lundi 30 janvier 2012

Un soldat du régiment de Berry est inhumé à l'Île-d'Orléans

Les registres de la paroisse Sainte-Famille de l'Île d'Orléans pour le 8 juin 1758 font état de l'acte de sépulture suivant :

«S. un noyé
      L’an mil sept cent cinquante et huit, le huitieme jour de juin a eté inhumé dans le cimetiere de cette paroisse un homme noyé qu’on trouva hyer apres midi dans la pêche de la veuve Jacques foucher, lequel quoy que pourri a paru a ceux que l’ont levé agé d’environ vingt et cinq à trente ans, grand de cinq pieds quatre a cinq pouces, cheveux rouges, ayant pour habillement l’uniforme du Regiment de Berri infanterie scavoir un habit gris blanc, doubles poches en long, boutons de cuivre jaune, paremens rouges, collet et veste de meme couleur, culotte blanche doublée de toile, chemise de toile neuve non garnie, un mouchoir de soye rouge et bleu rayé a son lot, bas gris sur dautres bleus, souliers presque neuf avec des boucles d’acier : dans  sa poche dhabit au coté droit l’on a trouvé une chemise de toile Beaufort enveloppée dans un petit sac de toile blanche, un bonnet rouge et un mouchoir bleu blanc : dans la poche de sa veste du coté gauche un livre de pieté portant le titre de journée du chretien, et une ordonnance de trente sols dans un portefeüil de cuir le tout pourri et hors de service, excepté son livre et les trente sols qu’on a mis a faire prier dieu pour lui, ce qui a obligé quelques habitans de cette paroisse a linhumer sans differer, quoyque dans mon absence ont été presens a la dite inhumation ceux qui lont levé scavoir le sieur Pierre Serrand, joseph droüin, michel morin , et jacques fouc? sur le rapport desquels lonsieme jour du dit mois, je soussigné curé de cette paroisse, ai supplee les prières accoutumées avec les ceremonies prescrites par l’eglise dans les sepultures, et ensuite ai dressé le present acte que les susdits temoins certifient veritable. a signé avec moi le sieur pierre serrand les autres ayant declarés ne le scavoir faire de ce requis suivant l’ordonnance.
     P. Serraug      Eudo ptre».

La précision et les détails fournis dans la description de l'uniforme du soldat noyé ont de quoi étonner tout autant que sa présence dans un acte de l'état civil. Noter la présence d'un livre de piété dont le titre est indiqué.

Nos remerciements à Rénald Lessard pour avoir porté le contenu de cet acte à notre attention.


[Summary :
The church record for the burying of a soldier in Sainte-Famille (I.O.), Québec.]

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