L’archevêque de Québec est décédé

Les registres de la paroisse Notre Dame de Québec pour le 18 octobre 1870 font état de l’acte de sépulture suivant :
                  

«S. 77.   Mgr. C.F. Baillargeon, Archevêque de Québec.

   Le dix-huit octobre mil huit cent-soixante-dix, Nous, Evêque de Montréal, soussigné, avons inhumé dans le Sanctuaire de l’Eglise métropolitaine de Québec, du côté de l’Evangile, à un pied environ plus bas que la dernière marche de l’autel, parallèlement au dit autel, et immédiatement au-dessus de la tombe de Monseigneur de Laval, premier évêque de Québec, le corps de l’Illustrissime et Révérendissime Monseigneur Charles-François Baillargeon, Archevêque de Québec, décédé en son palais archiépiscopal le treize du même mois, à cinq heures et vingt minutes du soir, âgé de soixante-douze ans, cinq mois et dix-huit jours. Ont été présents à la dite sépulture Messeigneurs les évêques d’Ottawa, de Kingston, de Saint Hyacinthe, des Trois-Rivières et de Rimouski, le colonel Irvine représentant Son Excellence le baron Lisgar, gouverneur général du Canada, son Excellence Sir Narcisse-Fortunat Belleau, lieutenant-gouverneur de la province de Québec, l’honorable Hector Langevin, membre du cabinet fédéral, l’honorable Joseph Cauchon, président du Sénat, l’honorable Pierre-Joseph Olivier Chauveau, premier ministre de la province de Québec, Son Honneur Pierre Garneau, écuyer, maire de Québec, et un grand nombre d’autres personnes, prêtres et laïques, qui ont signé avec nous. Lecture faite.». 

À la suite de l’acte, se trouvent 117 signatures dont celles d’évêques, de curés, de prêtres, de représentants du pouvoir politique et de militaires. Sans surprise, aucune femme n’a signé. Un bel exemple pour illustrer qu’un acte d’un registre de l’état civil peut refléter les relations de pouvoir. Noter les précisions relatives à l’heure du décès et à l’endroit de l’inhumation.

[Summary :
The church record for the burying of an archbishop in Québec, Québec.]