jeudi 31 juillet 2008

L’identification du noyé est confirmée après son inhumation

Les registres de la paroisse de St-Romuald pour le 31 juillet 1881 font état de l’acte de sépulture suivant :

«S 51 Noyé Médéric Paris

Le trente un mil huit cent trente un, nous prêtre soussigné, certifions qu’il a été inhumé dans le cimetière du lieu, à l’endroit réservé aux enfants morts sans baptême, le corps de Médéric Paris, fils de Victor Paris et de Virginie Hamel de Saint Jean Deschaillons, noyé accidentellement à Saint Jean Deschaillons le vingt sept juillet, à l’âge de onze ans. Présents à la sépulture, Joseph Bittner et Joseph Fortin soussignés. Lecture faite.
Joseph Bittner Joseph Fortin Ant. Gauvreau Ptre
».


Dans la marge, on peut lire la note suivante :

«La preuve a été faite que le noyé dont l’acte de sépulture est ci-contre est Médéric Paris fils de Victor Paris de Saint Jean Deschaillons et de Virginie Hamel - le défunt était âgé de douze ans - fait et signé le trois août mil huit cent quatre vingt un.
Ant. Gauvreau Ptre
».

Il est étonnant que l’enfant qui avait été identifié a été inhumé dans la partie non consacrée du cimetière. En effet, ce dernier avait été baptisé, le 29 juin 1870, dans la paroisse St-Jean de Deschaillons sous les prénoms Pierre Amédée Méderic.


[Summary :

The church record of a drowned boy in St-Romuald.]

mercredi 30 juillet 2008

L’inhumation d’un ancien soldat résidant près d’un fort

Les registres du Fort Presqu’Île pour le 7 février 1761 font état de l’acte de sépulture suivant :

«S

L’an mil sept cent soixante et un , le sept Février, je, soussigné, ay inhumé dans le cimetière de cette paroisse, le corps de Jean Rousseau dit Ladouceur, de la ville de Otsibuy en Bretagne, ancien soldat habitant de la pointe à la chevelure, âgé environ de cinquante sept ans, munit de tous les sacrements,enterré en présence de Basil Lefevre et de J.B. Lafleur ? qui ont déclarés ne savoir signer, de ce requis, suivant
l’ordonnance.
f. Elzéar Maugé Ptre R. Miss
»

Cette inhumation constitue un bel exemple illustrant le fait que des soldats démobilisés se sont souvent établis à proximité d’installations militaires.


[Summary :

The church record for the burying of an ancient soldier near Fort Presqu’Île.]

mardi 29 juillet 2008

Le site Bible Records Online

Dans certaines familles dans des communautés autres que catholiques, il était coutume de noter dans un exemplaire de la Bible les événements relatifs aux naissances, aux mariages et aux décès. L’intérêt de consulter un tel exemplaire est de pouvoir y consulter de l’information parfois inédite pour une famille donnée.

Le site Bible Records Online renferme de l’information tirées de 1 158 documents portant sur 3 469 patronymes différents.

[Summary :

A website dedicated to transcribing and digitizing the contents of family records written inside family Bibles.]

lundi 28 juillet 2008

Le mariage posthume : une particularité de la France

Ces derniers jours, la presse française, dont le journal Le Figaro, a fait état d’une situation rare : un mariage à titre posthume célébré après le décès de l’épouse.

Pour en connaître davantage sur cette formule, consulter l’article d’Isabelle Corpart qui fait état des diverses questions juridiques soulevées par de tels mariages. Elle montre bien notamment que : «Originalité française, le mariage à titre posthume constitue une entorse au droit matrimonial».

Au Québec, la législation ne permet pas de tels mariages.

Pour un chercheur français qui rencontre une telle situation au cours de ses recherches, une vérification s’imposera pour savoir si son logiciel de généalogie permettra d’insérer l’information sur cet événement.


[Summary :

In France, a man can marry a dead spouse.]

dimanche 27 juillet 2008

La mention d’un ménage Cayouette dans le recensement du Canada de 1891

Tel qu’indiqué dans notre message publié le 22 juillet dernier, une vérification a été effectuée dans le recensement du Canada de 1891 pour chacune des occurrences des descendants de Gilles Cayouette.

L’une d’entre elles se lit comme suit [feuillet 23, Province de Québec, district no 175 Comté d’Ottawa, sous district R Cité de Hull, division No 7] :
Charles Cayouette, 30 ans; son épouse Arsély, 31 ans; Joseph R., 8 ans; Alice 4 ans; mention également de Cléophas Cayouette, 19 ans, dans ce même ménage.

Commentaires :

- la présence de descendants à Hull à cette période était plausible compte tenu que d’autres, en provenance de Ste-Justine notamment, ont résidé à Ottawa pour la construction des édifices du Parlement;
- par ailleurs, des éléments nous intriguaient :
- aucune de ces personnes n’était mentionnée dans les recensements de 1901 et de 1911;
- de même, aucune trace d’eux dans ma base de données qui est très développée pour cette période;
- enfin, la combinaison des prénoms des époux : Charles et Arsélie est peu fréquente dans la famille.
Vérification faite, Charles Caouette et Arsélie Beaudry se sont mariés le 26 septembre 1878 dans la paroisse Ste-Anne de La Pérade. Tout comme son frère Cléophas, Charles est le fils de Séraphim Caouette et de Délima Moisan.

Un autre exemple qui illustre qu’une vérification minutieuse s’impose avant d’insérer de telles informations en provenance d’un recensement dans une base de données; les recensements constituent une source d’information fort utile mais, parfois, des recenseurs ont générés des déformations de patronymes.


[Summary :

An example of surname’s distorsion in 1891 Canada Census.]

samedi 26 juillet 2008

L’inhumation de certaines des victimes de l’effondrement du Pont de Québec

L’effondrement de la structure du Pont de Québec le 29 août 1907 a donné lieu un libellé particulier pour certains actes de sépulture comme en font état les registres de la paroisse de Saint-Romuad pour cette même date :

«Sépulture des victimes de la catastrophe du Pont de Québec

Le vingt neuf aout mil neuf cent sept, la partie sud du Pont de Québec, en construction, s’écroulait vers six heures et quarante minutes du soir. Soixante quinze hommes furent tués, dont quinze de cette paroisse. Quatre de ceux-ci sont retrouvés et aujourd’hui, dimanche, à trois heures P.M.

