Un anonyme de sexe inconnu

Les registres de la rivière Sainte-Anne de Rivière Portneuf pour le 2 décembre 1905 font état de l’acte de sépulture suivant :

«S. 2 Anonyme Boucher

Le deux décembre mil neuf cent cinq, nous prêtre, soussigné, curé, avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps d’un enfant anonyme, de sexe inconnu, issu du légitime mariage de Nazaire Boucher journalier, et de Delvina Lepage de cette paroisse, décédé la veille avant sa naissance. Présent à l’inhumation le père du défunt qui a déclaré ne savoir signer et Marcellin Verrault soussigné. Lecture
faite.
Marcellin Verreault J.-Arthur Verreault ptre».

Comme le décès est survenu la veille, il est difficile de croire que personne n’a pu informer le curé du sexe de cet enfant.


[Summary :

The church record for the burying of an anonymous child in Rivière Portneuf, Québec.]

Inhumation retardée à cause de la difficulté des glaces

Les registres de la paroisse St-Thomas de la Pointe à la Caille de Montmagny pour le 13 janvier 1750 font état de l’acte de sépulture suivant :

«Enterrmt de pierre du S. becart de grandville

Le treize janvier mil sept cent cinquante a été enterré dans l’eglise de cette paroisse Pierre Becard ? de grandville mort à l’ile aux oyes le 7e du mois dernier n’ayant pu être transporté dans cette paroisse (ou il a demandé en mourant à etre enterré) ) (ce que Mgr L’Éveque de Québec a accordé par une permission ecrite en datte du 29e du mois dernier) qu’aujourd’huy à cause de la difficulté des glaces. Il était agé d’environ soixante et dix sept ans. Present ? Curot ? du Cap St-Ignace Le sr Louis Coüillard seigneur de cette paroisse et plusieurs autres.
F Bastien Le Chasseur ptre».

En hiver, la présence de glaces sur le fleuve Saint-Laurent en hiver rendait les déplacements nettement plus difficiles.


[Summary :

The church record for the burying of a man in Montmagny, Québec.]

Une dispense du quatre au cinquième degré !

Les registres de la paroisse St-Roch des Aulnaies pour le 27 juillet 1752 font état de l’acte de mariage suivant :

«Mariage de pierre chouinar et de marie francoise pelletier

Lan mil sept cens cinquante deux le vingt septieme de juillet apres la publication de trois bans de mariage entre pierre chouinart fils de pierre chouinart et de defunte genevieve lisot ses pere et mere de la paroisse de S Jean dune part et marie francoise pelletier fille de joseph pelletier et de marie ursule lapierre ses pere et mere de cette paroisse apres que les sus nommes ont eu et obtenu dispense du quatre au cinquieme degre sansquil se soit présenté aucune opposition nous soussigner Dolbec pretre curé missionnaire de Lislette apres avoir recu la permission et sous le bon plaisir de Messire Garault curé de cette paroisse, ay recu leurs mutuels consentemens de mariage et leur ay donné la bénédiction nuptiale, et en présence de Louis chouinart pierre chouinart bernard, et francois pelletier ? et plusieurs autres parents et amis dont quelques uns ont signé avec nous.
piere chouinart bernard peltier francois peltier ? ? Dolbec ptre».

Normalement, une dispense est requise par l’église catholique jusqu’au quatrième de degré de consanguinité. Une enquête généalogique devra être menée pour vérifier si le curé a erré lors de la rédaction de cet acte de mariage.


[Summary :

The church record for a marriage in St-Roch des Aulnaies, Québec.]

Olivier (Oliver) Caillouette

Les registres de la paroisse St-Georges de Cacouna pour le 15 février 1834 font état de son acte de baptême :

«Le quinze février mil huit cent trente quatre par nous soussigné Curé de Kakouna a été baptisé Olivier né le même jour du légitime mariage de Joseph Cayouette et d'Athaline Sindon, cultivateurs de cette paroisse. Le parrain Pierre Dionne, la marraine Adéline Carron ont déclaré ne savoir signer.
V. Rou ptre».

Le 22 août 1859, il se marie à Beaverville (Illinois; Iroquois County; Ste-Marie) avec Marie-Hermine Boudreau, fille de Narcisse Boudreau et de Rose Clouatre.

Le 2 avril 1910, il décède au Kankakee State Hospital (Illinois; Kankakee County) et est inhumé le 4 à Beaverville (Illinois) à l’âge de 76 ans et 1 mois.


[Summary :

The information about Olivier (Oliver) Caillouette.]

Baptisé à la maison par un audacieux

Les registres de la paroisse St-Norbert de Cap-Chat pour le 13 avril 187 3 font état de l’acte de baptême suivant :

«B 33e Joseph Léon Sergerie

Le treize avril mil huit cent soixante et treize, nous prêtre, soussigné, curé de St-Norbert de Cap-Chat, avons suppléé les prières et les ceremonies du baptême à Joseph Léon Sergerie né la surveille, et baptisé à la maison par un audacieux, Joseph Landry, cultivateur, garçon légitime d’Ambroise Sergerie, jun., cultivateur, et de Olympie Thibault de cette paroisse. Parrain , aux cérémonies, Dydime Isabel,
cultivateur, illettré; marraine Marie Anne Soucy, épouse de Denis Thibault, grand’mère de l’enfant. Le père présent a déclaré ne savoir signer. Lecture faite.
C. Arpin ptre».

