Les événements de 1837 à Saint-Eustache ont eu des
conséquences diverses et importantes pour le Québec. Un billet publié le 1er
décembre 2008 a traité de l’obligation de reconstituer les registres de cette
paroisse pour l’année 1837 dans le but de remplacer ceux détruits dans
l’incendie du presbytère.
La consultation des registres de cette paroisse pour les années 1834, 1835 et 1836 illustre que les dommages subis alors ont eu des conséquences sur ces registres. En effet, la copie religieuse de ces registres pour ces années a été également détruite. D’où l’obligation de reconstituer cette copie religieuse à partir de la copie civile toujours disponible au palais de justice.
Au tout début de la copie religieuse du registre pour l’année 1836, on peut lire la note suivante :
«Extrait des Régistres des Actes de Baptêmes, Mariages &
Sépultures faits dans la paroisse de St Eustache, depuis le vingt
deux Juin mil huit cent trente quatre inclusivement, jusqu’au trente &
Décembre un mil huit cent trente six aussi inclusivement. Les dits extraits
levés pour remplacer les doubles des Régistres qui ont été consumés dans
l’incendie de l’Eglise, de la Sacristie et du Presbytère de la dite paroisse St
Eustache arrivé le quatorze du Mois de décembre de l’année Mil huit cent trente
Sept.».
De même, à la toute fin de
la copie religieuse de ce même registre pour l’année 1836, on peut lire la
note suivante :
«Nous Soussignés Protonotaires de la Cour du Banc du Roi, du District
de Montréal, certifions que tous les actes de baptemes, mariages et sépultures
contenus dans ce Régistre jusqu’au Recto du présent feuillet No
101, ont été copiés en notre Bureau par l’un de nos employés sur les régistres
qui ont été déposés dans les archives de la dite Cour dont nous sommes les
Dépositaires.
Montreal, Ce 30e decembre 1840
Monk mond?? Pnth. ».
Commentaires :
- toute
opération visant à reconstituer une version d’un registre est susceptible
d’être incomplète :
- et
ce notamment dans le cas de la copie religieuse qui est la plupart du temps
plus riche que la copie civile. Pensons à la présence possible de certaines
annotations marginales relatives à l’état religieux d’une personne ou d’actes
autres ; de plus, dans le cas de signatures, une mention avec le nom du
signataire est faite, mais la signature elle-même n’est pas reprise ;
- vérification
faite, cette copie religieuse diffère de la copie civile notamment au regard des
points suivants :
- la
numérotation des actes n’a pas été reprise ;
- l’index
annuel, appelé «Table alphabétique»
dans la copie civile, n’a été recopié pour cette période ;
- enfin,
il faut noter la date de la seconde note indiquant que cette opération a
été complétée plus de trois ans après les événements.
[Summary :
Some comments pertaining to the church records in Saint-Eustache, Québec.]
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