Les registres de la paroisse Saint-François-de-Sales
de Neuville pour le 27 juillet 1793 font état de l’information suivante :
«Michel Perrault & Charlotte Brisson
Le
vingt Sept juillet mil Sept cent quatre vingt treize Sont comparus en notre preSence
Michel Perrault garcon majeur de la paroisse de st pierre les Bequets, fils de
feu adrien perrault et de Barbe rivard Ses pere dela meme paroisse decedés
depuis longtemps. et charlotte BriSSon fille deaugustin brisson et josephe
mainville Ses pere et mere Le dit michel perrault et charlotte Brisson nous ont
declarés avoir dessein et volonte de Se prendre pour epoux et epouse par lois
de mariage et qu’ils avoient consultés leur peres et mere les quels Sy etoient
oppoSés Sans vouloir dire leur raison, reconnaissants le garcon pour honnete et
de bonne famille mais pauvre. les dits contracteurs ont obtenus dispense dela
publication dun banc du grand vicaire des trois rivieres remise à mr masse curé
de la paroisse st pierre les becquets. qu’ils en ont fait publier un autre par
le Sieur curé auquel le pere et mere ont portés oppositions defendant au curé
den publier d’autre Sauf a eux de dire leur raison. la ditte charlotte a fait
toute les Soumissions qu’une fille chretienne et obeissante doit aSes pere et
mere par elle meme et Sommer de plus par personnes publiques ses peres et meres
de consentir, et lui accorder leur benediction : nous aprié de la prendre en pitié, de considerer
Sa condition de fille majeure et de fille que son pere et samere reduisoit a Letat
daller Servir de cotes et d’autre ce qui lexposoit Sa reputation et Souvent Sa
Santé par des travaux forts : nous apres avoir examine les oppositions a
nous envoies par monsieur Masse Son curé, ecoutés ceque nous ont déclarés jean dubucq,
Dominique Arbecq, chralotte Dubucq femme de Dominique arbecq mareine de charlotte
Brisson et qui L’a Elevé nous avons cru enleur accordant dispense du dernier
banc devoir les marier etpresumer meme le consentement du pere et de La mere
leur opposition ne paroissant fondé Sur aucun fondement civile et chretien. dequoy
nous leur avons donné Lacte Suivant.
Michel
Perrault & Charlotte Brisson
Le
vingt Sept juillet
mil Sept cent quatre vingt treize apres La publication dun banc de mariage fait
au prone de la messe paroissiale de st pierre les becquets par Monsieur Masse
curé de la ditte paroisse entre michel perrault garcon majeure et charlotte
Brisson aussi fille majeure tous les deux dela meme paroisse, dispense obtenu dela
publication des deux autres bancs nul égard n etant du a Lopposition formé par
augustin Brisson et josephe mainville père et mere de la fille susditte comme
infondé et malicieux nous Eveque SouSigné Coadjuteur de Quebec & vicaire
general du diocese avons reçu leur mutuel consentement de mariage par paroles
de present etleur avons donne la benediction nuptale Selon l’usage et lois du
diocese et ce en presence de jean dubucq, dominique arbecq, de charlotte dubucq
femme de domnique arbecq et mareine de Lepouse tous de st pierre les becquets
de jean dubucq de joseph dubucq delapointe aux trembles. amis les quels temoins
ont declarés ne Scavoir Signer †
charles Ev. de CapSa coad de Quebec».
Noter
le statut de fille majeure de l’épouse et les longues explications de l’évêque.
Des indices du sérieux que l’église catholique apporte au traitement de ce type
de situation qui relève du pouvoir judiciaire. Dans le texte, le terme banc est écrit «banc». Enfin, Le Lafrance
ne fait pas mention de l’opposition levée à ce mariage.
[Summary :
The church record for a marriage in Neuville, Québec.]