Nous formulons l’hypothèse que l’«audace» dénoncée par ce curé tient vraisemblablement au fait que l’enfant n’était pas en danger de mort. Compte tenu qu’une personne ne peut recevoir le sacrement du baptême qu’une seule fois, le terme correct est ondoyé.


[Summary :

The church record for the baptism of a boy in Cap-Chat, Québec.]

Ce blogue loge à telle enseigne

Le 24 avril 2007, la publication du premier message a marqué le début d’une aventure qui se poursuit encore après plus de deux ans et 755 messages.

Lancé et maintenu pour mon seul plaisir, il est maintenant plus que temps d’afficher mes couleurs.

Des messages publiés jusqu’ici se dégagent un certain nombre de caractéristiques :

- le titre du blogue nous a été inspiré par le contenu d’un livre de Jacques Attali, L’homme nomade, paru en 2003 et qui brosse une vaste fresque du nomadisme dans l’histoire; il nous semblait que notre propre démarche de recherche s’y apparentait

- le contenu des messages se veut de qualité, avec une préoccupation certaine pour des aspects liés à la formation et à la recherche en généalogie et en histoire de famille, et diversifié : la formulation de commentaires ou de remarques sur des sites, des bases de données, des dossiers ou des problématiques permet une valeur ajoutée à la retransmission d’information, le tout dans une perspective résolument nord-américaine; par ailleurs, un message sur cinq porte sur les recherches sur ma famille

- la prise en compte de variables éthiques : aucune information relative à des personnes et datant de moins de 100 ans n’est mise en ligne; les sources sont indiquées; les collaborations notées et font l’objet de remerciements

- une tenue à «visière levée» et assumée : dans la mesure du possible, une personne ou une organisation est informée par l’envoi d’un courriel lorsqu’un message la concerne; mon adresse de courriel est fournie; les commentaires sont modérés; les erreurs font l’objet d’une mise au point, le cas échéant

- la page est volontairement dépouillée : un nombre réduit de rubriques et l’absence de publicité [à l’exception de l’icône Blogger sans lequel ce bloque n’existerait pas]; un bref résumé en anglais est fourni pour les descendants de Gilles Caillouet résidant aux États-Unis

- le souci d’une langue correcte

- par choix, aucun compteur n’a été ou ne sera installé : nous ignorons par conséquent l’achalandage et les caractéristiques des internautes qui peuvent le fréquenter.

Le jour de la semaine est même indiqué

Les registres de la paroisse Immaculée Conception de Trois-Rivières pour le 27 décembre 1755 font état de l’acte de sépulture suivant :

«Sepulture de Marie Anne Goubeau

Cejourdhuy samedy vingt sept de decembre de l’an mil sept cent cinquante cinq a été inhumé dans le cimetière de cette paroisse par moy prestre Mre. le cors de deffunte Marie Anne Goubau agée d’environ vingt huit ans. Laditte sepulture a été faite en présence de francois mastrek et Jean Bap Simonette qui ont déclarés ne scavoir ecrire dece enquis suivant l’ordne. En foy de quoy jay signey les memes jour et an que dessus.
Fr. Sahren Boucher ptre mr».

Il est rare de connaître à la lecture d’un acte la journée de la semaine où il a été rédigé. Noter que la date du décès n’est pas indiquée.

[Summary :

The church record for the burying of a woman in Trois Rivières, Québec.]

Un acte multiple et une information pauvre

Les registres de la paroisse St-Étienne de La Malbaie pour le 4 juillet 1787 font état de l’acte suivant :

«S. Jean Dunkerce ?
S. Cécile Niakous
S. Enfant de Paul Duchêne
S. Femme de René Duchêne
S. Enfant de R. Duchêne

Le quatre juillet mil sept cent quatre vingt sept, par nous prêtre sous-signé ont été bénites les fosses de Jean Dunkerce, ? de Cécile Niakous, de l’enfant de Paul Duchêne, de la femme et de l’enfant de René Duchêne décédés les uns depuis un an et les autres depuis un mois environ. Ont été présents François ? et Bruno Duchène qui ont déclaré ne savoir signer de ce requis suivant l’ord.
P.J. Compain ptre.».

À bien des égards, cet acte est incomplet : l’identification des personnes est minimale, les dates de décès sont approximatives, les dates de sépulture et les âges sont absents.


[Summary :

The church record for the burying of five different persons in La Malbaie, Québec.]

Louis-Hilaire (Hilary; Henry) Caillouette

Les registres de la paroisse St-Georges de Cacouna pour le 20 juin 1832 font état de son acte de baptême :

«Le vingt juin mil huit cent trente deux par nous prêtre soussigné a été baptisé Hilaire né hier du mariage légitime de Joseph Cayouette cultivateur du lieu et de Anatalie Sindon parrain Paschal Thibault marraine Emilie Tardif qui avec le pere n'ont su signer.
J.M Madran ptre».

