mardi 9 juin 2009

Une dernière occasion pour le saluer

Vendredi dernier, un de mes amis est décédé. Selon son épouse, «une tempête électrique dans son cœur» a mis son système en cavale et aura eu finalement raison de lui.

Il y a quelques années, je l’avais croisé au sein d’un comité. Sans faire de bruit, il y apportait une contribution efficace. Il ne fallait pas longtemps pour découvrir un homme simple, aimant rire, de bon jugement et de bon conseil. J’ai toujours été fasciné par le fait qu’il réussissait à garder son calme et à parler lentement même lorsqu’il fulminait, fruit de sa longue expérience d’enseignant peut-être? Il savait mettre à profit sa formation d’historien dans ses divers travaux de généalogie.

Au fil des mois et des années, nous avions constaté avoir occupé un même travail d’été à titre d’étudiant et que nous partagions plusieurs préoccupations communes. Une bonne complicité s’était développée.

Lorsqu’un avis éclairé était requis, il était de bon aloi de lui exposer une idée ou lui présenter un projet; on savait rapidement si cela tenait la route ou si des modifications s’imposaient.

Informé de ses récents ennuis de santé, je n’ai pu aller le saluer, le rare temps de visite permis devant être réservé à ses proches. L’annonce de son décès m’avait coupé les jambes. Son avis de décès vient de paraître et, par l’effet de la malchance, je ne pourrai aller le visiter au salon funéraire et assister à son service funèbre.

Mais, comme je le serai sur le même territoire qu’il fréquentait pour ses voyages de pêche, j’estime avoir une chance de le croiser. En raison du temps pluvieux annoncé, je devrai être vigilant pour distinguer sa silhouette au loin sur la surface du lac ou la débusquer près d’une roche ou d’une île ou encore au détour d’une pointe.

Il se prénommait Paul-André (PA pour ses proches).

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Gilles,
Comme ce mot est vrai et bien senti. La mort de PA m'a scié les jambes aussi. Je partage ton opinion de Paul-André.
Tu exprimes ce que je ressens.
France D.