Les registres de la paroisse Notre Dame de Québec
pour le 31 mai 1842 font état de l’acte de mariage suivant :
«M. 54 Louis Thibodeau et Zoë
Bourget
Le
trente-un Mai mil huit-cent quarante-deux, vû la publication de trois bans de
mariage faite aux prônes des messes paroissiales de Québec, entre Louis
Thibodeau, commerçant, fils majeur de Joseph Thibodeau et de Brigitte Paré,
d’une part ; et Zoë Bourget, fille aussi majeure de Jean Bourget et de feu
défunte Félicité Thibodeau, d’autre part ; vû aussi que les dites parties
étaient aussi domiciliées en la dite paroisse de Québec, nous prêtre, vicaire
de la dite paroisse de Québec, soussigné, avons reçu leur mutuel consentement
de mariage et leur avons donné la bénédiction nuptiale en présence de Narcisse
Lessard, beau-frère, et de Eugène Thibodeau, frère de l’épouse ; de Jean
Bourget, père de l’épouse, lesquels ayant déclaré ne savoir signer. Les époux
seuls ont signé avec nous. Un mot rayé nul.
Louis
Thibodeau Zoé Bourgitte
A Beaudry ptre».
Inséré entre les feuillets du registre et au regard
de cet acte de mariage, on peut lire le document suivant daté du 3 février
1845 par lequel le mariage précédent est réhabilité :
«Aujourdui trois de février mil huit-cent quarante cinq Louis Thibodeau
et Zoe Bourget ayant reconnu la nullité du mariage quils avoient contracté le
trente-un Mai mil-huit cent quarante deux, comme il appert par l’acte ci-contre,
à cause d’un empêchement de parenté au troisième degré dont ils étaient liés,
et ayant obtenu une dispense du dit empêchement, ainsi que de trois bans comme
nous l’avons reconnu par la présente lettre de dispense, nous prêtre Curé de Québec
soussigné avons reçu leur mutuel consentement de mariage quils ont renouvellés,
en meme tems qu’ils ont reconnu pour leur fille issue de leur union, Marie
Louise Malvina, âgée de six mois, en préence de Hilaire Giroux, et de John Condon
soussignés avec l’époux, l’épouse ayant déclaré ne savoir signer
Louis Thibodeau
Hilaire Giroux John Condon
Ch J Baillargeon ptre».
Fait étonnant, il fait mention que «…l’épouse ayant déclaré ne savoir signer…»
alors que sa signature apparait au bas de son acte de mariage !
Et pour faire bonne mesure, les dispenses obtenues
pour la réhabilitation de ce mariage sont également insérées entre les
feuillets du registre prenant la forme d’un document en partie pré imprimé,
orné du blason de Joseph Signaÿ, rédigé en latin et daté du 31 janvier 1845. Les
époux y sont identifiés comme «Ludovicum
Thibodeau» et «Zoceam Bourget».
Un bel exemple qui illustre le fait que l’église catholique est une église de
papiers.
[Summary :
The church record for a marriage in Québec, Québec.]
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