samedi 13 février 2021

Deux actes de sépulture pour Marie Robitaille

 

Le décès et l’inhumation de Marie Robitaille sont mentionnés dans deux registres paroissiaux différents de Québec !


De fait, les registres de la paroisse Notre Dame de Québec pour le 15 janvier 1892 font état de son acte de sépulture :


«S. 15   Marie Robitaille


Le quinze Janvier mil huit cent quatre vingt douze, nous prêtre soussigné, vicaire de cette paroisse, avons inhumé dans le cimetière Notre-Dame de Belmont, le corps de Marie Robitaille, veuve de Jean Jobin, journalier, décédée l’avant-veille à l’Hospice des Soeurs de la Charité, à l’âge de soixante dix neuf ans. Présents : Mathias Bolduc, gardien du cimetière, et son fils, Joseph Bolduc, qui n’ont pu signer. Lecture faite.

                             A.M.H. Vaillancourt Ptre».


Par ailleurs, les registres de la paroisse Saint-Jean Baptiste de Québec pour le 15 janvier 1892 font également état de son acte de sépulture :


«S 9   Marie Robitaille


   Le quinze Janvier mil huit cent quatre-vingt douze, nous, soussigné, vicaire de cette paroisse, avons inhumé dans le cimetière de Notre-Dame de Belmont le corps de Marie Robitaille, veuve de Jean Jobin, journalier, de cette paroisse, décédée l’avant-veille à l’Hospice des Soeurs de la Charité de Québec, âgée de soixante-dix-neuf ans. Etaient témoins Mathias et Joseph Bolduc qui n’ont pu signer. Lecture faite.

                             S. H. Lessard Ptre».


Force est de constater que les informations clés de ces deux actes de sépulture sont substantiellement les mêmes. Reste à expliquer la rédaction de ces deux actes dans des registres différents.


Le Cimetière Notre-Dame-de-Belmont a été créé dans le contexte de la fermeture du cimetière Saint-Louis pour enterrer les défunts de la paroisse Notre Dame de Québec. En 1879, l’érection de la paroisse Saint-Jean Baptiste de Québec a eu notamment comme conséquence la mise sur pied d’un comité de paroissiens représentant les deux fabriques concernées pour assurer la gérance de ce cimetière.


Le décès de Marie Robitaille a vraisemblablement été porté à l’attention de la paroisse de Québec où est situé l’Hospice des sœurs de la Charité et où le décès a eu lieu, et à l’attention de la paroisse Saint-Jean Baptiste où demeurait possiblement la défunte. Sur un autre plan, la consultation des archives de ces deux paroisses pourrait nous informer sur le lieu où le «service a été chanté».


L’information relative au lieu d’un décès et à la paroisse de résidence d’un défunt porte parfois à confusion dans les registres de certains cimetières catholiques qui desservent plusieurs paroisses à Montréal [le cimetière Côte-des-Neiges et Le Repos Saint-François d’Assise (Cimetière de l’Est)] et à Québec [le Cimetière Saint-Charles]. Dans ces cimetières, les registres utilisés sont constitués de feuillets en partie pré imprimés où le défunt est dit «…de la paroisse de …» ou «…décédé sur la paroisse de …». Une situation qui est loin d’être idéale pour qui veut faire de la recherche.


Nos remerciements à Jean Robitaille pour avoir porté ces deux actes à notre attention.



[Summary :

The church records for the burying of a woman in Québec, Québec.]

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