Par
ailleurs dans quelques cas et, de notre avis, c'est ce qui fonde le plaisir de
faire de la recherche, la recherche est davantage compliquée et ardue en raison
notamment de l'absence d'actes ou de l'information incomplète sinon contradictoire
ou carrément erronée; il faut ajouter à cela les cas de modification du
patronyme ou de prénom...
De
telles situations risquent de se produire à toutes les époques et particulièrement
avec celle de la Nouvelle-France où l'on doit parfois composer avec la dure
réalité des registres de l'état civil français de cette époque.
Ces
réflexions nous viennent à l'esprit à la suite de la lecture
d'informations relatives au cas de Jean [ou
Jean Baptiste] Avon et qui nous ont été transmises par un internaute. À la
suite de démarches effectuées, ce dernier n'a pu faire rectifier ou même
prendre en compte dans des bases de données en ligne ou sur certains sites les
nouvelles informations recueilles sur cet ancêtre. Dans de tels cas et à l'évidence,
le fardeau de la preuve est à la charge du chercheur; mais lorsque des informations
et des données nouvelles sont fournies accompagnées des références aux actes correspondants,
on peut s'interroger pour quelles raisons elles ne sont pas prises en compte ou
pour le moins notées dans des bases de données.
De par
leur facture, la plupart sinon la totalité des bases de données ne permettent
pas l'ajout d'informations additionnelles à celles prévues par les rubriques.
De ce point de vue, il y a là une rigidité [ce qui nous a suggéré le titre de
ce billet] et une absence d'ouverture qui étonnent. De plus, la dernière
référence trouvée semble «clore le dossier» et figer le tout pour l'éternité.
Dans l'exemple cité plus haut, la dernière mention de cet ancêtre est une
inscription dans le registre des malades de l'Hôtel-Dieu de Québec avec mention
d'âge. On ne peut nier l'importance de cette source pour cette période et, pour
certaines personnes, on y trouve là la seule référence de leur présence en
Nouvelle-France. Par ailleurs, cette source ne peut être mise sur le même pied
qu'un registre de l'état civil; et pour ce qui est de l'âge, il y a lieu d'être
très prudent pour exploiter correctement cette donnée.
Les chercheurs
savent d'expérience que la recherche en généalogie ne carbure pas toujours à la
limpidité et que la rigueur et la précision nécessaires sont souvent difficiles.
Le risque de «frapper un mur» ou de «traverser un banc de brouillard» est
toujours présent; dans ces cas et pour l'information de tous, la rigidité des
bases de données est de mauvais aloi. Bien entendu, une vérification de l'information
et des interrogations s'impose avant de permettre la mise en ligne. Et il est
difficile de croire à l'impossibilité d'un tel traitement de cette information si
l'on prend en compte les capacités actuelles de l'informatique. Ne pas le
permettre reflète davantage une absence de volonté.
Nos
remerciements à l'internaute François Lefebvre pour avoir porté ce cas à notre
attention.
[Some
personnal remarks about the information in some online databases.]
Ajout le 12 mars 2014 :
La lecture du commentaire publié fait ressortir que le cas mentionné dans ce billet semble posséder plusieurs des caractéristiques d'un cas d'espèce. Aussi, il serait intéressant de pouvoir consulter en ligne les arguments mis de l'avant et les motifs de la décision prise de ne pas en tenir compte. Chacun pourrait alors évaluer le tout au mérite et se faire une idée. Certains pourraient peut-être y voir là une occasion de poursuivre plus avant la recherche sur cet ancêtre. Sans oublier, ce qui n'est pas à négliger, que la portée pédagogique d'un tel exercice pourrait profiter à tous les internautes.
Ajout le 12 mars 2014 :
La lecture du commentaire publié fait ressortir que le cas mentionné dans ce billet semble posséder plusieurs des caractéristiques d'un cas d'espèce. Aussi, il serait intéressant de pouvoir consulter en ligne les arguments mis de l'avant et les motifs de la décision prise de ne pas en tenir compte. Chacun pourrait alors évaluer le tout au mérite et se faire une idée. Certains pourraient peut-être y voir là une occasion de poursuivre plus avant la recherche sur cet ancêtre. Sans oublier, ce qui n'est pas à négliger, que la portée pédagogique d'un tel exercice pourrait profiter à tous les internautes.
1 commentaire:
Bonjour,
J'ai lu avec intérêt votre texte. Il arrive que je suis le responsable d'une base de données en ligne et je la corrige régulièrement au gré de suggestions ou d'éléments nouveaux que les utilisateurs me font parvenir. Le cas de Jean/Jean-Baptiste Avon a été porté à mon attention, avec insistance d'ailleurs; c'est après un examen approfondi de toutes les informations disponibles que j'ai pris la décision généalogique de maintenir nos informations actuelles. On peut ne pas être d'accord avec moi, mais je tiens à souligner qu'il ne s'agit pas de rigidité ou de manque d'ouverture, mais bien d'une opinion «généalogique», tout simplement.
Bertrand Desjardins
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