dimanche 15 août 2010

Inhumé avec la permission de monseigneur Bégin

Les registres de la paroisse Saint-Malachie pour le 21 février 1900 font état de l'acte de sépulture suivant :

«S.6. Oliver Harrigan

Le vingt et un février mil neuf cent, nous, soussigné, curé de cette paroisse, avec la permission de Monseigneur Louis-Nazaire Bégin, obtenue par voie télégraphique, avons inhumé dans le cimetière bénit de cette paroisse, le cors d'Oliver Harrigan, décédé subitement dans un des camps du Sieur John Sheaven, aux Sept-Iles, Maine, le seize du courant, âgé à peu près de soixante ans. On le dit célibataire, et on ne connaît aucun membre de sa famille, ni aucun de ses parents. Le permis d'inhumation a été donné par le coroner, comme il appert par le certificat ci-inclus. Etaient témoins Louis Leclerc et Fénélon Bougault, soussignés lecture faite.
Louis Leclerc Fénélon Bourgault S.H. Lessard ptre
».

Cet acte constitue un exemple intéressant de la relation entre le pouvoir judiciaire représenté par le coroner et le pouvoir religieux.

Le permis du coroner daté du 19 février 1900 et qui est en partie imprimé fait mention au curé de Saint-Malachie que «...vous pouvez légalement permettre l'inhumation du dit corps dans le cimetière de votre paroisse si Monseigneur Bégin le permet.». On peut s'étonner que le coroner formule cette restriction au curé; en effet, il appartient à ce dernier de déterminer si le défunt est catholique et, à ce titre, a droit à être inhumé dans la partie consacrée du cimetière.

Noter le recours au télégraphe par le curé pour l'obtention de la permission de monseigneur. Sur un autre plan, le décès a eu lieu aux États-Unis et l'inhumation au Québec, un reflet de la problématique des frontaliers rencontrée à quelques endroits du Québec.


[Summary :

The church record for the burying of a man in Saint-Pamphile.]

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