vendredi 11 avril 2014

Un mariage réhabilité

Les registres de la paroisse Saint-Thomas de Compton pour le 31 juillet 1871 font état de l'acte de mariage suivant : 

«M 6   Elzéard Goupigue et Mathilde dessin dite St-pierre 

Le trente un juillet mil huit cent soixante onze, entre Elzéard Goupigue veuf majeur de Adéline Audet de Est Hatly d'une part; et Mathilde Dessin dite St-Pierre fille majeure de Louis Dessin dit St-Pierre journalier et de Mathilde Fraquier aussi de Est Hatley d'autre part; ne s'étant déclaré aucun empêchement au dit mariage les parties ayant obtenu dispense de trois bans de Sa Grandeur Monseigneur Charles Laroque évêque de St-Hyacinthe Nous Prêtre missionnaire soussigné avec les pouvoirs ad hoc donnés par Sa Grandeur le même évêque de St-Hyacinthe pour renouveler le consentement des parties et pour bénir cette union déjà contractée en présence d'un ministre protestant contrairement aux lois de l'Eglise Catholique avons reçu la réparation du scandale et aussi reçu leur mutuel consentement de mariage et leur avons donné la bénédiction nuptiale en preésence de Louis Dessin dit St-Pierre père de l'épouse, de Charles Boucher, de Télesphore Boucher et de Anselme Lemieux. Lesquels ainsi que les époux ont déclaré ne scavoir signer.
J. Oct. LeBlanc ptre miss.». 

Cet acte est intéressant à divers égards :
- il illustre de belle façon les exigences additionnelles de l'église catholique  [notamment la demande de réparation] relative au mariage qu'elle considère comme un sacrement
- par ailleurs, au plan civil, le premier mariage est valide; dans ce contexte, il y a lieu de considérer cet acte davantage comme une réhabilitation au plan religieux
- noter la graphie particulière des patronymes des époux.
 

[Summary :
The church record for a marriage in Compton, Québec.]

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