Il s’est marié pour la première fois le 15 avril 1855 à St. Anne (Illinois; Kankakee County) avec Marie Josephte(Joséphine) Morrissette, fille de François Morrissette et de Marguerite Boucher.

Le 27 janvier 1874, il s’est marié pour la deuxième fois et sous le prénom de Henry à Paducah (Kentucky; McCraken County; St. Francis de Sales) avec Mary Woeltz, fille de August E. Woeltz et d’Anna Marie Fleith.

Il est décédé à San Antonio (Texas; Bexar County), le 12 décembre 1882 à l’âge de 50 ans et 5 mois.

Le fait qu’il a été connu à diverses époques sous des prénoms différents a sérieusement compliqué la recherche pour la constitution de sa fiche de famille.


[Summary :

The information about Louis-Hilaire (Hilary; Henry) Caillouette.]

Mort très très jeune

Les registres de la paroisse St-Étienne de La Malbaie pour le 4 décembre 1784 font état de l’acte de sépulture suivant :

«S. De l’enfant d’Agapit Gagnon

Le quatre de décembre mil sept cent quatre vingt quatre, par nous prêtre missionnaire sous-signé, a été bénie la fausse de l’enfant d’Agapit Gagnon agé d’environ d’une minute et même moins. Furent présents Charles Brassard et François Imbeau, lequel a signé et l’autre a déclaré ne savoir signer de ce requis suivant l’ord.
P.J. Compain ptre».

Pour estimer l’âge au décès, il faudra indiquer le nombre de secondes… Noter que le corps de l’enfant a été placé dans une «fausse».


[Summary :

The church record for the burying of an anonymous boy in La Malbaie, Québec.]

L’isolement a un prix

Les registres de la paroisse St-Marcellin de Les Escoumins pour le 19 août 1888 font état de l’acte suivant :

«B 54 S 12 Anonyme Savard

Le dix neuf aout mil huit cent quatre-vingt-huit, nous prêtre missionnaire soussigné avons béni, dans le cimetière des Bergeronnes, la fosse d’un enfant né le douze janvier, ondoyé à domicile et décédé le même et inhumé le quatorze, fils de Filias Savard cultivateur et de Elisabeth Tremblay des Bergeronnes. Présents à la sépulture Filias Savard et Onésime Dufour qui n’ont su signer.
C.L. Parent ptre mis».

Le contenu de cet acte n’a rien de particulier. Par ailleurs, sa lecture nous rappelle que les habitants des paroisses ou de missions non desservis en permanence par un prêtre résidant devaient payer le prix de cet isolement. Dans ce cas-ci, les parents ont attendu plus de sept mois pour qu’une brève cérémonie (probablement toute simple) soit faite au cimetière et que le décès de leur enfant soit inscrit dans le registre.

Noter qu’il s’agit d’un acte unique de baptême et de sépulture. Dans certains registres, on retrouve parfois des actes distincts pour faire état de semblables situations.


[Summary :

The church record for the burying of a unnamed boy in Les Escoumins, Québec.]

La bénédiction de la cloche des Bergeronnes

Les registres de la paroisse St-Marcellin de Les Escoumins pour le 6 septembre 1880 font état de l’information suivante :

«Cloche des Bergeronnnes

Le six septembre mil huit cent quatre vingt, nous prêtre missionnaire soussigné avons béni, avec l’autorisation de Monseigneur l’évêque de Chicoutimi, une cloche du poids de quatre cents quinze livres, destinée à la mission des Bergeronnes, sous le vocable de Marie-Louise-Élisée-Delphine. Les parrains et marraines furent M. Louis Boissonneault et Marie Louise Hamel cette dernière représentée par Dame Suzanne Dutremble, Elisée Beaudet Écuyer et sa dame représentés par M. Onésime Bergeron cultivateur et Dame Elisée Johnson; Ernest Cimon Ecuyer et sa dame Delphine Doucet représentés par M. Benjamin Simard cultivateur et Dame Philomène St Pierre des Bergeronnes. Parmi lesquels plusieurs ont signé avec nous ainsi que MM les curés de Tadousac et de Mille-Vaches.
C.L. Parent ptre».

La lecture du contenu de cet acte donne l’impression de lire un acte de baptême; cette impression n’est pas fortuite : le nom de la cloche, celui des parrains et des marraines, la bénédiction effectuée. Ce sont là une façon de faire et un libellé qui rappellent et se rapprochent du contenu d’un acte de baptême.

Il faut ajouter à cela qu’il s’agit du registre de l’état civil où normalement seuls des actes relatifs à la naissance, au baptême, au mariage, au décès ou à la sépulture des personnes devraient y figurer. Il faut donc y voir là un autre exemple de «document» qui peut se retrouver dans un registre et qui témoigne, à sa façon, de l’histoire de la vie de la paroisse ou de la communauté.


[Summary :

The record for the blessing of a bell in Les Escoumins, Québec.]