S. 57 Victor Hardy 44 ans

Le premier septembre mil neuf cent sept, nous prêtre curé soussigné, avons inhumé, dans le cimetière de cette paroisse, les corps de Victor Hardy, époux de Élisabeth Cadoret, décédé le vingt neuf à l’âge de quarante quatre ans
;
…»

Trois autres actes de sépulture suivent soit ceux de James Hardy; Philippe Hardy et Wilfrid Proulx.

«Lundi deux septembre, en présence de Sa Grandeur monseigneur L.N. Bégin, archevêque de Québec qui assiste au trône, et chante lui même le Libera, un service solennel est célébré pour les victimes de la même catastrophe. N’ont pas encore été retrouvés :

S 60
Henry Franks époux de Ludovie Lefebvre âgé de trente deux ans
;
…»
Dix autres actes de sépulture suivent soit ceux de : Ernest Joncas; John McNaughton; Joseph Boucher, fils; Honoré Beaudry; Joseph Biron; Léo Esmond; Albert Esmond; Gustave Wilson; Stanley Wilson et Lauréat Proulx.

Le caractère particulier de cette tragédie et le nombre de victimes expliquent ces libellés inhabituels; il en est de même de la présence du monseigneur au service.


[Summary :

The church record for the burying for the victims of Québec Bridge diesaste.]

vendredi 25 juillet 2008

La French Canadian Heritage Society of California

La Southern California Genealogical Society comprend des sociétés affiliées dont la French Canadian Heritage Society of California.

L’intérêt de ce site réside essentiellement dans la rubrique «Names Our Members are Researching». La liste des patronymes recherchés est ventilée par chercheur.

Quand on sait le grand nombre de Québécois qui se sont installés en Californie au fil des années, cette liste offre des opportunités certaines de collaboration pour tout chercheur du Québec.


[Summary :

The website of French Canadian Heritage Society of California.]

jeudi 24 juillet 2008

Les décès par la «visite de Dieu»

La consultation de bases de données peut souvent se faire au delà de la simple recherche relative à un patronyme.

La base de données sur les enquêtes des coroners accessible sur le Portail de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) [voir le message publié sur ce blogue le 16 juillet 2007] en fournit de nombreux exemples.

En insérant l’expression «visite de Dieu» dans la rubrique «Cause ou circonstance du décès – verdict du coroner», plus de 500 occurrences s’affichent. Pour certaines d’entre elles, l’expression anglaise «by visitation of God» est utilisée.

L’une d’elles concerne le décès de Joseph Huard, le 22 mai 1857, dans la paroisse Notre-Dame de L’annonciation de L’Ancienne Lorette. Pour chacune des occurrences trouvés, les indications du dossier correspondant sont fournies. La consultation d’un dossier permet généralement d’en apprendre davantage sur les circonstances du décès.

Comme indiqué dans le texte de présentation, il faut se rappeler que : «Représentant le roi à titre d’officier public, le coroner est chargé d’enquêter sur les circonstances entourant la mort violente ou soudaine d’une personne par suite de causes inconnues ou suspectes. Si la mort ne résulte pas de causes naturelles ou si les circonstances entourant cette dernière laissent présager une mort suspecte, le coroner tient alors une enquête et produit un rapport spécifiant les causes du décès ainsi que l’identification des personnes qu’il croit criminellement responsables de ce même décès


[Summary :

An another way to search in the online database on coroners’inquests : the death by the visitation of God.]

mercredi 23 juillet 2008

Un mendiant est inhumé

Les registres de la paroisse de La Présentation pour le 2 mars 1837 font état de l’acte de sépulture suivant :

«S 13e Louis Loiselle Mendiant

Ce deux Mars, mil huit cent trente sept par nous prêtre soussigné a été inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps de Louis Loiselle, mendiant, décédé hier, muni des secours de l’Eglise, âgé de quatre vingt un ans, fils légitime de défunt Toussant Loiselle et de défunte Dorothée Loiselle de la paroisse de Beloeil. Présens Charles Blanchette et Toussaint Deschamps, qui n’ont su signer.
F. Mercure Ptre curé
».

Dans l’histoire du Québec, des mendiants ont fait partie du paysage ; ces «quêteux» ont notamment joué un rôle important dans la diffusion de l’information au sein de certaines communautés.


[Summary :

The church record for the burying of a beggar in La Présentation, Québec.]

mardi 22 juillet 2008

L’index du recensement du Canada de 1891

Le recensement du Canada de 1891 couvre le territoire de sept provinces : Colombie Britannique, Manitoba, Nouveau Brunswick, Nouvelle Écosse, Ontario, Île du Prince Édouard, Québec. Les données sont réputées valables pour le 6 avril de cette année.

Le site payant Ancestry.ca vient de mettre en ligne un index pour ce recensement. Tout chercheur qui s’intéresse particulièrement aux migrations des Québécois vers les États-Unis se doit de consulter ce recensement.

Commentaires :

- curieusement, la page d’accueil de ce site ne comporte aucune indication permettant d’accéder rapidement à cet index!
- les images mises en ligne semblent être de bonne qualité compte tenu qu’elles ont
été produites à partir de microfilms;
- les autres index des recensements canadiens disponibles sur ce site [1851, 1901, 1906, 1911] sont d’une qualité qui laisse à désirer; l’index de 1891 loge à la même enseigne;
- des prénoms sont mal lus ou transcrits [Lie pour Léo; Fulton pour Fénélon; Rose Denis pour Rose Delima…], des patronymes sont déformés;
- une saine prudence est de mise pour son utilisation dans une recherche; en d’autres mots, il y a lieu de se méfier des occurrences trouvées et de celles qui ne sortent pas;
- pour les descendants de Gilles Caillouet, les occurrences sont de 20 Caillouet, 45 Caillouette et 65 Cayouette; un examen minutieux sera effectué pour vérifier la validité de chacune de ces occurrences.

