et de défunte Thérèse Proulx, de Saint-Augustin, d’autre part, ne s’étant découvert aucun empêchement, nous soussigné, curé de cette paroisse, avons reçu leur mutuel consentement de mariage et leur avons donné la bénédiction nuptiale en présence de
N.B. Cet acte avait été préparé d’avance parce que le mariage était arrêté pour ce jour là : mais au moment de le célébrer, le jeune homme a changé d’idée. C’est ce qui explique pourquoi cet acte est nul et hors d’œuvre ».
Pour éviter toute mauvaise interprétation et faire bonne mesure, le texte est barré d’un grand X et l’expression «Acte nul» est inscrite et soulignée dans la marge. Retrouver l’explication d’un acte nul dans le registre est assez rare
Noter que seule la copie religieuse du registre contient ces informations. Par ailleurs, le répertoire des mariages de cette paroisse fait mention de ce projet d’acte et de la teneur de la note rédigée au bas. Un tel traitement suscite les interrogations suivantes : un répertoire de mariages doit-il faire état d’un projet de mariage qui n’a pas eu lieu? Dans les autres répertoires, de semblables cas ont-ils été traités de la même façon? Stricto sensu, la teneur de cet acte nul ne concerne pas la généalogie puisque aucun lien de parenté n’a été créé; par ailleurs, quelle richesse pour l’histoire de famille des deux personnes en cause.
Sur un autre plan, le prêtre officiant parle du «jeune homme». Comme ce dernier est né et a été baptisé le 8 février 1852 dans la paroisse Saints-Anges-Gardiens de Lachine, il est alors âgé de 21 ans. À quel âge cesse-t-on d’être un jeune homme?
Nos remerciements à Monique Grand-Maison pour avoir porté cet acte à notre attention.
[Summary :
The church record for a null and void marriage in Pointe-Claire, Québec.]
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