Un enterrement déclaré à Kamouraska

Les registres de la paroisse St-Louis de Kamouraska pour le 15 janvier 1762 font état de l’acte de sépulture suivant :

«2 inhumation de marie therese lambert de la riviere du loup

L’an mil sept cet soixante et deux le quinze du mois de janvier m’a été déclaré un enterrement fait à la riviere du loup du corps de marie therese lambert fille de francois lambert dit aubin agée d’environ quatorze ans et demi j’ai soussigné supplée les ceremonies de l’église au cimetière de la riviere du loup en présence du ? et de beaucoup dautre qui ont déclaré ne scavoir signer de ce enqui suivant lord.
Trutault ptre».

Noter que des informations sont manquantes : la date du décès et de l’inhumation, le nom de la mère ; de plus, le corps n’était pas présent lors de la cérémonie. Dans un tel cas, l’information contenu dans l’acte n’est pas de première main contrairement à ce que l’on observe généralement dans les registres. Pour quiconque a pu consulter des actes rédigés par ce curé, la piètre qualité de l’information n’a pas de quoi surprendre.



[Summary :

The church record for the burying of a girl in Kamouraska, Québec.]

Félix Caillouette

Les registres de la paroisse de la paroisse St-Georges de Cacouna pourle 3 février 1831 font état de son baptême :

«Le trois février mil huit cent trente un par nous prêtre soussigné a été baptisé Félix né avant hier du mariage légitime de Joseph Cayouette cultivateur du lieu et de Anatalie Sindon parain Beloni Cayouette marraine Anatalie Lavoie qui avec le père n'ont su signer.
J.M. Madran ptre».

Le 2 septembre 1851, Félix se marie à St-Arsène avec Marie-Louise Tremblay, fille d’Étienne et de Marie-Louise Dionne.

Ce couple a émigré aux États-Unis au milieu du siècle dernier, plus précisément à Beaverville, (Illinois; Iroquois County). Vers 1880, un de leurs enfants serait né dans l’état du Kansas.

L’acte de sépulture de Félix n’a pas été retrouvé.


[Summary :

The information about Félix Caillouette.]

Inhumée dans le nouveau cimetière consacré aux variolés

Les registres de la paroisse Sant-Marcellin de Les Escoumins pour le 19 octobre 1885 font état de l’acte de sépulture suivant :

«Le dix neuf octobre mil huit cent quatre-vingt-cinq, nous prêtre missionnaire soussigné avons inhumé, dans le nouveau cimetière consacrés aux variolés, le corps de Philomène Roussel, décédée le même jour, à l’âge de dix ans, enfant de Jean-Baptiste Roussel, journalier et de Joséphine Savard des Escoumins. Présents Magloire Smith et Joseph Brisebois qui n’ont su signer. Lecture faite.
C.L. Parent ptre mis».

Le libellé de l’acte laisse entendre qu’un cimetière particulier était réservé aux personnes décédées de la variole. Il se peut que le nombre de décès et surtout le caractère contagieux de cette maladie infectieuse ont peut-être été à l’origine de cette décision.


[Summary :

The church record for the burying of a young girl in Les Escoumins, Québec.]

Ondoyée plus d’un mois après sa naissance

Les registres de la paroisse St-Marcellin de Les Escoumins pour le 3 avril 1870 font état de l’acte de baptême suivant :

«B. 14 Marie Léa Délima Duchêne

Le trois avril mil huit cent soixante dix, nous prêtre missionnaire soussigné, avons suppléé les cérémonies du baptême à Marie Léa Délima, ondoyée, par nous soussigné, le premier avril, née le vingt quatre février du légitime mariage de Juste Duchène, cultivateur, et de Éléonore Martel de la Baie de Mille-Vaches . La parrain a été Edouard Tremblay, la marraine Virginie Martel qui ainsi que le père n’ont pu
signer.
P. Boily ptre miss.».

Il est étonnant d’ondoyer un enfant plus d’un mois après sa naissance; pour des raisons de santé?


[Summary :

The church record for the baptism of a girl in Les Escoumins, Québec.]

Inhumée dans l’église sous la chaire

Les registres de la paroisse Notre-Dame de l’Assomption de Rivière-Ouelle pour le 13 janvier 1881 font état de l’acte de sépulture suivant :

«S 1. Dame Elisabeth Emma O’Brien veuve de feu Chs. H. Têtu

Le treize janvier mil huit cent quatre vingt un, nous prêtre soussigné aumonier de l’Archevêché avons inhumé dans l’église de cette paroisse, sous la chaire le corps de Dame Élisabeth Emma O’Brien, veuve de feu du Charles Hilaire Têtu décédée dans la citté d’Ottawa le huit du présent mis à l’âge de soixante et quatorze ans. Présents à l’inhumation Messieurs les abbés Emile Dionne prêtre et Alphonse Têtu ecclesiastique du Collège de Ste Anne, Eugène Têtu. Émile Têtu, Charles Letellier de St Just C. A. Ernest Gagnon M.P. l’honorable Elizée Dionne, CL Docteur Nap Lavoie Jules Casgrain, Auguste Casgrain et grand nombre d’autres parentes et amis qui ont signé avec nous.
N. Lavoie M.D. L.E. Dionne CA Ernest Gagnon Eugène H. Têtu C. H. Letellier C. Hs. Letellier J.A. Casgrain Jules A Dupuis Aug. Casgrain David H. Têtu Emile H. Têtu Eme . Dionne ptre Aug. Têtu Eccl Joseph Têtu Bertrand N Dionne N. Têtu ptre».