[Summary :

An online index for the 1891 Census of Canada.]

lundi 21 juillet 2008

Une enquête généalogique s’impose

Les registres de la paroisse St-Joseph de Pointe Lévy de Lauzon pour le 20 septembre 1878 font état de l’acte de sépulture suivant :

«S. 96 Veuve Boucher

Le vingt septembre mil huit cent soixante dix-huit, nous prêtre soussigné, vicaire de cette paroisse, avons inhumé dans le cimetière du lieu, le corps de Veuve Boucher décédée la veille à l’âge d’environ soixante-dix ans et domiciliée dans cette paroisse depuis quelques mois. Son nom propre, le prénom de son mari et son âge n’ont pu être constatés. Étaient présents à la sépulture Albéric Chouinard et Alfred Bourassa qui seul a signé avec nous lecture faite.
Albert Bourassa L. Mayrand ptre
».
Pour identifier correctement cette veuve, une enquête généalogique devra être menée. Les indices permettant de l’identifier : une dame; née vers 1808; mariée à un dénommé Boucher; son mari est décédé avant septembre 1878. Une autre piste possible : le fait d’établir sa résidence dans cette paroisse s’explique peut-être par le fait qu’elle y avait des liens par sa famille ou celle de son défunt mari, ou encore qu’elle résidait dans une des paroisses environnantes.

Une belle énigme à résoudre pour les chercheurs qui aiment les défis.


[Summary :

The church record for the burying of a «unknown» widow in Lauzon, Québec.]

dimanche 20 juillet 2008

Rechercher une personne dans les recensements de l’état du Névada

Le site du State Historic Preservation Office de l’état américain du Névada permet la recherche dans les recensements des années 1860, 1870, 1880, 1900, 1910 et 1920.

La recherche doit être effectuée pour chacun de ces recensements. Les occurrences trouvées se présentent d’abord sous la forme suivante : nom, âge, profession et année de recensement. Un clic sur une des occurrences permet de connaître la totalité des informations relatives à cette personne et contenues dans un recensement.


[Summary :

An online tool to find people in Nevada’s historical census records.]

samedi 19 juillet 2008

Un cas de reprise d’un acte de baptême

Les registres de la paroisse de St-Éleuthère pour les 11 et 12 avril 1896 font état des actes suivants :

«B 10

Le onze Avril mil huit cent quatre-vingt-seize, nous soussigné, curé de cette paroisse, avons baptisé __________________ née ce jour, fille légitime d’Antoine Belleville, menuisier, et d’Alvine LeBel de cette paroisse. Le parrain a été Louis LeBel et la marraine Céleste Jarvais, épouse du parrain grand’père et grand’mère de l’enfant qui n’ont pu signer. Le père absent. Lecture faite.
F. Aug. Caron Ptre
».

Dans la marge au regard de cet acte on peut lire l’inscription «Acte Nul».

À la suite de cet acte nul, on peut lire l’acte de baptême suivant :

«B 10 Marie Anne Antoinette Belleville

Le douze avril mil huit cent quatre vingt-seize, nous soussigné, curé de cette paroisse, avons baptisé Marie Anne Antoinette, née la veille, fille légitime de d’Antoine Belleville, de cette paroisse. Le parrain a été Louis LeBel et la marraine Antoinette Harvey ? veuve de d’Antoine Belleville, grand’père et grand’mère de l’enfant qui n’ont pu signer non plus que le père. Lecture faite.
F. Aug. Caron Ptre
».

À l’évidence, le prêtre officiant avait débuté la rédaction du texte du premier acte de baptême à l’avance alors qu’il ne connaissait pas le prénom de l’enfant; il s’est également trompé sur le nom de la marraine et sur la présence du père, ce qui explique la reprise le lendemain de cet acte de baptême.


[Summary :

The resumption of a church record for the baptism of a girl in St-Éleuthère, Québec.]

vendredi 18 juillet 2008

Un pont est emporté par les eaux à Granby

Cette tragédie a fait l’objet d’un article paru dans le journal The New York Times du 28 avril 1869; sa transcription peut être lue sur le site GenDisasters; les noms des personnes concernées y sont notamment indiqués.

Par ailleurs, les registres de la Anglican Church de Granby pour le 25 avril 1869 font état de l’acte de sépulture suivant :

«Died on the twenty first & was buried on the twenty fifth day of April Eighteen hundred & Sixyt-nine, Edouard Robert Charles Gilmour aged fourteen years. By Me.
Witnesses : H.G. Frost L J Frost William Jones
».
Commentaires :

- noter que l’information présente dans cet acte de sépulture est minimale; le nom des parents n’y figure pas;
- de plus, l’acte ne renferme aucune référence aux circonstances du décès;

- il est intéressant de comparer le texte de cet acte avec celui rédigé par un prêtre catholique dans le cas d’un décès accidentel [voir le message publié le 16 juillet 2008 sur ce blogue sous le titre Une explosion meurtrière à la Pointe aux Lièvres];
- les différences entre les deux actes sont frappantes et mettent en relief la richesse des actes de l’état civil catholique au regard de la plupart des actes des autres communautés religieuses;
- dans ce même registre, l’acte de sépulture précédent est celui de son père décédé lors de la même tragédie.

[Summary :

The church record of a boy died on a bridge swept by flood in Granby, Québec.]

jeudi 17 juillet 2008

Un engagement auprès du marchand Michel Borne

Dans l’étude du notaire Édouard Glameyer sise au 34 de la rue St-Pierre à Québec en date du 17 novembre 1837, Louis-David «Cayouette», maître-charpentier demeurant dans la paroisse de Cacouna, s'engage [# 329] auprès du marchand de Québec Michel Borne.

