Le 26 juillet 1759, une liste des prisonniers est
dressée; elle est conservée à Londres [National
Archives, War Office Papers, fonds Amherst] sous le titre «List of the
French Officers Prisoners of War by the Capitulation of Niagara 26t
July 1759». À la page 16 de cette liste manuscrite, on peut lire sous la
rubrique «Canadian Militia» le nom «Giles Caillouet».
La consultation d'un article de revue permet de connaître le contexte et certaines modalités mises en place
à l'égard de ces prisonniers :
Ian Kenneth Steele. When Worlds Collide : The
Fate of Canadian and French Prisoners Taken at Fort Niagara, 1759. Journal
of Canadian Studies/Revue d'études canadiennes, Volume 39, Number 3, Fall
2005, p. 9-39.
- Gilles Caillouet a
été chanceux de s'être tiré vivant de cette situation; on rapporte que les
Iroquois avaient réclamé des prisonniers pour les scalper; plusieurs de ses
descendants, ceux du Québec et de Bonaventure notamment, n'auraient pas vu le
jour par après
- le siège de ce fort ayant
duré 19 jours, l'arrivée de l'ancêtre à cet endroit date d'avant le 7 juillet
1759
- ces prisonniers ont
été placés auprès de citoyens américains dans les états de New York, du New
Jersey et de Connecticut; qui a alors hébergé Gilles Caillouet et à quel
endroit ?
- un échange de
prisonniers a eu lieu au cours du mois de novembre 1759; la plupart des
militaires et des prisonniers auraient alors été libérés; Gilles est peut-être
revenu en Nouvelle-France à cette époque; dans l'affirmative, à quel endroit et
dans quelles conditions ?
- cette liste est le
seul document où le prénom de l'ancêtre est écrit «Giles»; à notre avis, cette situation est liée à l'origine du
rédacteur de la liste; en effet, le prénom Gilles se prononce mal en anglais
- noter que le patronyme
est écrit «Caillouet», la façon la plus
fréquente pour l'ancêtre de se faire nommer et de signer
- la mention de
l'ancêtre parmi les «canadian militia»
tient vraisemblablement au fait que les «...civilian employees of the French crown were
to be treated like the military.» (Steele, p. 14)
- durant plusieurs mois
et en conséquence de cet emprisonnement, son épouse a été seule à s'occuper des
enfants.
Gilles Caillouet est l'époux de Marie-Anne Méthot;
il est l'ancêtre des Caillouet, Caillouette, Cayouette et Caliouette
d'Amérique.
[Summary :
Some personal remarks about the mention of Gilles
Caillouet on a list of prisoners taken at Fort Niagara on July 1759.]
Nos remerciements à Rénald Lessard pour avoir porté
cette liste à notre attention.
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