Divers indices dans le texte de cet acte soulignent son caractère particulier : la présence d’un aumônier de l’Archevêché, l’inhumation dans l’église et surtout en dessous de la chaire, le nombre et la qualité des signataires.

De fait il s’agit de la deuxième épouse de Charles-Hilaire Têtu, un marchand très connu sur la Côte du Sud. La consultation du texte relatif à ce dernier dans le Dictionnaire biographique du Canada permet de mieux situer ce dernier parmi les notables de ce coin de pays.


[Summary :

The church record for the burying of a lady in Rivière-Ouelle, Québec.]

Ondoyé et baptisé sous condition à Rivière-la-Madeleine

Les registres de la paroisse Sainte-Madeleine de Rivière-la-Madeleine pour le 20 juin 1903 font état de l’acte de baptême suivant :

«B. 8 Isidore Daraiche.

Le vingt juin ml neuf cent trois, nous soussigné curé à Mont-Louis et desservant de cette mission, avons baptisé sous condition Isidore, né le vint et un mai dernier, ondoyé conditionnellement à la maison, fils légitime de Patrick Daraiche pêcheur et de Mélanie Langlois de cette mission. Parrain Abraham Daraiche, aieul de l’enfant, de la mission de Saint Antoine de Padoue, marraine Angèle Vallée, son épouse, qui n’ont su signer ainsi que le père. Lecture faite.
Elz. J. Roy ptre curé».

Avec de telles précautions, le curé voulait s’assurer de la validité du baptême; dans l’univers des grandes organisations, l’expression utilisées pour décrire un semblable comportement est «porter bretelles et ceinture».

Noter la période d’un mois entre les deux événements.


[Summary :

The church record for the baptism of a boy in Rivière-la-Madeleine, Québec.]

Susanne Caillouette

Les registres de la paroisse St-Georges de Cacouna pour le 27 octobre 1829 font état de son acte de baptême :

«Le vingt sept octobre mil huit cent vingt neuf par nous prêtre soussigné a été baptisée Susanne née hier du mariage legitime de Joseph Cayouette cultivateur du lieu et de Anatalie Sindon parrain Celestin Sindon maraine Louise Coté qui avec le pere n'ont su signer.
J.M. Madran ptre».

Le 11 février 1850, Suzanne se marie dans la paroisse de St-Arsène, après dispense du quatrième degré de consanguinité, avec Jean Bergeron, fils de Benoit Bergeron et de Marie-Devie-Roy dite Desjsardins. Son père est alors présent à titre de témoin. Nous n'avons pu jusqu'ici élucider ces liens de parenté entre les deux époux.

Son acte de sépulture n’a pas été retrouvé.


[Summary :

The information about Suzanne Caillouette.]

Odin, fils d’un colporteur de la Bible

Les registres de la paroisse église évangélique baptiste de Marieville pour le 6 mars 1853 font état de l’acte d’enregistrement :

«Naissance d’Odin Lamoureux.

Odin, fils issu du mariage de François Lamoureux, colporteur de la Bible, demeurant à Fort George, paroisse de Ste-Marie-de-Monnoir, et d’Olive Destroismaisons, sa femme, est né le vingt troisième janvier de l’an mil huit cent cinquante trois, il a été enregistré le sixième mars de la même année.
François Lamoureux Olive Lamoureux Angélique ? Théophile Destroismaisons Louis Roussy».

Dans le monde germanique, Odin est considéré comme le roi des dieux. Inutile de dire que ce prénom n’aurait pas été de mise chez les catholiques. L’expression «colporteur de la Bible» fait référence à l’importance de ce document dans cette communauté religieuse et au fait que son contenu devait être diffusé par des prêcheurs ou des missionnaires.

Noter la façon particulière d’indiquer la date.


[Summary :

The church record for the baptism of a boy in Marieville, Québec.]

Inconnue ou prénommée Marie?

Les registres de la paroisse Sainte-Agnès du Lac-Mégantic pour le 6 mars 1886 font état de l’acte de sépulture suivant :

«S 8. Marie Michaud.

Le six mars, mil huit cent quatre vingt-six, nous, soussigné, avons inhumé dans le cimetière du lieu, le corps de Michaud, décédée le trois courant à l’âge de dix-sept ans moins un mois fille légitime de Joseph Michaud, journalier, et de Marie Rose de Lima Levasseur de cette mission : étaient présents Joseph Michaud et Joseph Levasseur le père a signé avec nous.
Joseph Michaud D. Bellemare ptre vic».