Il «...s'engage ès qualité à commencer de ce jour jusqu'au jour où il s'embarquera pour revenir à Québec des Isles de la magdeleine le printemps prochain, pour lequel lieu le dit engagé s'oblige partir dès qu'il en sera requis...». L’objectif est de «...construire aucuns vaisseaux ou aucunes bâtisses à terre ou autrement et de travailler d'un soleil à l'autre suivant l'usage au dit lieu...».

Pour sa part, ce marchand s'engage à l'amener et à le ramener des Îles sur l'un de ses vaisseaux; de plus, il le nourrira, le logera, le chauffera et l'éclairera durant cette période de temps. Les gages seront de 3 livres par mois et 4 livres sont payées d'avance. Le solde sera versé à son retour à Québec.

La consultation du livre de Pierre Dufour [La construction navale à Québec des débuts à 1825. Québec, Parcs Canada, 1983, p. 259] nous apprend qu’en 1838, une goélette [schooner] de 56 tonneaux ayant été construite aux Îles-de-la-Madeleine par Louis-David «Cayouette» est enregistrée à Québec sous le nom de «Lady Colborne». Selon le Shipping Register Quebec [RG12, A1, Vol 191], elle avait 51 pieds de long, 16 pieds de large et 7 pieds de tirant d'eau.

Avec ce tonnage, cette goélette était vraisemblablement destinée au cabotage sur le fleuve Saint-Laurent.


Louis-David «Cayouette» a épousé Sophie Mailloux et Marie Gagné. Il fait partie de la troisième génération des descendants de Gilles Caillouet.

[Summary :

A contract for the building of a schooner in Îles-de-la Madeleine, Québec.]

mercredi 16 juillet 2008

Une explosion meurtrière à la Pointe aux Lièvres

Un article paru le 12 février 1891 dans le journal The Kansas City Star de la ville de Kansas City au Missouri fait état d’une tragédie survenue dans la ville de Québec. Intitulé A Horrible Catastrophe, cet article décrit l’explosion d’une chaudière dans une manufacture de laine du quartier St-Roch, plus précisément à la Pointe aux Lièvres. La transcription de cet article est accessible en ligne sur le site GenDisasters.

Par ailleurs, les registres de la paroisse Notre-Dame de la Victoire de Lévis pour le 15 février 1891 font notamment état de l’acte de sépulture suivant :

«S 21 Joseph Michaud ep de Georgianna Fleury de la Gorgendière

Le quinze fevrier mil huit cent quatre vingt onze, nous, prêtre soussigné avons inhumé dans le cimetière Mont Marie le corps de Joseph Michaud, époux de Georgianna Fleury de la Gorgendière, mort accidentellement aux filatures de laine de Saint-Roch de Québec le douze du même mois à l’âge de vingt sept ans. Présents à la sépulture Damase Lainé Arthur Van Felson et Henri Carrier soussignés ainsi qu’un grand nombre de parents et amis. Lecture faite.
Ant Gauvreau ptre curé S. Jr Lecours ptre A van Felson C. Lemieux ptre Damase Lainé J Cyrille Samson ptre ? Carrier Ferdinand Talbot George Carrier Hip Larochelle ? Alex Thomas Joseph Lamontagne J Naulin Theo Laobonté Narcisse Bernatchez Joseph Turgeon Adelard Lainée A roy Luc Gaudreaut ptre H Lainé Geo Guenette Paul Pouliot H.-A. Scott ptre
».

Commentaires :

- cet exemple illustre l’intérêt pour un chercheur de coupler l’information obtenue d’une source avec celle des registres de l’état civil;
- dans ce même registre, l’acte de sépulture précédent de William Francoeur est lié également à cette même tragédie;
- noter que deux des employés demeuraient à Lévis tout en travaillant sur l’autre rive du fleuve Saint-Laurent;
- dans un cas comme celui-ci, des articles ont sûrement paru dans les journaux locaux ou publiés au Québec; leur consultation permettrait vraisemblablement de connaître des précisions additionnelles sur cette importante tragédie.

[Summary :

The explosion of a boiler in a factory in Hare Point, Québec City.]

mardi 15 juillet 2008

Du bon ordre à proximité de l’église

Le texte de l’ordonnance de l’intendant François Bigot datée du 12 avril 1749 et relative au bon ordre à proximité de l’église de Ste-Anne de la grande anse [Ste-Anne de la Pocatière] se lit comme suit :

«12. avril ordnce renduë sur quelques cheffe de police de la paroisse de Ste Anne

Sur la Requeste a nous présentée par les Srs Curé et Marguillers de la paroisse de ste anne de la grande anse, contenant que les jours de dimanche et feste et pendant la célébration de l’office divin, plusieurs habitants et jeunes gens de la paroisse s’assemblent à la porte de l’église, y troublent le service divin par les disputes et querelles qui s’elevent entre eux, ce qui cause beaucoup de scandale à ceux qui sont dans l’église; que de plus la plupart des d. habitants mettent leurs chevaux à la porte de la sacristie et de l’église et autour d’icelle et du cimetiere, ce qui cause qu’on n’y peut entrer facilement, pourquoy les suppliants conclüent à ce qu’il nous plaise de pourvoir à ces désordres. Nous ayant égard à la d. requeste, expresse prohibition et deffense aux habitants et jeunes gens de la d. paroisse de ste anne, de plus à l’avenir se disputer ni quereller, ni commettre aucune autre irreverence a la porte de l’église les jours de festes et le dimanche pendant le service divin; leur faisons pareilles deffenses de laisser leurs chevaux aux portes de l’église, de la sacristie et du cimetière, leur ordonnons de les éloigner aumoins d’un arpent le tout à peine contre les contrevenans de cinquante livres d’amende payable sans déport et applicable à la fabrique de la d. paroisse, dont le recouvrement sera fait par le marguillier en charge qui s’en chargera en recette dans son compte. Mandons aus. Loziera capitaine et autres officiers de milice de la d. paroisse de tenir la main de l’exécution de la présente ordonnance. Luë et publiée à la porte de l’église de la d. paroisse issuë de messe paroissiale, afin qu’aucun des d. habitants n’en puisse prétendre cause d’ignorance. Fait à Quebec Le 12 : avril 1749
François Bigot I

