lundi 10 mai 2010

Un exemple de permis du coroner

Les registres de la paroisse Saint-Casimir de Ripon pour le 4 mai 1871 font état du texte du permis du coroner suivant :
«Province du Canada
District d'Ottawa
En vertu de mon enquête les jour et an cidessous mentionnés tenue sur le corps de Ferdinand Grandmaison.
Le 2e jour de mai courant 1871
Ayant procédé à la dite enquête suivant la loi, le lit corps est maintenant confié à votre juridiction d'après le verdict suivant :
Noyé accidentellement
Les présentes sont pour certifier que vous pouvez légallement enterrer le dit corps.
En ainsi faisant, ceci vous servira de warrant.
Donné sans mon Seing et Sceau, à St. Casimire de Rippon en 4m jour de mai 1871.
W. Longpré Dpt coronaire
».

Les cas de morts violentes constituent une des situations de contact entre le pouvoir judiciaire et religieux. Dans un tel cas, le pouvoir judiciaire a la préséance puisqu'un représentant d'une église ne peut procéder à l'inhumation d'un corps avant d'en être autorisé par le coroner qui personnifie alors le pouvoir judiciaire.

L'exemple fourni ici illustre bien ce contexte et est éloquent à cet égard. Noter le caractère sommaire et laconique de l'information contenue dans le document du coroner. Pour information, le texte de l'acte de sépulture fait simplement état que le défunt s'est «...noyé accidentellement...».


[Summary :

The text of a warrant from a coroner in Ripon, Québec.]

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