Noter que le prénom de la défunte n’est indiqué que dans la marge. Son absence dans le texte même de l’acte pose une interrogation intéressante : comme les éléments inscrits dans la marge n’ont que pour seule utilité de faciliter le repérage d’un acte dans un registre, cet acte de sépulture est-il celui d’une enfant dont le prénom est inconnu?

Nous ignorons si une situation analogue a déjà été portée à l’attention des tribunaux et, le cas échéant, la contenu du jugement.

Par ailleurs dans les volumes imprimés du PRDH, la façon de faire utilisée aurait été d’indiquer que le prénom a été tiré d’informations inscrites dans la marge. Les chercheurs ont tout intérêt à faire de même.


[Summary :

The church record for the burying of a young girl in Lac-Mégantic, Québec.]

Trouvé mort par suffocation occasionnée par une tempête

Les registres de la paroisse Sainte-Madeleine de Rivière-la-Madeleine pour le 11mai 1891 font état de l’acte de sépulture suivant :

«S. 1 Victor Gagnon (14 ans)

Le onze mai mil huit cent quatre-vingt onze, nous curé soussigné avons bénit dans le cimetière de la Magdeleine, la fosse où fut inhumé le corps de Victor Gagnon trouvé mort par sufocation occasionné par une tempête, comme il appert par le certificat ci-inclus de Alfred Martin coroner, du comté de Gaspé, en date du sept mai du présent mois. Le défunt état âgé de quatorze ans et fils légitime de Alexandre Gagnon cultivateur et pêcheur, et de Olympe Roy de la Magdeleine. Etaient présents Alexandre Gagnon père du défunt, Arthur Gagnon frère du défunt soussigné, ainsi que plusieurs autres parents et amis du défunt lesquels déclarent ne savoir signer. Lecture faite.
Arthur Gagnon J.M. Dubé ptre».

De fait, ce prêtre reprend dans cet acte de sépulture une partie du texte du certificat du coroner; ce dernier fait notamment état «…Que le verdicle suivant a été rendu à lunanimité par le jury.»!

Noter que l’inhumation du corps a été effectuée en l’absence du prêtre.


[Summary :

The church record for the burying of a boy in Rivière-la-Madeleine, Québec.]

Décédé par la visite de Dieu dans une voie naturelle

Les registres de la paroisse Sainte-Madeleine de Rivière-la-Madeleine pour le 19 septembre 1884 font état de l’acte de sépulture suivant :

«S.1. Antoine Couture 92 ans.

Le dix-neuf septembre mil huit cent quatre-vingt quatre, nous soussigné, curé du Mont-Louis, avons inhumé dans le cimetière de cette mission, le corps de Antoine Couture, décédé depuis quatre jours, par la visite de Dieu, dans une voie naturelle, comme il appert par le verdict du coroner, à l’âge de quatre-vingt douze ans, veuf de Louise Montminy, de cette mission. Présents Joseph Fournier, gendre du défunt, et François Xavier Sinnott qui n’ont su signer. Lecture faite.
N. Gagnon, ptre».

La façon de décrite ce décès est particulière. Sur un autre plan et compte tenu que le défunt est âgé de 92 ans, on peut s’étonner qu’une enquête du coroner a été menée. On sait qu’un coroner est chargé d’enquêter sur les circonstances entourant la mort violente ou soudaine d’une personne par suite de causes inconnues ou suspectes. Dans ce contexte, il aurait été intéressant de connaître avec plus de précisions les circonstances entourant ce décès.


[Summary :

The church record for the burying of an old man in Rivière-la Madeleine., Québec.]

Sarazine Caillouette

Les registres de la paroisse St-Georges de Cacouna font état pour le 23 mars 1828 de son acte de baptême :

«Le vingt trois mars mil huit cent ving huit par nous pretre soussigné a été baptisé Sarasine née ce matin du mariage légitime de Joseph Caillouette cultivateur du lieu et de Anathalie Sindon parrain Benjamin Sindon marraine Tarsile Sindon qui avec le père n'ont su signer.
J. M. Madran ptre».

Le 6 juillet 1847, elle se marie dans cette même paroisse de Cacouna avec Elzéar Pelletier, fils d’Étienne Pelletier et de Josephte Gagné. Son père est alors présent, de même que son oncle, Bénoni Caillouette.

Elle sera inhumée dans la paroisse Sainte-Marie de Beaverville (Illinois; Iroquois Coutny) le 25 avril 1908 à l’âge de 80 ans et 1 mois.


[Summary :

The information about Sarazine Caillouette.]

Une dispense de publication de deux bans accordée gratuitement

Les registres de la paroisse Sainte-Madeleine de Rivière-la-Madeleine pour le 8 août 1883 font état de l’acte de mariage suivant :

«M. 1. Arthur Lisotte et Rebecca Fournier.