Commentaires :

- les problématiques soulevées dont celle du stationnement sont toujours d’actualité dans des endroits propices à des rassemblements publics;
- au temps de la Nouvelle-France, le perron de l’église après les offices avait une fonction essentielle de diffusion des nouvelles et de l’information;
- dans ce cas-ci, il est quelque peu ironique de constater que la fabrique a été dans l’obligation d’avoir recours au judiciaire pour le maintien du bon ordre; noter que l’intervention du plus haut personnage de la colonie est requise pour une situation relativement mineure au plan de la gravité : un indice que cette société était fortement centralisée.
Les images de cette ordonnance peuvent être consultées en ligne sur le Portail de BAnQ via le moteur de recherche Pistard [variables : ordonnance et cimetière].

[Summary :

A ruling for the maintenance of good order near a church in New France.]

lundi 14 juillet 2008

Les albums de rues E.-Z. Massicotte

Le Portail de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BANQ) renferment différentes collections et sources qui peuvent s’avérer utiles pour un chercheur en histoire de famille.

Pour une meilleure compréhension de la vie montréalaise, l’une d’entre se trouve dans les Albums de rues E.-Z. Massicotte qui renferment des photographies, des cartes postales et des dessins.

Plus de 6 000 illustrations et couvrant la période 1870 à 1920. L’accès à cette collection intégrale se fait à partir d’un index.

Un regard intéressant sur la vie de quartier dans la ville de Montréal.


[Summary :

More than 6 000 illustrations of Montréal published between 1870 ane 1920.]

dimanche 13 juillet 2008

Le marié est né en Suède

Les registres du Fort Presqu’île pour le 31 octobre 1757 font état de l’acte de mariage suivant :

«31Obre 1757 M

Avant midÿ, après la publication de trois bans de marriage, faites aux messes paroissiales par trois dimanches consécutifs, entre Jacques Robinet, fils de joseph Robinet et de Barbe Choulienne, ses père et mère, natif de Suède d’une part et Marie Francoise Gendron, fille de François Gendron et de Marie Lepage Flamant, ses père et mère de cette paroisse, le dit Robinet ayant donné des preuves suffisantes de la religion Catholique, Apostolique et Romaine, et ne s’étant trouvé aucun empêchement à ce marriage, je, soussigné, aÿ reçu leur mutuel consentement de paroles et leur aÿ donné la bénédiction nuptiale, selon les règles de notre mère la Ste église, en présence de Paul Rivet, françois gendron, de J.B. Lepage et de plusieurs autres tant parents qu’amis qui ont déclaré ne savoir signer, le dit Robinet a signé avec nous.
Ainsi signé - Jaque Robinet
F Elzéar Maugé Ptre R mission



Comme le marié est décrit comme étant natif de Suède, il y aurait lieu de confirmer si ses ancêtres directs sont également nés dans ce pays; les patronymes de ses parents laissent croire qu’ils sont d’origine française.


[Summary :

The church record for the marriage of a Swedish born man in Fort Presqu’île.]

samedi 12 juillet 2008

Les actes de l’état civil du Cook County, Illinois

Depuis peu, le bureau du greffier [Clerk’s Office] du Cook County en Illinois a mis en ligne une base de données sur les actes de l’état civil.

Les périodes couvertes diffèrent selon le type d’actes :
- les certificats de naissance (plus de 75 ans);
- les licences de mariage (50 ans et plus);
- les certificats de décès (20 ans ou plus).
Commentaires :

- les informations débutent vers 1872, celles antérieures ayant été détruites par l’incendie de Chicago du 8 octobre 1871;
- 6 des 8 millions d’actes sont indexés, les autres le seront ultérieurement;
- un montant (auquel s’ajoutent des frais de carte de crédit) est exigé pour l’accès à l’image d’un de ces documents;
- la recherche est gratuite et doit être effectuée pour chacun des types de document;
- l’information sur un document est sommaire : le nom de la personne, le type d’acte, la date de l’événement et le numéro de dossier;
- à titre d’exemple, l’on y retrouve pour le patronyme Caillouet, 5 naissances, 3 mariages et 1 décès, pour Caillouette, 3 mariages et 2 décès, et, enfin, pour Cayouette, 1 décès.
[Summary :

A website for birth, marriages and death records of Cook County, Illinois.]

vendredi 11 juillet 2008

Une liste des 101 Best Web Sites for 2008

La liste mentionnée vient d’être accessible en ligne.

Commentaires :

- publiée à chaque année depuis l’an 2000, cette huitième édition a paru dans le numéro de septembre du Family Tree Magazine;
- cette année, la liste a été fractionnée en onze catégories : une façon de faire qui permet une meilleure consultation;
- une constante depuis le début : la liste des critères utilisés n’est pas disponible; dans ce contexte, il est difficile d’expliquer la présence de certains liens et l’absence de d’autres;
- les internautes peuvent formuler des suggestions en complétant notamment une Web Watch Form;
- la création d’une telle liste constitue un exercice à la fois difficile et personnel car les besoins personnels d’un chercheur teinte ses choix;
- pour un internaute du Québec, la liste est assez pauvre pour le Canada et particulièrement pour le Québec : un reflet d’une situation trop fréquente aux États-Unis soit une méconnaissance profonde ou carrément une ignorance de la généalogie qui se pratique ici et notamment au Québec;

- même pour les liens relatifs aux États-Unis, les sites mentionnés ont souvent de quoi étonner;
- malgré tout, une liste à consulter pour y redécouvrir des sites oubliés ou encore en découvrir de nouveaux à évaluer.

