«Seput de Charles Chouinard
Le trente d'août mil huit cent vingt huit par nous pretre curé soussigné a été inhumé dans le cimetière le corps de Charles Chouinard navigateur de cette paroisse époux d'Euphémie Réel décédé d'avant d'hier par cas fortuit accident et non autrement agé de vingt trois ans et demi à l'inhumation furent présents Pierre Danain Jean Baptiste Paradis, François Paradis et Joseph Paradis Bedeau qui ont déclaré ne savoir signer.
J Varin ptre curé».
Les termes utilisés pour décrire la mort étant étonnants, une vérification dans les enquêtes du coroner nous permet d'apprendre que la mort est survenue à la suite d'un assaut de pierres dont une à la tête; il s'agit donc d'un meurtre.
Dès lors, comment expliquer la formulation utilisée par le curé dans l'acte de sépulture qui avance qu'il s'agit d'un accident. De notre avis, il s'agit d'un cas de discrétion exercée par le curé : il veut protéger ses paroissiens dont il est proche et particulièrement Euphémie Réhel, une jeune veuve de sept mois. En effet, cette dernière s'était mariée le 28 janvier 1828 dans cette même paroisse.
[Summary :
The church record for the burying of a murdered man in Kamouraska, Québec.]
1 commentaire:
Gilles,
voici un cas des plus intéressants tant pour le fait que pour la façon dont le curé camoufle ce drame.
Enregistrer un commentaire