Le huit août mil huit cent quatre vingt-trois, après la publication d’un ban de mariage faite au prône de la messe de mission à la Magdelein , entre Arthur Lisotte, cultivateur, domicilié en cette mission, fils majeur de Octave Lisotte, cultivateur, et de défunte Rose Dubé, de cette mission, d’une part, et Rébecca Fournier, domiciliée en cette mission, fille mineure de Florent Fournier, cultivateur, et de Victoire Couture, de cette mission, d’autre part, dispense de deux bans ayant été accordée gratuitement par nous, en vertu des pouvoirs accordés par nos lettres de mission, ne s’étant découvert aucun empêchement au dit mariage, agréé des parents de la partie mineure, nous, curé du Mont Louis, avons reçu leur consentement mutuel de mariage et leur avons donné la bénédiction nuptiale en présence de Florent Fournier, père de l’épouse, et de Régule Blanchet, ami des époux, lesquels, ainsi que les époux, n’ont su signer. Lecture faite.
N. Gagnon ptre».

Règle générale, une dispense accordée entraîne le paiement d’un montant qui varie selon la nature de la dispense. Le fait que les lettres de mission du prêtre prévoyaient qu’une dispense pouvait être gratuite témoigne du souci de l’église catholique du temps de prendre en compte le contexte difficile avec lequel les résidents de cette mission devaient composer.

Noter la graphie du patronyme «Lisotte» maintenant «Lizotte».


[Summary :

The church record for a marriage in Rivière-la-Madeleine, Québec.]

Une sépulture civile à Rivière-la-Madeleine

Les registres de la paroisse Sainte-Madeleine de Rivière-la-Madeleine pour le 14 juin 1881 font état de l’acte de sépulture suivant :

«S. 3 civile Charles Raymond (voyageur) 25 ans

Le quatorze juin, mil huit cent quatre vingt un, nous soussigné, curé de Saint-Maxime du Mont-Louis, avons dressé l’acte de sépulture civile du corps de Charles Raymond, voyageur étranger, décédé subitement, en cette mission, comme il appert par le certificat ci-joint du coroner, le vingt neuf mai dernier, inhumé dans la partie non bénite (coin sud est) du cimetière de cette mission, le onze du même mois, âgé d’environ vingt cinq ans. Présents : Daniel Ouellet, soussigné, et Joseph Bérubé, lequel a déclaré ne savoir signer. Lecture faite.
Daniel Ouellette A.D. Jobin ptre».

Noter :

- cette inhumation a-t-elle eu lieu à Rivière-la-Madeleine ou à Mont-Louis? De telles interrogations se posent lorsqu’un registre sert à quelques communautés proches et que le texte d’un acte n’est pas explicite;
- la mention par le curé de manière explicite qu’il s’agit d’une sépulture civile fait référence au fait qu’aucun service religieux n’a été célébré;
- indiquer dans un acte de sépulture la localisation de la partie non bénite du cimetière se rencontre rarement dans les registres de l’état civil;
- la graphie du patronyme «Ouellet» dans le texte et «Ouellette» dans la signature au bas de l’acte.

[Summary :
The church record for the burying of a stranger in Rivière-la-Madeleine, Québec.]

Un ondoiement à Gros-Môle

Les registres de la paroisse Ste-Madeleine de Rivière-la-Madeleine pour le 27 mai 1875 font état de l’acte de baptême suivant :

«B. 7 Thomas Patrice Déraiches

Le vingt sept mai mil huit cent soixante quinze, nous soussigné, missionnaire de cette mission, avons suppléé les cérémonies du baptême à Thomas Patrice, ondoyé par nous à cause de l’éloignement du lieu, né le onze d’avril dernier du légitime mariage de Abraham Déraiches cultivateur et de Marie Béchard de la mission du Gros Môle. Le parrain a été Chrysostôme Béchard et la marraine Hélène Henley qui ont déclaré ne savoir signer. Le père absent . Lecture faite.
Ls. A. Lamontagne ptre».

Noter :

- la raison de l’ondoiement et le délai de plus de six semaines pour compléter le baptême;
- la graphie particulière du patronyme «Déraiches» de l’enfant, aujourd’hui «Daraiche»;
- la mention du «Gros-Môle», une déformation locale du toponyme original de «Grand Male» maintenant connu comme «Gros-Morne»; source : le fichier TOPOS de la Commission de toponymie du Québec.

[Summary :

The church record for the baptism of a boy in Rivière-la-Madeleine, Québec.]

La Gazette officielle du Québec

Depuis peu, Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) vient de mettre en ligne les images de la Gazette officielle du Québec 1869-1995.

Il s’agit du journal officiel du gouvernement du Québec qui, depuis le 16 janvier 1869, publie le texte des lois, règlements, décrets, avis dont la diffusion est requise pour leur entrée en vigueur.