[Summary :

Some comments on the 101 Best Web Sites for 2008 list.]

jeudi 10 juillet 2008

Décédé dans les chantiers de L’Islet

Les registres de la paroisse St-Joseph de la Pointe de Lévy de Lauzon pour le 14 janvier 1879 font état de l’acte de sépulture suivant :

«S 5 Cyprien Morency

Le quatorze janvier mil huit cent soixante dix neuf, vu le permis du député coreoner Garneau, nous prêtre soussigné avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse, le corps de Cyprien Morency journalier, tué accidentellement dans les chanties de l’Islet [le dix du courant], il était l’époux de Félicité Patry et était âgé de soixante huit ans. Présents Cyprien Morency son fils et Gabriel Morency qui n’ont su
signer. (4 mots en marge sont bons)
F.A. Bergeron ptre
».

La mention dans un acte de sépulture qu’une enquête du coroner a été menée devrait inciter tout chercheur à vérifier dans une des bases de données disponibles sur le Portail de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) la présence d’informations additionnelles.

Dans ce cas-ci, la consultation de la base de données sur Les enquêtes des coroners des districts judiciaires de Beauce, 1862-1947, de Charlevoix, 1862-1944, de Montmagny, 1862-1952, de Québec, 1765-1930 et de Saint-François (Sherbrooke), 1900-1954 présente sur ce Portail permet de confirmer la date du décès et d’en connaître la cause par le verdict du coroner : «Tué accidentellement par la chute d’un arbre».

Par ailleurs, l’âge du décès mentionné par le coroner est de 58 ans, ce qui diffère de celui mentionné dans l’acte de sépulture. La consultation du dossier au Centre d’archives régional de Québec permettrait d’obtenir des informations additionnelles sur les circonstances entourant ce décès et d’expliquer possiblement cette différence.


[Summary :

The church record for the burying of a lumberjack in Lauzon.]

mercredi 9 juillet 2008

Un matelot français inhumé à Québec

Les registres de la paroisse Notre-Dame de Québec pour le 10 août 1891 font état de l’acte de sépulture suivant :

«S. 93 Gabriel Marie Daré matelot de la frégate française «la naïade»

Le dix août mil huit cent quatre vingt onze, nous prêtre soussigné, aumônier de la frégate française, «la naïade, avons inhumé dans le cimetière de Belmont, le corps de Gabrie Marie Daré, décédé la veille, à bord de la «naïade», dans le port de Québec, à l’âge de vingt six ans, neuf mois et quatorze jours fils de Vincent Daré, et de Catherine Léal domiciliés à Guiparad (Finistère). Le défunt était matelot de première classe, et canonnier de première classe, à bord de «la naïade». Présents : Le Garrec, capitaine de vaisseau, commandant de «la naïade» soussigné.
B. LeGarrec faucher de saint maurice M Damien ? ptre aumônier
».

Commentaires :

- le lecteur ne peut ignorer le nom de ce navire compte tenu de sa mention à cinq reprises dans l’acte;
- le fait que l’aumônier du navire rédige l’acte explique les détails permettant de bien identifier le défunt; cette frégate devait être assez grande pour qu’un aumônier y soit affecté;
- noter la présence du la présence du commandant à l’inhumation.

[Summary :

The church record of a French sailor from the frigate «la naïade».]

mardi 8 juillet 2008

Le projet d’une table de concertation canadienne des fédérations provinciales de généalogie

À l’occasion de l’assemblée annuelle de la Fédération québécoise des sociétés de généalogie (FQSG), le président a fait état dans son rapport 2007-2008 dans ces termes du projet mentionné en titre :

«La mise sur pied d’une table de concertation canadienne des fédérations provinciales de généalogie. À cet égard, il est assez singulier que nous ayons plus de liens avec les fédérations françaises, américaines et belges de généalogie qu’avec celles des autres provinces du Canada où nous retrouvons de nombreux descendants des familles québécoises


Commentaires :

- ce projet est l’un des quatre projets nouveaux annoncés pour l’année 2008-2009;
- l’information fournie est pour le moins minimale et permet difficilement d’apprécier à sa juste valeur la portée de ce projet : son économie générale, les objets possibles de concertation possibles, les modalités de représentation et de prise de décision… ;
- au plan de la pertinence, le fait de mentionner l’absence de liens [d’aucuns pourraient avancer que cela reflète une certaine réalité] et la présence de nombreux descendants des familles québécoises sont encore là insuffisants pour se faire une idée;
- quelques remarques : la généalogie se pratique au Québec et au Canada dans des
univers fort différents notamment au plan des sources premières, de l’approche et des instruments disponibles;
- quelques problématiques générales interpellent tous les chercheurs du Canada : à titre d’exemple, les effets de l’adoption en 2005 de la Loi modifiant la Loi sur la statistique sur l’accessibilité future des données des recensements canadiens
[voir le message publié le 6 mai 2007 et intitulé Un héritage gênant]; cette situation a généré malheureusement peu de réactions et notamment au Québec;
- à première vue, ces différences devraient justement fonder les échanges entres les fédérations qui y trouveraient matière à complémentarité pour des projets spécifiques de collaboration et de concertation;
- à titre d’exemple, les importants mouvements migratoires entre le Québec et les autres provinces du Canada [en particulier le Nouveau-Brunswick, l’Ontario et les provinces de l’Ouest] qui ont été marqués par des dynamiques particulières illustrent à leur façon ces nombreuses opportunités à explorer;
- une telle approche différente et plus prudente permettrait également de prendre contact avec certaines de ces fédérations et de mettre en branle des chantiers qui permettraient de se connaître et de collaborer dans le respect mutuel; il s’agirait là d’une excellente base pour aller ultérieurement plus loin si besoin est;
- sur un autre plan, la FQSG parle en cette matière d’une voix moins «universelle» compte tenu qu’elle ne regroupe pas toutes les sociétés oeuvrant au Québec : des absences de taille doivent être notés dont les anglophones et les culturelles et même chez les francophones.

À ce moment-ci et dans ce contexte, ce projet se présente comme pas assez bien ficelé et un peu prématuré; dans un premier temps, une autre approche plus réaliste et moins ambitieuse devrait plutôt être retenue et privilégiée.


