Les membres de l’exécutif du Bureau proposent d’accorder, dès juin 2008, le titre de généalogiste diplômé à tout généalogiste qui aura suivi un certain nombre de cours parmi ceux proposés par les sociétés membres de la Fédération québécoise des sociétés de généalogie.
À cet effet, les sociétés membres sont invitées à transmettre à la Fédération :
- la liste de ces cours;«Ceci dans le but que le Bureau puisse évalué (sic) leur valeur et leur pertinence à être inclus parmi les cours obligatoires pour l’obtention d’un diplôme par les généalogistes qui le souhaitent.»
- le contenu de la publicité réalisée relativement à ces cours;
- ainsi que le plan ou le sommaire de ces cours.
Ce projet a de quoi étonner et soulève de sérieuses interrogations :
- le terme diplôme réfère à un contenu précis; selon le Grand dictionnaire terminologique, il s’agit d’un acte par lequel une autorité compétente atteste qu’un élève ou un étudiant a achevé avec succès un programme d’études; est-ce le cas ici?[Summary :
- le Bureau ne possède aucune compétence en formation, ce domaine relevant des sociétés de généalogie et de certains établissements d’enseignement dont les activités ne seraient pas visées ici;
- vérifier qu’un programme d’études a été achevé avec succès requiert de procéder à une évaluation (par la remise de travaux, le passage d’un examen…) comprise dans le programme même et permettant notamment de vérifier la compréhension et l’appropriation du contenu; à ma connaissance, aucune société n’offre présentement de telles activités incluant une semblable modalité; il est difficile de croire qu’un animateur sérieux s’associera à une démarche de cette nature impliquant le contenu de ses activités de formation;
- le terme cours employé ici est équivoque : fera-t-on la différence entre un atelier de sensibilisation grand public, un atelier spécialisé, un atelier pratique…? Dans l’affirmative, de quelle façon?
- l’évaluation par le Bureau des cours offerts par les sociétés sera faite sur la seule base du contenu de la publicité et du plan ou sommaire du cours! Une telle façon de procéder qui ignore le contenu même du cours n’est pas très crédible;
- le Bureau déterminera une liste des «cours obligatoires»; quels seront ces cours? sur quelle conception de la généalogie seront-ils fondés? Les sociétés n’offrent pas actuellement toutes les formations dans tous les domaines de la généalogie, des pans de formation seront-ils ainsi ignorés?
- il est étonnant de parler de formation «obligatoire» en généalogie; pour sa part, le Board for Certification of Genealogists américain ne préconise aucune formation obligatoire. De façon plus concrète et plus adaptée, il propose en ligne des exercices Skillbuilding à l’attention des chercheurs qui souhaitent améliorer leurs compétences; ils disposent également d’exercices intitulés Test Your skills et Are You Ready for Certification pour ceux qui veulent mener leur démarche plus avant;
- donner suite à ce projet dans son état actuel irait à l’encontre d’un des objectifs visés par le Bureau à savoir «Donner plus de crédit aux recherches généalogiques en général et protéger le public qui en fait la demande»;
- aussi, il est à espérer que, pour la crédibilité même de la généalogie au Québec, le BQACG, les sociétés et les chercheurs mettent le pied à terre et retirent ce projet.
A project of the Bureau québécois d’attestation de compétence en généalogie for the certification of Quebec’s genealogists raises serious interrogations on its pertinence and its credibility.]
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