Le décès et l’inhumation de Marie Robitaille sont
mentionnés dans deux registres paroissiaux différents de Québec !
De fait, les registres de la paroisse Notre Dame de
Québec pour le 15 janvier 1892 font état de son acte de sépulture :
«S. 15 Marie Robitaille
Le
quinze Janvier mil huit cent quatre vingt douze, nous prêtre soussigné, vicaire
de cette paroisse, avons inhumé dans le cimetière Notre-Dame de Belmont, le corps
de Marie Robitaille, veuve de Jean Jobin, journalier, décédée l’avant-veille à
l’Hospice des Soeurs de la Charité, à l’âge de soixante dix neuf ans. Présents :
Mathias Bolduc, gardien du cimetière, et son fils, Joseph Bolduc, qui n’ont pu
signer. Lecture faite.
A.M.H. Vaillancourt
Ptre».
Par ailleurs, les registres de la paroisse Saint-Jean
Baptiste de Québec pour le 15 janvier 1892 font également état de son acte de
sépulture :
«S 9 Marie Robitaille
Le quinze Janvier mil huit cent quatre-vingt
douze, nous, soussigné, vicaire de cette paroisse, avons inhumé dans le
cimetière de Notre-Dame de Belmont le corps de Marie Robitaille, veuve de Jean Jobin,
journalier, de cette paroisse, décédée l’avant-veille à l’Hospice des Soeurs de
la Charité de Québec, âgée de soixante-dix-neuf ans. Etaient témoins Mathias et
Joseph Bolduc qui n’ont pu signer. Lecture faite.
S. H. Lessard Ptre».
Force est de constater que les informations clés de
ces deux actes de sépulture sont substantiellement les mêmes. Reste à expliquer
la rédaction de ces deux actes dans des registres différents.
Le Cimetière Notre-Dame-de-Belmont a été créé dans le
contexte de la fermeture du cimetière Saint-Louis pour enterrer les défunts de
la paroisse Notre Dame de Québec. En 1879, l’érection de la paroisse Saint-Jean
Baptiste de Québec a eu notamment comme conséquence la mise sur pied d’un
comité de paroissiens représentant les deux fabriques concernées pour assurer
la gérance de ce cimetière.
Le décès de Marie Robitaille a vraisemblablement été
porté à l’attention de la paroisse de Québec où est situé l’Hospice des sœurs de
la Charité et où le décès a eu lieu, et à l’attention de la paroisse Saint-Jean
Baptiste où demeurait possiblement la défunte. Sur un autre plan, la
consultation des archives de ces deux paroisses pourrait nous informer sur le
lieu où le «service a été chanté».
L’information relative au lieu d’un décès et à la paroisse
de résidence d’un défunt porte parfois à confusion dans les registres de certains
cimetières catholiques qui desservent plusieurs paroisses à Montréal [le cimetière
Côte-des-Neiges et Le Repos Saint-François d’Assise (Cimetière de l’Est)] et à
Québec [le Cimetière Saint-Charles]. Dans ces cimetières, les registres
utilisés sont constitués de feuillets en partie pré imprimés où le défunt est
dit «…de la paroisse de …» ou «…décédé sur la paroisse de …». Une situation qui est loin d’être idéale pour
qui veut faire de la recherche.
Nos remerciements à Jean Robitaille pour avoir porté
ces deux actes à notre attention.
[Summary :
The church records for the burying of a woman in Québec, Québec.]
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