Cette importante source présente des caractéristiques particulières :

- une masse considérable d’informations : des centaines de milliers de pages au contenu bilingue
- une couverture temporelle importante : de 1869 à 1995 soit 126 ans de l’histoire du Québec moderne; les numéros des années plus récentes de même que les index [gratuits] sont accessibles par abonnement à Publications Québec
- une grande diversité au plan du contenu; sur ce point, consulter la liste des rubriques disponibles dans le moteur de recherche
- un contenu riche particulièrement pour l’histoire de famille et même parfois au plan généalogique, notamment les changements de nom; souvent, le nom des personnes est associé à leur statut, leur occupation ou leur lieu de résidence. Dans d’autres cas, des indications sont fournies pour faire le lien avec d’autres informations du secteur judiciaire [le numéro du dossier de la Cour supérieure par exemple] ou de l’administration publique
- la plus grande qualité de cette collection tient à son indexation plein texte; présentement elle ne couvre que quelques années mais il est prévu d’étendre progressivement sa couverture à tous les numéros. Celui qui a déjà consulté les
volumes de cette collection a pu noter que les index fournis ne couvrent qu’une partie du contenu et la lecture des numéros est rébarbative en raison du libellé juridique de la plupart des textes
- l’organisation de la collection est similaire à cette adoptée pour les annuaires
Lovell.

S’il y a lieu de se réjouir de la mise en ligne de ces informations, on peut regretter que le texte de présentation de cette collection, beaucoup trop succinct, ne rend pas guère justice à la richesse de son contenu.

Pour mémoire, un article avait paru en 1993 qui faisait brièvement état de cette source : Marcel Fournier. Une source généalogique méconnue. Cap-aux-Diamants, numéro 34, été 1993, p. 67.


[Summary :

The online posting of the Gazette officielle du Québec (1869-1995), the Québec government’s official gazette.]

Un de ces ancêtres élusifs, Joseph Caillouette

Toute recherche d’ancêtres se bute parfois et assez rapidement à la situation suivante : seule une information est trouvée faisant état de la naissance [ou du décès] d’une personne et aucune autre information ne permet d’attester de son décès [ou de sa naissance selon le cas] ou encore de son mariage.

Dans de semblables cas, la constitution d’une fiche de famille complète d’un couple ne peut être établie et de nombreuses interrogations demeurent sans réponse.

À titre d’exemple, les registres de la paroisse Saint-Georges de Cacouna pour le 17 juin 1825 font état de l’acte de baptême de Joseph Caillouette :

«Le dix sept juin mil huit cent vingt cinq je prêtre soussigné curé de cette paroisse ai baptisé Joseph né aujourd'hui du légitime mariage de Joseph Caillouet cultivateur et de Anathalie Saindon, de cette paroisse. Le parrain Louis Saindon et la marraine Anastasie Coté qui n'ont su signer. Le père absent.
Ch. Bégin Ptre».

En dépit de nos recherches étalées sur plusieurs années, nous n’avons pu trouver aucune information additionnelle sur ce premier enfant de ce couple. Nos vérifications dans des registres de l’état civil, des archives notariales, judiciaires, administratives ou autres sont demeurées infructueuses.

La période potentiellement propice est large si l’on formule l’hypothèse qu’il est décédé centenaire. Le nombre de documents et de sources à consulter est alors considérable. De plus, comme beaucoup de membres de cette famille se sont établis en Illinois au milieu du 19e siècle, les difficultés sont multipliées.


[Summary :

The information about Joseph Caillouette.]

Signer d’une croix

Les registres de l’Église évangélique baptiste de Marieville pour le 18 octobre 1861 font état de l’acte d’enregistrement suivant :

«Ce jourd’hui le dix huitième jour du mois d’octobre mil huit cent soixante et un, nous a été présenté pour être enregistré Frédéric, fils issu du mariage légitime de Paul Rinville cultivateur de la paroisse de Ste-Marie de Monnoir, et de Sophie Giroux son épouse, né le septième jour du mois de janvier de cette année.
Le père et la mère ne sachant signer ont fait leur signe d’une croix.
Paul + Rinville Sophie + Giroux J. Riendeau Pasteur».

Signer son nom n’était pas le lot de tous au cours de l’histoire. Dans les registres de l’état civil, la façon la plus courante de faire état qu’une personne ne sait signer est d’indiquer qu’elle n’a su le faire de ce requis ou enquis suivant l’ordonnance.

Dans le cas présent, l’officiant a tenu à ce que les personnes concernées fassent une croix au milieu de leur nom, une façon de faire qui fournit une assurance additionnelle de leur présence et constitue, d’une certaine manière, un signe de respect.

Noter l’écart de plus de neuf mois entre la date de la naissance et celle de l’enregistrement de cet enfant.


[Summary :

The church record for the birth of a boy in Marieville, Québec.]

Orphelin de père à sa naissance

Les registres de la paroisse Sainte-Agnès de Lac Mégantic pour le 15 novembre 1885 font état de l’acte de sépulture suivant :

«B. 33 Joseph Alphonse Charrette

Ce quinze novembre mil huit cent quatre-vingt cinq, nous prêtre missionnaire soussigné avons baptisé Joseph Alphonse, né depuis deux jours fils du légitime mariage de défunt Alphonse Charette journalier en son vivant et de Théothiste Lemay de cette mission. Parrain, Télesphore Lemay marchand marraine son épouse Célina Thibodeau soussignés. Le père est mort depuis sept mois.
T. Lemay Célina Thibodeau J.B. Cousineau Ptre miss».

Cette situation a été également pénible pour la mère qui est devenue veuve alors qu’elle portait son enfant.


[Summary :

The church record for the baptism of a boy in Lac Mégantic, Québec.]