[Summary :

The canadian concertation table project of the Fédération québécoise ses sociétés de généalogie (FQSG).]

lundi 7 juillet 2008

Le transport d'une créance en faveur du marchand John McNider

Devant le notaire Charles Voyer [acte # 5373], François-Amable «Cayouette» et Élisabeth Chevalier, son épouse, transportent, le 18 mars 1807, au marchand de Québec John McNider la somme de dix huit livres et dix chelins.

Cette somme leur est due par Louis Binet et Marie-Louise Chevalier, son épouse, à la suite d'une vente d'une maison située rue St-Joachim, transaction réalisée devant le même notaire le 22 décembre 1806.

Dans l’acte notarié du 18 mars 1817, l'on retrouve neuf graphies différentes du patronyme soit : «Caidwet», «Caidwett», «Caidwette», «Caidwetts», «Caiowet», «Cayouet», «Cayouette», «Cayowett», «Kayouet»!

Une belle illustration des nombreuses modifications qui peuvent être apportées à un patronyme notamment lorsque la personne concernée ne sait signer comme dans ce cas-ci.


[Summary :

An example from a document drawn up by a notary with nine variations of a surname in Québec City.]

dimanche 6 juillet 2008

L’indexation partielle des registres de l’état civil du Québec

Depuis peu, FamilySearch a mis en branle un projet d’indexation des registres de l’état civil du Québec. Le site expérimental FamilySearch Indexing sous l’appellation Québec Régistres de Catholicité permet de consulter en ligne les détails de ce projet.

Commentaires :

- ce projet figure parmi de nombreux autres également en cours et portant sur l’Amérique du Sud ou l’Europe;
- l’indexation portera sur les noms des personnes qui sont sujets des actes, de leurs parents ou leur conjoint; un lien sera fourni avec l’image d’un acte; la graphie notée sera celle de l’acte;
- l’indexation sera effectuée à partir de la copie religieuse avec recours au besoin à la copie civile des registres;
- la période couverte sera de 1800 à 1900 soit, de façon concrète, celle déjà couverte par l’opération de microfilmage et réalisée il y a plusieurs années; ces microfilms sont présentement accessibles dans centres régionaux de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ);
- cette opération présente des aspects intéressants :
- le procédé d’indexation qui sera utilisé,soit le contenu d’un même acte indexé par deux bénévoles différents et un troisième qui reverra le tout en tranchant en cas de divergence, constitue une garantie d’une qualité élevée sur ce point; sur ce seul aspect, la qualité du produit fini s’annonce supérieure à celle de l’index de la Collection Drouin pour la même période;
- la période couverte n’entrera pas en conflit avec l’indexation des registres effectuée dans la cadre du Programme de recherche en démographie historique (PRDH) de l’Université de Montréal; cette période est intéressante en raison du volume de population concernée et du fait qu’elle couvre en partie la période où de
nombreux Québécois ont quitté le Québec vers les États-Unis;
- une fois complété, l’index sera mis en ligne et accessible à tous les internautes et ce gratuitement;
- comme dans les autres opérations d’indexation analogues menées par FamilySearch, l’opération fait appel à des bénévoles qui disposeront notamment d’un logiciel spécialisé pour la réaliser;
- il faut noter avec plaisir la qualité du français sur ce site, une situation trop peu fréquente sur Internet;
- une lacune importante doit également être également soulignée :
- l’indexation des actes ne sera pas complète : les noms des parrains et marraines notamment ne seront pas indexés; il en sera de même des autres éléments d’information présents dans les actes; cette façon de faire ne permettra pas de rendre justice à la richesse du contenu des actes de l’état civil du Québec.
Un projet qui, à terme, permettra aux chercheurs du Québec de disposer d’un autre instrument de qualité qui s’ajoutera aux autres déjà disponibles.


[Summary :

A current project of Familyearch for indexing Quebec Catholic Parish Registers.]

samedi 5 juillet 2008

Le site du Lake Champlain Maritime Museum

Le Lac Champlain a joué un rôle important dans l’histoire du Québec. Sa localisation au cœur d’un réseau hydrographique est le fondement de son importance stratégique. La construction de canaux (Erié, 1825; Champlain, 1823; Lachine, 1825 et Chambly, 1843) a renforcé et consolidé cette dimension tout comme le fera plus tard la construction de chemins de fer.

Ce lac nommé par Samuel de Champlain qui l’a décrit comme «…un lac rempli de belles îles…» fait également partie intégrante du corridor Hudson-Champlain-Richelieu-Saint-Laurent. Bon nombre de Québécois l’ont emprunté pour émigrer ou se rendre aux États-Unis; plusieurs le font encore aujourd’hui. Le lac a également facilité les contacts et les échanges entres les habitants du Québec et ceux des états américains du Vermont et de New York.

La consultation du site du Lake Champlain Maritime Museum permet de découvrir ce corridor sous l’angle maritime. Les photos de goélettes de canal sont particulièrement intéressantes en ce qu’elle présentent une sorte de navire certes moins prestigieux qu’un grand voilier mais particulièrement bien adapté au contexte de ce réseau hydrographique.


[Summary :

The website of the Lake Champlain Maritime Museum.]

vendredi 4 juillet 2008

Un acte de sépulture au libellé particulier

Les registres de la paroisse St-Alphone de Liguori d’Hawkesbury en Ontario pour le 20 février 1893 font état de l’acte de sépulture suivant :
«S. 2 Justin Leconte

Le vingt février mil huit cent quatre vingt treize nous pretre soussigné certifions avoir été enterré dans le cimetière de cette paroisse le corps de justin leconte défunt époux de Sophie Deslaurier mort le dix huit à l’age de quatre vingt sept.

Odilon Belle-Isle S. Philips p. p



Commentaires :

- le libellé de cet acte porte quelque peu à confusion;
- à première vue, l’emploi de l’expression «…certifions avoir été enterré…» donne l’impression qu’il s’agit d’une copie conforme de l’acte de sépulture et non d’un original;
- le seul témoin qui a signé tout en n’état pas mentionné dans l’acte est vraisemblablement un employé du cimetière compte tenu que son nom apparaît sur d’autres actes analogues.

[Summary :

The peculiar wording of a church record for a burying in Hawkesbury, Ontario.]

jeudi 3 juillet 2008

The Blogger Summit held during the SGCS Jamboree 2008

[That blog was first posted in French on June 30, 2008. The French version prevails.]


From June 27 to 29, 2008, the Southern California Genealogical Society hold a Jamboree in which a Blogger Summit took place on June 28 taking the form of a workshop with presentations and questions from the audience. Being 90 minutes long, that summit marks a sign of the times : blogs take more and more place in genealogy and gain more in credibility.

Panelists were :

- Leland Meitzler, moderator, Everton Publisher's Genealogy Blog
- Dick Eastman, Eastman's Online Genealogy Newsletter
- Megan Smolenyak Smolenyak, Megan's Roots World
- George G. Morgan, Genealogy Guys Podcast
- Stephen Danko, Steve's Genealogy Blog
- Schelly Talalay Dardashti, Tracing the Tribe
- Randy Seaver, Genea-Musings.


Comments :

- the diversity of blogosphere is very great and is constantly upgrading as illustrated by the content of Chris Dunham’s blog dated June 29, 2008 and entitled A Blog Finder Reminder;
- in a sense, the panel’s composition reflects very little that diversity by putting the accent on american bloggers only and among the most prolific; otherwise, many bloggers were absent and among the important ones;
- obviously, the course of the summit illustrated the great dependance of the bloggers to technical aspects, and especially an high speed wireless Internet access;
- blogging shows off the «frantic» quest for instantaneity; on that matter, the fact that an attendee [Elizabeth O'Neal (Little Bytes of Life)] took a picture of the panelists from her cell phone and posted it on her blog during the summit may be impressive to onlookers but we can ask ourselves what kind of added value was generated by such a move. On an another hand, another blogger stated that, since he was unable to liveblog from the summit, the consequence was that : «…you are stuck with these «after-action reports»». [Randy Seaver, Jamboree Musings - Post 2] !? In which way standing back may jeopardize the quality of a content?
- from the discussions and the context emerges a vague impression to attend to a members’meeting of an «new church» : the felt to have found «new truths»,
the consecration of chief evangelists, the creation of a new terminology [blogalanche; moblogging…], the resort to specific «in» methods [the RSS feeds]…
- in parallel, we observe that many online researchers did not break the «psychologic wall» yet which separate them from the initiated in that matter; in the same vein, we must note that many researchers don’t post comments and prefer instead the sending of e-mails;
- the fact that different bloggers make comments on that summit [especially : Craig Mansion GeneaBlogie; Dean Richardson's GenLighten blog; Janet Hovorka The
Chart Chick
…] illustrates a characteristic feature of the genealogy blogger community where many link each other round in a circle in an atmosphere of social networking, some of these bloggers are already friends on Facebook without having met before;
- otherwise, many aspects of the blogosphere were less or not discussed at all:
- the numerous angles of ethics;
- the impacts on the writing;
- the opportunities for groups et societies to twin a website and an blog;
- how can we me make to upgrade the quality of the blogs’content?
- may a blogger be taken for a journalist?
- …

In brief, that job is far from being finished.

[Thanks to France DesRoches for her help for the translation.]

mercredi 2 juillet 2008

La Confederate Pension Applications Database

Le site Internet du Louisiana Secretary of State héberge notamment la base de données Confederate Pension Applications Database.

L’intérêt de cette base de données tient au fait que de nombreux Acadiens se sont établis dans cet état à la suite de la Déportation.

Au terme de la guerre civile américaine, de nombreuses demandes de pension ont été formulées auprès des états participants. Ces demandes ont été faites par des vétérans ou certains de leurs proches.

À titre d’exemple, une recherche dans cette base de données avec le patronyme «Caillouet» génère sept occurrences. Il y a lieu de noter que ces dernières concernent seulement quatre descendants différents. De même, l’écriture de ce patronyme a été faite sous Caillouet, Caillouette et Cailoet; une telle situation se rencontre fréquemment dans les sources militaires où le souci de bien noter les noms des personnes concernées n’est pas toujours présent.


[Summary :

The online Louisiana Confederate Pension Applications Database.]

mardi 1 juillet 2008

Avec un tel parrain, l’avenir se présente bien

Les registres du Fort St-Frédéric pour le 19 juin 1741 font état de l’acte de baptême suivant :

«B

L’an mil sept cent quarante et-un, le dix neuf du mois de juin, a été Baptisé par moÿ, pretre Récollet, Le Fils de Médard Gabriel Vallet de Chevigny, garde des magasins du Roÿ au Fort St-Frédéric et de Marguerite Mailhiou, son épouse, né le vingt de Janvier de la présente année à quatre heures du matin. Son nom est Gilles Frédéric. Le parrain a été Messire Gilles Hocquart, chevalier, Conseiller du Roy en ses conseils, Intendant de justice police et finance, En la nouvelle France, représenté par François Lefebvre, Écuyer, Sieur Duplessis Fabert, capitaine d’une Compagnie du détachement de la marine et commandant du Fort St-Frédéric et la maraine a été Geneviève Françoise duplessis Fabert, Lesquels ont tous signés avec moÿ Les jours et an que dessus que dessus.

Chevigny – Mailhiou Chevigny Duplessis Fabert
Daniel Normandin Aumonier du Fort St-Frédéric
François Duplessis Fabert.
»
Commentaires :

- en Nouvelle-France, les relations sont très importantes, en particulier au sein de l’armée;
- le présent acte de baptême en fait foi et les parents ont fait mouche par la qualité du parrain et de son représentant;
- Gilles Hocquart et François Lefebvre Duplessis Faber (Fabert) ont chacun leur biographie dans le Dictionnaire biographique du Canada;
- l’avenir de cet enfant s’annonce prometteur.
[Summary :

The church record of a boy whose godfather is an key figure in New France.]